L’étude des interactions entre les Hommes et les Carnivores constitue un axe important de recherche pour comprendre l’évolution des sociétés humaines et leur rapport au monde sauvage. Parmi les carnivores, les canidés sont omniprésents dans les gisements fossiles et leurs rôles sont très divers. Compétiteurs, commensaux, animaux de compagnie, animaux de bouche, compagnons de la dernière heure, les canidés offrent un vaste champ de recherche en archéologie. Les travaux menés au cours de ces dix dernières années en taphonomie, en archéozoologie, en morphométrie et en paléogénétique offrent un nouveau regard sur les relations qui ont pu exister entre ces carnivores et les sociétés humaines.
C’est pour participer à cette vaste problématique que le projet Labex TeHoTeCa (Terre d’Hommes, Terre de Canidés, ANR-10-LABX-52) a vu le jour (2014-2019). Il avait pour ambition de fédérer une communauté de chercheurs pluridisciplinaires afin de décrire les relations entre l’Homme et les Canidés les plus communs (loup, renard, cuon, chien) sur le temps long, dans le bassin aquitain et ses marges méridionales.
Au terme de ce projet, un colloque a été organisé sur cette thématique du 1er au 3 octobre 2018 à la MSHA (Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine), sur le campus de l’Université Bordeaux Montaigne. Le but de cette manifestation était de dresser un bilan des relations Hommes/ Canidés à plus large échelle, à travers trois principales thématiques : “Les canidés, meilleurs amis de l’Homme ?”, “Relations Hommes-Canidés : nouvelles méthodes d’analyse” et “Canidés et taphonomie des sites fossiles”.
Ce colloque a permis de rassembler 57 participants internationaux. 24 communications ainsi que 5 posters y ont été présentés, de même qu’une conférence ouverte au grand public.
Cet ouvrage rassemble une partie des travaux présentés au cours de cette manifestation. Les différentes contributions mettent en évidence que l’étude des relations Hommes-Canidés s’inscrit à la fois dans une chronologie longue (Campmas & Daujeard ; Argant) et un questionnement universel tant cette famille de carnivore est largement distribuée sur la planète. Différentes espèces de canidés ont fait l’objet d’analyses variées que cela soit via le prisme de la néotaphonomie (Leoni et al. ; Mallye et al.), la morphométrie et la biométrie (Manin & Evin ; Sanchis et al.). D’autres travaux présentent des études de cas en contexte archéologique faisant appel à diverses disciplines telles que l’ichnologie (Fosse et al.), l’archéozoologie et la paléogénomique (Renou et al. ; Ballon et al.) ou par le biais de sources iconographiques (Renou et al.).
Pour cet ouvrage, nous avons fait le choix de la diffusion en ligne via la plateforme UN@ et nous tenons tout particulièrement à remercier Sophie Krausz et Stéphanie Vincent Guionneau qui nous ont offert la possibilité de participer à l’un des premiers volumes de la collection Dan@, nouvelle formule, qui correspond à notre souhait d’une diffusion facilité et d’un accès libre aux articles ici regroupés
Nos sincères remerciements vont aux membres des comités d’organisation, scientifique et de relecture : Rose-Marie Arbogast, Émilie Campmas, Jean-Christophe Castel, Anne Colin, Sandrine Costamagno, Marie-France Deguilloux, Sylvie Faravel, Lionel Gourichon, Marie-Pierre Horard-Herbin, William Rendu et Antoine Souron. Nous tenons à remercier l’ensemble des participants au colloque et surtout les personnes ressources sans qui ce travail n’aurait pas pu voir le jour et tout particulièrement Ghizlane Bencheikh, Carole Baisson, Nathalie Kellay et Catherine Morel-Chevillet. L’ensemble de ces actions ont été financées par le programme Labex Sciences archéologiques ANR-10-LABX-52 pour le projet “TeHoTeCa”, par l’INEE (INstitut Écologie et Environnement du CNRS), le GDR BioArcheoDat, la FSAB (Fédération des Sciences archéologiques de Bordeaux) et dans le cadre du soutien aux colloques internationaux prévu dans la politique scientifique d’établissement, d’un financement conjoint de la région Nouvelle Aquitaine, de l’Université Bordeaux Montaigne et de l’UMR Ausonius. Nous remercions ici l’ensemble de ces financeurs et participants.