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Autoreprésentations et représentations culturelles en Europe : symbolisme et expression de l’idéologie dans les sociétés de l’âge du Fer de l’Europe tempérée

édité par

Sommaire en construction

Veronica Cicolani,
Introduction

Giuseppe Garbati,
A Focus on (Cultural) Identity: From Instrument to Object of Research

Réjane Roure,
L’essor des sanctuaires à armes en Europe occidentale au cours du Second âge du Fer : un reflet d’une affirmation identitaire des populations celtiques

Lorenzo Zamboni,
Structures of Collective Power? Alternative Ideologies in the Early Nucleation of Iron Age Northern Italy

Marco Arizza,
Note sur la représentation du pouvoir dans le monde étrusque, entre pratiques urbaines et pratiques rurales

Raimon Graells I Fabregat,
Ornaments and dress accessories as cultural markers in the early iron age between the Iberian Peninsula and Europe

Philippe Gruat,
Les représentations en pierre des élites du Premier et du début du Second âge du Fer du Midi de la France : l’apport des fouilles du sanctuaire archaïque des Touriès (Saint-Jean et Saint-Paul, Aveyron

Elisabeth Goussard,
L’offrande par destination en Gaule : reflet des classes sociales les plus modestes et les plus nombreuses ?

Aurel Rustoiu,
Symbols of social competition and power in Late Iron Age Transylvania : from « Celtic Horizon » to « Dacian »

Mariana Egri (collab. with Georgeta El Susi, I. V. Ferencz),
Meat and Status Symbol in Late Iron Age Dacia 

Răzvan Mateescu,
The Land of the Dacian Kings.  Archaeological expressions of the kingship

Stefan Vasilache,
Cultural and Social representation reflected through Dacian water management structures from the Orăștie Mountains

symbolisme, expression idéologique, autoreprésentations/représentations matérielles et immatérielles, art, architecture, Europe, âge du Fer, interactions culturelles, pratiques rituelles, offrandes, parures, identité, pratiques alimentaires, Daces, Celtes, Etrusques, monde italique, monde ibérique, organisation territoriale

Résumé

La sphère des symboles protohistoriques est aussi complexe que celle du matériel, mais bien plus difficile à appréhender par l’archéologie. De l’Atlantique à la Mer Noire, on observe de nombreux traits communs au sein des communautés de l’âge du Fer comme par exemple la dimension symbolique de l’architecture (défensive, sacrée et parfois même vernaculaire), celle qui se cache derrière le langage artistique (sémiologie des décors et ornements) ou qui apparaît plus clairement dans les sources écrites. Ce thème, qui relève de l’expression de l’idéologie (les religions et les rituels, l’univers des symboles de la guerre et du pouvoir, le culte des ancêtres fondateurs etc.) à travers ses manifestations matérielles et immatérielles, est de plus en plus privilégié par les protohistoriens en Europe. Le deuxième workshop Nemesis qui a pris place à Cluj-Napoca en Roumanie en 2023 a voulu se pencher sur ce dossier en examinant les manifestations matérielles liées à des actes symboliques et idéologiques pouvant relever de différentes formes de pratiques tantôt individuelles ou communautaires (sacrifices, dépôts, iconographie, images et signes de pouvoir ou de statut social, architecture monumentale). L’objectif a été de déterminer un possible espace de représentation symbolique commun entre l’Ouest (domaines celtique et méditerranéen) et l’Est (l’espace thrace, dace et celui des steppes), ou bien d’identifier les plus importantes différences entre les diverses communautés. 

Trois approches majeures ont été privilégiées couvrant un vaste champ d’enquête : de l’expression ostentatoire du pouvoir aux forme des représentation et autoreprésentation individuelle en passant par une analyse sémiologique des productions matérielles et de leur usage plus au moins codifié. En effet, résultat des choix individuels et/ou des conventions collectives, les expressions matérielles du pouvoir/statut des vivants comme des défunts portent souvent sur une légitimation sociale aboutissant à la possibilité de distinguer, d’une façon plus au moins aisée, les différents rôles joués par les individus au sein de leurs communautés : guerriers, commerçants, élites, artisans. Mais, cette légitimation sociale peut également être mise en exergue par une analyse plus fine de l’art mobilier qu’il s’agisse de décors des céramiques, des ornements et parures, ou bien, des armes où à l’élément esthétique et fonctionnel se joint souvent la volonté de transmettre un message visuel plus ou moins codifié relativement au statut, aux croyances, aux identités, aux genres etc.Enfin à l’échelle plus vastes des communautés protohistoriques et leur territoires le choix d’étaler d’une manière ostentatoire ou pas richesse, pouvoir et/ou appartenance culturelle voir l’organisation politique de la communauté peut également se lire à travers l’architecture qui marque d’une façon pérenne le sol occupé. L’édification de remparts, de sanctuaires et d’autres édifices publics, ou bien l’aménagement de places et d’espaces ouverts destinés aux manifestations collectives comme les rassemblements, les festins, les réunions publiques sont autant d’indice indirects permettant de percevoir la complexité de l’organisation sociale et politiques des sociétés anciennes en Europe.

Abstract

Even though during Protohistory symbolic meanings were as complex as the material world, they are nevertheless much more difficult to comprehend by means of archaeology. From the Atlantic to the Black Sea, many common characteristics of the Iron Age communities can be traced, for instance the symbolic dimension of space and architecture (defensive, sacred, and, sometimes, vernacular as well), the message which is hidden behind art (semiology of ornamentation) or the one which is more clearly visible in the written sources. The scholars focusing on topics related to European Iron Age are more and more interested in these aspects, which reveal the material and non-material expressions of ideologies (religions and rituals, symbols of war and power, cults of the ancestors etc.). This workshop aims to discuss the material manifestations of symbolical and ideological gestures, bringing into attention different forms of individual and collective behaviour (sacrifice, hoarding, iconography, ornaments, images and power/status symbols, monumental architecture). Its main goal is to determine whether there is a possible common symbolic language between the West (Celts and Mediterranean) and East (Thracians, Dacians, and the Steppes) or to identify the main differences among these cultural areas.

Three major approaches have been chosen, covering a broad field of investigation: from the ostentatious expression of power to the forms of individual representation and self-representation, via a semiological analysis of material productions and their more or less codified use. Indeed, as a result of individual choices and/or collective conventions, the material expressions of the power/status of both the living and the deceased often involve social legitimization, leading to the possibility of distinguishing, more or less easily, the different roles played by individuals within their communities: warriors, merchants, elites, craftsmen. But this social legitimization can also be highlighted by a closer analysis of the art of furniture, whether in the form of ceramic decorations, ornaments and ornaments, or weapons, where the aesthetic and functional element is often combined with the desire to convey a more or less codified visual message relating to status, beliefs, identities, gender, etc. Last but not least, on the largest scale of protohistoric communities and their territories, the choice of whether or not to ostentatiously display wealth, power and/or cultural affiliation, or even the political organization of the community, can also be observed in the architecture that permanently marks the occupied land. The construction of fortifications, sanctuaries and other public buildings, as well as the layout of squares and open spaces for collective events such as meetings, feasts and public gatherings, are all indirect clues to the complexity of the social and political organization of ancient European societies.

Cette publication a été soutenue par l’UMR 8546 CNRS-Université PSL (ENS-EPHE) – AOROC – Archéologie & Philologie d’Orient et d’Occident et par l’université Babes Bolyai de Cluj-Napoca (Roumanie). Elle est portée par l’IRN NEMESIS (UMR 8215 Trajectoires).

ISBN html : 978-2-35613-555-1
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EAN html : 9782356135551
ISBN html : 978-2-35613-555-1
ISBN pdf : 978-2-35613-557-5
ISSN : en cours
Code CLIL : 4117
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Comment citer

Cicolani, Veronica, Florea, Gelu, éd., Autoreprésentations et représentations culturelles en Europe : symbolisme et expression de l’idéologie dans les sociétés de l’âge du Fer de l’Europe tempérée, Pessac, Ausonius Éditions, collection NEMESIS 2, 2024, [bientôt en ligne] https://una-editions.fr/autorepresentations-et-representations-culturelles-en-europe [consulté le 02/10/2023].
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