Comparer les découvertes archéologiques d’ici et d’ailleurs ? Gabriel de Mortillet à l’œuvre au musée des Antiquités nationales de Saint-Germain-en-Laye

Le musée gallo-romain, tel que ses premiers concepteurs l’ont conçu, répondait à une double aspiration : expérimenter une présentation chronologique de séries archéologiques typologiquement classées, non seulement à des fins de recherche, mais aussi comme instrument pédagogique à l’intention d’un public instruit. Conçu au départ comme un support idéologique et revendiquant une vocation universelle, ce nouveau musée tentait de donner l’état le plus complet possible des connaissances sur le passé du territoire français dans son contexte européen. Le cadre géographique de sa présentation muséographique a dès l’abord été élargi en faisant appel à des matériaux archéologiques et ethnographiques provenant d’autres continents¹.

Un projet innovant : la collection de comparaison

Dispositif assez singulier parmi les musées français, la salle de comparaison du Musée d’Archéologie Nationale (MAN) fut le résultat d’un processus d’agrégation progressif d’objets archéologiques et ethnographiques de provenance étrangère. Cette galerie d’exposition fut intellectuellement pensée dès la fondation du Musée, bien avant que l’équipe scientifique ne la traduise matériellement en tant que présentation cohérente. À l’origine du MAN, le projet d’une salle dédiée à la “comparaison” de productions matérielles humaines n’a en effet pas été conçu comme une sorte de “musée dans le musée” tel que nous le connaissons aujourd’hui². Issu d’un dessein relativement imprécis, ce projet de collection spéciale semble avoir plutôt correspondu à un chantier conduit sur le temps long, en raison probablement des contraintes matérielles et de la faiblesse de la réflexion théorique à propos de l’usage de la comparaison. Dès l’abord, dans le but de faire “du château de Saint-Germain-en-Laye un musée d’antiquités gauloises, romaines, phéniciennes et grecques”, l’ambition initiale de l’empereur Napoléon III reflétait surtout la culture académique classique propre aux élites savantes du XIX^e siècle³.

Il ne paraît pas impossible que le projet impérial remontât, non seulement à celui de F. Guizot que nous avons évoqué ailleurs⁴, mais assumât aussi – en quelque sorte au titre de ce que l’on pourrait considérer comme inconscient collectif de la nation – l’héritage de l’éphémère projet comparatiste du “Muséum des Antiques” fondé en 1795, installé dans des locaux de la Bibliothèque nationale et dont les collections de nature essentiellement ethnographique seront longtemps perdues de vue avant de contribuer, et seulement pour une modeste partie d’entre elles, à la création du musée du quai-Branly-Jacques Chirac⁵. Enfin, en sa qualité de conservateur des antiques du musée du Louvre et membre de la Commission consultative pour l’organisation du musée gallo-romain, Adrien de Longpérier (1816-1882) exerça sans nul doute une grande influence sur la conception et l’enrichissement de la collection de comparaison du nouveau musée, d’autant plus qu’à l’époque, les autorités considéraient que “les antiquités scandinaves et gallo-romaines réunies à Saint-Germain […] rel[evaient] de la même conservation⁶”. La personnalité hors du commun de Longpérier a certainement pesé, dans la mesure où non seulement, il avait l’expérience de l’installation et de la réorganisation de nombreuses collections de provenance américaine et océanienne conservées au sein du musée naval, créé en 1827 au Louvre, mais également celle de la création du musée des Antiquités américaines en 1851⁷.

Contrairement à ce qu’écrira Reinach plus tard dans son catalogue, au moment du recrutement de Mortillet, la salle de Mars ne sert pas encore de “magasin général et de lieu d’exposition pour les monuments trouvés hors de Gaule, présentant de l’intérêt à titre d’éléments de comparaison⁸”, puisqu’un rapport envoyé le 22 décembre 1868 à A. Bertrand par Mortillet, nouvel attaché du musée, expose les travaux qui y sont prévus pour l’installation des moulages des reliefs de l’arc d’Orange⁹ avant qu’ils ne soient finalement exposés au rez-de-chaussée au début des années 1880¹⁰ (fig. 1). Par conséquent à cette époque, on ne peut guère évoquer une réflexion cohérente et continue de la part des conservateurs du MAN, au sujet de projets d’acquisitions remarquables ou de séries représentatives des productions humaines hors de France. Pendant la période qui suit l’ouverture du musée, les accroissements sont autant tributaires de la curiosité des élites savantes et de l’histoire coloniale française que de l’affermissement de la discipline archéologique et des progrès de la  professionnalisation et de l’organisation des musées.

Les enrichissements extra-nationaux du musée gallo-romain
au temps de G. de Mortillet (tabl. 1)

En dépit de ses prises de position politiques¹¹, l’expérience de l’ingénieur des arts et métiers et du savant préhistorien de quarante-sept ans a sans nul doute motivé le recrutement au poste d’attaché de Gabriel de Mortillet en 1868¹² (fig. 2). À l’époque, l’équipe scientifique est réduite et dès son arrivée, il assume de fait les fonctions d’adjoint au directeur Alexandre Bertrand (1820-1902) qui est de la même génération que lui (voir aussi dans ce volume, l’article de C. Jouys-Barbelin, p. 277). Selon les termes du règlement du musée¹³, Mortillet prend la responsabilité de l’inscription des acquisitions dans l’inventaire. Il est donc certain que, pour les besoins de cet enregistrement, il a matériellement manipulé la plupart des objets, parmi lesquels ceux de provenance étrangère entrés par achat, don, affectation du ministère de l’Instruction publique ou échange pratiqué avec d’autres institutions ou des particuliers. Dès la publication de ses Promenades en 1869, Mortillet reprend ouvertement à son compte le fait que “la magnifique série d’instruments de la pierre polie offerte à l’Empereur par le roi du Danemark” a joué un rôle décisif et que “de ce moment, le château de Saint-Germain fut destiné à contenir les archives archéologiques de la France, avec termes de comparaison étrangers¹⁴”. On peut relever que Mortillet s’est révélé constant dans ses préoccupations, dans la mesure où il a introduit dans sa revue Matériaux pour l’histoire primitive et naturelle de l’Homme, nombre d’articles, notules, discussions, illustrations et références bibliographiques en relation avec des découvertes ou des études pratiquées à propos de matériel archéologique issu d’autres parties du monde. Fidèle aux principes de son époque fondés sur la liberté de fouiller et la libre disposition du produit des fouilles pratiquées sur le territoire national ou à l’étranger, le savant incite fouilleurs et  collectionneurs à enrichir les collections publiques et y contribue lui-même¹⁵.

L’Exposition universelle comme accélérateur d’enrichissements 

 La responsabilité de Mortillet, en tant que secrétaire de la commission d’organisation de lagalerie de “l’Histoire du Travail” lors de l’Exposition universelle de 1867¹⁶ (voir aussi dans ce volume, l’article de E. Vasseur p. 229), simultanément à l’inauguration du MAN, lui a donné l’occasion d’utiliser et de développer encore davantage son réseau de relations savantes. Cet évènement lui a offert des possibilités d’accroissement de la collection de comparaison en sollicitant la générosité des collectionneurs, des présidents et membres de sociétés savantes et des responsables de musées étrangers représentés à l’Exposition¹⁷. On peut considérer cet événement international comme le lieu d’une sorte de préfiguration des choix de présentation du MAN ou encore de sas de sélection d’une partie des objets jugés suffisamment représentatifs pour intégrer la collection de comparaison du musée, Mortillet y jouant un rôle d’intermédiaire¹⁸ (fig. 3). Il inscrit, par exemple, dans l’inventaire du musée de 1867, l’achat par le musée de quatre bracelets ouverts et trois anneaux de l’âge du Bronze provenant de la section hongroise de l’Exposition universelle¹⁹. Ce lot sera complété dès 1868 par l’inscription de sa main d’une série d’objets néolithiques et de l’âge du Bronze donnés par Flóris Rómer (1815-1889), directeur du Musée national de Hongrie et “commissaire spécial à l’Exposition universelle”, à titre personnel ou parce qu’ils figuraient à l’Exposition²⁰.

Au cœur d’un réseau savant européen

Le décompte des entrées inscrites dans l’inventaire montre assez logiquement la prépondérance des provenances du “premier cercle” européen c’est-à-dire non seulement d’Allemagne, de Scandinavie ou d’Europe centrale ou orientale, mais surtout de Suisse et d’Italie (tabl. 1) (fig. 4). Les lots importants d’objets originaux et de copies de provenance italienne parvenus au MAN entre 1868 et 1874 traduisent tout particulièrement l’intensité des échanges scientifiques entre Mortillet et les savants italiens avec lesquels il entretient des relations suivies depuis son exil dans le nord de l’Italie entre 1856 et 1864²¹. Ainsi, dès février-mars 1868, mettant à profit ces contacts scientifiques, il enregistre par exemple l’échange n° 2 concernant un lot de “fragments de poterie des terramares de l’époque du bronze du duché de Parme, échangés avec le Musée de Parme [le]11 février 1868” contre un lot d’outils préhistoriques d’Abbeville, issus de la collection Boucher de Perthes, d’autres outils lithiques de Spiennes (Belgique) ainsi qu’une lame de hache à douille de Hongrie, dont le numéro (663) suggère qu’elle a fait partie des objets métalliques de l’âge du Bronze sélectionnés pour le MAN par Flóris Rómer,  évoqué précédemment²².

Entrées (dons et achats) d’objets et de moulages au MAN pendant la période d’exercice de G. de Mortillet
	1868	1869	1870	1871	1872	1873	1874	1875	1876	1877	1878	1879	1880	1882	1883	1884	1885
Afrique			20	1	7	2	13		1							2
Afrique du Sud			1
Algérie	51	5	46		1			6	12				60	2	14
Allemagne	2	10	29	13	3	62	7	4	7	54	47	66	26		1
Amérique du Sud (hors Pérou)		1	1		7	10	4	4		2
Arménie															7
Asie			3
Asie mineure – Anatolie							1			3		7	8	1	7		12
Autriche	5		1	38			5	1						3		7
Belgique			2		12		14
Bohême							8								2
Brésil		2	1
Bulgarie				1
Canada					1	1
Caraïbes	2				1		1	8		4
Carniole (Slovénie)																	1
Chine			8		1	2
Chypre		2	56		21	7	12	6	6
Colombie		1			12	2		1
Corée			1
Danemark		7	18	38		2	3	2				92	5	15			22
Egypte		10	17		15	41								1	1
Espagne			3				18				1
Etats-Unis d’Amérique		55	3		10	27	2	1	2		30
Géorgie														16
Grande-Bretagne		1	2					2		8
Grèce	2		6		39	3	1	2	4			32		2
Groenland		37	2				4
Guyane – Amazonie		5
Hawaï			8
Hongrie	19	1	1	20		1	2		4							7
Inde		1				1			1						22
Iran (Perse)			1
Irlande			5						1	1	1
Italie	81	12	4	160	24	222	96	14	35	7	2	2		36	10	3	5
Japon			2			1
Java		39
Madagascar			1
Malte				1
Maroc			2														6
Norvège							1							3			1
Océanie		57	37	8	5	2	7	6	2			17					1
Ossétie														228
Palestine – Liban – Syrie			22		2		8						2				1
Pays-Bas			2		1
Pérou		1		35					61
Pologne		13	1	3	1	2	6
Portugal	5					3
Roumanie	2
Russie et alentours		4		7	41		10	16		191							1
Suède							20	14					21
Suisse	3	3	27	1	5	49	216	90	51	32	88	43		82	22	2
Tunisie			2		16									1	1

Par ailleurs, on connaît bien désormais les motivations ainsi que les circonstances de la création des congrès internationaux d’anthropologie et d’archéologie préhistoriques (CIAAP)²³ et le rôle qu’y a joué Mortillet. En 1871, il profite par exemple de sa participation au colloque de Bologne, pour acheter pour le MAN des pièces provenant de Golasecca (Lombardie), collection qui compte aujourd’hui 362 pièces (vases en terre cuite, parures et éléments d’armement) et dont la récente réévaluation scientifique a montré qu’elle avait conservé sa valeur²⁴, non seulement en termes de corpus archéologique, jalon de la Protohistoire européenne, mais aussi comme témoignage historiographique des débats autour de cette période (fig. 5). Ainsi qu’on l’a déjà évoqué, Mortillet a manifestement favorisé de nombreuses acquisitions, dons et échanges avec ses homologues et d’autres collectionneurs italiens tels que A. Angelucci (1816-1891) et A. Fabretti (1816-1894) à Turin, L. Pigorini (1842-1925) à Parme ou P. Castelfranco (1843-1921) et B. Biondelli (1804-1886) à Milan²⁵.

L’élargissement du recrutement des objets archéologiques

La constitution de la collection étrangère du MAN connaît une croissance constante entre 1862 et 1885²⁶ qui se traduit non seulement par l’augmentation du nombre des entrées de matériel archéologique, mais aussi par l’enregistrement d’objets ethnographiques de provenances très diversifiées. Le soutien impérial apporté à des explorations lointaines a pour conséquence, parfois différée dans le temps, l’entrée de matériel archéologique provenant du bassin méditerranéen, du Levant, voire de régions plus éloignées²⁷. À ce titre, l’ensemble archéologique rapporté par Jules-René Bourguignat (1829-1892) de son exploration des monuments mégalithiques de Roknia (Algérie) en 1867 et donné au MAN dès 1868²⁸, s’inscrit à la fois dans la continuité du regain d’intérêt manifesté par le gouvernement français pour ce territoire colonisé²⁹ et au cœur des débats autour du synchronisme du phénomène mégalithique européen avec celui d’Afrique du Nord³⁰.

Plus tard, la III^e République est l’époque au cours de laquelle se multiplient les missions à l’étranger financées par le ministère de l’Instruction publique qui affermit en 1874 sa Commission des voyages scientifiques et littéraires et lui octroie davantage de moyens³¹. Les objets découverts dans le cimetière d’Ancón (Pérou) par Théodore Ber (1820-1900) et affectés au musée en 1876 par le ministère de l’Instruction publique offrent l’exemple de ce mode d’enrichissement qui présentait aux yeux des responsables du musée, l’indéniable avantage d’être gratuit et de fournir un échantillon représentatif de découvertes récentes³².

En 1882, l’entrée de l’importante collection d’Ernest Chantre (1843-1924) témoigne d’une nouvelle extension géographique du cadre de comparaison possible pour le mobilier protohistorique du MAN. En effet, Ernest Chantre, sous-directeur du Muséum d’histoire naturelle de Lyon depuis 1875, a collaboré en 1881 avec d’autres collègues russes et allemands, à la fouille de la nécropole de Koban (à l’époque en Russie et actuellement en Ossétie du Nord), découverte par hasard en 1879. Il semble que le fouilleur ait souhaité donner ses découvertes au MAN peu de temps après son retour, sans qu’on puisse préciser l’influence exacte de Mortillet qui a néanmoins publié une fibule caucasienne caractéristique de la fin du Bronze-début du Fer dans Le Musée préhistorique. C’est toujours lui, en tout cas, qui enregistre l’acquisition de ce matériel entré au musée en deux ensembles, au cours de 1882 :  une partie donnée au printemps et l’autre achetée en novembre³³ (fig. 6).

Des échanges

Grâce au développement de son réseau scientifique, Mortillet fait bénéficier le musée d’échanges d’objets archéologiques originaux souvent considérés à l’époque comme des doublons, ainsi que de reproductions. Les établissements partenaires acceptent de se dessaisir de pièces jugées trop périphériques par rapport aux séries exposées, la plupart du temps en échange de copies.

À cet égard, les objets originaux et leur documentation – quand elle existe – ainsi que la collection de moulages du MAN mettent en lumière le rôle prépondérant d’autres musées tels que le Musée central romain-germanique de Mayence et son directeur à l’époque, L. Lindenschmit (1809-1893), puisque l’on ne relève pas moins de seize lots d’originaux et moulages inscrits dans l’inventaire entre 1865 et 1885 (tabl. 2). À cette époque, le MAN acquiert par exemple des moulages des principaux ensembles découverts peu de temps avant ou après son ouverture, tant en Allemagne (Dürkheim, Schwarzenbach ou Klein Aspergle), qu’en Italie, en Suisse ou en Autriche (Hallstatt), en échange d’objets paléolithiques considérés comme doubles et extraits de ses séries ou d’autres moulages réalisés par son atelier.

Mettant à profit ses relations savantes suisses, Mortillet négocie en compagnie de Bertrand d’importants lots de matériel archéologique issus des principaux sites lacustres pré- et protohistoriques tout juste découverts : on peut citer par exemple, Robenhausen, site mis au jour par J. Messikomer entre 1856 et 1858 puis fouillé jusque dans les années 1900. Il les a utilisés pour caractériser la production matérielle de la période à l’échelle européenne. L’ensemble de ce matériel est enregistré pièce à pièce par Mortillet : on peut donc supposer qu’il s’est investi de près dans le tri, le classement et l’intégration scientifique de ce mobilier archéologique au sein des salles du MAN dédiées à la Protohistoire.

Les documents d’archives et les registres du musée révèlent une activité d’échanges suivie entre le musée français et les institutions italiennes, dès 1868 et tout au long des années 1870³⁴. Mortillet négocie des originaux et des copies provenant de principaux sites d’Italie du Nord et devenus très tôt des jalons chronologiques incontournables pour l’établissement de la chronologie des temps préhistoriques³⁵. Le savant donne aussi des objets de provenance italique de sa collection personnelle et installe les collections entrées au musée entre 1868 et 1873, parmi lesquelles des moulages de Mercurago appartenant à B. Gastaldi (collection du Valentino) et cédés au musée à la fin de l’Exposition universelle de Paris³⁶. Une correspondance avec G. Chierici évoque sa nouvelle position d’attaché qui lui interdit de former une collection “pour [son] propre compte” et indique qu’il “désire fort voir s’augmenter [leurs] réserves³⁷”.

À la fin de 1868, Mortillet rapporte à Bertrand que par l’intermédiaire de Nicolas de Khanikoff (1819-1878) et du naturaliste Karl Ernst von Baer (1792-1876), le musée [zoologique] de Saint-Pétersbourg serait “très disposé” à entrer en relation d’échange avec celui de Saint-Germain³⁸. Une lettre postérieure probablement adressée à Karl Ernst von Baer précise les intérêts du savant français peu après l’ouverture du musée :

(…) “ce que nous désirerions, ce que nous ambitionnerions par-dessus tout, c’est d’avoir un peu de la toison et des longs poils crins du mammouth. Placés à côté des représentations de mammouth trouvés à Bruniquel et à la Madelaine [sic], ce serait une démonstration frappante de la coexistence de l’homme et de ce singulier proboscidien.

Nous adressons [sic] plutôt aux archéologues qu’aux naturalistes, nous nous adressons beaucoup aussi aux gens du monde, il nous faut donc des pièces vraiment démonstratives, des pièces qui frappent à première vue. Dans ces données, nous accepterions avec reconnaissance tout ce qui pourrait avoir à faire connaître la faune de l’époque quaternaire dont l’on retrouve des débris si bien conservés en Sibérie.

Comme terme de comparaison, nous serions bien aise aussi d’avoir un squelette ou tout au moins une ou deux têtes de renne actuels [sic]. (…) Enfin tout ce qui [sic] les objets archéologiques de pierre ou de métal provenant des tumulus de la Russie, originaux ou moulages, seraient les bienvenus. //

Mais que vous offrir en échange ?

Là commence notre embarras.

Nous mettons à votre disposition tout ce que nous possédons de pièces originales en double des diverses époques de la pierre et de l’époque du bronze.

Nous vous offrons surtout de belles copies de moulages. Un mouleur habile, un véritable artiste est attaché au Musée pour reproduire toutes les pièces importantes (…)³⁹”.

Le développement de cette politique d’échanges s’accroîtra ensuite au fur et à mesure du progrès de la renommée du musée, jusqu’à constituer l’un des axes d’enrichissement à la veille de la Première Guerre mondiale.

Introduire des pièces “exotiques” comme éléments de réflexion

L’originalité du MAN, parmi l’ensemble des musées français, tient notamment à la tentative de présenter certains vestiges relevant d’une ethnographie ou d’une anthropologie naissante en regard des vestiges préhistoriques (tabl. 2, également en téléchargement). Dès 1869 par exemple, une vitrine contient des harpons ainsi qu’un grattoir original emmanché “en fac-similé de plâtre d’un morceau d’ivoire fossile d’éléphant primigenius [sic]” provenant des “Esquimaux voisins du détroit de Behring” et offert en 1867 par L. Lartet (1840-1899) : il s’agit des premiers objets ethnographiques directement intégrés dans la présentation⁴⁰. Ils sont, eux aussi, représentatifs de la politique d’échange directement liée aux Congrès internationaux et nationaux en Europe. En effet, c’est à la suite de la participation d’A. Bertrand au Congrès de Copenhague qu’en 1869 d’abord puis en 1874, Carl Steinhauer (1816-1897), inspecteur du musée national du Danemark puis Adolf-Erik Nordenskiöld (1832-1901), explorateur suédois, ont offert des objets groenlandais parmi d’autres objets d’origine arctique⁴¹ (fig. 7).

DONATEUR - CONSERVATEUR - MARCHAND - MOULEUR - VENDEUR	N° INVENTAIRE	DATE	MODE D'ENTREE	PROVENANCE	OBSERVATION
THOUSAND / CLOQUET	201616	1873	don	États-Unis
DAUBREE	29619 - 29620	1885	don	Italie
SORLIN DORIGNY	29615	1885	don	Moyen-Orient
FERAUD	29588 à 29593	1885	don	Maroc
PIKETTY	29587	1885	échange	Slovénie	Moulage
SORLIN DORIGNY	29586	1885	don	Turquie	Par l'intermédiaire de Nounotte
CHRISTGAU	29564 à 29585	1885	don	Danemark
UNDSET	29435	1885	don	Norvège	Moulage
BRUN	29432	1885	achat	Suisse
BOBRINSKOY	29431	1885	don	Russie	Par l'intermédiaire de Mortillet
SORLIN DORIGNY / SCHLIEMANN	29325 à 29335	1885	don	Turquie
DARESSY	29299 à 29305	1884	achat	Hongrie
MUSEE DE COIRE	29294	1884	don	Suisse	Moulage
BERTRAND	29279 à 29285	1884	achat	Slovénie
BERTRAND	28193	1884	achat	Orient
LAMBERT	27948 - 27949	1884	don	Afrique centrale
FROSSARD	27935	1884	don	Italie	Suite à la vente Castellani
RITTER	27912	1884	achat	Suisse
BERTRAND	27582	1883	don	Italie
MUSEE DU LOUVRE	27558	1883	don	Moyen-Orient	Moulage
CAISE	27547 à 27553	1883	don	Algérie
GOUIN	27540 à 27543	1883	don	Italie
BERTRAND	27514 à 27516	1883	achat	Italie
TISCHLER	27512	1883	don	Allemagne	Moulage
BOXBERG (VON)	27504 à 27505	1883	don	Allemagne	Ancienne collection Osborne, moulages
FOUREAU	27492 à 27503	1883	don	Algérie
SCHMIT	27488	1883	don	Algérie	Par l'intermédiaire de Mortillet
ROLLIN & FEUARDENT	27487	1883	achat	Egypte
CAGNAT & SALADIN	27453	1883	don	Tunisie
TOMMASINI	27448	1883	don	Algérie
SORLIN DORIGNY	27386 à 27392	1883	don	Turquie
RIVETT CARNAC	27364 à 27385	1883	don	Inde
RITTER	27334 à 27351	1883	don	Suisse	Moulages
SICARD	27333	1883	achat	Italie	Par l'intermédiaire de Héron de Villefosse
CHANTRE	27323 à 27329	1883	don	Transcaucasie	Par l'intermédiaire de M. Landrin, conservateur du musée d'Ethnographie du Trocadéro
SORLIN DORIGNY	27321 - 27322	1883	don	Balkans
RITTER	27315	1883	achat	Suisse
COINCY (DE)	27310	1883	don	Italie
LENORMANT	27288 - 27289	1882	don	Italie	Original et moulages
MUSEE DE DOUAI	27284 à 27286	1882	don	Laponie	Moulages
CHANTRE	27258 à 27270	1882	achat	Ossétie du Nord
CHANTRE	27110 à 27226	1882	achat	Ossétie du Nord
ANONYME	27085 bis	1882	achat	Egypte	Par l'intermédiaire de Héron de Villefosse
CHANTRE	27062 à 27077	1882	don	Géorgie
HERON DE VILLEFOSSE	27048	1882	don	Tunisie
CHANTRE	26894 à 26990	1882	don	Ossétie du Nord
ENGEL	26886 - 26887	1882	don	Grèce
BEGOUEN	26883 à 26885	1882	don	Autriche	Originaux et moulage
ROUSSELOT	26802 à 26878	1882	achat	Suisse
MUSEE ROMAIN-GERMANIQUE DE MAYENCE	26789	1882	don	Allemagne	Moulage
HOCQUET	26736 à 26750	1882	don	Danemark
MUSEE D'ETHNOGRAPHIE DU TROCADERO / MUSEE NATIONAL DE MADRID	26733 à 26735	1882	don	Espagne	Moulages
MUSEE DE PARME / STROBEL	26704 à 26719	1882	don	Italie
GROSS	26692 - 26693	1882	achat	Suisse
GROSS	26692 - 26693	1882	achat	Suisse
GROSS	26689 à 26691	1882	don	Suisse	Moulages
GROSS	26658 à 26687	1881	achat	Suisse
ROLLIN & FEUARDENT	26640	1881	achat	Italie	Par l'intermédiaire de Héron de Villefosse
RABOURDIN	26583	1881	don	Sahara
CHANTRE	26573 à 26580	1881	don	Turquie
MUSEE DE DUBLIN	26555 à 26558	1881	don	Irlande	Moulages
MUSEE D'ETHNOGRAPHIE DU TROCADERO / CESSAC	26500 à 26519	1881	échange	Amérique du Nord
SCHWAB	26481 - 26482	1881	don	Suisse	Moulages
DAMBRUN	26478 - 20479	1881	don	Italie
BOBAN	26472	1881	achat	Scandinavie
SALMON	26464 à 26471	1881	don	Algérie
PEABODY MUSEUM	26453 à 26459	1881	don	Japon	Moulages
BRACHT	26452	1881	don	Syrie
MUSEE PREHISTORIQUE ET ETHNOGRAPHIQUE DE ROME	26412 à 26424	1881	don	Italie
CHRISTGAU	26389 à 26407	1881	don	Danemark
MYERS	26387 - 26388	1881	don	Angleterre - Egypte
PERRIER	26352 à 26369	1881	achat	Suisse
BOBAN	26349 à 26351	1881	achat	Espagne
POINSSOT	26324	1881	don	Algérie
BOBAN	26319 à 26322	1881	achat	Suisse
LENORMANT	26310	1881	don	Italie
MUSEE ROMAIN-GERMANIQUE DE MAYENCE	26306 à 26308	1881	achat	Allemagne	Moulages
MUSEE PREHISTORIQUE ET ETHNOGRAPHIQUE DE ROME	26303 à 26305	1881	don	Italie	Par l'intermédiaire de Mortillet
ARGYROPOULOS	26276 à 26278	1881	achat	Grèce
POINSSOT	26266 - 26267	1880	don	Algérie
MUSEE ROMAIN-GERMANIQUE DE MAYENCE	26246 à 26256	1880	achat	Allemagne	Moulages
MUSEE ROMAIN-GERMANIQUE DE MAYENCE	26231 à 26242	1880	achat	Allemagne	Moulages
RABOURDIN	26147 à 26205 - 26583	1880	don	Algérie
CHRISTGAU	25935 à 25939	1880	don	Danemark
PRINCE CUZA	25814 à 25816	1880	don	Roumanie
FOLLIN	25382 à 25402	1880	don	Suède
MONTEFIORE	25329 à 25344	1879	don	Australie	Enregistrement a posteriori d'objets donnés après l'Exposition universelle de 1867
MUSEE ROMAIN-GERMANIQUE DE MAYENCE	25312 à 25318	1879	achat	Allemagne	Moulages
HUET	25282 à 25311	1879	don	Grèce
CHRISTGAU	25196 à 25276	1879	don	Danemark
DE WITTE	25144 à 25152	1879	don	Grèce - Turquie	Par l'intermédiaire de Mazard
WORSAAE	25070 à 25077	1879	don	Danemark	Moulages
BOUCHER DE PERTHES	25066 à 25069	1879	don	Suède	enregistré seulement en 1879
ENGEL / GEFFROY	25004 - 25005	1879	achat	Italie	Moulages
MUSEE ROMAIN-GERMANIQUE DE MAYENCE	24943 à 25000	1879	achat	Allemagne	Moulages
MUSEE DE MUNICH / KREITTMAYER	24928	1879	don	Allemagne	Moulage
GEISMAR	24886 à 24897	1879	achat	Suisse
EXPOSITION UNIVERSELLE 1878 / GROSS	24853 à 24869	1879	don	Suisse	Moulages
DAY	24839	1878	don	Irlande
GEISMAR	24835 - 24836	1878	achat	Suisse
MUSEE DE BERNE	24760 à 24834	1878	achat	Suisse	Par l'intermédiaire de M. de Fellenberg
LENORMANT	24724 - 24725	1878	don	Italie
TUBINO	24625	1878	don	Espagne	Moulage
GROSS	24620	1878	don	Suisse
MUSEE ROMAIN-GERMANIQUE DE MAYENCE	24483 - 24484	1878	achat	Allemagne	Moulages
MUSEE ROMAIN-GERMANIQUE DE MAYENCE	24424 à 24468	1878	achat	Allemagne	Moulages
KAISER / GEISMAR	24314 à 24321	1878	achat	Suisse
MAZARD	24067	1878	don	Islande
MORGAN (H. DE)	24037 à 24066	1878	échange	Amérique du Nord
GROSS	23966 à 23987	1877	achat	Suisse
ENGEL	23901 à 23907	1877	don	Italie	Par l'intermédiaire de Barthélemy
EVANS	23816 - 23817	1877	don	Angleterre
MUSEE DE BERNE	23811 à 23814	1877	achat	Suisse	Moulages
ANDRE	23806 - 23807	1877	don	Equateur
BOYD DAWKINS	23801 à 23805	1877	don	Angleterre	Originaux et moulages
GROSS	23758 - 23759	1877	don	Suisse
SORLIN DORIGNY	23747 à 23749	1877	don	Turquie
RAIEVSKY	23649 à 23745	1877	échange	Russie	Moulages
MINISTERE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE / UJFALVY	23556 à 23649bis	1877	don	Russie	Originaux et moulages
MUSEE ROMAIN-GERMANIQUE DE MAYENCE	23491 à 23555	1877	achat	Allemagne	Moulage
SCHOELCHER	23484 à 23487	1877	don	Antilles
CERISE	23478 - 23479	1876	don	Océanie	Par l'intermédiaire de Barthélemy
MINISTERE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE / CESSAC (DE)	23435 à 23450	1876	don	Grèce,Italie, Chypre
BARTHELEMY (DE)	23433	1876	don	Nouvelle-Calédonie
GROSS	23380 à 23410	1876	achat	Suisse
GROSS	23379 - 23380	1876	don	Suisse
CAPELLINI	23368 à 23378	1876	don	Italie	Par l'intermédiaire de Mortillet
MUSEE DE MUNICH / KREITTMAYER	23361 à 23367	1876	don	Allemagne	Moulages
PERKINS	23354 - 23355	1876	don	Amérique du Nord
GOZZADINI	23312 à 23317	1876	don	Italie	Moulages
ENGEL	23294 - 23295	1876	don	Hongrie	Par l'intermédiaire de Barthélemy
MUSEUM DE TOULOUSE	23277 - 23278	1876	échange	Algérie	Par l'intermédiaire de Cartailhac
L'HUILLIER	23226	1876	don	Inde
FERAUD	23217 à 23225	1876	don	Algérie
MUSEE DE BERNE	23197 à 23216	1876	don	Suisse	Par l'intermédiaire de M. de Fellenberg, moulages
BARON	23195	1876	don	Irlande
GAMARD	23194	1876	don	Afrique occidentale
MINISTERE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE / BER	23085 à 23145	1876	don	Pérou
REBOND	23067	1876	don	Algérie	Par l'intermédiaire de Héron de Villefosse
BOISSIER	23052 à 23063	1876	achat	Italie
DUMESNIL	22930	1875	don	Algérie
LILJEVALCHS	22899 à 22912	1875	don	Suède
YVAN	22894 à 22898	1875	achat	Océanie
GROSS	22777	1875	achat	Suisse
SCHOELCHER	22767 à 22774	1875	don	Antilles
GROSS	22764	1875	don	Suisse	Moulage
GROSS	22711 à 22763	1875	achat	Suisse
LEGER / MUSEE DE SAINT-VLADIMIR, KIEV	22693 à 22708	1875	échange	Russie
FOREL	22666	1875	don	Suisse	Moulage
SEIDLER	22636	1875	don	Colombie	Par l'intermédiaire de Mortillet
BRESSON	22632	1875	don	Hongrie
ALISSE	22631	1875	don	Algérie
GROSS	22567 à 22598	1875	achat	Suisse
HERON DE VILLEFOSSE	22545	1875	don	Algérie
MAUGER	22542	1875	don	Nouvelle-Calédonie
DUMONT	22503 à 22506	1875	don	Italie
BERNE / LE LEON	22500 à 22502	1875	don	Colombie
BILCO	22473	1875	don	Grèce
HOSTMANN	22435	1875	don	Allemagne	Par l'intermédiaire de Mortillet
BROCA / BOBAN	22432 à 22434	1875	don		Moulages
MAZARD	22373	1875	don	Grèce
MUSEE D'ARTILLERIE	22366 à 22367	1873	échange	Italie	Moulage
ANONYME	22293	1875	don	Italie	Moulage
GASTALDI	22292	1875	don	Italie	Moulage
ANONYME	22291	1875	don	Italie	Moulage
ANONYME	22290	1875	don	Italie	Moulage
ANONYME	22289	1875	don	Italie	Moulage
HERON DE VILLEFOSSE	22263 à 22265	1875	don	Algérie
ANONYME	22246 à 22251	1875	achat	Chypre
ROLLIN & FEUARDENT	22231	1874	achat	Chypre
BOBAN	22225 à 22229	1875	don	Mexique	Moulages
AROSA	22172	1874	don	Italie	Moulage
EXPOSITION UNIVERSELLE 1867 / DANEMARK	22171	1874	don	Danemark	Moulage
GROSS	22136	1874	don	Suisse	Original et moulage
ANONYME	22134 - 22135	1874	don	Hongrie ?	Moulage
MUSEE UNIVERSITE DE BOLOGNE	22132	1874	don	Italie	Moulage
MUSEE DE PEROUSE	22131	1874	don	Italie	Moulage
EXPOSITION UNIVERSELLE 1867 / NORVEGE	22130	1874	don	Norvège	Moulage
LEGER	22120 à 22129	1874	don	Russie
DAMOUR	22118	1874	don	Pologne
KELLER / COURNAULT	21929 à 21963	1874	achat	Suisse
PODCZASZYNSKI	21923 à 21927	1874	don	Pologne
FOLLIN	21898 à 21912	1874	don	Suède	Par l'intermédiaire de Bertrand
NORDENSKJÖLD	21894 à 21897	1874	don	Arctique - Groenland	Par l'intermédiaire de Bertrand
HAMMER	21889 à 21893	1874	don	Suède	Par l'intermédiaire de Bertrand
EXPOSITION UNIVERSELLE 1867 / DANEMARK	21887 à 21888A	1874	don	Danemark	Moulages
LEGER	21886	1874	don	Pologne	Moulage
MESSIKOMER	21871 - 21872	1874	achat	Suisse	Par l'intermédiaire de Cournault
SORLIN DORIGNY / SCHLIEMANN	21853	1874	don	Turquie
LEGER	21809 à 21821	1874	don	Europe centrale	Originaux et moulages
COURNAULT	21798 à 21804	1874	don	Suisse
MUSEE DE BOLOGNE	21791 à 21794 - 22132	1874	achat	Italie	Moulages
MUSEE D'INNSBRUCK	21771 à 21775	1874	achat	Autriche	Moulages
EXPOSITION UNIVERSELLE 1867 / HONGRIE	21599 à 21601	1874	don	Hongrie	Moulages
MAC PHERSON	21581 à 21598	1874	don	Espagne	Par l'intermédiaire de Mortillet
MUSEE DE BERNE / BERTRAND	21564 à 21569	1874	don	Suisse	Moulages
ANONYME	21553 à 21562	1874	achat	Chypre	Par l'intermédiaire de Bertrand
MUSEE DE NAMUR	21492 à 21505	1874	achat	Belgique	Moulages
BERTRAND	21491	1874	don	Italie	Moulage
MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE / QUATREFAGES ET HAMY	21468 à 21470	1874	échange	Pérou - Amérique du Nord
GROSS	21466 - 21467	1874	don	Suisse
GROSS	21395 à 21453	1874	don	Suisse	Moulages par l'intermédiaire de Bertrand
MUSEE DE ZURICH	21394	1874	don	Suisse	Moulage
MUSEE ROMAIN-GERMANIQUE DE MAYENCE	21388 à 21393	1874	don	Allemagne - Pologne	Moulages
MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE / QUATREFAGES	21386	1874	échange	Allemagne	Moulage
MUSEE DE ZURICH	21345 à 21383	1874	don	Suisse	Moulages
MUSEE DE BERNE	21336 à 21342	1874	achat	Suisse	Moulages
CORROY	21327 à 21333	1874	achat	Nouvelle-Calédonie
KELLER	21321 - 21322	1874	don	Suisse
DESOR	21320	1874	don	Suisse
LARTET	21281 à 21287	1874	don	Liban - Palestine
DUMONT	21137	1874	don	Grèce
VIDAL	21120 à 21132	1874	don	Afrique occidentale
SORLIN DORIGNY	21103	1874	don	Turquie
EXPOSITION UNIVERSELLE 1867 / NORVEGE	21095 à 21102	1874	don	Norvège	Moulage
MUSEE ROMAIN-GERMANIQUE DE MAYENCE	21033 à 21092	1873	échange	Allemagne	Moulages
SMITHTSONIAN INSTITUTION	21006 à 21030	1873	don	Amérique du Nord
BROCA	21004 - 21005	1873	don	Patagonie
ROUJOU	20987	1873	achat	Italie
MOREL-FATIO / MUSEE DE LAUSANNE	20958			Suisse
GROSS	20897 à 20932	1873	achat et don	Suisse
COLONNA CECCALDI	20882 à 20885	1873	don	Chypre
EXPOSITION UNIVERSELLE 1867 / MUSEE DE L'ECOLE POLYTECHNIQUE DE LISBONNE	20844 à 20846	1873	don	Portugal
BERTRAND	20777 à 20813	1873	achat	Italie
BELLUCCI	20775 - 20776	1873	don	Italie
CONESTABILE	20766 à 20774	1873	don	Italie
BERTRAND	20764 - 20765	1873	achat	Italie
BERTRAND	20755 à 20762	1873	achat	Italie
GOZZADINI	20752	1873	don	Italie	Moulage
MUSEES DE PEROUSE ET DE FLORENCE	20750 - 20751	1873	don	Italie	Moulages
ZAWISZA	20746 - 20747	1873	don	Pologne
GOSSE	20735	1873	don	Italie ?
CLOQUET	20669 à 20686	1873	don	Italie
CLOQUET	20617 à 20653	1873	don	Egypte
MUSEE BRERA DE MILAN	20599 à 20615	1873	don	Italie	Moulages, anciene collection Pierotti
CHIERICI	20504 à 20573	1873	don	Italie
BERTRAND	20500 à 20503	1873	achat	Italie
BIONDELLI / BERTRAND	20475 à 20499	1873	achat	Italie
PIGORINI	20447 à 20474	1873	don	Italie	Par l'intermédiaire de Bertrand
BERTRAND	20423 à 20429	1873	achat	Italie, Suisse
DESOR	20418 à 20422	1873	don	Suisse
GOZZADINI	20416 - 20417	1873	don	Italie
NON PRECISE	20364 à 20370	1873	don	Egypte - Italie	Moulages
DESOR	20309 - 20310	1873	don	Suisse
ROULLIN	20210 à 20212	1873	don	Colombie - Canada
DESTRUGES / BROCA	20206 à 20209	1873	don	Equateur
DUMONT / GORCEIX	20176 à 20178	1873	don	Grèce	Original et moulages
LARTET	20128	1873	don	Arctique
LARTET	20121 à 20123	1873	don	Irlande
HAMY	19965 à 19969	1873	don	Egypte
PIERIDES	19961 à 19963	1873	achat	Chypre
LEMAN	19800	1872	achat	Italie
BILCO	19721	1872	don	Chine
MUSEE D'HISTOIRE NATURELLE DE BRUXELLES	19479 à 19490	1872	échange	Belgique
DUMONT	19457 à 19461	1872	don	Grèce	Ancienne collection Finlay
ROSA	19117 à 19139	1872	don	Italie
ZAWISZA	19101	1872	don	Pologne
DUMONT	18859 à 18865	1872	don	Grèce
STEUDEL	18856 à 18858	1872	don	Allemagne
CAVALLARI / MINISTERE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE	18750 à 18754	1872	don	Mexique	Par l'intermédiaire de Doutrelaine
SAULCY (DE)	18744	1872	don	indéterminé
NON PRECISE	18743	1872	don	Hongrie
NON PRECISE	18739	1872	don	Angleterre
NON PRECISE	18738	1872	don	Italie
VILLANOVA	18700 à 18701	1872	don	Espagne
TOSCANELLI	18687 à 18690	1872	don	Italie
VASSAL	18680 à 18686	1872	don	Russie
DELANOUE	18652 à 18666	1872	don	Egypte
DUMONT	18640 à 18651	1872	don	Grèce
BRITISH MUSEUM	18614 à 18616	1872	don	indéterminé	Moulages
EXPOSITION UNIVERSELLE 1867 / ACADEMIE DES SCIENCES DE RUSSIE	18608 à 18613 - 18617	1872	don	Russie	Moulages
EXPOSITION UNIVERSELLE 1867 / MUSEE DE TSARKOIE SELO	18605 à 18607	1872	don	Russie	Moulages
EXPOSITION UNIVERSELLE 1867 / DANEMARK	18601 à 18603	1872	don	Danemark	Moulages
MUSEE DE BALE	18589 à 18597	1872	don	Suisse	Moulages
SCHILD	18585 à 18588	1872	don	Suisse	Moulages
SCHWAB	18573 à 18578	1872	don	Suisse - Italie	Moulages
DUMONT	18512 à 18520	1872	achat	Grèce
SAMPER	18261	1872	don	Amérique du Sud ?
MUSEE DE ROUEN	18203	1872	envoi	Angleterre	Moulage
LAMOTTE (DE) / MAZARD	18191	1872	don	Amérique du Nord
FALCONER ATLEE	18183	1872	don	Australie
COLONNA CECCALDI	18018 à 18038	1872	achat	Chypre
MUSEE DE ROUEN	17989 à 17991	1872	don	Italie	Moulages
NON PRECISE	17987 - 17988	1872	non précisé	Océanie ?	Inscription incomplète dans l'inventaire
SCHOENLOT	17985	1872	don	Algérie
COLONNA CECCALDI	17983 - 17984	1872	don	Palestine
MUSEE DU LOUVRE	17771 à 17786	1872	don	Tunisie
SAULCY (DE)	17630	1872	don	Asie
MAITRE	17612 à 17627	1872	don	Océanie - Amérique
ANONYME	17605 à 17607	1872	don	Océanie - Afrique ?	Par l'intermédiaire de Maitre
CHARVET	17603	1872	achat	Allemagne
CHARVET	17601	1872	achat	Belgique
LAPORTE	17529	1872	achat	Chili	Par l'intermédiaire de Maitre
LAPORTE	17528	1872	achat	Océanie ?	Par l'intermédiaire de Maitre, ancienne collection Demidoff
MAITRE	17482 à 17488	1871	achat	Océanie - Afrique
SCARABELLI	17325 à 17331	1871	don	Italie	Moulage
LEPIC	17297 à 17299	1870	don	Italie
MORTILLET (DE)	17263 à 17277	1871	don	Italie
BELLUCCI	17242 à 17262	1871	don	Italie	Par l'intermédiaire de Mortillet
GIUSTI	17240 - 17241	1871	achat	Italie	Par l'intermédiaire de Mortillet
PRZEZDZIEKI	17237 à 17239	1871	don	Pologne	Par l'intermédiaire de Mortillet
GIANI	17173 à 17235	1871	achat	Italie	Par l'intermédiaire de Mortillet
MORTILLET (DE)	17160 à 17162	1871	don	Italie
BERTRAND	17159	1871	don	Nouvelle-Calédonie
PERIN	17066 à 17100	1871	don	Pérou
MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE	16951	1871	don	Malte	Moulage, par l'intermédiaire de Gervais
MORTILLET (DE)	16947 à 16949	1871	don	Portugal
MORTILLET (DE)	16945	1871	don	Italie
MORTILLET (DE)	16898	1871	don	Italie
MORTILLET (DE)	16897	1871	don	Italie
MORTILLET (DE)	16888 à 18890	1871	don	Italie
MORTILLET (DE)	16880 à 16884	1871	don	Italie
MORTILLET (DE)	16875 - 16877	1871	don	Italie
MORTILLET (DE)	16869 à 16871	1871	don	Italie
MORTILLET (DE)	16867 à 16868	1871	don	Amérique du Nord
MUSEE DE PARME	16837 à 16846	1871	don	Italie
EXPOSITION UNIVERSELLE 1867 / DANEMARK	16675 à 16691	1871	don	Danemark
MORTILLET (DE)	16667 à 16674	1871	don	Italie
MUSEE DE VIENNE	16625 à 16632	1871	don	Autriche, Hongrie, Italie	Moulages
MUSEE DE VIENNE	16591 à 16624	1871	don	Autriche	Moulages
MUSEE DE VIENNE	16590	1871	don	Bulgarie	Moulage
EXPOSITION UNIVERSELLE 1867 / HONGRIE	16295 - 16295A	1871	don	Hongrie	Moulages
MUSEE DU LOUVRE	16173 - 16174		don	Belgique	Par l'intermédiaire de Fröhner
WARD	16163	1871	don	Afrique
EXPOSITION UNIVERSELLE 1867 / DANEMARK	16139 à 16160	1871	don	Danemark	Moulages
EXPOSITION UNIVERSELLE 1867 / HONGRIE	16057 à 16071	1871	don	Hongrie	Moulages
MUSEE DE VIENNE	15973 - 15974	1871	don	Autriche	Moulages
EXPOSITION UNIVERSELLE 1867 / RUSSIE	15838 à 15843	1871	don	Russie	Moulages
SAULCY (DE)	15260	1870	don	Palestine
VERCHERE DE REFFYE	15248	1870	don	Italie
BERTRAND	15132 à 15169	1870	achat	Chypre	ancienne collection Cesnola
LENORMANT	15077 - 15078	1870	don	Grèce
MUSEE ROMAIN-GERMANIQUE DE MAYENCE	15046 à 15076	1870	achat	Allemagne, Suisse	Moulages
EXPOSITION UNIVERSELLE 1867 / DANEMARK	15023 à 15031 - 15036 à 15045	1870	don	Danemark	Moulages
SAULCY (DE)	14845 - 14846	1870	don	Espagne
EUTHYME	14832 à 14835	1870	don	Nouvelle-Calédonie
EXPOSITION UNIVERSELLE 1867 / LARTET	14790	1870	don	Amérique du Nord	Moulage
EUTHYME	14717	1870	don	Nouvelle-Calédonie
CHARVET	14704 - 14705	1870	achat	Chypre
MARTIN	14691 à 14698	1870	don	Hawaï
BÖÖCKE	14682	1870	achat	Italie	Achat par l'intermediaire du général Lepic, don de Napoléon III
MAITRE	14663 à 14665	1870	don	Afrique
GARAY Y ANDUAGA (DE)	14662	1870	don	Espagne
BOXBERG (VON)	14660 - 14661	1870	don	Allemagne	Moulages
MONTEFIORI	14630 à 14632	1870	don	Australie
SAULCY (DE)	14380	1870	don	Grèce
MOREL-FATIO / MUSEE DE LAUSANNE	14358 à 14379	1870	don	Suisse
EVANS	14215 à 14221	1870	don	Angleterre, Irlande
LEPIC	14028 à 14036	1870	don	Brésil, Afrique, Chypre
KELLER	13888	1870	don	Suisse	Par l'intermédiaire de Thomann
MOREL-FATIO / MUSEE DE LAUSANNE	13886 - 13887	1870	don	Suisse	Moulages
VIGNÉ / CHANDELIER	13868 à 13875	1870	achat	Océanie, Asie
LAPORTE / DERRIZ	13819 à 13849	1870	achat	Océanie, Insulinde, Afrique	Par l'intermédiaire de Maitre
CHARVET	13816	1870	achat	Nouvelle-Zélande	Par l'intermédiaire de Maitre
LEMAN	13808 à 13815	1870	achat	Chypre	Par l'intermédiaire de Bertrand, ancienne collection Cesnola
NORMANT	13687A - 13688A	1870	achat	Océanie
SAULCY (DE)	13684A à 13686A	1870	don	Palestine
CHARVET	13682A	1870	achat	Océanie
SAULCY (DE)	13678	1870	don	Grèce
LEPIC	13674 -13675	1870	don	Espagne, Japon
BERTRAND	13451 - 13452	1870	don	Grèce
HAMY	13447 à 13450	1870	don	Egypte
HAMY & LENORMANT	13439 à 13446	1870	don	Egypte
LEPIC	13108 à 13128	1870	don	Océanie, Inde, Insulinde, Madagascar, Afrique occidentale
NAPOLEON III	12498	1870	don	Egypte	Ancienne collection Charvet
LEPIC	12345 à 12348 - 12351	1870	don	Autriche, Pay-Bas, Espagne, Nouvelle-Calédonie
MORTILLET (DE)	12274 - 12286 - 12287	1870	don	Italie	Original et moulages
RHONE	12271	1870	don	Danemark
LEPIC	12252 à 12269	1870	don	Japon, Algérie
CHARVET	12214	1870	achat	Allemagne
MORETAIN	12176 à 12196	1870	achat	Palestine	Par l'intermédaire de Saulcy
MUSEE DE SCHWERIN	12173 - 12174	1870	achat	Allemagne	Moulage et original
LEPIC	12140 à 12169	1870	don	Chine, Inde, Algérie, Tunisie, Maroc, Chypre
MINISTERE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE / SIMONIN	12101 à 12139	1869	don	Amérique du Nord
BOURJOT	12064 à 12074	1869	don	Algérie	Originaux et moulages
MUSEE ROMAIN-GERMANIQUE DE MAYENCE	12048 à 12063	1869	achat	Allemagne	Moulages
MINISTERE DE LA MARINE / MUSEE DU LOUVRE	11826 à 11854	1869	affectation	Nouvelle-Calédonie
MUSEE D'ARCHEOLOGIE DE BRUXELLES	11729	1869	don	Belgique	Moulage
WAPPERS	11724 à 11727	1870	achat	Afrique centrale	Enregistrement rétroactif d'objets proposés en 1869
ANONYME	11709	1869	achat	Amazonie,	Par l'intermédiaire de Lepic
LEPIC	11685 à 11687	1869	don	Algérie, Océanie
MUSEE DU LOUVRE	11588 - 11589	1869	don	Chypre
FORESI	11556 à 11567	1869	don	Italie	Moulage, original de la collection Thioly envoyé par Revon
BERTRAND	11542 à 11548	1869	achat	Amazonie, Guyane, Amérique du Sud, Océanie
BERTRAND	11541 à 11548	1869	achat	Groenland, Guyane, Amazonie, Océanie, Amérique du Sud
BERTRAND	11541	1869	achat	Groenland
LEPIC	11516 -11519 à 11520 - 11523 à 11524 - 11526 à 11529 - 11530 - 11531 à 11532 - 11534 - 11549 - 11550 - 11552 à 11553	1869	don	"Mers du Sud", Afrique, Océanie
LARTET	11496 à 11516	1869	don	Espagne
DUCKER	11477 à 11487	1869	don	Pologne	Par l'intermédiaire de Bertrand
DUCKER	11476	1869	don	Allemagne	Par l'intermédiaire de Bertrand
LERCH	11463	1869	don	Russie	Par l'intermédiaire de Bertrand
BERTRAND	11458 à 11462 - 11488	1869	achat	Danemark, Allemagne	Originaux, moulages
STEINHAUER / MUSEE DE COPENHAGUE	11434	1869	don	Angleterre	Par l'intermédiaire de Bertrand
STEINHAUER / MUSEE DE COPENHAGUE	11411 à 11433 - 11439 à 11457	1869	don	Groenland, arctique américain, Danemark	Par l'intermédiaire de Bertrand
DESOR	11410	1869	don	Suisse	Par l'intermédiaire de Bertrand, moulage
LEPIC	11251	1869	don	Iles Carolines
LEPIC	11250	1869	don	Suisse
BOXBERG (VON)	11101 à 11111	1869	don	Allemagne
LIMUR	11051	1869	échange	Suisse	Bertrand
FIGARI BEY	10908 à 10917	1869	don	Egypte
MUSEE DE BRUXELLES	10899	1869	échange	Belgique	Moulage
MUSEE ROMAIN-GERMANIQUE DE MAYENCE	10703 à 10741	1869	achat	Allemagne	Moulages
ROLLIN & FEUARDENT	10476 - 10477	1869	achat	Chypre
ROLLIN & FEUARDENT	10474	1869	achat	Angleterre
MUSEE ROMAIN-GERMANIQUE DE MAYENCE	10243 à 10472	1869	achat	Allemagne, Suisse	Moulages
MUSEE DE PESTH (BUDAPEST)	10214 - 10550 à 10558	1869	don	Hongrie	Moulages
DAMOUR	9848	1869	don	Tibet
MAITRE	9835	1869	don	Nouvelle-Calédonie
DESOR	9815	1869	don	Suisse	Moulage
MUSEE DU VALENTINO DE TURIN / GASTALDI	9772 à 9778	1869	échange	États-Unis, Italie	Par l'intermédiaire de Mortillet
BERTRAND	9737	1869	achat	Hongrie
MINISTERE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE / VAN DER POEL	9606 à 9644	1869	don	Indonésie
BUTTURA	9478	1869	don	Italie	Par l'intermédiaire de Bertrand
MORTILLET (DE)	9464	1869	don	Hongrie
BARBE GUILLARD	9287	1869	don	Nouvelle-Calédonie
VOGT	9179	1868	échange	Suisse
MORTILLET (DE)	9156 à 9158	1868	don	Italie
MORTILLET (DE)	9153	1869	don	Espagne
MORTILLET (DE)	9152	1869	don	Algérie
MUSEE DE LA CERAMIQUE DE SEVRES	9078	1868	échange	Mexique
ROMER	8960 à 8979	1868	don	Hongrie	Suite à l'Exposition universelle de 1867
GASTALDI / MORTILLET (DE)	8943 à 8959	1868	don	Italie	Moulages remis après l'Exposition universelle de 1867
MUSEE DU LOUVRE	8938 à 8940	1868	affectation	Egypte	Ancienne collection Rousset
BOURGUIGNAT	8866 à 8914	1868	don	Algérie
PEREIRA DA COSTA	8675 à 8679	1868	don	Portugal	Moulages
REVON / THIOLY	8621	1868	don	Suisse	Moulage
FORESI	8560 à 8570	1868	don	Italie
NAPOLEON III	8531	1868	don	Pérou	Ancienne collection Oppermann
ROLLIN ET FEUARDENT	8195	1868	don	Angleterre
MORTILLET (DE)	8012 à 8014	1868	don	Italie	Original et moulages
DUMONT	7919	1868	don	Grèce
CARRARD	7888	1867	don	Suisse
STEUDEL	7881 à 7883	1867	don	Allemagne
MESSIKOMER	7874	1867	achat	Suisse
RÖMER	7853 à 7873	1867	don	Hongrie
EVANS	7663 à 7730	1867	don	Belgique
SAULCY (DE)	7661	1867	don	Espagne
RAIEVSKY	7520 à 7558 - 23649	1867	don	Russie	Moulages
PEREIRE	7459	1867	don	Grèce
RENIER	7366	1867	don	Grèce
RENIER	7365	1867	don	Italie
VERCHERE DE REFFYE	7086 à 7087	1867	don	Egypte
TRUTAT	6517 à 6530	1867	achat	Irlande
TRUTAT	6516	1867	achat	Italie	Moulage
LARTET	6450 à 6452	1867	don	Arctique, Amérique
BOUCHER DE PERTHES	6449	1866	don	Océanie
CAHIER	6447 à 6448	1867	don	Amérique	Moulages - originaux au musée de Douai
VERCHERE DE REFFYE	6445	1867	don	Italie
LENORMANT	6442 à 6444	1867	don	Grèce
KELLER	6192 à 6282	1866	don	Suisse
KELLER	6188 à 6191	1866	don	Italie
KELLER	6188	1866	don	Suisse
KELLER	6005bis à 6187	1866	don	Suisse
THIOLY	4725 à 4726	1866	don	Suisse
CASTELLANI	4724	1866	achat	Italie	Par l'intermédiaire de Napoléon III
SAULCY (DE)	4683A	1865	don	Guyane
SAULCY (DE)	4683	1865	don	Grèce
CASTELLANI	4485	1866	achat	Italie
NAPOLEON III	4473 à 4484	1866	don	Italie	Ancienne collection Pourtalès
SAULCY (DE)	4466 à 4471	1866	don	Espagne
DAMOUR	4228 à 4232	1865	don	Suisse
CASSIANO DE PRADO	3223 à 3224	1865	don	Espagne	Par l'intermédiaire de Lartet
SCHWAB	3141 à 3222	1865	don	Suisse
SAULCY (DE)	3139 à 3140	1865	don	Guyane
NAPOLEON III	3122	1865	don	Brésil
NAPOLEON III	3117 à 3120	1865	don	Grèce
NAPOLEON III	3109 à 3116	1865	don	Suisse
FABRI	2991 à 3009	1865	envoi	Italie
JEHRING	2910 à 2989	1865	achat	Allemagne
VAUTREY	2819 à 2856	1865	don	Suisse
ANONYME	2814 à 2818	1865	don	Italie
DESOR	2784 à 2795	1865	don	Suisse
CHRISTIAN IX DE DANEMARK	2727 à 2748	1865	affectation	Danemark	Par l'intermédiaire du musée du Louvre
KELLER	2646 à 2726	1865	don	Suisse
FABRETTI	2645	1865	don	Italie	Moulage
MUSEE ROMAIN-GERMANIQUE DE MAYENCE	2246 à 2257	1865	don	Allemagne	Moulages et originaux
SAULCY (DE)	1379 à 1383	1863	don	Suisse
CHARVET	473 à 526 - 579 - 580 à 585 - 614- 616 - 639 à 641 - 647 à 664 - 670 à 678 - 680 à 681 - 682 - 683 à 687 - 689 à 699 - 702 à 703 - 711 à 717 - 730 à 732 - 734 à 736 - 738 à 743 - 745 à 754 - 768 à 769 - 774 à 778 - 787 à 789	1862	achat	Suisse, Italie, Hongrie, Angleterre
NAPOLEON III	348 à 349	1862	don
FREDERIC VII DE DANEMARK	1 à 347	1862	don	Danemark	Par l'intermédiaire de Napoléon III
GREAU	29544 - 29558	1885	achat	Italie
GOZZADINI	27919 - 27920	1,884	don	Italie	Moulages
CASTELLANI	27087 à 27103	1882	achat	Italie
MUSEE DE BERNE	25007 à 25018	1879	achat	Suisse	Par l'intermédiaire de M. de Fellenberg
DESOR	21472 à 21480	1874	don	Suisse	Moulages
BERTRAND / MAITRE	21140 à 21232	1874	don	Suisse - Italie	Moulages
JEHRING	20959 à 20964	1873	achat	Allemagne
BERTRAND	19722 à 19727	1872	don	Grèce
EXPOSITION UNIVERSELLE 1867 / HONGRIE	18598 à 18600	1872	don	Hongrie	Moulages
GASTALDI	17104 - 17105	1871	don	Italie	Par l'intermédiaire de Mortillet
MORTILLET (DE)	16899 à 16912	1871	don	Italie
VERCHERE DE REFFYE	12217 à 12221	1870	achat	Egypte
LEPIC	12197 à 12207	1870	don	Algérie
PEREIRA DA COSTA	11904 à 11922	1869	don	Portugal	Moulages
CASTELLANI / NAPOLEON III	7232 à 7233	1867	don	Italie
DAMOUR	7139 - 7140	1867	don	Suisse
KELLER	27507 à 27509	1883	don	Suisse	Moulage
DESTRUGES / BROCA	21233 à 21235	1874	don	Equateur

L’activité de Mortillet semble s’accroître au fur et à mesure que le MAN gagne en importance et en autonomie scientifique sinon administrative. Ainsi en janvier 1876, il établit la liste des enrichissements réalisés en 1875, au titre de laquelle des objets chypriotes et “lacustres” suisses, ainsi que des “objets d’ethnographie” figurent pour 1096 francs sur un montant total de 5633 francs, soit environ un cinquième des achats de cette année-là⁴².

Déjà en 1869, Mortillet s’est chargé d’enregistrer dans l’inventaire la série de très belles lames d’herminettes néolithiques collectées dans l’île de Java et offertes au gouvernement français en 1865 par M. van der Poel, résident hollandais à Chéribon (aujourd’hui Cirebon, province de Java occidental, Indonésie) (fig. 8). À la même époque, il fait la connaissance et devient le mentor de Ludovic-Napoléon Lepic (1839-1889), qu’il introduira au sein de la Société d’anthropologie de Paris en 1870. Personnalité singulière du milieu proche de l’empereur⁴³, peintre et collectionneur, Lepic offre au MAN plusieurs lots d’objets de provenance exotique, en particulier d’Océanie⁴⁴, dans une perspective comparatiste et d’archéologie expérimentale⁴⁵.

Personnalité en vue du milieu des préhistoriens et des musées archéologiques européens, Mortillet semble avoir eu recours à de nombreux moyens pour enrichir les collections du musée et en augmenter la visibilité. Apparemment peu présent en vente publique⁴⁶ alors que depuis le début du Second Empire, un nombre croissant de collections d’archéologie et d’ethnographie étrangères sont négociées en salle des ventes, Mortillet, comme son directeur, ne paraît pas avoir saisi l’occasion d’acquérir certaines d’entre elles au meilleur prix, à une époque où les prix d’adjudication sont peu élevés par rapport à ceux d’autres catégories d’objets ou d’œuvres d’art⁴⁷. Tout en signalant d’importantes ventes dans sa publication l’Indicateur de l’archéologue et du collectionneur, il apparaît qu’en matière d’objets étrangers, il a plutôt négocié de gré à gré avec des collectionneurs ou des marchands tels que Rollin et Feuardent pour les antiquités du bassin méditerranéen ou Eugène Boban (1834-1908)⁴⁸. Personnage haut en couleur, ce dernier est connu pour avoir participé à la commission scientifique du Mexique fondée en 1864, dans le cadre de l’expédition militaire voulue par Napoléon III. Il a exposé en 1867 au sein du ministère de l’Instruction publique, sa collection d’antiquités américaines à côté des objets rapportés par le colonel Doutrelaine, avant d’ouvrir vers 1870, un magasin “d’antiquités mexicaines” au 35 de la rue du Sommerard à Paris⁴⁹ (fig. 9). Il est possible que Boban ait rencontré Mortillet dès 1867 mais certains auteurs pensent que leur relation a plutôt commencé en 1872, lorsque le marchand-collectionneur a fait paraître une publicité pour vendre sa collection dans l’Indicateur de l’archéologue et du collectionneur⁵⁰. En 1874, il l’a proposée à Mortillet pour la somme de 35 000 francs, puis plusieurs années plus tard au musée du Louvre pour 50 000 francs, sans succès⁵¹. En revanche, en 1875 entrent au MAN les moulages de quelques éléments d’anthropologie et un anneau en or d’origine mexicaine⁵² ainsi que de poinçons aménagés sur des os humains⁵³. En 1881, le musée achète à Boban des objets lacustres suisses⁵⁴, des fibules en bronze d’Espagne⁵⁵ et “un casse-tête naviforme en stéatite amphibolique, vendu comme danois⁵⁶”. Pour sa collection de comparaison, à l’époque de Mortillet, le MAN n’a finalement pas fait l’acquisition d’objets américains par l’entremise de Boban, mais s’est plutôt  enrichi à la faveur de missions d’exploration comme celles de Louis Simonin (1830-1886)⁵⁷.

Des traces fugaces du travail
de G. de Mortillet autour des collections 

“La création du musée de Saint-Germain est une œuvre vraiment grandiose, destinée à développer largement les études historiques, destinée surtout à les vulgariser. C’est une œuvre qui restera comme une des plus grandes gloires de ce pays et de notre époque, pays et époque qui ont eu l’immense mérite de créer la paléontologie de l’histoire !” Dès 1869, Mortillet laisse ainsi transparaître son enthousiasme pour souligner l’originalité du nouvel établissement muséal et annoncer que “la grande et belle salle des fêtes deviendra une magnifique galerie d’ethnographie⁵⁸”, dessein qui demandera néanmoins quarante ans pour être concrètement mis en œuvre. Au moment du recrutement de Mortillet, les lots d’objets “de comparaison” pouvaient donner l’impression d’une certaine hétérogénéité et présenter bien des lacunes, tant en termes de quantité que de qualité. Il convient de ne pas oublier qu’il n’a été question de réfléchir à leur exposition raisonnée, qu’à la toute fin de la restauration architecturale du château en 1907⁵⁹.

Les dispositifs muséographiques

On sait mieux aujourd’hui comment certains musées nationaux européens, au cours de la seconde moitié du XIX^e siècle, ont échangé expériences et conseils pour contribuer au développement de nouvelles façons d’exposer les objets archéologiques.

Comme il a été rappelé plus haut, la décision de montrer des contrepoints ponctuels aux objets découverts sur le sol français fut opportunément encouragée par la donation décisive du roi Frédéric VII de Danemark. Essentiellement composée d’outils lithiques datant d’une époque bien postérieure à celle du mobilier préhistorique des collections Lartet, Christy et Boucher de Perthes exposé au sein de la première salle ouverte en 1867, Mortillet admet cette confrontation en raison de l’extrême qualité des pièces danoises et de leur apport en termes de comparaison davantage technologique que strictement chronologique⁶⁰.

Les vestiges des installations muséographiques réalisées du temps de Mortillet sont extrêmement ténus ou ont totalement disparu depuis la fin du XIX^e siècle. La documentation est également lacunaire, il est donc difficile d’apprécier la transcription muséographique des réflexions du préhistorien à propos des pièces de comparaison. En examinant avec soin les archives laissées par le savant, on pourrait cependant reconstituer certains aspects de sa manière de travailler, voire quelques rares dispositifs qui ont survécu, telle la petite vitrine contenant un échantillon de kjökkenmödding (amas de débris domestiques) danois, récemment retrouvée et à propos de laquelle Mortillet nous apprend qu’elle a été conçue par l’architecte E. Millet (1819-1879), comme d’ailleurs la majorité des installations muséographiques du premier état du parcours du musée⁶¹ (fig. 10).

Lors de ses voyages, Mortillet semble par ailleurs avoir mis à profit ses contacts avec d’autres responsables de musée. Pendant son voyage du 3 au 15 mai 1869 dans le nord-ouest de la France, en Belgique et sur les bords du Rhin, il a pris dans les musées visités, “d’utiles notes concernant l’arrangement, l’étiquetage et la conservation des collections” et cite “un procédé employé à Mayence pour combattre l’humidité et une très ingénieuse disposition du Musée de Bruxelles pour l’étalage des objets des cavernes”, dont il a rapporté un modèle⁶². Par sa recherche de nouveaux modes d’exposition, le musée gallo-romain de Saint-Germain devient à son tour source d’inspiration puisqu’en 1873 déjà, le directeur de la Manufacture de Sèvres et Champfleury, futur conservateur du musée et des collections de la Manufacture, viennent au musée étudier son organisation ; à cette occasion Mortillet leur remet “des modèles de monture et supports⁶³”.

Il est difficile d’établir si, pour respecter la volonté initiale de la Commission d’organisation en matière de “pédagogie” ou de diffusion des connaissances⁶⁴, Mortillet a contribué à la rédaction des brouillons des cartels destinés à accompagner les objets, comme ce travail sera effectivement de la responsabilité des conservateurs sous la direction de S. Reinach. Des dispositifs d’accompagnement des objets nous sont partiellement parvenus qui nous font saisir l’ampleur du travail réalisé : cartes, tableaux chrono-typologiques, tableaux des animaux fossiles du Quaternaire et de l’Holocène, dessins et estampes… (fig. 11).

La documentation archéologique

La correspondance⁶⁵ échangée au long cours et la constitution des “albums documentaires” propres au MAN montrent un autre aspect des occupations professionnelles de Mortillet, tant du point de vue de l’enrichissement tous azimuts des collections, que de la compréhension de leur origine et de leur contextualisation, même si à nos yeux, ces préoccupations nous paraissent parfois superficielles.

Ainsi par exemple écrit-il le 5 janvier 1869 à l’égyptologue Francois Chabas (1817-1882) une lettre représentative de sa méthode pour élaborer une documentation archéologique encyclopédique en sollicitant la participation de toute autorité en la matière :

“Cher Monsieur,

Je vous remercie de votre bonne et savante lettre. Je souligne le mot savante avec intention. Cette lettre contient des détails si intéressants que je la place dans notre album du Musée. Je vous ferai seulement observer que le fait du couteau Egyptien [sic] en silex, n’est pas unique. Le Musée de Turin en renferme un de même forme que celui de Leide [sic]. Il a été publié, en 1862, par un de mes bons amis Bart.[olomeo] Gastaldi. Je vous adresse ci-contre le décalque de la figure donnée par cet auteur (fig. 12).

Permettez-moi de plaider en faveur de notre Musée. À côté des collections proprement dites, nous faisons une bibliothèque spéciale, nous formons les archives archéologiques. Dans ces archives nous voudrions réunir // toutes les publications petites ou grandes, tous les documents qui intéressent la science. Les articles de journaux, les lettres, les notes autographes, les dessins, les photographies sont réunis dans des albums, formant des séries de volumes, le tout classé méthodiquement. Pour accomplir cette œuvre nous avons besoin du concours de tous les archéologues, de tous les savants. C’est pour cela que je m’adresse à vous. Venez-nous en aide. Nous serions fort heureux de recevoir vos diverses publications. Vos titres de noblesse scientifique doivent se trouver dans nos archives. Vous nous feriez aussi grand plaisir si vous nous adressiez les journaux locaux qui peuvent contenir des articles, des notes, voire même de simples nouvelles ou faits divers archéologiques.

Veuillez agréer, cher Monsieur, l’assurance de mes meilleurs sentiments.

G. de Mortillet”

La place des copies

La Commission d’organisation du MAN indiquait clairement dès 1866 :

“Un véritable musée archéologique doit […] tendre à renfermer tous les types d’objets d’art et d’industrie que chaque époque a produits. Mais l’acquisition d’une semblable collection entraînerait des frais excessifs et rencontrerait d’ailleurs d’insurmontables difficultés si l’on voulait n’y placer que des originaux. Un tel programme serait donc irréalisable si l’on n’avait pas dans des moulages fidèlement exécutés un expédient tout indiqué pour remédier à la pénurie des pièces originales⁶⁶”.

Dans sa correspondance et ses rapports d’activité à Alexandre Bertrand, Mortillet semble bien considérer l’usage de copies, d’une part comme le moyen de combler des lacunes dans la présentation chrono-typologique, et d’autre part comme un instrument de vulgarisation des connaissances récemment établies.

Comme on l’a évoqué ailleurs, les enrichissements du MAN incluent des reproductions en plâtre ou en galvanoplastie destinés à compléter la présentation muséographique⁶⁷. Comme beaucoup de ses confrères, parmi lesquels son directeur A. Bertrand, et en raison du public intéressé par les collections archéologiques, Mortillet préférait sans doute exposer le substitut en plâtre d’un objet important, plutôt que de tenir compte d’un trop grand nombre de lacunes dans la manière d’articuler la présentation de la collection. C’est peut-être la raison pour laquelle ces responsables de musée accordaient un grand prix à la qualité d’exécution des moulages en plâtre, qui atteignaient parfois un prix élevé lorsqu’ils étaient fournis patinés⁶⁸.

Conclusion

La plupart des traces concrètes du traitement matériel et intellectuel des objets de comparaison se sont effacées depuis l’époque de Mortillet. On peut malgré tout apprécier sa polyvalence dans la réalisation des tâches intellectuelles et pratiques qui lui incombaient, au moment important de l’affermissement des missions du nouvel établissement muséal. Il est encore possible de mesurer l’ampleur de la tâche accomplie et d’estimer que l’unité de conception et de mise en œuvre de sa méthode de classement fondée sur une analyse morphologique des pièces (fondement de sa “classification industrielle” préhistorique) a pu servir de base à la réévaluation complète des séries archéologiques telle qu’elle fut entreprise par la suite, lorsqu’Henri Hubert conçut la salle de comparaison comme un “microcosme”.

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Bibliographie

• Antoine, M.-E. et Olivier, S. (1975) : Inventaire des papiers de la division des Sciences et Lettres du ministère de l’Instruction publique et des services qui en sont issus (sous-série F/17), t. I, Paris, Archives nationales, 1-374.
• Antoine, M.-E. (1977) : “La division des Sciences et Lettres du ministère de l’Instruction publique”, Comité des travaux historiques, bulletin de la section d’histoire moderne et contemporaine, 10, 3-72.
• Antoine, M.-E. (1981) : Inventaire des papiers de la division des Sciences et Lettres du ministère de l’Instruction publique et des services qui en sont issus (sous-série F/17), t. II, Paris, Archives nationales, 382-971.
• Berdeaux-Le Brazidec, M.-L. (2001) : “Aperçu des fouilles et des missions archéologiques sous le Second Empire”, Bulletin de la société historique de Compiègne, 162-166 et 168-174.
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Notes

1. Larrouy 1998 ; Chew 2008 ; Olivier 2009, 2012 ; Bertinet 2015, 311-347 ; Lorre 2015.
2. Mohen 1980-1981, 1982 ; Lorre 2004, 2010, 2016-2017a, 2020 et à paraître.
3. Napoléon III 1993.
4. Lorre 2015, 142.
5. Daugeron 2009.
6. Rapport établi en 1863 par le comte de Nieuwerkerke, surintendant des Beaux-Arts, cité dans Caubet 2010.
7. Caubet 2016.
8. Reinach 1921, t. I, 48.
9. Rapport de Mortillet à Bertrand, 22/12/1868, MAN SRD, correspondance Bertrand.
10. Reinach 1889, 21-23.
11. À propos de l’engagement politique de G. de Mortillet au cours des années 1845-1849, voir notamment Cicolani 2008, 41-43.
12. Beyls 1999.
13. MAN, SRD, 2019008/2, projet de règlement du musée (1879).
14. Mortillet 1869, 12.
15. Hurel 2010 et tabl. 2.
16. Hubert 1898 ; à ce propos, dans une lettre adressée à L.-F.-J. Caignart de Saulcy, Mortillet le remercie de l’avoir recommandé à F. Le Play, Bibliothèque de l’Institut de France, Manuscrits, Papiers Caignart de Saulcy, Ms 2289/80, 5 janvier 1866.
17. Quiblier 2014, 74-75.
18. Lorre 2015, 144-145.
19. MAN 7892 à 7898.
20. MAN 8960 à 8979.
21. Cicolani 2006, 2008 ; Cicolani & Lorre 2009 ; Cicolani & Lorre 2020.
22. L’intervention de Mortillet commence dès 1868 par l’inscription du don du matériel des dolmens de l’Aveyron par l’abbé Cérès (n° 7963 à 7969), suivie de l’inscription du résultat de cet échange également détaillé dans le registre des échanges du musée.
23. Hubert, 1898 ; Rasmussen 1989 ; Kaeser 2010.
24. Lorre & Cicolani 2009 ; Cicolani 2014, 23-36 et les correspondances Mortillet à Bertrand, 12 octobre et 1^er novembre 1871, MAN, SRD, correspondance Bertrand.
25. Lorre 2015, 147.
26. Lorre 2016-2017a et b.
27. Berdeaux-Le Brazidec 2001 ; Chevalier 2001 ; Dondin-Payre 2001 ; Bertinet 2015, 321-324.
28. Le lot est inscrit dans l’inventaire du MAN sous les n° 8866 à 8914 et comprend 6 crânes dont les caractéristiques anthropologiques ont été déterminées par Pruner Bey (1808-1882).
29. Pillorget 1989.
30. Coye 1993.
31. Antoine & Olivier 1975 ; Antoine 1977 et 1981.
32. Ces objets sont inscrits dans l’inventaire sous les n° 23085 à 23145 et ont fait ultérieurement l’objet d’échanges partiels avec le musée d’Ethnographie du Trocadéro, au moment de sa transformation en musée de l’Homme sous la conduite du Dr Rivet ; un échange de correspondance à leur propos entre Ber et Mortillet est conservé au Service des ressources documentaires du musée, correspondance Ber. À propos de T. Ber et de son activité en Amérique du Sud, voir Riviale & Galinon 2013.
33. Le premier lot est inscrit dans l’inventaire du MAN sous les n° 26894 à 26990, tandis que le second l’est sous les n° 27140 à 27226.
34. Chew 2008.
35. Cicolani & Lorre 2009, 168-172 ; Lorre 2017a, 64-65.
36. Mortillet 1867, 138-140 ; Cicolani & Lorre 2009, 170-172.
37. Mortillet à Chierici, 28 octobre 1868, Bibliothèque municipale Antonio Panizzi, fonds Chierici, n° 754.
38. Rapport n° 6 de Mortillet à A. Bertrand, 18 décembre 1868, MAN, SRD, correspondance Bertrand.
39. Sur papier sans en-tête, brouillon de lettre de Mortillet à K. E. von Baer (?), non daté, MAN, SRD, correspondance Bertrand.
40. Inventaire MAN 6450 et Mortillet 1869, 121.
41. Guigon 2004, 254.
42. MAN, SRD, Acquisitions, liste de G. de Mortillet, 18 janvier 1876.
43. Une exposition-dossier a été organisée en 2013 au MAN à son sujet avec un livret rédigé par H. Chew ; voir aussi Zimmer 2013.
44. En particulier un ensemble d’objets ethnographiques inscrit le 4 janvier 1870 dans l’inventaire sous les n° 12140 à 12169, ainsi que d’autres lots d’objets d’Algérie enregistrés la même année sous les n° 12197 à 12207 et 12252 à 12269 ; à la faveur d’échanges pratiqués avec l’ancien musée d’Ethnographie puis musée de l’Homme, la plupart de ces objets font désormais partie des collections du musée du quai-Branly-Jacques Chirac.
45. À ce titre, le vicomte Lepic publia Les armes et les outils préhistoriques reconstitués, Paris, C. Reinwald, 1872.
46. Mortillet observe qu’en 1872 “il n’y a pas encore de ventes archéologiques proprement dites”, dans l’Indicateur de l’archéologue et du collectionneur, n° 4, décembre 1872, 228.
47. Saint-Raymond 2021, 258-266.
48. À propos de ce personnage singulier, voir Riviale 2001 ; McLaren Walsh & Topping 2019.
49. Riviale 2001, 352-353.
50. Mortillet 1872, n° 3, 174-177 ; McLaren Walsh & Topping 2019, 94-95.
51. McLaren Walsh & Topping 2019, 95.
52. Inscrits dans l’inventaire sous les n° 22225 à 22229.
53. Inscrits dans l’inventaire sous les n° 22432 à 22434.
54. Inscrits dans l’inventaire sous les n° 26319 à 26322.
55. Inscrites dans l’inventaire sous les n° 26349 à 26351.
56. N° 26472.
57. Ingénieur des mines, Louis Simonin a mené plusieurs explorations aux États-Unis, à Panama et à Madagascar. En 1869, il rapporte les objets inscrits dans l’inventaire sous les n° 12101 à 12139.
58. Mortillet 1869, 187.
59. Lorre 2016-2017a, 64-65.
60. Lorre 2015, 145.
61. Évocation explicite de la présentation de cet échantillon dans son rapport n° 2 à A. Bertrand, 1^er décembre 1868, MAN, SRD, correspondance Bertrand.
62. Mortillet à Bertrand, 17 mai 1869, MAN, SRD, correspondance Bertrand.
63. Mortillet à Bertrand, 12 juin 1873, MAN, SRD, correspondance Bertrand.
64. Voir par exemple la lettre de A. de Reffye au comte de Nieuwerkerke, 3 janvier 1865 ; Archives centrales des musées nationaux G1, P.-V. de la Commission, 1^er avril 1865, citée dans Chew (Hélène), op. cit., 2008, p. 75.
65. Correspondance dispersée, en dehors du fonds (Nachlass Mortillet) conservé à l’université de Sarrebruck (Allemagne) (voir aussi dans ce volume, l’article de P. Roux, p. 207), entre le Muséum national d’histoire naturelle (notamment dans la correspondance passive d’E. T. Hamy, Ms 2254-2257 et le fonds de la Société d’anthropologie de Paris), l’Institut de France et le MAN.
66. MAN, SRD, dossier “Création du MAN ; organisation”. Manuscrit préliminaire d’un “Premier projet d’organisation des salles en 1866 par M. Bertrand et le C[om]te de Reffye”, signé d’A. Bertrand le 19 août 1866, f° 1 verso. L’allusion à de précédentes tentatives d’exposition de moulages peut précisément renvoyer au cas du musée central romain-germanique de Mayence.
67. Lorre 2001.
68. Lorre 2001, 151, en particulier note 17.