BUCHEZ Nathalie [byʃɛz natali] n.f. – origine du nom : Nord de la France. Date : non dévoilée ici. ■ 1. Archéologue multi-spécialisée, aux nombreux domaines de compétences ; syn. excellence. ■ 2. Personne d’une rare qualité, non ostentatoire dans ses comportements.
Une recherche en archéologie administrative de l’archéologie démontre les premières traces du BUCHEZ Nathalie dès 1986, septembre précisément. Par la suite, nous constatons une évolution continue jusqu’en 2024, dans un processus double basé sur deux thématiques majeures : l’âge du Bronze en Europe occidentale, et l’Égypte prédynastique.
Ces deux sujets peuvent au premier abord paraître très éloignés, aussi bien géographiquement que concernant leurs problématiques. En réalité, il s’agit pourtant d’un même processus : l’émergence des sociétés complexes, hiérarchisées, et la naissance des États (au sens moderne du terme). La continuité de pensée du BUCHEZ est ici pleinement affirmée.
Ses traces matérielles, dans le domaine qui nous est cher, montrent une activité débordante. Une recherche sur la base Dolia de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (l’Inrap, qui a eu l’honneur de la compter comme agent, et pour lequel elle a eu l’honneur de travailler), montre en seule littérature grise, 163 occurrences. En réalité le score recherche est de 164, mais une référence à des travaux dans le delta du Nil s’y est malicieusement glissée, et je n’ai pas voulu en tenir compte ici. Sur ces 163 occurrences, sont 79 rapports de diagnostics et 18 rapports de fouilles ; parfois en premier signataires, parfois en spécialiste. Soit un minimum de 97 sites archéologiques répartis sur la moitié nord de la France, sur lesquels et pour lesquels Nathalie a développé l’ampleur de ses expertises. Peu peuvent en dire autant. La Protohistoire l’en remercie.
N’étant pas spécialiste de ces Temps obscurs, je ne m’avancerai pas à peser la qualité de ces travaux : d’autres, plus qualifiés, l’ont fait, le font encore, et les avis semblent unanimes : excellents.
À ces compétences scientifiques s’ajoutent des qualités humaines. Nous connaissons tous des archéologues de haut niveau scientifique, mais pourtant des sales c… au quotidien. Peu sont ceux qui allient excellence et bienveillance, Nathalie est de ceux-là. Je m’arrêterai ici, il ne m’a pas été demandé un panégyrique, juste quelques impressions. Et je ne voudrai pas la faire rougir, la Nathalie !
Nathalie Buchez. Une définition, pour aussi précise qu’elle semble, n’est jamais qu’un pâle reflet d’une réalité plus complexe, parfois difficilement cernable, et davantage encore explicable. Ses travaux sur la naissance des États l’amèneront-ils à se lancer dans une carrière politique ? À n’en pas douter, ses qualités humaines pourraient en faire un édile proche des autres, à l’écoute, tout en restant ferme sur ses principes. Nous doutons que cela soit l’orientation qu’elle choisisse ! Mais quoi qu’elle fasse de ses désormais libertés temporelles, je suis persuadé qu’elle le fera bien, comme elle l’a toujours fait.
Merci Nathalie d’avoir accompagné l’archéologie tout ce temps, et surtout merci d’être toi.
Pascal Depaepe,
Directeur scientifique et technique de l’Institut national
de recherches archéologiques préventives (Inrap)
