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Accès et sens de la circulation dans les stoai
des sanctuaires en Attique : Asklépiéion d’Athènes,
Amphiaraion d’Oropos et sanctuaire d’Artémis à Brauron

par

Introduction

Le terme “stoa” (au pluriel “stoai”), désigne généralement un édifice (ou une partie d’édifice) de forme rectangulaire dont l’un des longs côtés est fermé par un mur et l’autre ouvert par une colonnade. Aussi appelés portiques (du latin porticus), ces édifices étaient conçus comme des espaces ouverts dans lesquels on pouvait circuler librement, à la fois lieu de rencontres aéré, mais aussi permettant de se protéger des intempéries. Ce sont ces principales qualités qui font de la stoa l’un des édifices les plus répandus dans les espaces publics et commerciaux grecs, particulièrement durant l’époque hellénistique1. Si la fonction des stoai est plus ou moins bien définie dans les espaces publics et commerciaux, elle est moins évidente lorsqu’il s’agit des portiques des sanctuaires. De plus, l’accès à ces derniers est parfois conditionné, contrairement aux portiques des espaces publics qui sont ouverts à tous. Aussi, de quelle manière s’organisaient l’accès et la circulation dans les portiques des sanctuaires ? Quels étaient les espaces ouverts au public et ceux restreints ou interdits ? À partir de l’exemple des sanctuaires d’Asklépios à Athènes, d’Artémis à Brauron et d’Amphiaraos à Oropos, nous essaierons de définir le sens de circulation dans ces différents édifices et leur rôle dans les sanctuaires d’Attique. 

Les portiques du sanctuaire d’Asklépios à Athènes

Le culte d’Asklépios fut introduit à Athènes à la fin du Ve siècle a.C. par Télémachos d’Acarne2. Le sanctuaire dédié au dieu fut installé sur deux terrasses contigües sur la pente sud de l’Acropole, au nord-ouest du théâtre de Dionysos Eleuthérios. Dans l’enceinte du sanctuaire se trouvait le temple dédié à Asklépios et à Hygieia (fig. 1, 1)3. Le temple semble avoir connu plusieurs phases de constructions, dont la première, une structure en bois, date de l’époque de Télémachos d’Acarne (420-419 a.C). Elle fut remplacée plus tard par un édifice en pierres4. Il s’agit d’un petit temple de 11 x 6 m, restitué comme prostyle tétrastyle, dont seules les fondations subsistent. Ce temple était destiné à recevoir la statue du dieu, qui fut abritée dans l’Éleusinion avant d’être transférée sur le sanctuaire qui lui était destiné à la fin des travaux de construction du temple devant l’accueillir. L’enceinte du sanctuaire comprenait aussi deux portiques, un d’ordre ionique (fig. 1, 4) qui date de la même période que le temple, et un autre, plus imposant et d’ordre dorique (fig. 1, 3), datant de la fin du IVe siècle a.C. Ces deux derniers édifices constituent le centre de notre étude, dans la mesure où nous tacherons de déterminer leur fonction, mais aussi l’accès et le sens de circulation à l’intérieur de ces bâtiments. 

Plan de l’Asklépiéion sur la pente sud de l’Acropole, IVe siècle a.C., avec les additions romaines (inspiré de Camp 2001, 155. Fig. 149). 1. Autel d’Asklépios ; 2. Temple d’Asklépios ; 3. Portique dorique ; 4. Portique romain ; 5. Portique ionique ; 6. Entrée du sanctuaire ; 7. Ancien puits.
Fig. 1. Plan de l’Asklépiéion sur la pente sud de l’Acropole, IVe siècle a.C.,
avec les additions romaines (inspiré de Camp 2001, 155. Fig. 149).
1. Autel d’Asklépios ; 2. Temple d’Asklépios ; 3. Portique dorique ;
4. Portique romain ; 5. Portique ionique ; 6. Entrée du sanctuaire ; 7. Ancien puits.

Le portique ionique de l’Asklépiéion d’Athènes

Le sanctuaire d’Asklépios se situe sur la pente sud de l’Acropole d’Athènes. Il est construit sur deux terrasses contiguës et se compose d’une partie à l’est, considérée comme le véritable sanctuaire5 [qui englobe le temple, l’autel (fig. 1, 2), le portique dorique, et le portique d’époque romaine (fig. 1, 5)] et d’une autre à l’ouest comprenant un puits d’époque archaïque, et une petite stoa souvent datée de la même période que le temple d’Asklépios (fin du Vesiècle a.C.). Cette petite stoa (25 x 13 m) est d’ordre ionique, avec à l’arrière de l’édifice, quatre salles carrées, de 6 mètres de côté6 (fig. 1, A ; B ; C et D). L’examen des blocs près des entrées des salles montre qu’elles étaient désaxées et placées légèrement vers la droite. L’agencement des portes indique que les salles étaient destinées à accueillir des banquettes7. Plusieurs hypothèses ont été émises quant à la fonction de cette stoa. Le portique ionique de l’Asklépieion fut ainsi interprété comme étant un hestiatorion8, notamment à cause des salles aménagées à l’arrière de l’édifice faisant office de salles de banquets pour les célébrations en l’honneur d’Asklépios, en particulier lors des Asklépieia et des Epidauria. En effet, ces deux célébrations se terminaient par un sacrifice et un repas commun en l’honneur du dieu, qui se déroulait, selon Hurwitt, dans les salles à l’arrière du portique9. L’édifice fut aussi restitué comme étant l’ancien portique d’incubation du sanctuaire10

Cependant, l’hypothèse la plus plausible est celle de Travlos, qui estime qu’il s’agissait probablement d’un Katagogeion11 dans la mesure où la présence de ce type d’édifice était indispensable dans les sanctuaires d’Asklépios car il servait à l’accueil des pèlerins lors de leur séjour dans le sanctuaire12, leur permettant ainsi d’y demeurer dans l’attente de leur guérison ou de leur introduction dans le portique d’incubation, mais aussi lors des Asklépiea13. L’examen des différentes hypothèses sur la fonction du portique ionique de l’Asklépieion d’Athènes permet de ressortir le fait, commun pour toutes les fonctions énumérées plus haut, que l’accès à cet édifice était assez libre, ouvert aux pèlerins qui se rendaient sur le sanctuaire et qu’il ne semblait pas y avoir de sens de circulation établi. 

Le portique dorique de l’Asklépiéion d’Athènes

Construit à la fin du IVe siècle a.C., le portique dorique de l’Asklépiéion à Athènes est un édifice de taille imposante situé sur la terrasse est du sanctuaire. C’est un bâtiment dorique à étage (mesurant 49,88 m de longueur et 9,915 m de large) dont la colonnade extérieure est dorique et la colonnade intérieure ionique. Le portique possédait deux escaliers, l’un à l’est (fig. 1, I) et l’autre à l’ouest (fig. 1, H), qui permettaient d’accéder à l’étage. Le premier est un escalier simple, menant directement au niveau supérieur de l’édifice tandis que l’autre passe par une terrasse communicant avec une petite salle rectangulaire située dans la partie ouest de l’édifice. L’édifice englobait aussi, près de l’escalier est, la source sacrée14 (fig. 1, G) jaillissant de la paroi de l’Acropole et à laquelle on accédait grâce à un passage aménagé dans le mur du fond. 

L’accès à la stoa se faisait par l’avant de l’édifice, les escaliers à chaque extrémité permettant d’accéder à l’étage. Celui situé à l’ouest n’était pas visible depuis la façade de l’édifice car il était caché par un petit mur situé sur la façade ouest. Il passait par une terrasse sur laquelle se trouvait une fosse couverte15 (fig. 1, F) dont la fonction reste difficile à déterminer. Trois principales idées16 ont été avancées quant à la fonction de cette fosse. La première des propositions est celle d’une fosse à serpents, afin d’accueillir les serpents souvent présents dans les sanctuaires d’Asklépios17. La seconde hypothèse est celle d’un puits, notamment pour les bains rituels et les ablutions18. Martin, repris plus tard par Travlos, livre quant à lui une troisième hypothèse qui serait celle d’un puits sacrificiel ou bothros, directement mis en relation avec la nature chtonienne du culte d’Asklépios19 et qui permettait de faire des offrandes au dieu pendant les célébrations des Heroa (Ήρωα). Quant à la terrasse, elle devait être un lieu de passage pour accéder aux étages supérieurs, même si on ne peut exclure l’hypothèse d’un espace restreint réservé seulement aux prêtres.

Cet imposant bâtiment jouait le rôle de portique d’incubation sur le sanctuaire20. Ce type d’édifice servait au sommeil divinatoire du malade ou du fidèle, qui venait consulter la divinité. Il n’existe aucune forme préétablie de portique d’incubation. Aussi, leur forme varie-t-elle en fonction du sanctuaire, de la divinité, mais aussi du culte et du terrain sur lequel ils sont construits. C’est pendant leur sommeil que le dieu apparaissait en songe aux malades pour leur indiquer comment se soigner. Afin de veiller à leur calme lors du sommeil divinatoire, les portiques d’incubation étaient interdits aux familles et aux accompagnants. Ainsi, contrairement au portique ionique du sanctuaire, qui était un espace ouvert à tous, la stoa dorique à l’est était considéré comme un hiéron, et donc accessible seulement aux malades et aux personnes chargées des soins à leur administrer. 

Les portiques des sanctuaires d’Oropos et de Brauron

Le portique de l’Amphiaraion d’Oropos

Dans le sanctuaire oraculaire et médical d’Amphiaraos à Oropos se trouve aussi un portique d’incubation. Il se situe dans la partie nord-ouest du sanctuaire, près des bains des femmes. Sa date de construction est généralement située entre la fin du IVe siècle et le début du IIIe siècle a.C.21. C’est un portique mesurant 110,15 m de longueur et 10,78 m de largeur. La colonnade extérieure est dorique, avec en façade 4122 colonnes en poros. Quant à la colonnade intérieure, elle est ionique, aussi en poros avec 17 colonnes. Deux petites salles se trouvaient à chaque extrémité de la stoa (fig. 2 et 3) et on y accédait par un passage entre deux colonnes ioniques. Une banquette continue était aménagée sur tout le long mur du fond et sur trois des murs de chacune des pièces aux extrémités. 

Fig. 2. Plan du portique de l’Amphiaraion d’Oropos (Coulton 1968, fig. 1).
Fig. 2. Plan du portique de l’Amphiaraion d’Oropos (Coulton 1968, fig. 1).
Plans restaurés des salles Est et Ouest du portique. 1. Salle Ouest ; 2. Salles Est 
(Coulton 1968, fig. 4 et fig. 5).
Fig. 3. Plans restaurés des salles Est et Ouest du portique. 1. Salle Ouest ; 2. Salles Est
(Coulton 1968, fig. 4 et fig. 5).

À l’instar du portique dorique de l’Asklépieion d’Athènes, l’accès au portique de l’Amphiaraion d’Oropos se faisait par la façade de la partie centrale de l’édifice. Les salles situées à chaque extrémité de la stoa servaient au sommeil divinatoire des malades. Après avoir sacrifié un bélier23, les patients devaient passer la nuit sur les banquettes des petites salles aux extrémités du portique. Enroulés dans leur peau de bélier, les patients attendaient ainsi l’apparition du dieu dans leur sommeil. Une fois guéris, les malades offraient des ex-voto, souvent des représentations des membres soignés24, en guise d’offrande au sanctuaire. Le fait que les malades devaient dormir dans ces salles impliquait qu’ils soient totalement soustraits aux regards, ce qui implique sûrement l’aménagement de grilles ou de murs entre les colonnes ioniques des entrées, mais aussi entre les colonnes et le mur. Dans le cas de cet édifice, des murs pleins étaient aménagés entre les murs et les colonnes et des portes (ou une porte) entre les deux colonnes ioniques25. À l’instar du portique d’incubation de l’Asklépiéion d’Athènes, celui de l’Amphiaraion était, lui aussi considéré comme sacré et donc seulement accessible aux malades et aux personnes chargées de leurs soins. 

Le portique du sanctuaire d’Artémis à Brauron

Situé à Brauron, sur la côte est de l’Attique, dans le dème de Philaidai, le sanctuaire d’Artémis semble être l’un des plus anciens de l’Attique. Il fut fondé entre le IXe et le VIIIe siècle a.C. Immédiatement au nord du temple d’Artémis se trouve une stoa en forme de pi datant de la fin du Ve siècle a.C. (c. 420 a.C.). La partie nord de l’édifice mesure 27,53 m, la partie ouest 25,42 m et la partie est 43,39 m. Sur les parties nord et est de l’édifice sont aménagées onze salles, dont neuf de forme carrée, toutes d’environ 6,10 m de côté26, avec des portes légèrement désaxées et des banquettes le long des murs comme pour celles du portique ionique de l’Asklépiéion d’Athènes (fig. 4). Ces salles servaient de salles de banquet, mais aussi de salles de repos27, qui pouvaient accueillir jusqu’à 198 personnes en tout28

Plusieurs passages permettaient d’accéder à la stoa du sanctuaire d’Artémis à Brauron. L’un d’eux se situait à l’ouest de l’édifice entre deux des neuf salles carrées du bâtiment29. Cette entrée donnait accès à l’avant du portique, où se trouvaient exposées des offrandes votives où les visiteurs pouvaient les admirer (fig. 4). Ils pouvaient donc circuler librement dans cet espace. Un autre passage entre deux des salles de la partie nord (1,20 m de large) donnant sur un corridor ouvert situé au nord de l’édifice permettait, lui aussi, d’accéder au portique (fig. 4). Hormis les neuf salles carrées, deux autres salles, toutes deux de forme rectangulaire, étaient aménagées à l’arrière de l’édifice. La fonction de celle située au sud-est est inconnue. La seconde, situé au nord-ouest, plus petite que la précédente, pourrait avoir servi de loge pour les gardiens du sanctuaire afin filtrer les entrées et les sorties de la porte donnant sur le long et étroit hall couvert situé au nord du portique. La porte de cette salle donne sur ledit hall qui pourrait être une écurie pour les chevaux du sanctuaire30. Il reste cependant assez difficile de définir si la totalité de l’édifice était libre d’accès ou si certaines parties de celui-ci étaient interdites à une ou plusieurs catégories de personnes. La porte nord-ouest de ce corridor donnait sur le petit pont par lequel on accédait au sanctuaire. 

Fig. 4. Plan du sanctuaire de Brauron et de son portique (inspiré de Paga 2016, 178-193, fig. 13.4).
Fig. 4. Plan du sanctuaire de Brauron et de son portique (inspiré de Paga 2016, 178-193, fig. 13.4).

Conclusion

Au terme de cette étude, nous constatons qu’il n’existe aucune forme préétablie de portique de sanctuaires. Dans le cas des portiques d’incubation, nous constatons que l’accès à certaines parties de l’édifice est restreint, ou comme à l’Amphiaraion, autorisé seulement à une catégorie de personnes. Le manque d’informations et de connaissances sur la fonction de certaines parties des édifices, comme la terrasse ou les deux escaliers du portique dorique de l’Asklépiéion, ne permet pas de définir exactement quels espaces étaient restreints, interdits ou encore ouverts à la circulation. La circulation étant l’action de se mouvoir continuellement, d’aller et venir en empruntant un trajet bien défini, nous ne pouvons pas réellement parler de circulation dans le cas de ces édifices car cela implique aussi une certaine liberté de mouvement, que l’on ne retrouve pas dans les portiques d’incubation. Contrairement aux portiques d’incubation, les portiques à l’arrière desquels sont aménagées des salles de banquet semblent être des édifices sans aucune contrainte de circulation. Nous constatons aussi que dans les édifices étudiés, le sens de circulation n’est pas clairement défini. L’accès même à certains d’entre eux est soumis à des restrictions et obligations liées au culte, ce qui ne laisse pas toujours aux pèlerins la possibilité de se déplacer comme bon leur semble.

Bibliographie

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Notes

  1. La grande utilité des portiques en fait l’une des offrandes préférées des rois soucieux de leur propagande durant l’époque hellénistique (Ginouvès 1998, 74).
  2. L’introduction du culte d’Asklépios à Athènes est souvent attribuée à Télémachos d’Acarne, qui construisit (entre 420 et 414 a.C) à ses frais le temple du dieu sur la pente sud de l’Acropole. Une statue d’Asklépios, qui jusqu’à cette époque ne possédait aucun culte à Athènes, fut ramenée d’Épidaure en 421 lors des Grands Mystères et fut d’abord installée dans l’Eleusinion en attendant la fin des travaux de construction du temple (pour l’introduction du culte d’Asklépios à Athènes, voir : Foucart 1922, 122-123 et 125 ; Piguet 2017, 80 ; Aleshire 1989, 7 ; Greco  2010, 180 et Travlos 1971, 127 qui suggère une date plus tardive, entre 419 et 418 a.C).
  3. Travlos 1971, 127.
  4. La date de cette première phase de construction a été déterminée grâce à des fragments de frises retrouvés sur le sanctuaire et qui sont semblables à ceux de la frise de l’Erechthéion (Greco 2010, 181 ; Travlos 1971, 127 ; Martin & Metzger 1949, 340).
  5. Travlos 1971, 127 ; Camp 2001, 154.
  6. L’édifice semble avoir été construit en plusieurs étapes, d’abord les salles à l’arrière, en calcaire du Pirée auxquelles fut rajouté ensuite le portique en marbre de l’Hymette (Martin & Metzger, 1949, 344).
  7. Greco 2010, 181-182 ; Camp 2001, 154 ; Travlos 1971, 127.
  8. L’Hestiatorion est un bâtiment servant de salle de banquets pour les festins qui avaient lieu lors de certains rites au cours desquels un animal (ou plusieurs animaux) était sacrifié aux dieux.
  9. Tomlinson 1969, 112-117 ; Armpis 1998, 344-346 ; Hurwitt 1999, 39.
  10. Melfi 2007, 327-329.
  11. Du Grec ancien “καταγώγεον”, qui dérive de “κατάγώ” (katágo) signifiant “lieu où l’on peut descendre, lieu de halte, taverne ou auberge”.
  12. L’un des édifices les plus célèbres de ce type est le katagogeion d’Épidaure, qui comptait jusqu’à 160 chambres.
  13. Travlos 1971, 127.
  14. Travlos 1971, 127 ; Greco 2010, 182 ; Camp 2001, 154.
  15. La fosse était entourée d’une maçonnerie polygonale et de quatre bases attestant de la présence de colonnes. Martin évoque la présence d’un baldaquin ionique (Martin & Metzger 1949, 324).
  16. Résumées par Hurwitt 1999, 219.
  17. Hurwitt 1999, 219 ; Camp 2001, 155.
  18. Hurwitt 1999, 219 ; Camp, 2001, 155.
  19. Martin & Metzger 1949, 324 ;Travlos 1971, 127 ; Greco 2010 ; 182. 
  20. Martin & Metzger 1949, 324 ;Travlos 1971, 127 ; Greco 2010 ; 182. Les portiques d’incubation sont des édifices très importants dans les sanctuaires de dieux guérisseurs. On en retrouve ainsi, dans les sanctuaires d’Asklépios, comme à Athènes et à Épidaure, ou encore dans les sanctuaires d’Amphiaraos, comme celui d’Oropos.
  21. Roesh 1984, 183.
  22. Roesh 1984, 183 et Petrakos, B. 1995, 27. Coulton, lui, pense qu’il existait 39 colonnes en façade au lieu de 41 (Coulton 1968, 147-183).
  23. Lupu 2003, 321-340 : les malades devaient, avant l’incubation, se purifier et offrir un sacrifice à Amphiaraos et aux autres divinités dont les noms figuraient sur l’autel du sanctuaire (voir aussi Paus, 1, 34, 5).
  24. Un ex-voto du Musée National d’Athènes, consacré par Archinos d’Oropos au IVe siècle a.C montre une scène sur laquelle on peut voir certains aspects de la guérison. On y voit à gauche Amphiaraosen train de soigner l’épaule du jeune Archinos, au centre, ce dernier est représenté endormi sur une banquette, avec un serpent surgissant derrière lui et lui mordant l’épaule droite, et enfin à droite, on peut le voir debout, dans l’attitude du suppliant (Roesh 1984, 184).
  25. Roesh 1984, 183 ; Coulton, 1968, 151-152.
  26. Nielsen 2009, 98.
  27. Paga 2016, 185.
  28. Selon Nielsen, il existait dans chaque salle assez de place pour onze banquettes probablement en bois, et sept tables en pierre. Ainsi, les neuf salles possédaient en tout 99 banquettes (Nielsen, 2009, 98).
  29. Themelis 2002, 104.
  30. Themelis 2002, 105-106. Selon lui, le corridor et le porche au nord de la stoa ne font pas partie de cette dernière. Il désigne le porche comme une écurie en se basant sur la présence d’une série de 37 blocs rectangulaires dans lesquels étaient insérés des bouts de bois, et sur une inscription retrouvée sur le sanctuaire énumérant entre autres objets du sanctuaire les “portes des écuries qui mènent à la ville”.
ISBN html : 978-2-35613-376-2
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ISSN : 2741-1818
Posté le 30/04/2021
10 p.
Code CLIL : 3669 ; 3679
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Licence ouverte Etalab

Comment citer

Fatamatou Guiro, Édith (2021) : “Accès et sens de circulation dans les stoai des sanctuaires en Attique : Asklépiéion d’Athènes, Amphiaraion d’Oropos et sanctuaire d’Artémis à Brauron”, in : Dromain, Marietta, Dubernet, Audrey, éd., Les ruines résonnent encore de leurs pas. La circulation matérielle et immatérielle dans les monuments grecs (VIIe s. – 31 a.C.), Actes de la journée d’étude pluridisciplinaire à Bordeaux les 3-4 novembre 2016, Pessac, Ausonius éditions, collection PrimaLun@ 6, 2021, 97-107, [En ligne] https://una-editions.fr/dans-les-stoai-des-sanctuaires-en-attique [consulté le 25 avril 2021].
10.46608/primaluna6.9782356133762.6
Accès au livre Les ruines résonnent encore de leurs pas. La circulation dans les monuments grecs (VIIe s.-31 a.C.)
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