UN@ est une plateforme d'édition de livres numériques pour les presses universitaires de Nouvelle-Aquitaine

Richesses archéologiques du Bazadais
(4e partie)

Paru dans : Les Cahiers du Bazadais, 6, 1964, 1-9.

Canton de Langon (suite)

Langon (début)

Ce que l’on savait des antiquités langonnaises se réduisait, à ce jour, à de rares mentions au contenu des plus vagues.

F. Jouannet déclare ainsi : “Les seules traces que Langon ait conservées de l’époque gallo-romaine sont plusieurs fondations antiques, beaucoup de tuiles parementées, un assez grand nombre de médailles découvertes en fouillant l’emplacement du château”. Quant à L. Drouyn, il a même noté : “Malgré mes recherches, je n’ai à peu près rien trouvé du château et surtout rien de l’époque gallo-romaine ou mérovingienne”. Si la commission des Monuments historiques proposait, de son côté, le 20 août 1841, le classement à Langon de “débris romains” il n’en reste plus rien actuellement.

Les recherches que nous avons faites aux Archives départementales nous avaient déjà fourni de précieux compléments, lorsque nous eûmes la possibilité de prendre connaissance des Cahiers de Me Lafargue. Ce notaire langonnais, qui exerça ses fonctions dans la première moitié du XIXe siècle, nous a laissé huit volumes de notes manuscrites, dont la plupart mériteraient une édition complète. Les renseignements d’ordre archéologique qu’on y trouve sont des plus variés et, si parfois on aurait souhaité plus de précisions, la contribution apportée par Me Lafargue à la connaissance du passé de Langon est inestimable. Les rubriques qu’il a, en particulier, consacrées aux découvertes faites aux XVIIIe et XIXe siècles dans la ville de Langon, nous ont servi de base pour ce travail. Qu’il nous soit permis de remercier ici M. R. Vouin, maire de Langon, qui, en nous facilitant la consultation des Cahiers de Me Lafargue, actuellement conservés à la mairie de Langon, nous a beaucoup aidé dans notre tâche :

Jouannet (F.). – Statistique du département de la Gironde, 1837, vol. II, Ire partie, p. 108.
Drouyn (L.). – Arch. mun. Bordeaux : Notes archéologiques, t. XLVIII, p. 316, art. 626, 16 et 23 mars 1862.
Arch. dép. Gironde, 158, T I.

Époque Gallo-Romaine

Trésor de la cave camiran-cluzant : 1788

Au tome V de ses Notes, Me Lafargue a rédigé un chapitre qu’il a intitulé : “De quelques antiquités locales ou voisines”. Il y a consacré une rubrique aux “Médailles” dans laquelle il écrit :

“En 1788, lorsqu’on creusait la cave de M. de Camiran, sur la place, on trouva un grand nombre de pièces qui flattèrent l’avidité, mais pour la tromper tout de suite après. Celles que nous avons réunies, au nombre de trente environ, sont toutes du milieu du troisième siècle. Ce sont des médailles saucées, c’est-à-dire battues sur le seul cuivre et, ensuite, couvertes d’une feuille d’étain, comme furent toutes celles qu’on frappa à cette époque. M. de Jaucourt ne date cette fabrication que de Claude le Gothique (268). Cependant, parmi les pièces que nous possédons, se trouvent des Magnence (250), mais il n’y en a pas de postérieures à Dioclétien. Comme ce savant l’a reconnu, on trouve aussi des Volusiens, des Valériens, des Postumes, des Galliens, des Salonines fils de Gallien, et des Tacites, des Tétricus couronné empereur à Bordeaux. Ce sont les Postumes qui sont les plus abondants” (p. 67). Cet exposé est accompagné d’une dissertation sur l’empereur Postumus et ses relations avec Valérien, ainsi qu’avec Gallien et Salonin, fils et petit-fils de Valérien. À propos des Postumus, Me Lafargue ajoute sous la rubrique : “Établissement ancien” (p. 68, 69), “Tout indique la présence de cet empereur dans nos contrées et même un établissement considérable dans le quartier où ces médailles ont été trouvées. Là, sont la Tour de Mons et ses murs très considérables qui se prolongent jusqu’à la porte de la Cadène ou de l’Horloge… Ces médailles antiques se sont trouvées dans ce même quartier”.

Toujours à propos de la Tour de Mons, Me Lafargue déclare plus loin (p. 91) : “Ces alentours sont riches en antiques, tels que briques romaines, monnaies impériales de Gallien, Tétricus, Probus”. Il a enfin annexé à ses Notes un “Tableau des médailles trouvées à Langon” qui est malheureusement des plus concis, bien qu’il ait écrit : “Au surplus, nous joindrons quelque jour à cet article un tableau numismatique absolument local, authentique et étayé de preuves” (p. 69). Or, à côté du résultat des fouilles des maisons Bardinet et Castelnau sur lesquelles nous reviendrons, il n’est fait mention que des fouilles de la maison Cluzant. Le contenu de l’inventaire qui s’y rapporte, l’emplacement de la maison Cluzant sur un plan manuscrit dessiné par Me Lafargue, nous amènent, comme nous le verrons, à identifier la maison de M. de Camiran avec celle de M. Cluzant.

Avant d’en venir à ce problème, voici donc l’inventaire : “Un Magnence (250), un Volusien (251), deux Valériens (254), plusieurs Postumes (259), plusieurs Galliens (260), un Solona, fils de Gallien (262)”. Pour les monnaies de Postumus, Me Lafargue précise : “Trois vases pleins” et pour la pièce de “Solona”, il déclare “dans les vases”.

Contrairement à ce qu’on aurait pu penser, Me Lafargue se montre très bref dans le rapport adressé le 10 août 1840 à la commission des Monuments historiques, se contentant de préciser : “Dans les excavations faites sous ces terrains (la Tour de Mons) on a trouvé en outre des tuiles romaines, des pièces romaines aux types de Probus, Gallien, Tétricus et autres du milieu du treizième siècle” (Sic).

À ces renseignements s’ajoutent ceux fournis par deux auteurs qui paraissent être entrés en rapport avec Me Lafargue ou avoir lu ses Notes. En 1837, F. Jouannet signale “une quantité considérable de médailles du bas-empire retirées en 1788 d’une cave que l’on creusait près de la place”. Quant à l’abbé Lacave, dans son Histoire de Langon, il écrit : “D’après les notes si précieuses de M. Lafargue, les archéologues auraient découvert des tuiles à rebord et beaucoup de médailles dans une cave que l’on creusait aux environs de la place, en 1788”.

C’est cette découverte que paraît encore évoquer dans son ouvrage ce même auteur lorsqu’il dit : “Ce sont d’abord diverses monnaies ou médailles trouvées à Langon dans les fouilles pratiquées sur certains points qu’on supposait avoir été le théâtre d’un grave événement. Par une coïncidence remarquable elles portent presque toutes le millésime du deuxième siècle ou du commencement du troisième”. Comme on le voit, ces deux mentions n’apportent rien de particulier et contribuent seulement à rendre plus confuse une question qui l’est déjà beaucoup. Signalons enfin, qu’à notre connaissance, tous les auteurs auxquels nous avons recours dans cet inventaire, Léo Drouyn, E. Guillon, E. Piganeau ou E. Féret, passent cette découverte sous silence. Seuls M. D. Nony, dans un article paru en 1961 et consacré aux trésors de monnaies romaines en Gironde, et M. R. Etienne, dans son ouvrage Bordeaux antique, en ont fait mention. Sans prétendre éclairer définitivement ici une question fort complexe nous voudrions, cependant, apporter quelques précisions :

Le premier problème est celui de la localisation de la découverte. Comme nous l’avons déjà fait remarquer, il n’est pas fait mention de la cave de Camiran dans le tableau des monnaies de la collection de Me Lafargue. Les monnaies qu’il attribue à la maison Cluzant correspondent, par contre, avec la description du trésor de 1788 et, d’autre part, il n’est pas question ailleurs d’une quelconque découverte dans la cave de la maison Cluzant. Remarquons aussi que Me Lafargue a écrit ses Notes à plusieurs époques, parfois à vingt ans de distance, et que les édifices pouvaient entre-temps changer de propriétaire, ainsi que nous le verrons à propos du trésor carolingien.

Ceci nous amène déjà à identifier les monnaies attribuées à la maison Cluzant avec celles découvertes en 1788 chez M. de Camiran. Or, Me Lafargue situe cette maison sur la place et il nous indique qu’elle se trouvait dans le quartier de la Tour de Mons. Nous ne pouvons ici parler en détail de cette tour, absorbée plus tard par l’hôtel du “Cheval Blanc”, et à laquelle il faudrait consacrer une étude. Précisons seulement qu’elle se trouvait adossée au mur de ville, légèrement en saillie vers l’extérieur, entre la rue Porte-Neuve, actuellement rue A.-Deleau, et l’ancien hôtel de ville. “Elle se liait à l’antique Porte Neuve détruite et, par un mur plus épais que les murs de la ville, aboutissait à la porte servant actuellement d’horloge” (Arch. dép. Gironde). La place dont il s’agit est donc nécessairement celle de l’hôtel de ville.

Me Lafargue a, d’autre part, dressé un plan de ce qu’il pensait être des restes ayant appartenu à la Tour de Mons, mais à l’intérieur des murailles (p. 247). Nous y trouvons indiquée la maison de M. Cluzant, adossée au sud, au mur de ville, et donnant vraisemblablement, sur l’autre face, sur la place de l’hôtel de ville. Il ne semble donc faire aucun doute que la maison de M. de Camiran et celle de M. Cluzant ne font qu’une et que cet édifice se trouvait au sud de la place de l’ancien hôtel de ville. Pour en donner le numéro actuel, il faudrait faire de longues recherches dans les archives cadastrales du siècle dernier (N° 1 du plan).

Les pièces étaient contenues dans des récipients en terre, au moins pour celles de Postumus, dont il y en avait trois vases pleins. Il s’agit donc d’un trésor, mais il est certain aussi que la plupart des autres monnaies découvertes dans la cave ne se trouvaient pas dans des vases. Ces monnaies sont du IIIe siècle. Elles appartiennent en effet aux règnes de Volusien (251-253), Valérien (253-259), Gallien (253-268), Salonin, Tacite (275), tous empereurs à Rome et à ceux de Postume (259-268), empereur en Gaule et en Espagne et de Tétricus (271-273), empereur en Gaule. Si l’on considère ces dates, il est vraisemblable que le trésor, et peut-être même les autres monnaies, aient disparu sous les ruines laissées par l’invasion germanique de 276, qui balaya le sud-ouest de la Gaule comme tant d’autres régions.

Me Lafargue. – Arch. mun. Langon, Notes manuscrites, t. V, p. 67-69.
Arch. dép. Gironde, 17 T II C, rapport n° 26, p. 37 et 161, T II.
Jouannet (F.). – Statistique du département de la Gironde, 1837, t. I, p. 228.
Lacave (Abbé). – Histoire de Langon, 1905, p. 148 et p. 9.
Nony (D.). – “Le Trésor d’Escoussans et les trésors de monnaies romaines en Gironde”, dans Revue numismatique, 1961, p. 104.
Etienne (R.). – Bordeaux antique, 1962, p. 304.

Monnaies de la cave bardinet : 1788

À la suite de son exposé sur les découvertes faites en 1788 dans la cave de Camiran, Me Lafargue, pour illustrer l’idée qu’il y avait un “établissement ancien» dans le quartier voisin de la Tour de Mons et de la porte de la Cadène ou de l’Horloge, déclare : “On a trouvé (des monnaies antiques) dans la fouille de la maison Bardinet de même date que celle de la cave Camiran… On y trouve des Maximiens, des Didius et Julianus”.

Au tableau annexe, avant l’inventaire des monnaies trouvées maison Cluzan, Me Lafargue précise : “Un Didius Julianus (193), fouilles de la cave Bardinet, 2 Tacite empereur (275) chez Bardinet, 1 Maximianus (283) chez Bardinet, 1 Crispina (315 env.) chez Bardinet, il n’y a pas Crispus, 1 Tétricus (274) chez Bardinet”.

Il ne fait pas de doute que la maison Bardinet était proche, sinon mitoyenne, de la maison Camiran-Cluzant et elle devait probablement donner aussi sur la place de l’ancien hôtel de Ville. De toute façon, Me Lafargue la situe à proximité de la Tour de Mons (n° 2 du plan).

Quant aux monnaies découvertes qui ne constituent pas un trésor, elles appartiennent soit à la fin du IIe siècle, soit à la seconde moitié du IIIe siècle.

Dans le premier groupe, il faut ranger la monnaie de Crispina, épouse de Commode, décédée quelques années avant son mari mort en 192, et celle de Maximien. Pour celle-ci, on peut cependant hésiter entre Galère-Maximien et Maximien-Hercule, ce qui nous donne comme dates extrêmes 286 et 310. Les autres monnaies sont celles de Tacite, empereur de Rome en 275, et de Tétricus empereur en Gaule (271-273). Nous retrouvons, là encore, comme pour les monnaies précédentes, la date terminale de 276. Personne, à notre connaissance, n’a parlé de cette découverte.

Me Lafargue. – Op. cit., t. V, p. 69.

Découvertes de la maison attenante par le sud-est à l’hôtel de ville : 1819

À la même rubrique que précédemment, intitulée : “Établissement ancien” et toujours pour illustrer la présence de bâtiments antiques aux alentours de la Tour de Mons, Me Lafargue écrit : “Les fouilles qu’on fit en 1819 dans les caves de la maison attenante par le sud-est à l’hôtel de ville nous avaient déjà portés à croire que sur ce point avait été anciennement rassemblée une grande population”.

E. Jouannet devait, en 1837, reprendre cette indication en mentionnant “des substructions en briques romaines fouillées en 1819 près de la maison de ville”. Aucun autre auteur n’a plus parlé de cette découverte, à l’exception de l’abbé Lacave qui déclare : “D’après les notes si précieuses de Me Lafargue, les archéologues auraient découvert, en 1819, plusieurs constructions en briques romaines près de l’hôtel de ville”. M. D. Nony a repris la mention de F. Jouannet qui a été, par suite d’une coquille, rapportée à la date de 1839.

L’emplacement de la maison située au sud-est de l’ancien hôtel de ville pourrait correspondre au n° 3 de la rue Maubec, si du moins on suppose que la maison dont parle Me Lafargue se trouvait dans l’enceinte de la vieille ville. La porte de l’horloge ou de la Cadène se trouvait, en effet, à peu près à la limite des n° 3 et 5, rue Maubec. Dans le cas contraire, la trouvaille aurait eu lieu, légèrement plus au sud (n° 3 du plan).

Nous n’avons malheureusement aucune précision sur le contenu de ces découvertes, qui semblent avoir surtout consisté en briques et fondations.

Me Lafargue. – Op. cit., t. V, p. 68-69.
Jouannet (F.). – Op. cit., t. I, p. 228.
Lacave (Abbé). – Op. cit., p. 148.
Nony (D.). – Art. cit., p. 104.

Sous en or de Valentinien (364-367) : (1822)

Au tome VIII de ses Notes, Me Lafargue a dessiné, à une date qui doit se situer d’avril à août 1822, une monnaie romaine avec la légende Médaille locale en or, 364. M. D. Nony qui a bien voulu examiner le dessin assez gauche fourni par l’auteur, nous a aimablement donné l’interprétation suivante :

A :

D N VALENTINI – ANUS P F AVG
Buste diadémé et drapé à droite.

R :

RESTITUTOR REIPUBLICAE.
L’empereur debout, de face,
tenant un étendard et une victoire.
S M R T

R.I.C., IX, p. 116, n° 2 (a).

Il ne semble faire aucun doute que la trouvaille soit langonnaise comme l’indique la mention de monnaie locale, mais, pour des raisons que nous ignorons, Me Lafargue n’en dit pas plus.

Découverte de monnaies : 1837

F. Jouannet, à l’époque où il publiait sa statistique, parle “d’autres médailles que l’on vient de découvrir au moment même où nous écrivons”.

M. D. Nony a repris la mention de F. Jouannet mais la rapporte, par erreur, à la date de 1860, erreur reprise par M. R. Etienne. Nous ne savons rien de plus sur cette découverte.

Jouannet (F.). – Op. cit., t. I, p. 228.
Nony (D.) – Art. cit., p. 104.
Etienne (R.). – Op. cit., p. 304.

Découvertes de mosaïques : 1842

Lors de sa séance du 2 février 1842, la commission des Monuments historiques prenait connaissance de l’envoi de deux fragments de mosaïques provenant, l’un de Saint-Macaire, l’autre de Langon. Elle en remerciait l’expéditeur, M. Jacquemet, correspondant de la commission à Langon, en lui promettant d’examiner ces deux pièces et de déterminer leur âge. C’est tout ce que nous en savons.

Arch. dép. Gironde, 158 T II, n° 3, et 159 T I. – Comptes rendus de la commission des Monuments historiques de la Gironde, 1842, t. III, p. 4.

Découvertes de la maison Delas et des murs ouest de la nouvelle ville

“En outre des monuments auxquels nous avons consacré des articles spéciaux, notre ville et les environs possèdent diverses antiquités sur lesquelles se reposeront peut-être un jour avec plaisir les yeux des savants” (p. 53). C’est en ces termes que Me Lafargue ouvre le chapitre consacré aux antiquités de Langon et de sa région. Il ajoute aussitôt sous la rubrique “Briques romaines” : “De ce nombre sont des briques à crochet double qu’on a trouvées en grande quantité en fouissant des caves près des murs ouest de la Nouvelle Ville, maison Delas. Elles ont uniformément 18 pouces de longueur sur 12 pouces de largeur, en parallélogramme rectangle. Les savants en rapportent la fabrication et l’emploi aux Romains mais non au bas-empire. Il est peu d’anciens monuments de ces contrées où on n’en découvre, mais les ravages nombreux qu’elles ont éprouvés en font soupçonner une plus grande quantité au-dessous du sol. La découverte que nos neveux en feront les fixera sur la date des monuments qui les recèlent” (p. 53-54).

Dans la rubrique suivante, consacrée à un “Établissement ancien” et dont nous avons déjà plusieurs fois parlé, Me Lafargue écrit encore : “On se rappelle que dans les fondements de la maison Delas, on a trouvé une quantité considérable de briques romaines plus abondantes dans le païs qu’on ne pense” (p. 69). Il semble qu’on doive rapporter, sinon à cette découverte, du moins à de semblables faites dans le voisinage, deux autres notes de Me Lafargue. Il a épinglé ainsi ces quelques mots à la suite de son exposé sur la maison Delas : “Il est une manière sûre et connue, démonstrative, de s’assurer de l’antiquité des villes, c’est leur exhaussement. Les fouilles le prouvent. Ainsi on a trouvé dans la partie ouest de la Nouvelle Ville, derrière de Maubec et de la place et plus particulièrement sous les parties de terrains bâties dans cette partie, des débris de tuiles romaines” (p. 55). On relève aussi au bas de la page : “On a trouvé de ces briques ou tuiles dans toute la ligne ouest des murs de ville de la porte Neuve à Maubec”.

Le tracé des murs ouest de la Nouvelle Ville correspondait à peu près à celui du cours des Fossés, dans tout le secteur où il est parallèle à la rue Maubec. La muraille délimitait à cet endroit la Nouvelle Ville jusqu’à un point situé au sud de l’ancien hôtel de ville, donc sensiblement avant la porte Neuve. La maison Delas devait se trouver non loin de la jonction du mur de la nouvelle ville avec celui de l’ancienne, dans le quartier de la Tour-de-Mons, mais dans la ville nouvelle (n° 4 du plan). Quant aux autres découvertes elles doivent se circonscrire dans un quadrilatère dont les longs côtés sont constitués par le cours des Fossés (Murs de ville de la porte Maubec à la porte Neuve) et la rue Maubec (de la porte Maubec à la place de l’hôtel de ville). C’est du moins de cette façon que nous interprétons les renseignements donnés par Me Lafargue. Il n’existe, semble-t-il, aucune autre mention de ces découvertes (n° 5 du plan).

Me Lafargue. – Op. cit., t. V, p. 53, 54, 55, 59, 91.

Brique à inscription : vers 1890

F L O R  glyphe Richesses archéologiques - Marquette

Cette inscription est reproduite par C. Jullian dans ses Inscriptions romaines. Il ajoute à son sujet : “Cette inscription est gravée sur une brique à rebords. Elle m’est communiquée par M. Braquehaye. Cette brique est la première ruine gravée qu’ait fournie l’antique Alingo”.

Jullian (C.). – Inscriptions romaines de Bordeaux, 1890, t. II, p. 641, n° 983.

(À suivre)

Rechercher
Pessac
Article de revue
EAN html : 9782356136572
ISBN html : 978-2-35613-657-2
ISBN pdf : 978-2-35613-658-9
Volume : 4
ISSN : 2827-1912
Posté le 15/11/2025
7 p.
Code CLIL : 3385
licence CC by SA
Licence ouverte Etalab

Comment citer

Marquette, Jean Bernard, “Richesses archéologiques du Bazadais (4e partie)”, in : Boutoulle, F., Tanneur, A., Vincent Guionneau, S., coord., Jean Bernard Marquette : historien de la Haute Lande, vol. 2, Pessac, Ausonius éditions, collection B@sic 4, 2025, 1001-1008. [URL] https://una-editions.fr/richesses-archeologiques-du-bazadais-4
Illustration de couverture • D’après Villandraut : ruine de la tour située à l’angle sud-est de l’ancienne collégiale
(dessin, 1re moitié du XIXe siècle. Arch. dép. Gironde 162 T 4).
Retour en haut