Cette biographie de Commode, qui régna de 180 à 192 p.C., se présente non tant comme une tentative de reconstitution de la vie de l’empereur, mais plutôt comme un essai d’interprétation de l’image de celui-ci, et de la manière dont ce programme symbolique a été perçu et reçu.
O. H. parvient à la conclusion que l’image que l’empereur a voulu donner de lui-même a suivi une évolution somme toute logique et que sa perception, spécialement par les milieux militaires, ne fut pas si strictement négative que les sources littéraires pourraient le laisser croire. L’initiation présumée de Commode aux cultes de Mithra et d’Isis est discutée p. 134-135 et 200. O. H. remarque que la description de Commode comme un dévot isiaque (caput raderet et Anubim portaret)1 par l’Historia Augusta est un stéréotype ; la même formulation est utilisée pour Pescennius Niger et Caracalla.
Il note que seule la documentation numismatique établit une véritable relation entre Commode et Isis et/ou Sarapis. Mais pour lui toutefois, ces représentations font seulement référence au transport des céréales et peut-être même plus généralement à la navigation, et ne peuvent être utilisées pour établir un lien entre Commode et les cultes à mystères (p. 135).
On pourra se reporter, contra cette position, à L. Bricault, “Un phare, une flotte, Isis, Faustine et l’annone”, CdE, LXX V, 150, 2000, p. 143-145.