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Écrire l’autre. Noms étrangers dans les textes égyptiens de Bi’r Samût (désert Oriental)

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La problématique de l’écriture de l’ “autre” sera ici abordée dans une documentation encore largement inédite, récemment découverte par la mission archéologique du désert Oriental égyptien. La mission mène, depuis 2014, des campagnes de fouille sur des fortins ptolémaïques (IIIe s. a.C.) avec deux objectifs : comprendre le contrôle militaire mis en place par les Ptolémées dans le désert Oriental et mieux saisir les moyens qu’ils ont mis en œuvre pour extraire du minerai aurifère dont la région regorgeait depuis au moins le Nouvel Empire1.

Le principal fortin étudié par la mission se situe sur la route du désert, entre la ville d’Edfou dans la vallée, et le port de Bérénikè sur la mer Rouge. La construction du fortin de Bi’r Samût a commencé un peu avant le milieu du IIIe s. a.C. et la dernière phase d’occupation du site semble indiquer un abandon soudain du fortin, qui pourrait être lié à la grande révolte qui a eu lieu en Thébaïde à la fin du règne de Ptolémée IV, en 206 a.C.2Les travaux dans le grand temple d’Edfou ont été interrompus à cause de cette révolte, qui a entraîné la sécession d’une partie du territoire égyptien situé au nord du désert et qui y donnait en partie accès, et il est possible qu’il y ait eu des conséquences sur la principale route du désert3. L’occupation du fortin serait donc à situer entre environ 260 et 206 a.C. Dans le fortin lui-même, plusieurs pièces et structures ont été identifiées : cuisines, bains, citerne, canalisation et locaux qui servaient de greniers. Plus de 1200 textes ont été découverts, inscrits sur des morceaux de poterie, ostraca et tituli picti5. De manière générale, le grec est employé surtout pour la correspondance officielle : on trouve, en particulier, de nombreuses copies de lettres circulaires qui étaient envoyées aux différents administrateurs des fortins du désert avec des consignes de distribution d’eau ou de céréales pour des voyageurs. En égyptien démotique, l’écriture cursive employée en Égypte depuis le VIIe s. a.C., on trouve surtout des comptes. Cette répartition n’est cependant pas stricte, et l’on trouve aussi des comptes en grec et des lettres en démotique. À cette pluralité des écritures s’ajoute une pluralité anthroponymique qu’on voit surtout dans les textes de nature comptable où l’on trouve des listes de noms associés à des denrées (blé, orge, eau), qui prouvent que le fortin de Bi’r Samût faisait office de station de ravitaillement dans le désert.

L’étude de l’anthroponymie est intéressante pour connaître ces voyageurs qui circulaient dans le désert, et dont les noms ont été inscrits sur des documents comptables, mais aussi pour connaître les occupants même du fortin, administrateurs ou intendants qui recevaient les lettres, contrôlaient les distributions et étaient amenés à transcrire des noms parfois étrangers à leur langue maternelle ; enfin, l’anthroponymie pourrait également nous aider à comprendre un élément complètement absent des données textuelles de Bi’r Samût : la question des travailleurs dans les mines d’or aux alentours. En dehors d’une allusion, dans un ostracon grec, aux mines (metalla)6, aucune information sur l’or ou sur d’éventuels prisonniers travaillant dans les mines n’apparaît dans les textes. Or, on connaît, par un géographe grec du IIe s. a.C., Agatharchide de Cnide, les dures conditions de travail des prisonniers dans les mines d’or du désert oriental. Ces prisonniers étaient, selon Agatharchide, sous la surveillance de gardiens “choisis parmi des soldats étrangers” “qui ne parlent pas la même langue qu’eux”7.

Le premier moyen d’écrire l’autre est de mentionner son ethnie : dans certains contextes, comme celui de la fiscalité, l’ethnie peut être fictive et indiquer simplement un statut spécifique correspondant au versement d’un impôt particulier8. Dans le contexte de Bi’r Samût, les indications ethniques, rares, sont cependant de véritables marqueurs ethniques. Le second moyen est de transcrire le nom de l’autre phonétiquement. C’est le moyen le plus courant, et la difficulté est alors d’identifier le nom transcrit souvent déformé dans la langue d’arrivée. Enfin, une troisième façon d’écrire l’autre, ou de se faire écrire quand on est “autre”, est le recours à un nom courant dans la langue d’arrivée : l’altérité est alors beaucoup moins perceptible.

Au total, seules trois ethnies sont mentionnées dans les textes démotiques de Bi’r Samût. Un Glhṱ apparaît dans un compte qui enregistre les dépenses en orge pour le ravitaillement de cinq chameaux, qui sont “en route vers l’Égypte”, c’est-à-dire vers Edfou dans la vallée9. L’ethnie n’est pas identifiée mais la présence de l’article indéfini permet d’être sûr qu’il s’agit d’une ethnie. Un seul compte en démotique mentionne un Arabe, Hkr(inv. 1003), mais plusieurs mentions d’Arabes apparaissent dans les ostraca grecs, et, en particulier, un certain “Emrous, l’arabe du désert”, ὁ ὁρεινὸς Ἄραψ concerné par l’élevage de chameaux (inv. 578)10. L’ethnie la plus mentionnée est celle des Blemmyes (17 occurrences) qui a pour équivalent celle des Trôgodytes dans les ostraca grecs11. Les Arabes et les Blemmyes circulaient dans le désert, et peut-être faut-il voir également dans les Glhṱun peuple nomade. Le nom des ethnies est transcrit phonétiquement, comme, en général, les mots étrangers de la langue égyptienne. Le mot Hkr, “arabe”, est écrit avec le déterminatif des pays étrangers. En revanche, pour le Glhṱ et dans plusieurs exemples pour les Blemmyes, on trouve le déterminatif de la mort. Sans doute le déterminatif était-il lié aux tensions qui pouvaient exister entre ces peuples et les Égyptiens12. Une lettre en égyptien raconte d’ailleurs comment treize Blemmyes ont débarqué, un soir, dans un campement pour avoir du pain, ont frappé l’intendant sur place et sont repartis avec dix kilos de farine. Les rapports entre Blemmyes et Égyptiens n’étaient pas toujours très cordiaux, mais on trouve également, pour l’ethnique, le déterminatif de l’homme assis, peut-être le signe d’une assimilation.

La transcription phonétique des noms étrangers pose de multiples questions, et la reconnaissance de l’ethnie du nom transcrit, pour des ethnies mal connues, est souvent difficile. Pour les noms grecs, l’existence de nombreuses sources bilingues et une bonne connaissance de l’onomastique grecque facilitent les identifications.

Sur les 270 noms non égyptiens relevés jusqu’ici dans les ostraca grecs et démotiques de Samut, 147 se trouvent transcrits en démotique (cf. tableau 1)13.

Noms non égyptiens dans les ostraca démotiques de Bi’r Samût.
Tableau 1. Noms non égyptiens dans les ostraca démotiques de Bi’r Samût.

Sur cet ensemble, les noms grecs prédominent (100), ce qui n’est pas surprenant dans le contexte d’un fortin militaire ptolémaïque. Le nom grec le plus fréquent est, sans surprise, Ptolemaios, attesté 33 fois avec sept variantes d’écriture. Les variations sont courantes dans la transcription des noms grecs14. Sur Trismegistos People (TM People), qui recense les noms attestés dans les papyrus grecs et démotiques, 218 attestations de Ptolemaios sont listées en démotique15. Si la liste de TM People n’est pas complète, elle donne néanmoins 24 transcriptions différentes de ce nom, classées selon leur fréquence dans les papyrus. Six de ces transcriptions apparaissent dans les ostraca de Bi’r Samût, auxquelles s’ajoute une transcription non recensée dans TM (cf. tableau 216).

Transcriptions démotiques du nom Ptolemaios.
Tableau 2. Transcriptions démotiques du nom Ptolemaios.

La transcription la plus commune à Bi’r Samût (16 occurrences) est aussi celle la plus attestée sur TM. Les autres transcriptions varient au niveau de l’alternance entre r et l, ce qui n’a rien d’exceptionnel. C’est, en effet, seulement vers le dernier quart du IIIe s. a.C. que les scribes égyptiens se sont mis à distinguer plus ou moins systématiquement le l du r en ajoutant un petit trait vertical au trait oblique du r17. La documentation de Bi’r Samût étant contemporaine de cette époque, une telle variation est attendue. L’emploi de  est plus rare que t pour rendre le τ, comme ailleurs en Égypte18. Le rendu de l’omicron par w est plus fréquent (25 cas) que son absence (3 cas), même s’il est plus souvent mal placé après le l qu’il devrait précéder19. La finale en αιος est aussi plus souvent rendue par ys (25 cas) que par s (3 cas). Ces variantes sont assez communes.

Quelques particularités graphiques sont moins courantes. Dans trois graphies, l’ouverture du cartouche est employée avant le p, comme pour le nom royal alors qu’il ne s’agit jamais du nom du roi20. Peut-être est-ce là un tic d’écriture lié à l’habitude d’écrire le nom du roi. Les trois occurrences ne semblent pas avoir été écrites de la même main.

La graphie des s est également particulière dans la documentation de Bi’r Samût. Dans Ptlwmys, le s final est toujours, sans exception, le s vertical (le tissu plié : ). W. Clarysse ne relève aucun cas de ce s vertical dans les noms des prêtres éponymes transcrits dans les documents démotiques21. Le s employé dans leur transcription est généralement le s tripartite , que l’on trouve également dans la documentation de Bi’r Samût, ou parfois le s horizontal , dont aucun exemple n’apparaît dans les ostraca de Bi’r Samût, mais qui s’emploie avec des signes superposés, une pratique plutôt spécifique au nord de l’Égypte (Fayoum ou Memphis) d’après W. Clarysse. En dehors de Ptolemaios, le s vertical en final apparaît dans neuf anthroponymes grecs (cf. tableau 3) dont certains sont également écrits avec le s tripartite.

img src= »https://una-editions.fr/wp-content/uploads/2020/02/Tableau3_Chaufray-1024×380.png » alt= »Noms grecs écrits avec un s final vertical, ou alternant un s vertical ou tripartite.  » class= »wp-image-1787″ width= »668″ height= »248″>
Tableau 3. Tableau 3. Noms grecs écrits avec un s final vertical, ou alternant un s vertical ou tripartite.

Le s vertical apparaît également une fois dans le nom Sannos pour le s initial (inv. 1003). Dans les autres occurrences du même anthroponyme, le s tripartite est employé. Il est difficile de trouver une cohérence dans l’emploi des deux s. Il faut certainement y voir des spécificités de scribes, même s’il est difficile d’identifier des mains. Dans certains cas, le s vertical a peut-être été employé pour éviter la confusion graphique entre les trois barres du yod , ou les deux barres du et les trois barres du s. Dans le nom de Sôsipatros (Sspṱrs, Ssptrs), le s vertical apparaît en deuxième position (inv. 54, 665), et dans le nom Sôsibios, Ssbys, le s vertical apparaît non seulement en finale mais également en deuxième position après le s tripartite initial (fig. 1).

Image décrite plus haut
Fig. 1. Inv. 54,5.

Peut-être s’agit-il, dans ces deux cas, de mieux distinguer les deux s. Le cas d’Artémidôros dans inv. 628 est plus inattendu, d’autant plus que, dans le même texte, le nom d’Apollodôros, ȝblwtrs, est écrit avec le s final tripartite. Un même scribe n’a pas nécessairement une grande cohérence graphique.

En ce qui concerne les déterminatifs utilisés pour les anthroponymes, celui de l’homme assis est le plus employé pour les anthroponymes non égyptiens (cf. tableau 4).

Fréquence des déterminatifs employés avec les noms non égyptiens.
Tableau 4. Fréquence des déterminatifs employés avec les noms non égyptiens.

Le déterminatif géographique apparaît une fois dans le nom ȝrps qui correspond peut-être à l’anthroponyme Aeropos (inv. 474). Sinon, on le trouve en alternance avec le déterminatif de l’homme assis pour les anthroponymes Lichas (Lqs), Ptolemaios et Rtn (Radanos ?).

Neuf noms grecs apparaissent parfois avec l’homme assis, parfois avec le déterminatif des pays étrangers (cf. tableau 5). Comme ce sont des noms très courants en Égypte, la présence du déterminatif des pays étrangers ne peut être interprétée comme une marque additionnelle de l’étrangeté du nom.

Noms grecs déterminés tantôt par le pays étranger, tantôt par l’homme assis.
Tableau 5. Noms grecs déterminés tantôt par le pays étranger, tantôt par l’homme assis.

Sept de ces noms sont écrits avec le déterminatif des pays étrangers dans des lettres dont certaines sont soit écrites par le même scribe, Paânkh (inv. 753, 1000), soit expédiées par la même personne, Payba (inv. 995, 985) dont quatre autres lettres ont été retrouvées à Bi’r Samût. Le destinataire privilégié des lettres de Payba est un certain Pȝʿywȝ dont le nom est également déterminé par le déterminatif des pays étrangers. Même s’il est écrit avec l’article défini égyptien à l’initial, ce nom n’est pas égyptien. Ainsi le déterminatif des pays étrangers pour les noms grecs apparaît plutôt dans des lettres qui n’ont pas été rédigées à Bi’r Samût. Il en est de même pour le titulus où figure le nom d’Hérakleidès (inv. 1137). Quant au nom d’Héliodôros, il apparaît dans la copie en démotique de plusieurs ordres de sa part (inv. 323)22. Il s’agit probablement de traductions en démotique des ordres transmis dans les lettres circulaires en grec qui transitaient par Bi’r Samût, et il est possible que ces ordres aient été traduits avant d’arriver au fortin. Dans les comptes, rédigés sans aucun doute à Bi’r Samût même, les scribes emploient de préférence le déterminatif de l’homme assis pour les noms étrangers.

Cet emploi privilégié du déterminatif de l’homme assis dans la plupart des noms étrangers de Bi’r Samût ne permet pas de les distinguer particulièrement. L’identification des noms étrangers doit donc passer par la reconnaissance des anthroponymes à travers la transcription phonétique. Le tableau 6 contient une liste d’une partie des noms non identifiés à ce jour, que des spécialistes d’autres langues pourront peut-être reconnaître23. Pour cinq d’entre eux, un rapprochement avec des anthroponymes mentionnés dans les ostraca grecs est proposé.

Noms étrangers d’origine inconnue.
Tableau 6. Noms étrangers d’origine inconnue.

ȝbgȝȝbgy, ȝbgȝ sont peut-être des variantes d’un même nom, tout comme Brwg, Brwgȝ, Brgwȝ, Blwg. Le nom Sblhm où se trouve la séquence blhm qui désigne les Blemmyes en démotique est-il un nom à rattacher à ce peuple ?

La dernière manière d’écrire l’autre, ou de se faire écrire quand on est « autre », dans les ostraca de Bi’r Samût, est le nom d’emprunt. C’est ainsi qu’un certain Harpaèsis est désigné dans un compte en grec comme étant un Trôgodyte, et dans un compte égyptien, comme étant un Blemmys24. Les deux ethniques sont équivalents et il s’agit donc de la même personne qui porte un nom égyptien. Seule la précision ethnique permet de reconnaître le nom d’emprunt. Sans cette précision, il serait impossible de savoir car le nom de Harpaèsis est un nom égyptien très fréquent : il est attesté 32 fois dans les textes de Bi’r Samût (16 fois en grec et 16 fois en démotique). C’est un nom qu’on trouve ailleurs dans des familles Blemmyes : deux contrats de mariage en démotique, provenant de deux villes différentes, mentionnent des Blemmyes né en Égypte dont les pères portent le nom de Harpaèsis25. Ce phénomène de préférence de certains noms d’emprunt chez un peuple se retrouve ailleurs : le nom grec de Théodotos, par exemple, est souvent porté par des Juifs26. Tous les Harpaèsis mentionnés dans les ostraca de Bi’r Samût ne sont cependant certainement pas des Blemmyes, même s’il est possible que derrière les nombreuses occurrences de Harpaèsis ou de Hôros se cachent également des étrangers sous un nom d’emprunt. Les “grands de 10”, ʿȝ-n-10, mentionnés dans quatre ostraca (inv. 548, 632, 665 et 1093) pourraient, de leur côté, être des Arabes malgré leurs noms égyptiens : on trouve, en effet, à la même époque, dans le Fayoum, des décadarques des Arabes et il semble qu’il s’agisse là d’un titre en lien avec leur organisation sociale spécifique27.

Pour conclure, le fortin de Bi’r Samût, dans le désert oriental égyptien, est propice à l’étude de l’autre du fait de son rôle de station de ravitaillement au milieu du désert. Néanmoins l’étude des données textuelles se heurte à plusieurs difficultés dont celle d’identifier l’origine de certains noms qui sont attestés pour la première fois, ou même les ethnies, comme celle de Glhṱ. L’autre se lit et se repère, mais il n’est pas facile à identifier. Inversement, avec le phénomène des noms d’emprunts, faciles à lire et à identifier, l’autre ne se repère plus, sauf si son appartenance ethnique est précisée. Néanmoins, l’abondance de la documentation et le fait d’avoir des textes en grec et en égyptien permettront peut-être de faciliter les recoupements prosopographiques et la lecture des noms étrangers. Le concours des linguistes et autres spécialistes des langues et des peuples nomades de ces régions reste cependant indispensable.

Abréviation utilisée

Les références papyrologiques sont citées selon les conventions de la Checklist of Editions of Greek, Latin, Demotic, and Coptic Papyri, Ostraca and Tabletshttp://papyri.info/docs/checklist

Edfou : Chassinat, E. éd. (1892-1933) : Le temple d’Edfou, 8 vols., Le Caire.

Bibliographie

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  • Redon, B. et T. Faucher (2017) : “Forts et mines d’or du désert Oriental d’Égypte : découvertes récentes dans le district de Samut”, Revue Archéologique, Bulletin de la SFAC, 1, 101‑109.
  • Schubert, P., éd. (2012) : Actes du 26e Congrès international de papyrologie, Genève, 16-21 août 2010, Genève.Veïsse, A.-E. (2004) : Les “révoltes égyptiennes”: recherches sur les troubles intérieurs en Égypte du règne de Ptolémée III à la conquête romaine, Studia Hellenistica 41, Leuven.

Notes

  1. Pour plus d’informations sur la mission, voir : http://desorient.hypotheses.org. La mission a été dirigée par B. Redon (CNRS, HiSoMA) de 2014 à 2017 et est désormais conduite par T. Faucher (CNRS, IRAMAT-CEB). Elle reçoit chaque année le soutien de la commission des fouilles du MEAE et de l’IFAO. Les fouilles du fortin de Bi’r Samût et de ses dépotoirs ont été réalisées par J.-P. Brun, T. Faucher et B. Redon, cf. Brun et al. 2013a ; Brun et al. 2013b ; Redon & Faucher 2014, 2015, 27-29, 2016, 2017 ; Redon 2016 [2017] ; Redon 2018. Je remercie W. Clarysse, S. Lippert et B. Redon pour leur relecture.
  2. Cf. Veïsse 2004, 20.
  3. Edfou IV, 8, 4-5 ; VII, 6, 6-8.
  4. Les ostraca sont des textes écrits sur des morceaux de poterie cassée, tandis que les tituli picti ou dipinti sont “les notations apposées au calame ou au pinceau sur les amphores et livrant des informations sur leur contenu”, cf. Fournet 2012, 249.[/efn_note. Ces tessons ont été jetés dans des dépotoirs à l’extérieur du fortin (au nord et à l’ouest), ou bien ils se trouvaient à l’intérieur du fort, dans différentes pièces ou encore dans la citerne, qui a également servi, à un moment de son histoire, de dépotoir.

    L’originalité du site vient en partie du fait que, dans ce lieu qu’on attendrait occupé essentiellement par des militaires grecs, une abondante documentation égyptienne a été mise au jour. Sans surprise, des ostraca et des tituli picti en grec ont également été découverts en grand nombre, mais également 17 ostraca et tituli picti en araméen4Sur le multilinguisme à Samût, voir Chaufray (sous presse 1). La publication des ostraca grecs est prise en charge par H. Cuvigny et B. Redon ; celle des ostraca araméens par A. Lemaire.

  5. O. Samût inv. 1202, 5.
  6. Bibliothèque historique 3.12.3.
  7. Cf. Clarysse & Thompson 2005, II, 203-205.
  8. Inv. 754, 9, cf. Chaufray (sous presse 2, n° 5).
  9. Cf. Cuvigny (en préparation).
  10. Cf. Chaufray (en préparation).
  11. Pour les Blemmyes, Blhm.w, le son final “mou” était rendu également phonétiquement par le signe de la mort, mwt, expliquant aussi l’emploi du déterminatif.
  12. La publication des ostraca grecs étant prise en charge par H. Cuvigny, mon article se concentrera sur les anthroponymes présents dans les ostraca démotiques.
  13. L’étude la plus approfondie sur la transcription des noms grecs en démotique est celle que W. Clarysse a faite à partir des noms des prêtres du culte dynastique à Alexandrie et à Ptolémaïs, prêtres éponymes qui servaient pour dater des documents : Clarysse et al. 1983, 130-165. Une étude de ce type sur le corpus de Samût est encore à mener pour déceler des tendances ou reconnaître des mains de scribes.
  14. https://www.trismegistos.org/nam/detail.php?record=5317. Les noms royaux ne sont pas inclus dans TM.
  15. Ptrmys n’est pas attesté dans TM People. Dans les deux ostraca inédits de Bi’r Samût (inv. 479, conc. 1 et inv. 1148, 2), le l ou le r sont tellement collés au m qu’il est difficile de savoir.
  16. Cf. Clarysse et al. 1983, 142.
  17. Cf. Clarysse et al. 1983, 137.
  18. W. Clarysse relève également plus de cas avec le w, mais sans trouver de distribution particulière, cf. Clarysse et al. 1983, 149.
  19. Inv. 126+130, 9 ; 35, 2 ; 63, 2 (inédits).
  20. Cf. Clarysse et al. 1983, 136 et 143.
  21. Deux ordres sont inscrits avec l’intitulé : ẖ.t ḥn ỉ.ỉr Ḥrtyrs : copie d’un ordre fait par Héliodôros.
  22. Je laisse de côté les noms dont la lecture n’est pas certaine.
  23. Chaufray (en préparation).
  24. P.Hausw. 6 (TM 8487), 1 (Edfou, 219 a.C.) ; P.Ehev. 36+P.Ryl.Dem. 16 (TM 309), 5 (Pathyris, 152 a.C.).
  25. Clarysse 1994, 200.
  26. PSI V 538 (TM 2160), 1-2. Cf. Clarysse & Thompson 2005, 160-161.
ISBN html : 978-2-38149-000-7
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ISBN pdf : 978-2-38149-001-4
ISSN : 2741-1818
Posté le 02/03/2020
9 p.
Code CLIL : 3147
licence CC by SA
Licence ouverte Etalab

Comment citer

Chaufray, Marie-Pierre, “Écrire l’autre : noms étrangers dans les textes égyptiens de Bi’r Samût (désert Oriental)”, in : Ruiz Darasse, Coline, Comment s’écrit l’autre ? Sources épigraphiques et papyrologues dans le monde méditerranéen antiques, Pessac, Ausonius éditions, collection PrimaLun@ 1, 2020, 81-90, [En ligne] https://una-editions.fr/ecrire-lautre-noms-etrangers-dans-les-textes-egyptiens-de-bir-samut-desert-oriental [consulté le 15 juin 2020].
http://dx.doi.org/10.46608/UNA1.9782381490007.6
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