S’il fallait attacher à la mémoire de Pline l’Ancien un mot désignant l’une des substances, des materiae étudiées dans son œuvre, metalla s’imposerait. Ce vocable se rencontre fréquemment au fil de l’Histoire Naturelle, et pas seulement dans les livres XXXIII à XXXV, trop souvent et vaguement qualifiés de “livres des métaux”. Au fronton de ces trois livres, et encore à la fin du livre XXXVII et dernier, metalla a la valeur de “mines, carrières”, “richesses minières” ou rocheuses, “minerai(s)”, et parfois, au singulier, de “domaine” ou “district” minier. Jamais celui de “métaux”1. En marge des grands textes, mais en les tenant présents à l’esprit, il a paru utile de s’intéresser à une série de courts passages, comme à autant de brefs contes mettant en scène des singularités, pittoresques, distrayantes et/ou instructives, à sujet principalement aurifère. Par où il apparaîtra, je l’espère, aux yeux de la destinataire de ces Mélanges que, sur ces questions, le maquis des attestations littéraires et linguistiques n’est pas moins riche que les galeries de ces metalla qu’elle a si assidûment explorées.
Ont été ici retenus six courts passages de l’Histoire Naturelle : les trois premiers sont des morceaux “de genre”, les trois autres, et surtout le conte du “rat de Cacilinum”, développent plus librement un thème qui pose problème et interroge le lecteur.
Tableaux de genre
Les trois premiers extraits peuvent être qualifiés de “morceaux de genre”, comme on parle de “scènes de genre” au théâtre ou en peinture, même si l’auteur ne leur réserve ici aucun traitement privilégié. Le premier ressortit à l’étymologie : d’où vient, en grec, ce mot passé au latin, metalla, pour désigner les mines ? Le deuxième concerne une des autres passions des Anciens : “qui a, le premier”, fait telle découverte ou mis au point telle invention, ici en matière minière et métallurgique ? Le troisième exemple est du domaine de la merveille, de la légende, de l’impossible réalisé : que penser de la “pétrification”, en plein domaine minier, d’un arbre au bord d’un cours d’eau ?
L’étymologie
Ayant traité de l’or (aux § 1-94), le livre XXXIII aborde un nouveau matériau, avec un intérêt beaucoup plus marqué pour son extraction et son élaboration (§ 95 et suiv.). Ce développement est introduit par une seconde préface, elle aussi ouverte par le mot-clé Metalla, et suivie d’échos régulièrement espacés, tous les cinq paragraphes : après 96, les § 101, 106, 111 affichent tour à tour le sous-titre argenti metalla.
Il nous faut maintenant parler des mines d’argent, qui font l’objet d’une seconde folie (après celle de l’or)2
(Ab his argenti metalla dicantur, quae sequens insania est). (…) Les plus belles mines sont celles d’Espagne (96) : là,
partout où l’on en a découvert une veine (uena), on en découvre une autre non loin de là. Il est vrai qu’il en va de même pour presque tous les minerais (in omni fere materia), et c’est de là, semble-t-il, que vient le nom grec ‘metalla’ (met’alla)3,
c’est-à-dire, en grec, (l’une) après l’autre. Ce détour par l’étymologie scelle l’importance accordée au passage. Héritée des Grecs, l’explication laisse dubitatifs les commentateurs, dont R. Halleux. Nous partagerons ce scepticisme, sans avoir à proposer de solution assurée. Les auteurs anciens, depuis Platon, nous ont habitués à de telles fantaisies. Il faut au moins en retenir, comme nous allons le vérifier, que metalla, chez Pline, ne signifie pas “métaux”, mais mines, richesses minières, filon(s), minerai(s), qu’il s’agisse d’argent, d’or ou d’autres minéraux.
L’invention
Dans la disparate et formidable liste d’inventions et de découvertes en tout genre qui clôt le livre VII (195-215), l’une d’elles mérite une attention particulière, et pas seulement parce qu’elle est double, ni parce que le nom de son auteur est discuté (VII, 197) :
les mines d’or et la fonte de l’or (auri metalla et flaturam) ont été découvertes par Cadmus de Phénicie vers le mont Pangée4, par Thoas ou Eaque à Panchaïe selon d’autres, ou encore par Sol, fils d’Océan, à qui Gellius attribue aussi la découverte des remèdes tirés des mines
(VII, 197 : cui Gellius medicinae quoque inuentionem ex metallis assignat). Ici encore, tout en illustrant le grand intérêt que Pline accorde à l’utilisation de ces substances comme médicaments (cf. notamment NH XXXIII et XXXIV, passim), la tournure ex metallis, comme le contexte, invite à traduire par “tirés des mines” et non “tirés des métaux” (sic Pléiade, CUF).
La merveille
Au sens miraculeux et légendaire du terme, elle est celle de “l’eau pétrifiante”. Après quelques autres cas répertoriés dans le monde grec, Pline s’arrête à celui de Colosses. Là, dit-il,
se trouve un fleuve d’où l’on retire pétrifiées les briques qu’on y a jetées
avant de poursuivre :
Dans le domaine minier de Scyros (In Scyretico metallo) tous les arbres que baigne le cours d’eau se transforment en pierre, avec leurs branches
Il est clair ici que metallo ne signifie pas “métal”, mais le mot ne veut pas non plus dire “mine”, comme l’estiment en général les traducteurs (cf. CUF, Pléiade, ad loc.)5. En effet, lorsque metallum, au singulier, s’accompagne d’un adjectif à caractère géographique et/ou civique, il signifie “domaine”, voire “district minier”. Dans notre cas précis, si l’on éprouve plus que des doutes sur la “pétrification” (doutes certainement partagés par notre auteur), au moins peut-on se dire qu’un tel “domaine” était en mesure d’abriter un cours d’eau et des arbres, chose tout à fait impossible à l’intérieur d’une mine proprement dite. Nous apprenons aussi, sans autre précision, qu’à une date indéterminée (probablement avant la mainmise athénienne au Ve siècle), l’île de Scyros, près de l’Eubée, en mer Égée, avait la haute main sur ses mines : mines de fer, sans doute, mais peut-être aussi gisements d’or alluvial, ce qui conviendrait à la situation décrite par le texte et donnerait raison aux informateurs de l’ambassade des États-Unis en Grèce, en l’an 19066.
Trois contes
Sol en or ou or en mines ? Le cas de Chrysé et d’Argyré (VI, 80)
Au large de l’embouchure de l’Indus (se trouvent) Chrysé et Argyré, (îles) fécondes en mines7, à mon avis, car j’aurais peine à croire que leur sol soit d’or et d’argent, comme certains l’ont rapporté
(VI, 80 : Chryse et Argyre, fertilis metallis, ut credo: nam quod aliqui tradidere, aureum argenteumque his solum esse, haud facile crediderim). Le jugement de Pline, cette fois, se fait explicite : si l’on excepte (généreusement) les noms des deux îles, l’une “d’or”, l’autre “d’argent”, correspondant à leurs ressources minières respectives, ce conte n’est qu’un racontar. Metalla est ici en opposition à solum, surface du sol ; ce parallèle est au cœur d’une double dénonciation de la “fable”, qui est aussi une double leçon : la richesse en or de ces sites n’est pas sur le sol, mais dessous ; elle n’est pas offerte à l’homme par la nature, il doit creuser pour l’extraire et se l’approprier. Mais, demandera plus loin Pline, de tels éventrements ne s’opèrent-ils pas au détriment de Terre (Tellus), “notre mère sacrée” ? (XXXIII, 1 : sacrae parentis)8 ?
La guerre des mines : Arimaspes contre griffons
Une autre forme d’appropriation est évoquée en VII, 10, sur le ton, mais sans l’affichage d’un récit mythologique :
Non loin du lever de l’aquilon et de l’endroit même qui porte son nom, en un lieu nommé gês cleithron (‘Verrou de la terre’), les Arimaspes, remarquables par leur œil unique, sont, selon de nombreux auteurs […], perpétuellement en guerre, autour des mines (circa metalla), avec les griffons, sorte d’animaux sauvages ailés […] qui extraient l’or des galeries souterraines…
(genere […] eruente ex cuniculis aurum). Deux espèces fantastiques sont ainsi montrées aux prises, sur fond de rivalité pour la possession de l’or, les uns pour le garder, les autres pour s’en emparer. Ce récit est porteur d’une leçon non exprimée : les griffons peuvent passer pour légitimes possesseurs de l’or, puisque ce sont eux qui l’ont “extrait des galeries” (cuniculi) que ces mineurs ont eux-mêmes creusées. Les Arimaspes à l’œil unique font ici figure de prédateurs : souvenir d’une légende gréco-macédonienne dénonçant, comme quelques autres, l’impérialisme romain ?
Mais une autre espèce animale, bien réelle celle-là, s’intéressait à l’or, non moins qu’au fer. Examinons pour finir le cas de ces “rongeurs d’or”, ancêtres de quelques archéologues.
Le rat de Casilinum ou la morale de l’histoire
Théophraste nous dit que
dans l’île de Gyara9, après avoir fait fuir les habitants, les rats10 se mirent à ronger même le fer, ce qu’ils font aussi, par une sorte d’instinct, chez les Chalybes, dans les ateliers de travail du fer ; c’est pourquoi dans les mines d’or au moins on leur ouvre le ventre, et toujours on y découvre le fruit de leur larcin, tant ils trouvent de charme à ces vols…
(ferrum quoque rosisse eos, id quod natura quadam et ad Chalybas facere in ferrariis officinis. Aurariis quidem in metallis).
L’épisode conté au IVe siècle par Théophraste est également relaté, un siècle plus tard, par le Pseudo-Aristote, De miirab. ausc., 25. Il était donc bien connu, ainsi que ce lieu considéré comme sinistre. L’entrée en scène des Chalybes puis des mines d’or (Id quod natura quadam...) est propre à Pline, ce qui n’exclut pas que, comme dans la suite de ce passage, il ait pu recourir à des sources intermédiaires, inconnues de nous. Ce qui l’a intéressé dans ce complément vaut en tout cas d’être noté : c’est la juxtaposition-opposition entre les ferrariae officinae (“ateliers de travail” du métal) des maîtres artisans du fer et les auraria metalla, “les mines d’or”, sans plus de précision, mais dans une formulation qui souligne le mot “mines” : le pluriel neutre substantivé aurariis, sans metallis, est courant, et il aurait suffi… Seul un moment d’inadvertance, témoignant peut-être aussi d’une indifférence datée à de tels distinguos techniques, a pu conduire un maître incontesté de la langue latine, Alfred Ernout, à traduire le premier syntagme par “mines de fer” (CUF, 1952, ad loc.).
Cette présentation n’a en fait pour objet, chez Pline, que de préparer la scène 2, aussi brève qu’une chute de comédie :
Lors du siège de Casilinum par Hannibal, un rat fut vendu 200 deniers : celui qui l’avait vendu mourut de faim, l’acheteur vécut. Voilà ce que rapportent les Annales.
Nous ne sommes plus, cette fois, en un temps et dans un lieu mythiques (les ateliers des Chalybes) ou indéterminés (“les mines d’or”), mais bien dans une bourgade de Campanie, voisine de Capoue, éloignée de toute mine d’or, assiégée par Hannibal encore au faîte de ses succès en 216 a.C. Le garant des événements n’est autre, selon Pline, que “les Annales”, autrement dit les “annalistes”, chroniqueurs de l’histoire de Rome année après année, ou plutôt celui qui les a utilisés et synthétisés, et dont l’œuvre, pour cette période, nous est parvenue : Tite-Live. Celui-ci rapporte la résistance malheureuse de Casilinum, en mentionnant que la famine a conduit les habitants à manger des rats et toutes sortes d’animaux (nec muribus alioue animali abstinerent), puis il expose la reddition de la ville après une prise d’otages livrés à Hannibal avant d’être libérés contre “200 deniers d’or”. De l’or, donc, et la même somme, mais pour un tout autre usage ; et des rats, mais uniquement pour tromper la faim. L’ensemble est “puzzling”, mais se résume peut-être, justement, à un puzzle à démonter et remonter.
Les pièces en sont d’une part des extraits d’auteurs faisant intervenir à Casilinum des rats, mais pas d’or, d’autre part des références de Tite-Live mettant en cause à la même époque et non loin de là des rats rongeurs d’or11, mais pas à Casilinum. Lisons Strabon IV, 5, 20 :
du fait de la famine, un rat fut vendu pour 200 drachmes, le vendeur mourut mais l’acheteur fut sauvé
Un récit sans “morale de l’histoire”, comme plus tard celui de Frontin, Strat. IV, 5, 20. Entre-temps, Valère-Maxime, VII, 6, 3, relatant les mêmes faits, a expliqué lourdement la faute du vendeur et la juste issue décidée en faveur de l’acheteur par la “providence des dieux” (deorum prouidentia).
La pièce manquante, en double exemplaire, est chez Tite-Live. À deux reprises en effet, l’historien signale, dans les années qui ont suivi la deuxième guerre punique, des phénomènes étranges, survenus notamment en Campanie, qui ont été interprétés à Rome comme des “prodiges”, et “procurés”, ou expiés, comme tels, par des cérémonies publiques12. C’est d’abord à Cumes que
(tant il est vrai que, jusque dans les moindres choses, la superstition fait intervenir les dieux !) des rats avaient rongé l’or dans le temple de Jupiter
(XXVII, 23, 2 : mures in aede Iouis aurum rosisse) ; puis plus au nord, à Antium, où, entre autres,
des rats avaient rongé une couronne d’or
(XXXIII, 2, 10 : coronam auream adrodere).
Deux possibilités s’offrent. Ou bien Pline a trouvé sa source directement, par-delà Tite-Live, dans les “Annales” auxquelles il se réfère, ou, de manière plus probable, il a contaminé le second élément du récit de base – la vente du rat – et les prodiges évoqués par l’historien. D’où l’anecdote de la mise en vente d’un rat plein d’or. La “moralité”, ici encore non exprimée, ne change qu’en ceci : l’intérêt de posséder l’animal n’est plus de s’en nourrir, mais d’y trouver de quoi s’enrichir, et par là, vaincre la faim.
Cette image servira de conclusion ambiguë, à défaut de “morale”, à notre brève revue plinienne. L’acheteur de Casilinum a trouvé son salut dans l’or enfoui – prodige déclaré par ailleurs inquiétant – dans les entrailles de l’animal, cet or que les hommes quêtent, de leur côté, “dans le sein même de la terre mère”, une quête condamnée pour cette raison, dans une des pages les plus célèbres de l’Histoire Naturelle, à l’ouverture du livre XXXIII : Imus in uiscera et in aede Manium opes quaerimus…
Sources anciennes
- Pline l’Ancien, Histoire Naturelle, Paris, Belles Lettres, CUF (XXXIII, éd., trad. H. Zehnacker, 1983) ; Paris, Gallimard, Pléiade, 2013 (trad. St. Schmitt)
- Plutarque, Vies parallèles, Vie de Sylla, Paris, Gallimard, Quarto, F. Hartog et al. éd., trad. A.-M. Ozanam, 2002.
- Tite Live, Ab urbe condita, livres XXXIX à XLV, Paris, Belles Lettres, CUF.
Bibliographie
- Audoin Rouzeau, F., Vigne, J.-D. (1998) : Le rat noir (Rattus rattus) en Europe antique et médiévale : les voies du commerce et l’expansion de la peste, Anthropozoologica, 25-26, 399-404.
- Domergue, C. (2008) : Les mines antiques. La production des métaux aux époques grecque et romaine, Paris.
- Engels, D. (2007) : Das römische Vorzeichenwesen (753-27 v.Chr.). Quellen, Terminologie, Kommentar, historische Entwicklung, Potsdamer Altertumswissenschaftlichen Beiträge 22, Stuttgart.
- Halleux, R. (1974) : Le problème des métaux dans la science antique, Bibliothèque de la faculté de philosophie et lettres de l’université de Liège, https://books.openedition.org/pulg/950
Notes
- On corrigera en ce sens les traductions souvent employées dans la CUF et, un peu moins, dans l’éd. de la Pléiade. Le sens du terme a été dégagé dans les grandes lignes par Robert Halleux, dans son étude des emplois pliniens (Halleux 1974, 54-58).
- Cette mention situe ce texte dans la lignée des mots qui ont ouvert le livre XXXIII.
- De même Isidore, Orig. XVI, 17 ; cf. Halleux 1974, à juste titre dubitatif.
- Ce rapprochement, au sens spatial du terme, de la Phénicie et du Pangée relaierait-il obscurément l’emprunt fait par les Grecs du mot chrusos à une langue sémitique, emprunt linguistiquement assuré ?
- Une preuve en est apportée, entre autres, par l’examen comparé des emplois de metalla, metallum chez Tite-Live : sept occurrences en tout, dont six au pluriel, toutes au sens de “mines” ; le singulier est réservé au metallum Macedonicum, “domaine minier des rois de Macédoine” (XLV, 18, 3). Toutes les mentions de metallafigurent dans les livres XXXIX à XLV, quatre au livre XLV, deux au livre XLII. Il s’agit donc exclusivement des mines de Macédoine et de l’Orient grec conquises au début du IIe s. a.C., et les références concernent souvent les bénéfices financiers (tribut, vectigal) qu’elles apportaient à Rome.
- “Gold does not exist in Greece in quantities sufficient to render mining profitable. It is, however, found in the alluvium of the island of Scyros…”, Congressional Serial Set, Washington, 1906, 238.
- Je traduis littéralement ce fertilis metallis, que l’on trouve ailleurs chez Pline, et qui correspond à la conception, qu’il fait sienne, de la “poussée minière” semblable à une “poussée” végétale.
- Cf. Domergue 2008, 26-30.
- Gyara (grec Guaros) : île minuscule et désolée du nord des Cyclades, près d’Andros ; des condamnés romains du Ier s. p.C. y furent exilés. Pline évoque ailleurs, non sans erreurs, sa position en mer Egée (IV, 69).
- Je conserve une fois de plus la traduction du mot grec et latin mus par “rat”. Elle est peut-être inexacte, puisque cet animal ne se serait répandu en Europe qu’au Moyen Âge, et elle risque de fausser notre vision du mulot antique. Voir cependant Audoin Rouzeau & Vigne 1998, 399. Qui, au demeurant, oserait, même de nos jours, déboulonner La Fontaine, émule d’Horace (Sat. II, 6, 80 s.) ?
- Voir également Plutarque, Vie de Sylla, VII, 5 : (en Campanie, en 88 a.C.), “dans un temple, des rats rongèrent de l’or consacré”. Une femelle, prise au piège par les gardiens du temple, “mit bas cinq petits et en dévora trois”. Redoutables uiscera ! Voir ci-dessous et, sur ce type de prodigia, Engels 2007, 114 et passim.
- Cf. Engels 2007, 188-220, 264-268, 489 s., 769 s.