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Auteur : Paul Claval

UFR de Géographie
Sorbonne-Université
191 rue Saint-Jacques
F-75005 Paris
p.claval@wanadoo.fr
0000-0002-8199-6182

nuage de mots Claval

Paul Claval est professeur de lycée de 1955 à 1959, au Lycée Montesquieu à Bordeaux puis de 1959 de 1960, au Lycée de garçons de Montpellier).
Il devient assistant (1960-1965), chargé de cours (1965-1970) et professeur (1970-1972) à l’Université de Besançon.
De 1972 à 1973, il enseigne à l’Université de Paris-XIII (Paris-Nord).
L’Université de Paris-IV (Paris-Sorbonne) l’accueille de 1973 à 1998.
Il est professeur émérite depuis septembre 1998.

Bibliographie

870 publications (voir ici), dont récemment :

2019    

2020

2021

2022

  • (avec Colette Jourdain-Annequin), Penser la Méditerranée, Paris, CNRS Éditions, 336 p.
  • Itinéraires et rencontres. La découverte de l’altérité, Palaiseau, Serendip Éditions, 464 p.
  • Nouvel essai sur l’évolution de la géographie humaine. Espace, sciences sociales et philosophie, Pau, PUPPA, Collection Sp@tialités 1, 2022, 166 p., https://una-editions.fr/nouvel-essai-sur-l-evolution-de-la-geographie-humaine/.
  • « La construction de l’espace géographique » in Kozel, S, M. Torres e S. F. Gil Filho (orgs), Espaço e representações. Acordes duma mesma canção, Porto Alegre, Editora Compasso Lugar-Culura, 2022, p.29-64.

2024

  • Penser politiquement le monde. Essai sur les configurations spatiales du pouvoir, Paris, Sorbonnes Universités presses, 2024, 360 p.
  • Les Maîtres de vérité de l’Occident. De la métaphysique au monde social, Palaiseau, Sérendip Éditions, 314 p.
  • Approche culturelle et imaginaires en géographie, Palaiseau, Sérendip Éditions, à paraître en décembre, 118 p.
  • « Les fondements de la géographie humaine : de l’environnementalisme à l’approche culturelle », Confins, 2024, n° 64, en ligne.
  • Traduction : Godlewska, Anne Marie Claire, La science géographique en France de Cassini à Humboldt. Une mutation hésitante, Pau, PUPPA, Collection Sp@tialités 3, 2024, 420 p., https://una-editions.fr/la-science-geographique-en-france-de-cassini-a-humboldt.

Publications 1992-2020

Société de Géographie, Fonds Paul Claval : https://socgeo.com/fonds-paul-claval/

Publications sur Cairn

https://www-cairn-info.rproxy.univ-pau.fr/publications-de-Claval-Paul–15791.htm?ora.z_ref=cairnSearchAutocomplete

Il y a quarante ans, une lacune existait dans les études sur l’histoire de la géographie en France : des travaux couvraient la Renaissance, l’âge classique et le XVIIIe siècle ; d’autres, de plus en plus nombreux, retraçaient l’affirmation progressive de la discipline dans les dernières décennies du XIXe siècle et ses succès, ses crises et ses mutations au XXe.
Le texte d’Anne Godlewska est dense et nuancé. Pour ne pas le trahir, nous avons choisi de rester aussi proche que possible de l’original anglais.
Bibliographie générale de l’ouvrage.
L’Essai sur l’évolution de la géographie humaine mettait l’accent sur la prééminence exercée, un temps, en France, par la géographie classique née de préoccupations évolutionnistes et de l’héritage rittérien et humboldtien, et sur l’émergence, au milieu des années 1950…
Les sciences sociales empiriques traversent, à partir des années 1970, une série de mutations que l’on qualifie de tournants. Il ne s’agit pas de révolutions scientifiques au sens de Thomas Kuhn : on n’y voit pas un paradigme y succéder à un autre à la suite d’une remise en cause radicale des démarches jusque-là mobilisées.
La postmodernité reconfigure la géographie. Elle lui donne deux formes qui présentent des points communs, mais diffèrent par certains de leurs principes : la géographie poststructuraliste tire une partie de ses arguments de l’inconscient que charrient la vie, le langage et l’échange économique ; l’approche culturelle réfute cette interprétation et propose une lecture plus complète des imaginaires et des processus culturels.
L’approche poststructuraliste ne se distingue pas seulement de celles qui l’ont précédée par le tournant épistémologique qu’exploite la déconstruction et qui substituent aux sciences sociales empiriques celles qui sont fondées sur l’inconscient ou sur l’habitus. Grâce encore à Foucault, elle reconnaît à l’espace un rôle important dans la construction du social.
Une rupture est en train de s’effectuer : les fondements mêmes des institutions et de la pensée occidentale sont remis en question par une nouvelle génération de philosophes. Le mouvement s’inspire de Nietzsche et reprend certains thèmes de la critique initiée entre les deux guerres par l’École de sociologie de Francfort.
Les trois familles de sciences sociales qui se forment au XIXe siècle évoluent. Elles le font en deux actes. Le premier se déroule dans les premières décennies du XXe siècle. Le second, initié dans les années 1950 et qui culmine dans les années 1960 et 1970, remet en cause les fondements de la modernité.
Durant les années 1970, mes recherches visent à étendre à l’ensemble de la géographie humaine la prise en compte systématique du jeu de la distance dans l’organisation de l’espace. Jusque-là, notre discipline évoluait sans guère de relations avec les autres sciences sociales.
J’ouvre, en 1964, mon Essai sur l’évolution de la géographie humaine par ces lignes : « Il existe un malaise de la géographie actuelle : je l’ai éprouvé comme tout autre ; j’en ai tant parlé avec mes collègues que j’ai fini par avoir l’impression de me trouver enfermé dans un cercle vicieux de propositions et de déductions.
Au début des années 1960, je tire de Walter Freeman (1961) la conviction que la géographie humaine a pris naissance sous l’influence de l’évolutionnisme.
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