Sur la base des campagnes de 2000 et 2001, S. E. retrace les huit principales phases de la vie de cet espace sacré, en s’attardant plus spécialement sur les deux dernières périodes. Après avoir sans doute abrité une divinité indigène libyco-égyptienne, plus tard identifiée à Isis, à l’époque hellénistique (entre 163-164 et 146), suite à une intervention des Ptolémées, le temple actuel est construit et Sarapis est joint à son épouse.
Le sanctuaire est détruit par un violent tremblement de terre en 365, mais le culte se poursuit dans l’édifice construit au nord-est. Enfin, bien que victime des persécutions chrétiennes, peut-être à situer sous Théodose Ier, la vie liturgique du sanctuaire se prolonge. L’auteur traite aussi de l’aspect mystérique du culte d’Isis sur l’Acropole. Si les mystères ne sont généralement pas considérés comme antérieurs au Ier siècle p.C., S. E. penche pour l’existence de ces pratiques à Cyrène dès l’époque hellénistique, suite aux traits démétriaques présentés par cette Isis locale.