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Monuments disparus du bazadais
La vallée du Lisos
(2e partie)

Paru dans : Les Cahiers du Bazadais, 163, 2008, 5-32.

Grignols

Sites et monuments conservés, églises et cimetières :

En ruine

1. Auzac : Cf. J. B. Marquette, Monuments et œuvres d’art du Bazadais : L’église Saint Jean-Baptiste d’Auzac, Les Cahiers du Bazadais, n° 6, avril 1964 ; n° 15, déc. 1968.

Sans modifications depuis le début du XIXe siècle

2. Saint-Loubert de Loutrange, Id. n° 15, déc. 1968 ; 3. Saint-Michel de Campin, Id., n° 16, mai 1969 ; 4. Saint-Martin de Loubens ou Campot, Id. n° 17, déc. 1969 ; 5. Notre-Dame de Sadirac, Id. n° 17, déc. 1969.

           Croix. Bazas 3-4 ; Zone III ; Ax : 412, 025 ; Ay : 237, 800.

           En bordure du chemin vicinal allant de Grignols à Saint-Loubert, à un carrefour (325 m sud-est de l’église). Il s’agit d’une croix en fer forgé constituée de deux bandes sur lesquelles on a rapporté un décor de volutes avec un cœur au centre, un marteau et des tenailles sur les bras ; date, à la base : 1873. Elle repose sur une colonne de pierre décorée au sommet de deux tores et supportée par un triple emmarchement.

Bibliographie : Marquette (J. B.), art. cité, dans Les Cahiers du Bazadais, n° 17, 1969, p. 63, fig. 7c.

           Statue de Saint-Michel. Cette statue en bronze de saint Michel, sur un socle en pierre situé à l’extrémité des allées du même nom a été érigée en 1821. Elle n’a pas un caractère religieux mais politique car elle commémore la naissance du duc de Bordeaux, futur comte de Chambord. C’est un monument tout à fait remarquable aujourd’hui classé.

Monuments disparus :

Avant 1790 : église Saint Pierre de Laroque.

Après 1790 : 1. Église Saint Pierre de Flaujac remplacée sur un autre site par celle de Grignols ; 2. église et cimetière Saint Jean de Mazerol ; 3. Croix : Il s’agit de deux croix de mission ; l’une était située à l’angle de la route de Langon et de la rue rejoignant le chemin de ronde, la seconde en bordure de la route de Lerm, à la sortie du village. Elles ont été détruites après 1960.

Église et cimetière
Saint Pierre de Laroque

Repérage

Situation

a. Carte 1. 25000e, Grignols, 1639E.
Lieu-dit : Laroque.
Zone : III ; Ax : 412,025 ; Ay : 236,225.

b. Cartes anciennes : Carte de Cassini, n° 72 : 0 ; Carte de Belleyme, n° 41 : La Roque (cf. fig. 1) ; Carte d’État-Major, n° 204 : Laroque ; Atlas départemental, n° 8 (2) : Laroque.

Fig. 1. Extrait de la Carte de Belleyme n° 41.

Cadastre : 1958 : n° 113, 120-126 ; 1834 : n° 759-778, 784, 787-789, 794-795, 806.

Repérage sur le terrain

Conditions d’accès : de l’église de Grignols prendre le C.D. 11 en direction de Marmande. À 2 km tourner à droite. On franchit le Lisos, puis on remonte sur le versant opposé. À 1 km, tourner à gauche. Un chemin conduit à Laroque en 800 m.

Situation administrative

Propriété privée.

Description géographique du site

a. Altitude : 132 m.
b. Relief : sommet de colline dominant la vallée du Lisos (132/77 m sur 300 m).
c. Hydrographie : à 300 m de la rive gauche du Lisos.
d. Géologie : grés et calcaires du miocène (Carte géol. 1. 80000e, n° 204 Grignols).

Identité des vestiges

a. Période : Moyen Âge, époque moderne.
b. Nature/État : église et cimetière : vestiges enfouis probables.

Description

Répertoire des sources et bibliographie
Sources manuscrites

1. Arch. dép. Gironde, H 11.

Sources imprimées

Grand cartulaire de La Sauve, publié par Charles Higounet et Arlette Higounet-Nadal, 1996, t. II, n° 657.
Rôles gascons, publiés par C. Bémont, t. II, 1900, n° 1546.

Bibliographie

Courchinoux (M.), Les prieurés de La Sauve Majeure en pays Landais, T.E.R., 1970, p. 98-99.

Histoire

En 1115, l’évêque de Bazas, Bertrand, confirma à l’abbaye de La Sauve la possession de l’église de Saint Pierre de Roca dont la cure est mentionnée – probablement au XVIIe siècle – comme étant une dépendance de La Sauve (S. M1). Sans doute faut-il l’identifier avec la paroisse de Saint-Pierre de Rocha, citée avant celles d’Esquerdes, d’Auzac, et de Mazerolles dans un acte de 1289. Il s’agit de la confirmation faite par Édouard Ier à frère Vital de Caupenne, précepteur des maisons du Temple de Cours et Romestaing, de certains bois qu’il avait acquis dans ces paroisses. Celui de Saint Pierre de Rocha se nommait Mamas.

Il ne fait aucun doute que cette église était située au lieu-dit actuel Laroque au sommet du plateau dominant la rive droite du Lisos, mais son emplacement n’a pas encore été identifié.

Église Saint Pierre de Flaujac

Repérage

Situation

a. Carte 1. 25000e, Grignols, 1639E.
Lieu-dit : Flaujac.
Zone : III ; Ax : 410, 900 ; Ay : 234, 785.

b. Cartes anciennes : Carte de Cassini, n° 72 ; Carte de Belleyme, n° 41 : Flaujac (église indiquée) ; Carte d’État-Major, n° 192 : Flaujacq (église indiquée) ; Atlas départemental, 1888, n° 21/2 : Flaujac, cimetière.

Cadastre : 1978 : Flaujacq AC, n° 244 ; 1835 : Flaujacq F2, n° 809-810, 808, 811.

Fig. 2. Plans cadastraux de 1835 et 1978.

Repérage sur le terrain

a. Nature des parcelles : cimetière.
b. Conditions d’accès : de l’église actuelle, remonter les allées Saint-Michel en direction de Marmande, puis tourner à droite. Le cimetière de Flaujac se trouve à 500 m.

Situation administrative

Propriété communale.

Description géographique du site

a. Altitude : 150 m.
b. Relief : plateau, pente légère, puis forte, vers l’est.
c. Hydrographie : à 1,600 km de la rive gauche du Lisos.
d. Géologie : marnes et calcaires du miocène (carte géol. 1. 80000e, n° 204, Grignols).

Identité des vestiges

a. Période : Moyen Âge, époque moderne.
b. Nature/État : cimetière et église : église rasée ; cimetière bouleversé par la construction de caveaux. On aurait découvert des sarcophages sur l’emplacement de l’église.

Description

Répertoire des sources et bibliographie
Fig. 3. L’église : façade ouest. Noter la présence du portail du cimetière (Carte postale Bromotypie Gautreau, Langon).
Fig. 5. L’église : façade ouest : vue postérieure. Le toit du porche est en ruine (Carte postale Bromotypie Gautreau, Langon).
Fig. 4. L’église : façade ouest. Même vue aujourd’hui
(photo Pierre Barbe).
Sources manuscrites

1. Arch. dép. Gironde : O, églises.
2. E. suppl. 1893 (Grignols, GG 1) : reg. des bapt. mar. sép. 1606-1712 : églises Saint-Martin de Gleyroux, Saint-Michel de Campin et Saint-Pierre de Flaujac (plus quelques actes relatifs à Saint-Jean d’Auzac et Saint-André de Lacouture, son annexe).
E. suppl. 1894 (Grignols, GG 2) : 1717-1742, églises Notre-Dame de Sadirac et Saint-Sylvestre, son annexe, Saint-Jean d’Auzac et Saint-André de Lacouture son annexe, Saint-Jean de Mazerol, Saint-Martin de Gleyroux, Saint-Michel de Campin.
E. suppl. 1895 (Grignols, GG 3) : 1743-1752, églises Notre-Dame de Sadirac et de Saint-Sylvestre, son annexe, Saint-Jean d’Auzac et Saint-André de Lacouture, son annexe, Saint-Jean du Mazerol, Saint-Martin de Gleyroux, Saint-Michel de Campin.
E. suppl. 1896 (Grignols, GG 4) : 1696 et 1753-1762, églises Notre-Dame de Sadirac et Saint-Sylvestre, son annexe, Saint-Jean d’Auzac et Saint-André de Lacouture son annexe, Saint-Jean du Mazerol, Saint-Martin de Gleyroux, Saint-Michel de Campin, Saint-Pierre de Flaujac, Saint-Martin de Loubens “dit Campot”.
E. suppl. 1897 (Grignols, GG 5) : 1665-1681 et 1763-1774, églises Notre-Dame de Sadirac et Saint-Sylvestre son annexe, Saint-Jean d’Auzac et Saint-André de Lacouture son annexe, Saint-Jean du Mazerol, Saint-Martin de Gleyroux, Saint-Michel de Campin, Saint-Pierre de Flaujac.
E. suppl. 1898 (Grignols, GG 6) : 1773-1782, églises Notre-Dame de Sadirac, Saint-Sylvestre son annexe, Saint-Jean d’Auzac et Saint-André de Lacouture son annexe, Saint-Jean du Mazerol, Saint-Martin de Gleyroux, Saint-Michel de Campin, Saint-Pierre de Flaujac “dit Grignols”.
E. suppl. 1899 (Grignols, GG 7) : 1783-1792, églises Notre-Dame de Sadirac, Saint-Sylvestre son annexe, Saint-Jean d’Auzac et Saint-André de Lacouture son annexe, Saint-Jean du Mazerol, Saint-Martin de Gleyroux, Saint-Michel de Campin, Saint-Pierre de Flaujac.

On notera que les registres de catholicité de la paroisse de Flaujac n’ont été conservés que de 1606 à 1712 puis de 1753 à 1772. L’église de Saint-André de la Couture se trouve aujourd’hui commune de Romestaing.

3. Arch. par. de Grignols : registre du Conseil de fabrique.

Sources imprimées

Pouillés…, p. 445.

Bibliographie

1. Brutails (A.), Carnets, arch. dép., 3 Z 131 (25), f° 31 v° 32.
2. Rebsomen (A.), La Garonne et ses affluents de rive droite de La Réole à Bordeaux, 1913, p. 106.
3. Féret (E.), Statistique…, p. 46.
4. Guillon (B.), Les châteaux…, t. IV, p. 221.
5. Biron (Dom R.), Précis…, p. 123, 144, 145.
6. Biron (Dom R.), Guide…, p. 70-79.
7. Marquette (J. B.), Monuments…, dans Les Cahiers du Bazadais, n° 15, déc. 1960, p. 36-40.

Plans et iconographie
Fig. 6. Extrémité orientale de la façade sud (extrait de A. Rebsomen, La Garonne…, 1913, Fig. 85).

Brutails (A.), carte (25) : plan d’ensemble ; plan d’un détail : élévation d’un pilier. Redessiné et publié dans Les Cahiers du Bazadais, n° 15, p. 38, fig. 3.
Rebsomen (A.), La Garonne…, p. 168, fig. 85 : extrémité de la façade sud-est, bas-côté et sacristie.

Carte postale. Bromotypie Gautreau Langon (Gironde). Grignols (Gironde). La vieille église : façade occidentale. n° 2029 (en arrière du portail du cimetière), 2770 (la toiture du porche est effondrée), reproduite dans J. B. Marquette, art. cité.

Histoire

1369-1370 : capellanus de Grungambor ; arch. de Loutrange.

1369-1370 : capellanus de Flaujaco ; arch. de Loutrange.

XVe siècle : capellanus Sancti Petri de Flauraco, de Granhols, Sancti Johannis de Ausaco et Sancti Martini de Marcelhas ; arch. de Loutrange (Pouillés).

1711 : le recteur de Flaujac ; arch. de Sadirac.

XVIIIe siècle : St-Pierre de Flaujac, v. p. ; arch. de Sadirac (Bibl. n° 5).

Desservant à la nomination du seigneur de Grignols (Bibl. n° 5).

Fête à Grignols, le 29 juin, Saint-Pierre (Bibl. n° 3).

L’église Saint-Pierre de Flaujac fut, jusqu’à la Révolution, l’église paroissiale du bourg de Grignols. Elle fut désaffectée en 1860 lorsque fut élevée l’église actuelle dans le bourg de Grignols, mais elle ne fut démolie qu’à la suite d’une décision du conseil municipal de Grignols. L’édifice menaçait ruine, sa restauration coûtait trop cher et “l’édifice ne servait plus à rien”.

Les autels des bas-côtés étaient dédiés à la Vierge et à saint Antoine. Dom R. Biron fait aussi état d’une chapelle de Notre-Dame de Bonne-Nouvelle, sans doute celle de la Vierge.

Description

Cimetière : ancien : 15,8 a + 5,75 a (église).

En 1835, le cimetière de Flaujac était très différent du cimetière actuel de Grignols. Il était, comme aujourd’hui, limité à l’ouest et au sud par un chemin ; mais, au nord et à l’est, s’étendaient des prairies aujourd’hui intégrées dans le cimetière (anciens n° 808, 811). Il mesurait de l’ouest à l’est, 42 m au sud et 58 m au nord et 40 m au plus du nord au sud.

L’église en occupait pratiquement l’angle nord-est et son chevet était à la limite du cimetière. Sur son emplacement ont été édifiés des caveaux.

L’église : D’après les figures 3, 5, 6 et les carnets d’Auguste Brutails [fig. 7]).

L’église était constituée d’une nef, prolongée d’un chœur et d’une abside en hémicycle et flanquée de deux bas-côtés, au nord et au sud. À l’ouest, s’élevait un clocher-mur dans l’axe de la nef. Mais les bas-côtés étaient plus longs que la nef et dépassaient le clocher vers l’ouest. Un porche, en avant du clocher, faisait le lien entre les extrémités occidentales des bas-côtés.

En raison de la déclivité du terrain, la partie occidentale de l’édifice était en contrebas du cimetière. Il fallait ainsi descendre d’abord cinq marches pour atteindre le niveau du porche et une sixième pour arriver dans la nef dont le carrelage était donc, à l’ouest, à peu près à un mètre en contrebas du sol du cimetière (fig. 7).

Fig. 7. Dessins d’Auguste Brutails (DAO N. Pexoto).
Fig. 8. Emplacement de l’église aujourd’hui (photo Pierre Barbe).

La nef était moins longue que les bas-côtés – en moins, la profondeur du porche et l’épaisseur des murs du clocher – qui mesuraient 21,50 m de long. La nef avait 7,25 m de large, le bas-côté nord, 4,60 m, le bas-côté sud, 3,75 m.

La nef était séparée des bas-côtés par deux paires de piliers carrés supportant des arcades surbaissées ouvertes dans les murs latéraux. Nef et bas-côtés étaient lambrissés, mais la nef était plus haute (6,10 m) que les bas-côtés (4,30 m). Si, comme le laisse supposer A. Brutails, les piliers étaient identiques, les deux bas-côtés, malgré leur différence de largeur, auraient été élevés sinon en même temps, du moins à quelques décennies l’un de l’autre, probablement au XVIIe siècle. C’est seulement en 1835 que le bas-côté sud fut prolongé jusqu’à hauteur du porche, mais nous ignorons si la disposition du bas-côté nord était celle d’origine. Chaque bas-côté était éclairé par deux fenêtres en plein cintre apparemment identiques.

Le chœur et l’abside longs de 8,50 m, larges de 4,30 m, hauts de 6,10 m, étaient éclairés seulement par deux fenêtres en plein cintre.

Une sacristie occupait l’angle sud-est entre le mur sud du chœur et le mur est du bas-côté sud, ce qui donne l’impression d’un chevet plat lorsqu’on examine le plan cadastral ou la photographie figurant dans l’ouvrage de A. Rebsomen.

A. Brutails avait eu l’attention retenue par une particularité architecturale, à la jonction des murs latéraux de la nef et de ceux du chœur. Le chœur étant plus étroit que la nef, 4,30 m au lieu de 4,60 m, les murs gouttereaux du chœur n’étaient pas dans le prolongement de ceux de la nef. Le raccordement se faisait de chaque côté par un mur à 45° par rapport à l’axe de l’édifice (fig. 6).

Le clocher en bel appareil était un clocher-mur au gable arasé percé de deux baies en plein cintre et soutenu sur ses deux faces par deux contreforts à chaperon.

Chronologie

On ne peut être assuré que le chœur et l’abside constituaient la partie la plus ancienne de l’édifice. Nous ignorons en effet la nature de l’appareil des murs gouttereaux de la nef presque entièrement ouverts au XVIIe siècle. Il pourrait s’agir de murs du XIe siècle en petit appareil, plus anciens que le chevet. Ainsi que nous l’avons déjà signalé les bas-côtés devaient remonter au XVIIe siècle : ils témoignent de l’essor démographique de la paroisse lié au développement du bourg.

Le sol de l’église a été nivelé puis défoncé lors de la construction de caveaux édifiés sur son emplacement. On nous a rapporté que des sarcophages auraient été découverts à cette occasion.

Église et cimetière Saint Jean de Mazerol

Repérage

Situation

a. Carte 1. 25000e Grignols, 1639E.
Lieu-dit : Le Mazerol.
Zone : III ; Ax : 411,100; Ay : 238,800 .

b. Cartes anciennes : Carte de Cassini, n° 72 : Flaujac (église indiquée) ; Carte de Belleyme, n° 41 : Le Mazerol (église indiquée) ; Carte d’État-Major, n° 204 : Le Mazerol (église indiquée) ; Atlas départemental, n° 8 (2) : Le Mazerol.

Cadastre : 1958 : Au Mazerol, B2, n° 306 ; 1834 : Le Mazerol, B2, n° 453-454.

Repérage sur le terrain

a. Nature des parcelles : friche et château d’eau.
b. Conditions d’accès : de l’église de Grignols, prendre le C.D. 11 en direction de Marmande, puis à 2,250 km, à gauche, la route qui remonte le coteau. 500 m plus loin à un carrefour (croix de Saint-Loubert), tourner à gauche. Le Mazerol se trouve à 1,600 km. Un château d’eau a été édifié sur l’emplacement de l’église. Sa laideur est remarquable, véritable offense à l’un des plus beaux sites du Bazadais (fig. 11).

Fig. 9. Plans cadastraux de 1834 et 1952.

Situation administrative

Propriété privée.

Description géographique du site

a. Altitude : 147 m.
b. Relief : sommet d’un éperon découpé par le Lisos, à l’ouest et l’un de ses affluents de rive droite à l’est.
c. Hydrographie : à 625 m de la rive droite du Lisos.
d. Géologie : sur grés et calcaires miocènes (carte géol., 1. 80000e, n° 204 Grignols).

Identité des vestiges

a. Période : Moyen Âge, époque moderne.
b. Nature/État : cimetière et église : église détruite ; cimetière dévasté.

Description

Répertoire des sources et bibliographie
Sources manuscrites

Registre bapt., mar., sép. ; voir Église de Flaujac.

Sources imprimées

Pouillés…, p. 445.

Bibliographie

1. Guillon (E.), Les châteaux…, t. IV, p. 221.
2. Rebsomen (A.), La Garonne…, p. 110.
3. Biron (Dom R.), Précis…, p. 144.
4. Marquette (J. B.), Monuments…, dans Les Cahiers du Bazadais, n° 16, mai 1969, p. 31-32.
5. Renseignements fournis par M. Brocas.

Plans et documents figurés

Rebsomen (A.), La Garonne…, fig. 92 : façade ouest (vue reproduite dans Les Cahiers du Bazadais, n° 16, p. 32, fig. 1).

Histoire
Fig. 10. Fig. 12. Le clocher, façade ouest (extrait de A. Rebsomen, La Garonne…, 1913, fig. 92).

1369-1370 : capellanus de Monclarit et de Maserol ; arch. de Loutrange.

XVe siècle : capellanus de Sanctos Lupersiol, de Montarist, de Campin, de Maseroliis et de Sigalens ; arch. de Loutrange (Pouillés).

Maseroliis peut aussi bien désigner Le Mazerol que Mazerolle, paroisse voisine, aujourd’hui commune de Cocumont (Lot-et-Garonne).

XVIIIe siècle : le recteur de Mazerol ; arch. de Sadirac.

XVIIIe siècle : Saint-Jean-de-Mazerol, r. arch. de Sadirac (Bibl. n° 3).

Comme le laisse supposer le toponyme et comme le confirme la découverte de sarcophages, la paroisse de Saint Jean de Mazerol pourrait remonter au VIIIe-IXe siècle.

L’église a été démolie en 1930 à la suite de la décision prise par la municipalité de Grignols, le 11 février 1929, en raison du mauvais état de l’édifice. Un château d’eau a été finalement implanté sur ce site.

Fig. 11. Le château d’eau édifié sur l’emplacement de l’église (photo Pierre Barbe).
Description

Cimetière : 8,10 ares.

Le cimetière du Mazerol se trouvait à l’est de la voie communale n° 15 de Saint-Loubert à Campin, face à la ferme dite aujourd’hui “Au Mazerol”. Il avait 35 m de long en bordure de la route et 31 m de profondeur (est-ouest). L’église occupait l’angle nord-est.

Église : 1,95 a.

C’était un édifice à chevet plat (20 m x 7,50 m) (ext.), mais plus large au nord-est (9 m), sans doute en raison de la présence d’une chapelle ou d’une sacristie. Sur la façade, ouest s’élevait un clocher-mur à étrécissement en bel appareil, sous lequel s’ouvrait un portail en arc surbaissé et percé de deux baies en plein cintre dans le pignon (fig. 10).

Sarcophages :

Lors de la démolition de l’église, un sarcophage fut découvert au-devant de l’autel. D’autres le furent lors de la construction du château d’eau, sur son emplacement (M. Brocas).

La table de l’autel avait été transportée devant le seuil de la maison de M. Brocas et le bénitier servait d’abreuvoir à volaille dans les années 50.

Nécropole de Campin

Repérage

Situation

a. Carte 1. 25000e, Grignols, 1639E.
Lieu-dit : Campin.
Zone : III ; Ax : 412,025 ; Ay : 239,900.

b. Cartes anciennes : Carte de Cassini, n° 72 : Campin ; Carte de Belleyme, n° 35 : Campin ; Carte d’État-Major, n° 192 : Campin ; Atlas départemental, n° 8 (2) : Campin. Cadastre : 1958 : Campin, B 1, n° 87-89, 99-100 ; 1835 : Campin, B 1, n° 180-183.

Fig. 12. Extrait de la Carte de Belleyme.
Fig. 13. Plans cadastraux de 1834 et 1858.

Repérage sur le terrain

a. Nature des parcelles : prairie.
b. Conditions d’accès : de l’église de Grignols, prendre le C.D. 11 en direction de Marmande, puis à 2,250 km, à gauche, la route qui remonte le coteau ; 500 m plus loin, à un carrefour (croix de Saint-Loubert), tourner à gauche. En 3,250 km, on arrive à l’église de Campin située, à gauche, en bordure de la route. Le site présumé de la nécropole se trouve juste avant, du même côté.

Situation administrative

Propriété privée.

Description géographique du site

a. Altitude : 125 m.
b. Relief : sommet d’un éperon découpé par le Lisos et l’un de ses affluents de rive droite.
c. Hydrographie : à 875 m de la rive droite du Lisos, 350 m de la rive gauche de son affluent.
d. Géologie : sur molasses du miocène (Carte géol. 1. 80000e, n° 192, La Réole).

Identité des vestiges

a. Période : haut Moyen Âge.
b. Nature/État : nécropole, détruite en grande partie sinon en totalité.

Description

Répertoire des sources et bibliographie
Sources manuscrites

Arch. dép. Gironde, 156 T 2 A (correspondance) ; 159 T 2 (réunions de la commission).

Bibliographie

1. Compte rendu des travaux de la commission des monuments historiques du département de la Gironde, 1865, p. 54, 55, 80-81.
2. Braquehaye (C.), L’église de Monclaris, dans Soc. arch. de Bordeaux, 1886, t. XI, p. 103.
3. Féret (E.), Essai…, p. 33.
4. Piganeau (E.), Essai de répertoire archéologique du département de la Gironde, dans Soc. archéologique de Bordeaux, t. XXII, p. 71.
5. Rebsomen (A.), La Garonne…, p. 110.
6. Marquette (J.-B ), Richesses archéologiques, dans Les Cahiers du Bazadais, n° 2, avril 1962, p. 3-5.

Historiographie et description

Jusqu’en 1962, l’existence d’un cimetière du haut Moyen Âge à Campin n’avait été signalée que par trois auteurs : E. Féret qui indiquait en 1893 que des monnaies avaient été découvertes en 1881 à Campin “auprès de cercueils qui indiquent qu’un cimetière a existé en ce lieu au Moyen Âge” (Bibl. n° 3) ; E. Piganeau qui, en 1897, faisait état de la “découverte en 1864 de sépultures anciennes” à Grignols, sans autre précision (Bibl. n° 4) ; E. Rebsomen, enfin, qui signalait les “nombreuses tombes en pierre” trouvées à proximité de l’église (Bibl. n° 5).

Malgré son laconisme, la mention de E. Piganeau se rapporte, allons-nous voir, à des faits bien précis qu’éclairent la correspondance et les délibérations de la commission des monuments historiques de la Gironde. En revanche, nous restons très réservé sur le contenu de la déclaration de E. Féret. Il semble bien, en effet, que ce fut seulement en 1864 et 1866 que des sarcophages furent découverts à Campin.

Fig. 14. Site de la nécropole. Vue prise en direction du nord. À l’arrière-plan, l’église de Campin (photo Pierre Barbe).

Premières découvertes (1864) (Bibl. n° 6)

M. Faugère, alors maire de Grignols, écrit le 15 mars 1864 au sous-préfet de Bazas une lettre l’informant des faits suivants : “En élargissant le chemin de Saint-Loubert au village de Campin on a découvert dans une pièce de terre en labour de mon beau-père, sur une certaine étendue de cette pièce à une profondeur d’un mètre cinquante centimètres, des cercueils en pierre remplis d’une grande quantité d’ossements humains. Les fouilles n’ont eu lieu que sur un des côtés de ladite pièce. Il est à présumer que si elles étaient continuées elles amèneraient la découverte d’autres objets remontant à des temps très reculés”. Cette lettre fut transmise le 22 mars par le sous-préfet au président de la Commission des monuments historiques. Simultanément M. Burguet, alors juge de paix à Grignols et correspondant de la Commission, adressait à M. Reclus une autre lettre que ce dernier envoya le 6 avril à la Commission. Cette lettre est malheureusement perdue.

Le 8 avril, la Commission prit connaissance de la lettre de M. Faugère et de celle de M. Burguet “dans laquelle il entre dans les détails sur la forme de ces sépultures consistant le plus généralement en cercueils de pierre dont quelques-uns renferment les restes de plusieurs squelettes. M. Burguet dit qu’il existe encore d’autres sépultures, mais que le propriétaire du terrain s’est opposé à leur ouverture après en avoir informé le sous-préfet et demandé leur envoi sur les lieux de gens capables de surveiller les recherches”. Sur ce, la Commission décida d’écrire à M. Burguet pour le charger de suivre les fouilles et lui donner des conseils (lettre du 16 avril). Elle intervenait en même temps auprès du sous-préfet pour qu’il lui facilitât la tâche. À sa séance du 3 juin, la Commission était enfin informée par une nouvelle lettre de M. Burguet que le préfet, lors de son récent passage, avait autorisé le sous-préfet à faire verser 50 francs entre les mains du maire de Grignols “applicables aux fouilles de l’ancien cimetière de Campin”.

Nouvelles découvertes (1866)

Elles nous sont connues par une nouvelle lettre de M. Burguet du 26 février 1866 informant la Commission “que l’on a retrouvé sur la propriété de M. Duballen, à la suite des terrains où l’on avait déjà découvert deux rangs de tombes et de nombreux ossements épars, deux nouvelles tombes” dont il donne la description suivante :

  •  Sarcophage I : conservation parfaite ;
    • cuve parallélépipédique ; longueur : 2,28 m ; largeur : 0,90 m (mesures extérieures) ;
    • couvercle : toit en bâtière ; épaisseur des parois : 8 cm ;
    • contenu : un squelette de près de 2,15 m.
  •  Sarcophage II : conservation parfaite ;
    • cuve : forme trapézoïdale ; longueur : 2,08 m ; largeur à la tête : 0,78 m ; aux pieds : 0,58 m (mesures extérieures) ;
    • couvercle : “pas la même forme” que le précédent ; épaisseur des parois : 8 cm ;
    • contenu : un squelette de près de 2 mètres.

M. Burguet signale, en outre, que les sarcophages ne “portent aucune trace d’inscription” ce qui est tout à fait normal. À la différence des squelettes des premières fouilles qui n’avaient pas été conservés, ceux-ci furent placés dans une caisse qui devait être envoyée au docteur Subervielle, alors conservateur du Cabinet d’histoire naturelle de Bordeaux. Cette caisse fut déposée à la mairie de Grignols.

La Commission prit connaissance de ce rapport par l’intermédiaire de M. Virac, lors de sa réunion du 18 mai 1866. Dans sa lettre du 11 juillet 1866, adressée à M. Burguet elle lui laisse toute liberté pour faire examiner les ossements et lui réclame un rapport d’ensemble sur les fouilles.

Nous n’avons par la suite retrouvé aucune trace de nouvelles découvertes de sarcophages à Campin. Il est à peu près certain que E. Féret a rapproché abusivement la découverte d’un trésor monétaire à Campin vers 1881 de celle des sarcophages exhumés quinze ans auparavant. Rien ne prouve qu’il se soit agi dans les deux cas du même site. En revanche, d’après les descriptions des sarcophages données en 1866, il est certain que l’on est en présence d’une nécropole du haut Moyen Âge (VIe-VIIe siècle).

Localisation

Les découvertes de 1864 à 1866 se situent l’une à la suite de l’autre. D’après l’état de sections de la commune de Grignols de 1835, nous avons pu identifier les parcelles qui étaient propriété de M. Duballen. Elles étaient situées sur la droite du chemin allant de l’église de Campin en direction de Grignols et s’étendaient sur une distance de 160 m à partir de l’angle de ce chemin et de celui qui entoure l’église de Campin. Les sarcophages ayant été découverts dans une pièce en labour, il s’agit probablement de celle qui porte le n° 183 de l’ancien plan (87a, 99 du nouveau). On peut donc estimer que les sarcophages ont été découverts en bordure de la voie communale n° 15, en un point non localisable situé de 50 à 100 m du chemin entourant le cimetière. Nous ignorons quel sort ils ont connu.

Masseilles

Sites et monuments conservés :

Sans modification majeure

1. Église et cimetière Saint Martin de Masseilles ; 2. Église et cimetière Saint Hilaire du Thil.

Avec d’importantes modifications

3. Abbaye Notre-Dame de Fontguilhem.

Cauvignac

Sites et monuments conservés :

Sans modification majeure

1. Église et cimetière Saint-André de Cauvignac ; 2. Église et cimetière Saint Pierre de Magnac ; 3. Fontaine Saint-Aignan. Cf. J.-B. Marquette, Cauvignac. Approche archéologique, Les Cahiers du Bazadais, n° 57, juin 2007, p. 13-38.

Sendets

Site et monument conservé :

Avec modification

1. Église et cimetière Saint Jean de Sendets : construction d’un nouveau clocher.

Sigalens

Sites et monuments conservés :

Avec modifications

1. Église et cimetière Saint Pierre de Sigalens : construction d’un clocher ; cimetière déplacé.
2. Église et cimetière Saint Martin d’Aillas-le-Vieux : a fait l’objet de restaurations majeures.
3. Église et cimetière Saint Martin de Monclaris : église en ruine, en cours de restauration. Cf. J.-B. Marquette, “L’église Saint Martin de Monclaris”, Les Cahiers du Bazadais, n° 9, déc. 1965.

Sites abandonnés et monument disparus :

Avant 1790 : Église et cimetière Saint Pierre du Vieux-Sigalens.

Depuis 1790 : Église et cimetière Saint Martin de Glayroux.

Église et cimetière Saint Pierre
du Vieux-Sigalens

Repérage

Situation

a. Carte 1. 25000e, Grignols, 1639E.
Lieu-dit : 0.
Zone : III ; Ax : 411,300 ; Ay : 240,450.

b. Cartes anciennes : Carte de Cassini, n° 72 : 0 ; Carte de Belleyme, n° 35 : Vieux-Sigalens ; Carte d’État-Major, n° 192 : 0 ; Atlas départemental, n° 8 (2) : 0.
Cadastre : 1959 : Au Terrey, C 3, n° 487 ; 1848 : C 3, n° 380 ; 1812 (Aillas) : E 3, 906.

Fig. 15. Plans cadastraux de 1848 et 1959.

Repérage sur le terrain

a. Nature des parcelles : prairie.
b. Conditions d’accès : Du bourg de Sigalens prendre le C.D. 124 en direction de Cocumont. À 1,700 km, au croisement du moulin de Galouchey, tourner à droite et emprunter le chemin vicinal qui remonte la vallée du Lisos jusqu’au moulin de La Verrière (1 km environ). Prendre alors le chemin rural n° 53 qui, du moulin, remonte la pente du coteau de rive droite du Lisos. L’ancien cimetière de Sigalens se trouve à 200 m environ, sur la droite.

Situation administrative

Propriété privée.

Description géographique du site

a. Altitude : 60 m.
b. Relief : légère pente, bas de versant.
c. Hydrographie : à 125 m de la rive droite du bras oriental du Lisos.
d. Géologie : limite de l’affleurement des molasses de l’Agenais et des alluvions récentes de la vallée du Lisos. (Carte géol., 1. 80000e, n° 192, La Réole).

Identité des vestiges

a. Période : Moyen Âge, époque moderne.
b. Nature/État : église disparue ; cimetière abandonné. En raison de la date de l’abandon du site qui doit remonter à la deuxième moitié du XVIIIe siècle, il est bien difficile d’avoir une idée des bouleversements qu’il a pu connaître.

Description

Répertoire des sources et bibliographie
Sources manuscrites

Reg. bapt. mar. sép. Cf. Église de Flaujac.

Sources imprimées

1. Chronicon Vazatense, dans Arch. hist. Gironde, t. XV, p. 32, 34 (1260).
2. Pouillés…, p. 445, 454.

Bibliographie

1. O’Reilly (P.-J.), Essai…, p. 186, 189.
2. Féret (E.), Essai…, p. 31.
3. Piganeau (E.), Essai…, Soc. Arch. de Bordeaux, t. XXII, p. 70.
4. Expert (abbé Fr. Maur), Cinq paroisses du Bazadais, dans Bulletin par. de Saint-Sauveur de Meilhan, n° 75 (mai 1921), 80 (oct. 1921).

Renseignements fournis en 1984 par M. Duluc.

Histoire

1369-1370 : capellanus de Sigalenx, arch. de Loutrange.

XVe siècle : capellanus de Maseroliis et de Sigalenx.

En 1241, l’évêque Arnaud de Piis fit don au sacriste de la cathédrale des trois-quarts de la dîme de Sigalens dont le produit était destiné à entretenir un cierge allumé en permanence devant l’autel de saint Jean (S. impr. 1).

En 1283, l’église Saint Pierre de Sigalens fut unie à l’office de sacriste (S. impr. 1).

Elle fut visitée le 28 mai 1639 par Mgr Litolfi Maroni ; au XVIIe siècle le vicaire de Sigalens desservait aussi Aillas-le-Vieux. D’après l’abbé Expert, c’est en 1776 que l’église et le cimetière de la paroisse auraient été transférés au nouveau Sigalens (Bibl. n° 4).

Historiographie

À notre connaissance, aucun auteur à l’exception de l’abbé Expert n’a jamais fait la moindre allusion à cette église. Elle figure seulement sur la carte de Belleyme sur laquelle elle est (déjà) portée en ruine. Elle n’apparaît même plus sur le plus ancien plan cadastral de la commune d’Aillas qui remonte au premier Empire. C’est à partir de la carte de Belleyme et des renseignements fournis par un habitant de Sigalens M. G. Duluc que nous avons pu reconnaître et identifier avec précision le site (août 1984).

Description

L’emplacement de l’ancien cimetière qui se trouvait, à l’origine, en bordure du chemin rural n° 33 dont la courbe épousait les limites, à l’est, est aujourd’hui traversé par ce chemin dont le tracé a été rectifié. En 1984, on distinguait encore fort bien une légère surélévation de 0,70 m-0,80 m, surtout visible au nord, à la limite de la zone humide qui borde le Lisos. Le cimetière devait avoir au plus 60 m du nord au sud et 80 m de l’ouest à l’est.

D’après M. G. Duluc, cette parcelle était encore appelée “Pièce de l’Église” il y a quelques dizaines d’années. Il se souvient des pierres et des tuiles extraites lors de travaux. En 1979-1980, à l’occasion de l’amenée de l’eau courante à la ferme du Terrey située à mi-pente du vallon, on mit aussi au jour des tuiles et moellons en creusant une tranchée à l’ouest du chemin : on a vu que ce chemin empiétait sur l’ancien cimetière.

Aujourd’hui le cimetière planté d’acacias est envahi par les chardons (fig. 16).

Fig. 16. Le cimetière du Vieux-Sigalens (photo Pierre Barbe).

L’ancienneté du vocable saint Pierre, celle probable du toponyme qui pourrait bien être germanique font de l’ancien cimetière de Sigalens un site archéologique dont l’intérêt pour n’être point mesurable n’en est pas moins certain.

Des monnaies ont été recueillies sur ce site (utilisation illégale du détecteur de métaux). Elles sont conservées à la mairie de Saint-Sauveur-de-Meilhan : trois ont été attribuées à Édouard Ier, Édouard III, Richard II (elles n’ont pas été formellement identifiées) ; un dernier tournois de François Ier à la croisette (Lafaurie, 794) ; un double tournois d’Urbain VIII (1623-1646) ; un double tournois de Frédéric Henri de Nassau, prince d’Orange (1625-1647) ; une monnaie de billon d’Antoine de Bourbon et Jeanne d’Albret (Poey D’Avant, n° 3432).

Église et cimetière Saint Martin
de Glayroux

Repérage

Situation

a. Carte 1. 250000e, Grignols, 1639E.
Lieu-dit : Glayroux.
Zone : III ; Ax : 412,650 ; Ay : 241,800.

b. Cartes anciennes : Carte de Cassini, n° 72 : Glairoux (église indiquée) ; Carte de Belleyme, n° 35 : Glairoux (église indiquée) ; Carte d’État-major, n° 192 : (église indiquée) ; Atlas départemental, n° 8/2 : Glayroux.

Cadastre : 1959 : Glayroux, B 3, n° 334 ; 1848 : Glayroux, B 3, n° 391 ; 1812 (Aillas) : Bourg de Glayroux, D 1, n° 264.

Fig. 17. Plans cadastraux de 1848 et 1959.

Repérage sur le terrain

a. Nature des parcelles : taillis et broussailles.
b. Conditions d’accès : de l’église de Sigalens, prendre le C.D. 124 en direction de Cocumont. À 1,600 km, au croisement du moulin de Galouchey, tourner à gauche et longer le Lisos sur environ 750 m. Tourner alors à droite et traverser le ruisseau : le site de Glayroux se trouve à 250 m à droite, face à une ancienne ferme.

Situation administrative

Propriété communale.

Description géographique du site

a. Altitude : 55 m.
b. Relief : bas de la pente du versant de coteau de rive droite du Lisos.
c. Hydrographie : à 125 m de la rive droite du bras oriental du Lisos.
d. Géologie : limite de l’affleurement des molasses et des alluvions récentes de la vallée du Lisos (Carte géol., 1. 80000e, n° 192, La Réole).

Identité des vestiges

a. Période : Moyen Âge, époque moderne.
b. Nature/État : cimetière abandonné ; église rasée. Site envahi par des broussailles mais non bouleversé.

Description

Répertoire des sources et bibliographie
Sources manuscrites

Reg. bapt. mar. sép. Cf. Grignols : église de Flaujac.

Sources imprimées

Pouillés…, p. 445
Procès-verbal de la visite de Mgr de Gourgues (3 juin 1696) dans Bull. par. de Saint-Sauveur, n° 112 (juin 1924).

Bibliographie

1. Féret (E.), Essai…, p. 24.
2. Rebsomen (A.), La Garonne…, p. 110.
3. Biron (Dom R.), Précis…, p. 144.
4. Expert (abbé) : notes et articles parus dans le Bull. par. de Saint-Sauveur de Meilhan, Cinq paroisses du Bazadais, n° 81 (nov. 1921) ; n° 112 (juin 1924).

Plans et documents figurés

Rebsomen (A.), La Garonne…, p. 116, fig. 94 : entrée du cimetière, mur sud et clocher côté est.
Bull. par. de St-Sauveur de Meilhan, 1927 : vue de la façade sud et du chevet (fig. 18).

Fig. 18. Église Saint Martin : façade sud
(Bulletin paroissial de St-Sauveur de Meilhan).
Histoire

1369-1370 : capellanus de Gleyris et de Turturaco : arch. de Loutrange (Pouillés).

1711 : le recteur de Gleyroux et Campin ; arch. de Sadirac.

XVIIIe siècle : Saint Martin de Glairoux, r. ; arch. de Sadirac (Bibl. n° 3).

Au XVIIe siècle, les cures de Glayroux et Campin étaient associées. L’église fut visitée par Mgr de Gourgues, le 3 juin 1696. Parmi les recommandations qu’il fit à cette occasion nous avons relevé : la réparation du mur nord ; l’achèvement du lambris de la nef et la clôture du cimetière (Bull. par. n° 112). L’édifice a été détruit en 1957 et l’autel et le retable ont été transportés à l’église d’Aillas-le-Vieux (Bull. par. n° 444, 446). La table d’autel, abandonnée lors de la démolition de l’église, a été transportée dans l’église de Sigalens.

Description
Cimetière

Situé en bordure du chemin, il mesurait en 1848, 40 m de ce côté (nord-est), pour une largeur allant de 32 m au nord-ouest à 24 m au sud-est. Il a conservé en grande partie ces limites, mais il a été aligné en bordure du chemin ; par ailleurs, une parcelle carrée de 20 m de côté lui a été rattachée au sud-est.

Aujourd’hui, il apparaît dans le paysage comme un bosquet, dominant de 1,50 m à 2 m le chemin. Il est envahi par les ronces mais reconnaissable aux cyprès qui ont été conservés. On distingue encore les fondations de l’édifice et des éléments du carrelage.

Église

C’était un édifice à nef unique dont l’entrée principale se trouvait à l’ouest. Cette nef se prolongeait par un chœur à chevet plat plus large qu’elle et elle était flanquée, au nord, d’une sacristie dont les murs étaient soutenus par des contreforts d’angle. Au-dessus de la porte ouest s’élevait un clocher-mur ouvert par deux baies en arc plein cintre dont une abritait une cloche.

La porte de l’ouest ouvrait sous un arc surmonté d’une archivolte. Il existait une seconde entrée au nord : le linteau, droit, portait un décor en faible relief noyé sous les enduits de chaux : dans un rectangle, on distinguait une sorte de Chrisme dont les extrémités supérieures du X portaient des protubérances ; d’autre part, ce “Chrisme” avait une branche horizontale. Cette pièce a probablement été détruite lors de la démolition de l’église. Chacune des entrées était précédée d’un porche. La nef au sol carrelé était éclairée par une fenêtre, le chœur par deux ; ils étaient couverts d’un plafond en lambris.

Nous avions noté la présence d’une tribune adossée au mur ouest, celle de fonts baptismaux en pierre à gauche de l’entrée ouest et celle d’un bénitier en pierre scellé au mur à gauche de l’entrée latérale. Nous ignorons ce qu’ils sont devenus.

Fig. 19. Le site de Glayroux aujourd’hui (photo Pierre Barbe).
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Pessac
Chapitre de livre
EAN html : 9782356136572
ISBN html : 978-2-35613-657-2
ISBN pdf : 978-2-35613-658-9
Volume : 4
ISSN : 2827-1912
Posté le 15/11/2025
26 p.
Code CLIL : 3385
licence CC by SA
Licence ouverte Etalab

Comment citer

Marquette, Jean Bernard, “Monuments disparus du bazadais. La vallée du Lisos (2e partie)”, in : Boutoulle, F., Tanneur, A., Vincent Guionneau, S., coord., Jean Bernard Marquette : historien de la Haute Lande, vol. 2, Pessac, Ausonius éditions, collection B@sic 4, 2025, 1465-1490 [URL] https://una-editions.fr/monuments-disparus-du-bazadais-deuxieme-partie
Illustration de couverture • D’après Villandraut : ruine de la tour située à l’angle sud-est de l’ancienne collégiale (dessin, 1re moitié du XIXe siècle. Arch. dép. Gironde 162 T 4).
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