Silvia M. Marengo propose un répertoire relativement complet de la documentation concernant la présence des cultes orientaux sur le territoire de la Ve région et le versant adriatique de la VIe. Les documents isiaques sont regroupés p. 215-218. À ceux signalés par M. Malaise1 et L. Bricault2, on ajoutera une tête d’Isis, perdue, de Fanum Fortunae (n° E10 p. 216), un petit bronze de Castelfidardo représentant Thot-Hermès (n° E7 p. 216), ainsi qu’un pavement de Trea montrant une scène nilotique au sein de laquelle figurerait Anubis, sous la forme d’un chien (?).
L’auteur note que les grandes voies de communications, la via Salaria au sud et la via Flaminia au nord ont dû jouer un rôle important dans la diffusion des cultes. Elle suppose en outre que les séjours, fréquents ou non, de familles sénatoriales établies à Rome mais possédant des terres dans ces régions ont pu agir comme un vecteur de diffusion non négligeable, les actes de dévotion étant très majoritairement d’ordre privé. Les fidèles mentionnés dans les textes semblent n’avoir eu toutefois que des contacts éphémères avec la région, à l’exception peut-être des marins gréco-orientaux naviguant sur l’Adriatique entre Aternum et Salona. Les cultes isiaques ont, semble-t-il, commencé à se diffuser au Ier siècle p.C., pour connaître leur plus grande expansion à la fin du IIe siècle.
- Inventaire préliminaire des documents égyptiens découverts en Italie, Leyde, 1972, 51-56 ; id., “Documents nouveaux et points de vue récents sur les cultes isiaques en Italie”, dans Hommages à Maarten J. Vermaseren. II, Leyde, 1978, 637-638 ; id., “Nova Isiaca Documenta Italiae. Un premier bilan (1978-2001)”, dans L. Bricault (éd.), Isis en Occident, Leyde-Boston, 2004, 21-24.
- Atlas de la diffusion des cultes isiaques, Paris, 2001, 140-141.