Le dossier ci-après veut donner un aperçu de l’état des églises qui ont été le cœur des paroisses au moment des cessions que nous étudions. Il veut illustrer le chapitre « De petites églises très anciennes », dans l’introduction à cet ouvrage, p. 34-35. Nous avons donc privilégié les petites églises rurales en veillant, dans la mesure du possible, à couvrir l’ensemble du territoire du diocèse d’avant 1317. Mais ces églises ont vécu. Les visites épiscopales du XVIIe siècle, nous montrent les transformations impulsées par les évêques pour les reconstruire et les rendre adaptées aux besoins de l’époque. Les plans des archives du XIXe siècle nous font connaître les reprises et consolidations. Souvent leur modestie et la faiblesse des revenus locaux les ont, paradoxalement, protégées de modifications radicales. Nous mesurons mieux leur réalisation soignée et leur rôle communautaire, leur enracinement dans un paysage sans être dupes des évolutions sur une si longue période. Le plan de la structure de base n’a pas bougé et, en faisant abstraction des chapelles latérales, des fenêtres souvent ouvertes au XVIIe siècle, des clochers du XIXe siècle, on peut deviner et se laisser saisir par l’état du XIIe siècle.
Nous avons jugé utile d’accorder un regard à des édifices monastiques plus importants, mais restant au rang de prieurés, Aubiac et Mézin, pour donner une idée de leur différence et, probablement, de leur rôle de référence, sans céder à la fascination du beau, du fin, du symbolique. Il ne s’agit certainement pas de proposer une étude sur la construction de ces églises mais simplement de vous inciter à les regarder en lisant les modalités des cessions et en mesurant leur multiplicité et leur couverture très complète du territoire. Il est difficile de faire un choix parmi tant d’églises évoquées dans cet ouvrage. Ce dossier iconographique est subjectif et ne donne qu’un aperçu limité de certains aspects des églises. Il ne s’agit pas d’archéologie mais d’une promenade après une lecture parfois un peu austère.