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À propos des résidences aristocratiques de la fin de l’âge du Fer : l’exemple de quelques sites du Loiret

Les sites ruraux à caractère “aristocratique” semblent émerger de plus en plus de la littérature archéologique. La question a été soulevée une première fois par Jean-Louis Brunaux à propos de la “résidence aristocratique” de Montmartin dans l’Oise1. Un des premiers à avoir proposé une synthèse sur la question est François Malrain, dans son ouvrage sur les paysans gaulois2. Mais dans l’Ouest, la question a également été évoquée, à travers, notamment, les fouilles d’Olivier Nillesse sur le site des Genâts, à Fontenay-le-Comte, en Vendée3 et du Chemin Chevaleret, à Échiré, dans les Deux-Sèvres4 ou celles de Patrick Maguer aux Natteries près de Cholet (Le Puy-Saint-Bonnet, Maine-et-Loire)5. La question était clairement présente dans le colloque de Chauvigny qui traitait des habitats et paysages ruraux en Gaule6. Enfin, elle a été largement explorée par Yves Menez dans sa thèse qui portait sur Paule (Côte-d’Armor), une des résidences aristocratiques gauloises les plus spectaculaires7. Cet article se propose donc d’appliquer les grilles d’analyse, élaborées par les chercheurs qui ont étudié cette question, à deux sites, récemment fouillés dans le nord du département du Loiret, Boynes, La Porte de Puiseaux, et Batilly-en-Gâtinais, Les Pierrières, éloignés de 3 kilomètres seulement.

Le site de Batilly-en-Gâtinais a fait l’objet d’une fouille Inrap sur le tracé de l’autoroute A19, sous la direction de Sophie Liégard (2006-2007). Il était connu précédemment à travers des photographies aériennes réalisées par Dominique Chesnoy et a bénéficié d’une prospection géomagnétique partielle par GEOCARTA en 2009. Nous en connaissons actuellement les éléments principaux du plan : deux enclos emboîtés, couvrant une superficie de près de 20 ha (fig. 1). Ce plan n’est pas sans rappeler l’organisation des villae de l’époque romaine8.

 Plan schématique de la résidence aristocratique de Batilly-en-Gâtinais (document établi à partir des fouilles de S. Liégard et les prospections géomagnétiques de GéoCarta).
Fig. 1. Plan schématique de la résidence aristocratique de Batilly-en-Gâtinais (document établi à partir des fouilles de S. Liégard et les prospections géomagnétiques de GéoCarta).

Le Gâtinais est une région propice à la détection aérienne, et les survols de Dominique Chesnoy, de même que les différentes couvertures satellitaires (Géoportail, GoogleMaps, BingMaps) permettent d’avoir une image assez précise de l’environnement archéologique de Batilly. Ainsi sur les trois principales communes autour du site des Pierrières, qui couvrent une superficie d’environ 4000 ha – à savoir, Batilly-en-Gâtinais, Boynes et Barville, on a repéré à ce jour une vingtaine d’enclos, qui ont pour caractéristiques communes une orientation similaire et une organisation recherchée, comprenant soit deux enclos emboîtés, soit deux enclos alignés. Ces enclos n’ont, pour l’instant, pas encore été étudiés en détail, sauf pour le site de Boynes, La Porte de Puiseaux, qui a fait l’objet d’une fouille au cours de l’été 2010. L’étude céramologique, réalisée par S. Barrier, a permis de confirmer la stricte contemporanéité de ces deux sites, soit environ un siècle, entre le milieu du second et le milieu du Ier s. a.C. (La Tène D1a – La Tène D2a). Ce site se compose, comme pour Batilly, de deux enclos emboîtés, couvrant une superficie de 4,3 ha (fig. 2). Ces deux établissements ruraux illustrent bien les critères généralement retenus pour identifier des sites privilégiés, mais leur proximité réclame une réflexion plus poussée sur la validité même de ces critères d’identification.

 Plan schématique de l’habitat rural de Boynes, La Porte de Puiseaux (document établi à partir des fouilles de 2010 et des photographies aériennes de Géoportail).
Fig. 2. Plan schématique de l’habitat rural de Boynes, La Porte de Puiseaux (document établi à partir des fouilles de 2010 et des photographies aériennes de Géoportail).

Les critères qui peuvent qualifier un site aristocratique (fig. 3)

Les critères proposés par François Malrain

Fig. 3. Tableau récapitulatif des différents critères qualifiant un site aristocratique.

François Malrain a proposé une subdivision des habitats ruraux en quatre rangs, dont le rang 1 est interprété comme une ferme aristocratique9. Les critères qu’il met en avant touchent à la fois la morphologie du site et le mobilier qui en est issu. La ferme de rang 1 se caractérise tout d’abord par une division très nette de l’espace. Ainsi, elle se compose d’un enclos central réservé à la demeure de l’aristocrate, inscrit dans un enclos plus vaste qui englobe les installations liées à l’exploitation agricole. Dans certains cas, nous connaissons même un enclos funéraire. L’enclos principal possède un large et profond fossé, avec un important talus, percé par une entrée monumentale. L’architecture même des bâtiments et le mobilier mis au jour “révèlent le statut social élevé de l’occupant”. L’auteur n’hésite pas à comparer ces sites aux villae de l’époque romaine, dont ils préfigurent la bipartition en pars urbana et pars rustica. Cette analyse repose avant tout sur un corpus de sites de Picardie, région sur laquelle François Malrain a soutenu sa thèse, et il est le premier d’ailleurs à mettre en garde contre une transposition trop rapide à d’autres régions de Gaule.

Les critères proposés par Yves Menez

Dans sa thèse sur le site de Paule (Côtes d’Armor), Yves Menez consacre un important chapitre aux résidences de l’aristocratie du Second âge du Fer10. Il y discute onze critères liés aux vestiges immobiliers et neuf liés au mobilier. Cette analyse lui a permis de distinguer 59 sites susceptibles d’avoir été des résidences de familles aristocratiques, sur un total de 546 sites pris en compte pour l’ensemble de la France.

Un des éléments importants est la superficie des sites. Il retient le critère de 1 ha, calculé en enlevant les parties annexes interprétables comme des zones de pacage ou de parcellaire. Le second critère mis en avant est la qualité des matériaux mis en œuvre, comme l’utilisation de troncs de grande dimension, l’utilisation de peinture murale, des couvertures en bardeaux, voire même en tuiles. Il insiste aussi sur la puissance des enceintes, qui se traduit sur le terrain par l’importance des fossés. Il y associe également les portes, d’une part les porches simples, identifiés par la présence de deux grands trous de poteau qui encadrent l’entrée, mais surtout les tours-porches dont seulement six exemples étaient connus dans son corpus. À l’intérieur du site, la taille des bâtiments peut être un autre critère reconnu. Les constructions de grande dimension nécessitent, en effet, le savoir-faire d’un spécialiste. Un autre critère est la fonction spécifique de l’un ou l’autre des bâtiments. La présence et la taille des enclos de pacage sont, par contre, un critère plus difficile à utiliser, de même que les dimensions des structures de stockage. Enfin l’organisation du site, l’existence d’un plan élaboré, qui traduit clairement une architecture planifiée, est un des critères essentiels. Ces sites illustrent le souci d’une mise en scène qui valorise la demeure. Enfin, on peut aussi prendre en compte la présence de sépultures ou de nécropoles associées, voire même de sanctuaires.

En ce qui concerne les vestiges mobiliers, Yves Menez a évoqué la quantité et la diversité des objets découverts en fouille, tout en insistant sur les difficultés de leur exploitation. Il souligne l’importance des objets rares, en matériaux précieux, qui révèlent la richesse du propriétaire. Il propose de s’intéresser aux différentes catégories qui expriment le pouvoir, comme les traces d’activités guerrières, la présence du cheval, la chasse ou les restes de banquets. La qualité de la faune doit aussi être étudiée de plus près, avec une attention toute particulière aux grands animaux. Les traces artisanales forment un autre critère, plus difficile à évaluer. Enfin la présence d’œuvres d’art constitue un signe fort de différenciation sociale.

Les éléments provenant des textes antiques

Les textes sur l’habitat aristocratique en Gaule sont peu nombreux11. Deux extraits cependant méritent d’être mentionnés dans la discussion. Ils ont largement été discutés par Jean-Louis Brunaux dans sa monographie sur Montmartin12.

Le premier passage concerne un habitat rural du roi éburon, Ambiorix, poursuivi par César dans les Ardennes.

Ce fut [pour Ambiorix] une grande chance que d’échapper personnellement à la mort, tout en perdant la totalité de son équipement militaire, ses chars [reda] et ses chevaux. Voici comment cela se fit. Sa maison [aedificium] était entourée de bois, comme presque tous les habitats des Gaulois qui, pour éviter la chaleur, recherchent le plus souvent le voisinage des forêts et des rivières ; ses compagnons et ses amis [comites familiaresque] purent soutenir quelque temps, dans un passage resserré, l’assaut de nos cavaliers.13.

La description par César de cet habitat aristocratique reste le texte le plus précis sur la question. J.-L. Brunaux propose d’y voir une sorte de ferme forte. Elle est fortifiée ou, du moins, possède des obstacles suffisamment importants pour permettre à une poignée d’hommes de retenir les troupes romaines. On imagine sans problème un système avec fossé et talus qui ne laisse qu’un passage étroit pour accéder au site. Celui-ci comportait sans doute aussi d’importantes dépendances où Ambiorix a entreposé ses chariots de voyage (reda), peut-être des écuries pour les chevaux. Il fallait aussi y loger sa garde et du personnel. J.-L. Brunaux estime l’entourage du chef gaulois à une centaine de personnes, au moins.

Un deuxième texte permet de compléter cette image. Il s’agit de la mention d’un aristocrate frison, mais qui porte un nom gaulois, Cruptorix, évoqué par Tacite lors d’un soulèvement des Frisons en 28 p.C.

On apprit bientôt par des déserteurs qu’une autre troupe de quatre cents hommes, après avoir pris position dans le domaine [villa] de Cruptorix, jadis à notre solde, avaient craint une trahison et s’étaient frappés mutuellement14.

Deux points sont intéressants dans ce passage. Tout d’abord l’utilisation du terme de “villa” par Tacite. Il est clair qu’en 28 p.C., il n’existait pas encore de villae en pierre à la romaine, qui n’apparaissent en Europe septentrionale qu’un demi-siècle plus tard. Il faut donc y voir un domaine rural aristocratique, plus proche de ce qui est connu dans le monde celtique au siècle précédent. La taille de cette demeure devait être d’une certaine importance, puisqu’on pouvait y accueillir jusqu’à 400 hommes, auxquels il faut ajouter le personnel et sans doute les ouvriers qui font tourner cette villa.

En résumé, en traduisant ces deux passages en données archéologiques, nous pouvons proposer les critères suivants :

– les demeures aristocratiques sont de taille importante. Elles permettent d’accueillir un nombre important de personnes, mais aussi tout leur équipement, leurs montures et chariots.

– elles sont défendues par un système de fossé et talus de grande dimension. Le type de délimitation du site n’est pas évoqué, mais il n’y a pas de raison de rechercher un véritable rempart, même si ce dernier peut également avoir existé.

– l’entrée est elle aussi aménagée. Même si les textes ne le précisent pas directement, on peut du moins le supposer pour la demeure d’Ambiorix.

– elles possèdent des bâtiments avec une fonction spécifique. Des granges et des écuries doivent être envisagées, mais ce type de bâtiment reste difficile à identifier sur le terrain.

Les critères appliqués au site de Boynes et la comparaison
avec celui de Batilly-en-Gâtinais

Reprenons les critères qui peuvent qualifier un site aristocratique et tentons de les appliquer au site de Boynes, avant de le comparer avec celui de Batilly (fig. 4). Un certain nombre de ces critères ne peuvent pas être pris en compte, car les données restent encore trop lacunaires, mais une première approche peut être tentée.

Fig. 4. Tableau de comparaison des principales caractéristiques morphologiques de Boynes, Batilly-en-Gâtinais et Chevilly.

La superficie du site

La taille de l’habitat rural de Boynes est remarquable. L’enclos interne possède une superficie d’environ 0,8 ha, l’enclos externe agrandit l’ensemble à 4,3 ha. Si on le compare aux sites de Picardie, l’enclos interne est à lui seul parmi les plus grands de la série étudiée par François Malrain15. Si on y ajoute l’enclos extérieur, qui fait clairement partie de l’organisation du site, il devient “hors catégorie”. Dans la base de données des habitats ruraux, utilisée par Y. Menez, il se rattacherait à la petite dizaine de sites de plus de 3 ha. Pourtant, par rapport à la zone qui entoure l’établissement de Batilly Les Pierrières, cette taille reste tout à fait banale (fig. 5). En effet, si l’habitat de Boynes ne correspond qu’au cinquième de la surface de la villa des Pierrières, qui couvre près de 20 ha, il possède une superficie comparable aux autres sites du secteur, comme les deux sites de Barville, Le Clos du Roi (3,5 ha) et Les Trois Noyers (5,8 ha), Boynes Le Bas des Moulins (3,8 ha) ou encore Boynes La Croix Blanche (5 ha)16. On ne peut donc pas utiliser ici ce critère pour définir le haut statut du site. Chaque région doit être étudiée pour elle-même, dans un premier temps, afin de mieux en comprendre les caractéristiques locales.

 Fig. 5. Carte du secteur de Batilly-en-Gâtinais avec les principaux sites ruraux à enclos (DAO É. Roux, fond IGN).
Fig. 5. Carte du secteur de Batilly-en-Gâtinais avec les principaux sites ruraux à enclos (DAO É. Roux, fond IGN).

Puissance des enceintes

Le même problème se pose pour la taille du fossé. Avec une largeur restituée de 4,70 m et une profondeur moyenne de 2,20 m, il peut être considéré comme faisant partie des grands fossés d’enclos (fig. 6). En Picardie, encore une fois, les fossés les plus grands n’atteignent jamais 4 m de large. Dans l’Ouest, les proportions sont les mêmes : sur les 61 sites étudiés par P. Maguer, huit fossés ont une largeur de 8 m et dix ont plus de 2 m de profondeur. Dans l’étude d’Yves Menez, moins de 4 % du corpus excédent 2,50 m de profondeur, profondeur dont le fossé de Boynes n’est pas très éloigné. Encore une fois, le site de Boynes semble se trouver dans la fourchette supérieure des sites ruraux, en ce qui concerne les dimensions du fossé. Mais il reste tout à fait modeste si on le compare à Batilly, qui possède à la fois un fossé externe de 2,60 m de large pour 1,70 m de profondeur, et surtout un fossé interne de 7 m de large, pour 3,50 m de profondeur (fig. 7).

 Vue du fossé de l’enclos principal de l’habitat rural de Boynes, La porte de Puiseaux (cl. S. Fichtl).
Fig. 6. Vue du fossé de l’enclos principal de l’habitat rural de Boynes, La porte de Puiseaux (cl. S. Fichtl).
 Vue du fossé de l’enclos principal de Batilly-en-Gâtinais, Les Pierrières (cl. S. Liégard, Inrap).
Fig. 7. Vue du fossé de l’enclos principal de Batilly-en-Gâtinais, Les Pierrières (cl. S. Liégard, Inrap).

La taille du fossé est révélatrice de la puissance générale de l’enceinte. Les sédiments issus du creusement servent, dans la majeure partie des cas, à élever le talus installé du côté interne. Les dimensions du fossé et du talus sont ainsi similaires, tout en tenant compte du profil d’équilibre du talus et du tassement plus réduit du sédiment. Un fossé de 6 à 7 m de large, comme celui de Batilly, avec une profondeur de 3,50 m, permet de restituer un talus de près de 8 m de large, pour une hauteur de 3 m environ. Nous sommes donc en face d’une défense de 13 à 14 m de large, pour un dénivelé de 6 à 7 m. À Boynes, on peut envisager un talus de plus de 2 m de haut, dont la base atteint 5 m.

Ce type de travaux nécessite, par là même, une main-d’œuvre non négligeable avec une bonne organisation, ce qui paraît peu probable pour une ferme liée à un simple groupe familial. Yves Menez envisage, en s’appuyant sur les expériences de fouilles, que ces difficultés apparaissent déjà avec un fossé qui dépasse 2,50 m17. Ainsi, tant à Batilly-en-Gâtinais qu’à Boynes, il faut considérer qu’existait une organisation sociale plus complexe dont témoignent le creusement du fossé et l’édification du rempart, pour lequel, au minimum, un couronnement par une palissade doit être envisagé. Cela implique le recours à de véritables artisans du bois, d’autant plus qu’à Batilly, la qualité de finition des subdivisions internes, avec l’utilisation de torchis peints, doit se retrouver dans la partie la plus visible de la résidence.

Entrée monumentale

L’entrée de Boynes est, elle aussi, remarquable. Le fossé n’est pas interrompu, ce qui implique un pont pour traverser les 4,70 m du fossé (fig. 8). Au niveau du talus se trouvent deux importants trous de poteau qui permettent de restituer un porche fermant l’habitat. Cette fermeture peut déjà être considérée comme rare, puisque seuls 23 sites la présentent sur près de 600 répertoriés dans la base des habitats ruraux, coordonnée par François Malrain et Gertrude Blancquaert18. Pourtant elle reste modeste par rapport à la tour-porche de Batilly, qui constitue l’un des sept exemples connus en Gaule. On peut même constater que les passages qui permettent de franchir les palissades internes du site de Batilly sont plus complexes que le porche de Boynes (fig. 9). Ils sont, en effet, implantés à chaque fois sur six creusements allongés, ayant contenu chacun deux poteaux, soit une tour-porche sur 12 poteaux.

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 Vue des poteaux du porche de Boynes, La porte de Puiseaux (cl. S. Fichtl).
Fig. 8. Vue des poteaux du porche de Boynes, La porte de Puiseaux (cl. S. Fichtl).
 Vue de l’entrée monumentale de Batilly-en-Gâtinais, Les Pierrières (cl. S. Liégard, Inrap).
Fig. 9. Vue de l’entrée monumentale de Batilly-en-Gâtinais, Les Pierrières (cl. S. Liégard, Inrap).

Un plan élaboré

L’organisation générale du site de Boynes correspond à deux enclos emboîtés. Même si le site n’a été que très partiellement fouillé, le plan complet est parfaitement visible par photographie aérienne. Vu les faibles surfaces étudiées, il est cependant délicat de se prononcer sur la fonction de ces deux espaces. Mais par comparaison avec Batilly, qui possède strictement le même aménagement, on peut supposer que la partie interne d’un petit hectare est dédiée de préférence à l’habitat, tandis que la partie externe, délimitée par le second fossé, est destinée à d’autres activités, sans doute de type agricole. Un enclos supplémentaire au nord-est, qui apparaît plus léger en prospection, pourrait, lui, correspondre à un espace dédié au pacage. Cette organisation répond parfaitement aux critères des sites de rang 1 de Fr. Malrain, mais elle est très courante dans l’est du pays sénon, puisque la plupart des sites de ce secteur possèdent un plan comparable.

Plus généralement, la fin de l’âge du Fer se caractérise par des sites de plus en plus structurés. Nombreux sont les exemples d’habitats ruraux qui se décomposent en un enclos principal, qui peut être assimilé au lieu d’habitation et qui s’apparente à la pars urbana des villae romaines, et un enclos extérieur plus vaste, qui englobe les activités agricoles et qui se rapproche ainsi des fonctions de la pars rustica19. La forme générale de ces sites peut se diviser en trois grands groupes : les enclos emboîtés, les enclos alignés et les enclos à partition interne (fig. 10). Ces trois catégories présentent une entrée axiale, avec une succession de deux entrées en enfilade, l’une correspondant à l’enclos extérieur et l’autre à la partie intérieure, et qui se répondent spatialement. Cette caractéristique a bien été mise en évidence par Jean-Marc Séguier pour l’Île-de-France20 et par Patrick Maguer dans l’ouest de la France21.

Nous trouvons ces trois types d’organisation dans le Loiret avec, pour les enclos emboîtés, Batilly-en-Gâtinais, Les Pierrières ou Boynes, La Porte de Puiseaux ; pour les enclos alignés, Puiseaux ou Boynes, Les Champs Noirs ; et enfin Attray22 pour les enclos à partition interne. Cependant, les sites à enclos emboîtés restent pour l’instant peu connus en dehors de la région autour de Batilly. Cet état de fait repose sans doute avant tout sur l’état de la recherche. En effet, la région qui a livré les exemples les plus proches est la Bretagne, où des inventaires systématiques ont été réalisés. Des plans similaires existent également en Picardie, mais avec des formes moins régulières, où la ligne courbe l’emporte souvent sur les lignes droites et les angles.

 Les trois principaux types de sites ruraux à cours multiples.
Fig. 10. Les trois principaux types de sites ruraux à cours multiples.

Les nécropoles et sépultures

Les photographies aériennes de Dominique Chesnoy montrent deux petits enclos à proximité du site de Boynes, l’un à proximité de l’angle nord-est de l’enclos extérieur, l’autre un peu plus loin au sud (fig. 11). Ces enclos sont interprétés comme des enclos funéraires. En l’absence de fouille, il reste cependant difficile de confirmer que ces enclos sont directement liés au site et qu’ils peuvent être considérés comme les sépultures des propriétaires de l’habitat rural23.

La présence de sépultures associées est considérée généralement comme le signe d’un haut statut. En effet, comme le souligne A. Rapin, la population qui a droit à une sépulture peut être considérée comme appartenant aux couches élevées de la société24. Mais là encore, la prudence s’impose. L’exemple de la fouille d’Object’Ifs Sud, dans la plaine de Caen, a clairement montré l’existence de petites nécropoles liées aux différentes fermes et interprétées comme des petits cimetières familiaux25. Le niveau hiérarchique de ces habitats ruraux semble cependant modeste, ou du moins n’atteint pas les dimensions et la qualité des sites considérés généralement comme aristocratiques.

La présence d’une nécropole ou d’une sépulture ne suffit donc pas pour affirmer le caractère aristocratique du site. Il faut encore que celle-ci montre un certain niveau de richesse, comme la tombe à armes de Chevilly, dans le Loiret (fouilles de David Josset), voire même la sépulture à char d’Orval dans la Manche26, deux sites pour lesquels tant l’habitat que la nécropole ont été fouillés, et pour lesquels le lien chronologique entre les deux est parfaitement établi. L’existence d’un enclos funéraire à Boynes (si elle était confirmée) pourrait être interprétée dans ce sens.

 Vue aérienne des enclos quadrangulaires, interprétés comme des enclos funéraires, dans l’environnement immédiat de Boynes, La porte de Puiseaux (cl. D. Chesnoy).
Fig. 11. Vue aérienne des enclos quadrangulaires, interprétés comme des enclos funéraires, dans l’environnement immédiat de Boynes, La porte de Puiseaux (cl. D. Chesnoy).

Autres critères immobiliers

Sur le site de Boynes, les autres critères ne peuvent pas être discutés en l’absence de fouilles à l’intérieur même du site. L’architecture des bâtiments, la qualité des matériaux et leur éventuelle fonction ne sont pas connues.

Les critères mobiliers

Le mobilier archéologique de Boynes, à l’inverse, reste tout à fait modeste. Il se compose avant tout de céramique locale et de restes fauniques. Le mobilier métallique est quasi inexistant. On peut noter cependant la découverte de quatre potins. Les importations se limitent à quelques restes d’amphores dont le NMI ne dépasse pas les 10 individus. À regarder cet aspect du site, rien ne permet de proposer qu’il possède un statut particulier. Pourtant, cette image demande également à être nuancée. Une comparaison avec le site de Batilly s’impose encore une fois. Ce dernier a livré nettement plus de céramique, la surface fouillée étant aussi beaucoup plus grande. Cependant sur un nombre minimum d’individus (NMI) de 427 formes, on notera la quasi absence de mobilier d’importation, si ce n’est les amphores, qui avec un NMI de plus de 400 individus, constituent un lot important pour la région (fig. 12). En ce qui concerne le mobilier métallique, il y a à Batilly un certain nombre d’éléments qui traduisent le haut statut du site, comme de l’armement, du monnayage en or et des ustensiles liés au banquet. Pourtant, il faut souligner que ces objets sont à chaque fois fragmentaires. Pour l’armement, par exemple, il n’est nullement question d’armes complètes (épée, pointe de lance…), mais au contraire d’éléments très fragmentaires, comme un bout de gouttière de bouterolle ou un pontet de fourreau. De même, pour les récipients métalliques, seul un élément de l’anse ou de l’attache d’anse a généralement été retrouvé. Il manque, de fait, les secteurs où les déchets ont été jetés ou enfouis. Il ressort que le mobilier ne peut que difficilement être utilisé seul pour qualifier le site. Comme le fait déjà, à juste titre, remarquer Yves Menez27, les sites les plus riches procédaient sans doute à une évacuation régulière des déchets. Les quantités d’ordures produites ne pouvaient pas être simplement rejetées dans les quelques structures en creux à portée de main, elles devaient être emmenées plus loin et nécessitaient une main-d’œuvre disponible pour ces tâches. On a du mal à imaginer que des monticules entiers étaient simplement laissés dans des cours qui possédaient une fonction ostentatoire importante, comme l’atteste, à Batilly, le torchis peint. Dans ces conditions, que peut-on dire sur Boynes ? Tout d’abord, il faut rappeler que la surface fouillée reste tout à fait modeste. Il est vrai que le sondage principal s’est concentré sur la zone de la porte, où, généralement, on retrouve la plus grande quantité de mobilier. Mais le tronçon du fossé vidé réellement ne représente qu’un peu plus de 5 % de la longueur totale. Par ailleurs, le mobilier issu du fossé ne correspond qu’à une phase récente du site. Ce creusement a clairement été entretenu dans les premiers temps de son fonctionnement, ce qui paraît logique au vu de l’importance du travail effectué. La fonction ostentatoire de la délimitation de l’enclos a été sans doute maintenue le plus longtemps possible et une main-d’œuvre a sûrement été affectée au curage. En résumé, si la présence de mobilier sortant du lot peut être considérée comme un critère intéressant pour aborder le niveau social d’un site, l’absence du même mobilier, dans le cadre d’une fouille partielle comme celle de Boynes, ne peut pas être utilisée comme un marqueur fiable. À Boynes, nous n’avons pas d’objets en matériaux précieux, ni de restes liés à l’armement. Le banquet n’est pas attesté non plus, malgré la présence de quelques tessons d’amphores. Seule la chasse peut être évoquée par la présence d’un bois de chevreuil ; il faut attendre l’étude de la faune pour savoir si cet objet est isolé ou s’il existe une consommation carnée de qualité.

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 Épandage d’amphores provenant du fossé de l’enclos principal de Batilly-en-Gâtinais, Les Pierrières (cl. S. Liégard, Inrap).
Fig. 12. Épandage d’amphores provenant du fossé de l’enclos principal de Batilly-en-Gâtinais, Les Pierrières (cl. S. Liégard, Inrap).

De la difficulté de définition des sites aristocratiques

La confrontation entre le site de Boynes et celui de Batilly-en-Gâtinais illustre parfaitement la difficulté que nous avons à définir une résidence aristocratique gauloise. Le site de Boynes, pris hors de tout contexte, répond parfaitement à la définition d’un site de haut statut. Seule sa proximité avec Batilly nous oblige à nuancer l’interprétation.

L’aspect chronologique ne doit pas être négligé. Le site de Chevilly (Loiret), situé en pays carnute, nous en donne une parfaite illustration28. Il est représentatif d’un site rural de haut statut de La Tène moyenne. S’il est déjà occupé au Ve et IVe s. a.C., c’est au IIIe s. a.C., que le site connait une restructuration majeure. Habitat sans doute ouvert, ou faiblement enceint, à La Tène ancienne, il est alors pourvu d’un enclos fossoyé, de forme carrée, mesurant 80 m de côté, et associé à une petite nécropole dont la tombe la plus ancienne est une tombe à armes. Nous sommes là, sans doute, face à un petit “hobereau”. Le site ne présente pas une organisation complexe. Le fossé est d’une taille honnête, avec une largeur maximum de 3,70 m pour une profondeur de 1,50 m, mais la présence d’armes, tant dans la sépulture que dans le fossé, suggère un niveau élevé pour cet habitat rural. L’absence d’une structuration plus recherchée doit être mise au compte, comme le souligne D. Josset, de sa fondation ancienne, les aménagements construits sur deux cours n’apparaissant généralement, eux, qu’à La Tène finale et correspondant à une étape avancée de l’évolution de l’habitat rural en Gaule.

D’autres sites ont également été interprétés comme des résidences de l’élite gauloise. Il s’agit de deux exemples de petites fortifications du Berry, protégés par un rempart de type murus gallicus : Meunet-Planches (Indre) et Luant (Indre)29. Il ne peut pas, pour ces deux cas, s’agir d’oppida, les sites mesurant respectivement 1 ha et 1,5 ha. L’hypothèse d’Olivier Buchsenschutz est d’y voir “une forme d’habitat de prestige imitant, à l’échelle d’une riche famille, la parure des grands oppida du Ier s. a.C.”. La nette différence avec des sites aristocratiques des régions voisines comme Batilly-en-Gâtinais (Loiret), Saint-Georges-lès-Baillargeaux dans la Vienne30 ou Les Natteries en Maine-et-Loire31, suggère que l’interprétation de ces deux sites du Berry est plus complexe ou qu’ils révèlent de véritables différences régionales (ou d’une civitas à l’autre) dans la conception des résidences aristocratiques.

Ce rapide tour d’horizon des sites considérés comme aristocratiques en région Centre, montre clairement que l’interprétation des habitats ruraux ne peut pas se faire en dehors d’une bonne connaissance du terroir environnant, ou du moins de la région d’étude. Ainsi, comme le fait remarquer régulièrement F. Malrain, la hiérarchie des sites mise en place sur le corpus des habitats ruraux picards, ne peut pas être transposée directement à d’autres régions. La réflexion sur le statut du site de Boynes doit tenir compte du fait qu’il s’insère dans un important réseau de sites voisins et de même nature, et qui gravitent autour d’un établissement plus important, celui de Batilly-en-Gâtinais.

Bibliographie

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Notes

  1. Brunaux & Méniel 1997.
  2. Malrain et al. 2002.
  3. Guillaumet & Nillesse 2000 ; Nillesse 2007a.
  4. Nillesse 2007b.
  5. Maguer 2007.
  6. Bertrand et al. 2009 ; Maguer & Lusson 2009.
  7. Menez 2009.
  8. Liégard 2005-2006 ; Liégard 2007a ; Liégard 2007b ; Liégard & Fichtl 2009 ; Fichtl 2009 ; Fichtl 2010.
  9. Malrain et al. 2002.
  10. Menez 2009.
  11. Guichard et al. 2002.
  12. Brunaux & Méniel 1997, 241.
  13. Caes., Gal., 6.30.2-3 ; traduction d’après Perrin & Decourt 2002.
  14. Tac., Ann., 4.73.8 ; traduction d’après Perrin & Decourt 2002.
  15. Malrain & Pinard 2006, 56-57 ; Malrain et al. 2002, 154.
  16. Superficies calculées par Émilie Roux (Fichtl et al., 2010).
  17. Menez 2009, 433.
  18. Chiffre auquel il faut rajouter plusieurs sites possédant ce type de porche et non encore inventoriés et dont plusieurs se trouvent justement dans la région Centre.
  19. Fichtl 2009.
  20. Séguier & Auxiette 2006.
  21. Maguer & Lusson 2009.
  22. Labarre 2007.
  23. Fichtl et al. 2010.
  24. Guichard et al. 2002, 325.
  25. Le Goff 2009.
  26. Lepaumier 2009.
  27. Menez 2009, 439.
  28. Josset 2009, 12.
  29. Buchsenschutz 2000 ; Menu & Buchsenschutz 2001.
  30. Maguer 2010.
  31. Maguer 2007.
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EAN html : 9782356134929
ISBN html : 978-2-35613-492-9
ISBN pdf : 978-2-35613-493-6
Volume : 1
ISSN : 2827-1912
Posté le 08/05/2024
Publié initialement le 01/02/2013
13 p.
Code CLIL : 3385 ; 4117
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Comment citer

Fichtl, Stephan, “À propos des résidences aristocratiques de la fin de l’âge du Fer : l’exemple de quelques sites du Loiret”, in : Krausz, Sophie, Colin, Anne, Gruel, Katherine, Ralston, Ian, Dechezleprêtre, Thierry, dir., L’âge du Fer en Europe. Mélanges offerts à Olivier Buchsenschutz, Pessac, Ausonius éditions, collection B@sic 1, 2024, 329-343, [en ligne] https://una-editions.fr/residences-aristocratiques-fin-age-du-fer-loiret [consulté le 08/05/2024].
doi.org/10.46608/basic1.9782356134929.29
Illustration de couverture • D'après la couverture originale de l'ouvrage édité dans la collection Mémoires aux éditions Ausonius (murus gallicus, Bibracte ; mise en lumière SVG).
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