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Catalogue des vases médiévaux

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Tous les objets proviennent du site1. Les céramiques entières ont été trouvées dans les sépultures du cimetière qui entoure l’église.

Haut Moyen Âge

Un certain nombre d’objets illustrent le haut Moyen Âge notamment des fragments de petits bols carénés ou de pots à lèvre à méplat sur le dessus. Les pots ont des lèvres rainurées ou éversées (T-CMe-32 à T-CMe-36).

Pots T-CMe 33, T-CMe 35, T-CMe 36

Moyen Âge

1. T-CMe-1. Cruche à bec tubulaire

Groupe G
H. 115 mm ; D. 125 mm ; DL 75 mm ; DF. 70 mm ; ép. paroi 6 mm

T-CMe-1

Pâte grossière de couleur blanche, tournée.
La pièce ne présente ni traitement de surface, ni décor.
Anse ronde au symétrique d’un bec tubulaire avec anse en plaque se raccordant au col et percée d’un trou.
La lèvre est plate sur le dessus.
Origine éventuelle : Dordogne (locale)
Terre : limon de surface
Datation : XIIIe – XIVe siècles

2. T-CMe-2. Cruche à bec verseur rapporté

Groupe G
H. 125 ; D. 188 ; DL. 150 ; DF. 120 ; ép. paroi 7

Pâte grossière de couleur blanche, modelage fini au tournage
La pièce ne présente ni traitement de surface, ni décor.
Anse rubanée au symétrique d’un bec verseur rapporté sur panse percée et lèvre arrondie.
La lèvre est droite à ressaut intérieur.
Origine éventuelle : Dordogne (locale)
Terre : limon de surface.
Datation : XIIIe – XIVe siècles.

3. T-CMe-3. Cruche à bec verseur rapporté

Groupe G
H. 190 ; D. 240 ; DL. 180 ; DF. 135 ; ép. paroi 8

Pâte grossière de couleur blanche, tournée.

T-CMe-3

La pièce ne présente ni traitement de surface, ni décor.
Anse rubanée au symétrique d’un bec verseur rapporté sur panse percée et lèvre préservée.
La lèvre est droite à ressaut intérieur.
Origine éventuelle : Dordogne (locale)
Terre : limon de surface.
Datation : XIIIe – XIVe siècles.

4. T-CMe-4. Cruche à bec verseur rapporté

Groupe G
H. 196 ; D. 240 ; DL. 190 ; DF. 140 ; ép. paroi 6

Pâte grossière de couleur blanche, tournée.
La pièce ne présente ni traitement de surface, ni décor.
Anse rubanée au symétrique d’un bec verseur rapporté sur panse percée et lèvre préservée.
La lèvre est droite à fort ressaut intérieur.
Origine éventuelle : Dordogne (locale)
Terre : limon de surface.
Datation : XIIIe – XIVe siècles.

5. T-CMe-5. Petite cruche à bec verseur rapporté

Groupe R
H. 81 ; D. 112 ; DL. 88 ; DF. 65 ; ép. paroi 4

T-CMe-5

Pâte rouge micacée, tournée.
La pièce présente un décor de bandes d’engobe blanc.
Anse rubanée au symétrique d’un bec verseur rapporté sur panse percée et lèvre préservée.
La lèvre est droite avec un méplat sur le dessus.
Origine éventuelle : Dordogne (locale) ?
Terre : argile micacée.
Datation : XIVe – XVe siècles.

6. T-CMe-6. Cruche à bec verseur rapporté

Groupe P
H. 165 ; D. 185 ; DL. 135 ; DF. 110 ; ép. paroi 6

T-CMe-6

Pâte rouge micacée, polie ; modelage repris au tournage.
La pièce présente un traitement de surface de polissage sur toute la surface.
Anse rubanée au symétrique d’un bec verseur rapporté sur panse percée et lèvre préservée.
La lèvre est droite avec ressaut intérieur.
Origine éventuelle : Lot-et-Garonne
Terre : argile micacée.
Datation : XIIe – XIIIe siècles.
Bibliographie : Catégorie 1 (Fabre-Dupont-Maleret 1995, 203-265, 207-210).

7. T-CMe-7. Cruche à bec verseur rapporté

Groupe P
H. 150 ; D. 205 ; DL. 135 ; DF. 130 ; ép. paroi 7

Pâte rouge micacée, polie ; modelage repris au tournage.
La pièce présente un traitement de surface de polissage sur toute la surface, ainsi qu’un décor de téton au centre du vase.
Anse ronde au symétrique d’un bec rapporté sur panse percée et lèvre préservée.
La lèvre est droite avec un ressaut intérieur.
Origine éventuelle : Dordogne
Terre : argile micacée.
Datation : XIIe – XIIIe siècles.
Bibliographie : Catégorie 1 (Fabre-Dupont-Maleret 1995, 203-265, 207-210).

8. T-CMe-8. Cruche à bec verseur rapporté

Groupe P
H. 195 ; D. 252 ; DL. 160 ; DF. 160 ; ép. paroi 8

Pâte rouge micacée, polie ; modelage repris au tournage.
La pièce présente un traitement de surface de polissage sur toute la surface.
Anse ronde au symétrique d’un bec rapporté sur panse percée et lèvre préservée.
La lèvre est droite, inclinée vers l’extérieur.
Origine éventuelle : Dordogne
Terre : argile micacée.
Datation : XIIe – XIIIe siècles.
Bibliographie : Catégorie 1 (Fabre-Dupont-Maleret 1995, 203-265, 207-210).

9. T-CMe-9. Cruche à bec verseur rapporté

Groupe P
H. 173 ; D. 215 ; DL. 140 ; DF. 140 ; ép. parois 7

T-CMe-9

Pâte rouge micacée, polie ; modelage repris au tournage.
La pièce présente un traitement de surface de polissage sur toute la surface et un décor de tétons au centre de chaque côté de la panse.
Anse ronde au symétrique d’un bec rapporté sur panse percée et lèvre préservée.
La lèvre est droite avec un léger ressaut intérieur.
Origine éventuelle : Dordogne
Terre : argile micacée.
Datation : XIIe – XIIIe siècles.
Bibliographie : Catégorie 1 (Fabre-Dupont-Maleret 1995, 203-265, 207-210).

10. T-CMe-10. Cruche à deux becs

Groupe P
H. 88 ; D. 133 ; DL. 65 ; DF. 62 ; ép. paroi 5

T-CMe-10

Pâte rouge micacée, polie ; modelage repris au tournage.
La pièce présente un traitement de surface de polissage sur toute la surface et un décor de téton sous chaque bec.
Deux anses rubanées à la perpendiculaire des becs verseurs rapportés sur panse percée.
La lèvre est simple et droite.
Origine éventuelle : Dordogne
Terre : argile micacée.
Datation : XIIe – XIIIe siècles.
Bibliographie : Catégorie 1 (Fabre-Dupont-Maleret 1995, 203-265, 207-210).

11. T-CMe-11. Cruche à bec verseur rapporté

Groupe P
H. 96 ; D. 145 ; DL 75 ; DF. 90 ; ép. paroi 6

Pâte rouge micacée, polie ; modelage repris au tournage.
La pièce présente un traitement de surface de polissage.
Anse rubanée au symétrique d’un bec rapporté sur panse percée et lèvre préservée.
La lèvre est droite et simple.
Origine éventuelle : Lot-et-Garonne
Terre : argile micacée.
Datation : XIIe – XIIIe siècles.
Bibliographie : Catégorie 1 (Fabre-Dupont-Maleret 1995, 203-265, 207-210).

12. T-CMe-12. Cruche à anse de panier et bec tubulaire

Groupe P
H. 145 ; D. 178 ; DL. 105 ; DF. 110, ép. paroi 5

T-CMe-12

Pâte rouge micacée, polie ; modelage repris au tournage.
La pièce présente un traitement de surface de polissage.
Anse de panier de section rubanée dans le même axe que le bec tubulaire de 50 mm de long.
La lèvre est droite arrondie sur le dessus, bien lissée.
Origine éventuelle : Dordogne ?
Terre : argile micacée.
Datation : XIIe – XIIIe siècles.
Bibliographie : Catégorie 1 (Fabre-Dupont-Maleret 1995, 203-265, 207-210).

13. T-CMe-13. Cruche à bec verseur rapporté

Groupe M.
H. 148 ; D. 172 ; DL. 110 ; DF. 95 ; ép. paroi 4

T-CMe-13

Pâte rouge micacée, tournée.
La pièce présente un décor de bandes d’engobe sous une glaçure incolore.
Anse rubanée au symétrique du bec rapporté sur panse percée.
La lèvre forme un méplat sur le dessus et est légèrement inclinée vers l’intérieur.
Origine éventuelle : Lot-et-Garonne (Marmande ou Agen)
Terre : Marmande facture IV
Datation : seconde moitié XIVe siècle.
Bibliographie : Fabre-Dupont & Régaldo 1990, 128-129.

14. T-CMe-14. Petit pot

Groupe R2
H. 83 ; D. 92 ; DL. 55 ; DF. 45

Pâte rosée, modelée
La pièce est lissée très succinctement.
La préhension se fait par le col.
La lèvre est droite et arrondie.
Datation : ?
S’agit-il d’un vase de sépulture ?

15. T-CMe-15. Cruche à bec verseur rapporté

Groupe M
H. 165 ; D. 195 ; DL. 160 ; DF. 110, ép. paroi 5

T-CMe-15

Pâte rouge micacée, tournée.
La pièce présente un décor d’incisions horizontales sous une glaçure incolore couvrante.
Anse rubanée au symétrique d’un bec rapporté sur panse percée et lèvre préservée.
La lèvre est légèrement éversée et creusée sur le dessus.
Origine éventuelle : Lot-et-Garonne (Marmande ou Agen)
Terre : Marmande facture III
Datation : première moitié XIVe siècle.
Bibliographie : Fabre-Dupont & Régaldo 1990, 128-129.

16. T-CMe-16. Cruche à bec verseur rapporté

Groupe G
H. 120 ; D. 162 ; DL. 148 : DF. 105 ; ép. paroi 8

T-CMe-16

Pâte blanche grossière ; modelage repris au tournage
La pièce ne présente ni traitement de surface, ni décor.
Anse rubanée au symétrique d’un bec rapporté sur panse percée et lèvre préservée.
La lèvre est droite, inclinée vers l’extérieur et ressaut intérieur.
Origine éventuelle : Dordogne (locale)
Terre : limon de surface.
Datation : XIIIe – XIVe siècles.

17. T-CMe-17. Couvercle rentrant avec anse de panier sur le dessus

Groupe P
D. 110 ; D. du crochet 90

Pâte rouge micacée, polie ; modelage repris au tournage.
La pièce présente un traitement de surface de polissage.
Origine éventuelle : Lot-et-Garonne ou Dordogne
Terre : argile micacée.
Datation : XIIe – XIIIe siècles.
Bibliographie : Catégorie 1 (Fabre-Dupont-Maleret 1995, 203-265, 207-210).

18. T-CMe-18. Gourde à goulot

Groupe R1
H. 195 ; D. 252 ; DL. 160 ; DF. 160 ; ép. paroi 10

Pâte rouge micacée ; modelée
La pièce est entièrement lissée et ne comporte aucun décor.
Ce fragment de gourde est doté de deux anses plates de chaque côté d’un goulot.
Origine éventuelle : Dordogne
Terre : argile micacée.
Datation : XIIe – XIIIe siècles.

19. T-CMe-20. Gourde

Groupe P

Pâte rouge micacée, polie ; modelage repris au tournage.
La pièce présente un traitement de surface de polissage.
Origine éventuelle : Lot-et-Garonne ou Dordogne
Terre : argile micacée.
Datation : XIIe – XIIIe siècles.
Bibliographie : Catégorie 1 (Fabre-Dupont-Maleret 1995, 203-265, 207-210).

20. T-CMe-21. Petit vase à goulot

Groupe R2
H. 87 ; D. 87 ; DL. 40 ; DF. 50 ; ép. paroi 8

T-CMe-21

Pâte rosée, tournée.
La pièce est entièrement lissée et est revêtue d’une glaçure incolore sur l’épaule.
Ce petit vase de forme globulaire a un goulot à lèvre droite, aplatie qui sert de préhension et de versoir.
Origine éventuelle : Dordogne
Terre : locale ?
Datation : XIVe siècle.

21. T-CMe-22. Grande cruche à bec tubulaire

Groupe R2
D. 280 ; DL. 120 ; DF. 160 ; ép. paroi 5

T-CMe-22

Pâte rosée, tournée.
Partie supérieure de grande cruche à bec tubulaire relié à la lèvre par une petite anse. Au symétrique du bec est rapportée une anse rubanée. La lèvre est ronde inclinée vers l’intérieur.
Origine éventuelle : Dordogne
Terre : locale ?
Datation : 14e siècle.

22. T-CMe-24. Couvercle à bouton

Groupe G

Pâte blanche grossière ; modelage repris au tournage
La pièce ne présente ni traitement de surface, ni décor.
Origine éventuelle : Dordogne (locale)
Terre : limon de surface.
Datation : XIIIe – XIVe siècles.

23. T-CMe-26. Petit vase à goulot

Groupe R2
H. 83 ; D. 100 ; DL. 45 ; DF. 70 ; ép. paroi 8

T-CMe-26

Pâte rosée, tournée.
La pièce est brute de tournage et est revêtue d’une glaçure incolore sur l’épaule.
Ce petit vase de forme globulaire a un goulot à lèvre droite, aplatie qui sert de préhension et de versoir.
Origine éventuelle : Dordogne
Terre : locale ?
Datation : XIVe siècle.

24. T-CMe- 28. Pichet à bec pincé

Groupe R2
H. 120 ; D. 97 ; DL. 66 ; DF. 75 ; ép. paroi 4

T-CMe- 28

Pâte rosée, tournée.
La pièce comporte quelques traces de glaçure
Pichet de forme allongée doté d’une rubanée au symétrique d’un bec pincé.
La lèvre est droite et forme un léger bandeau.
Origine éventuelle : Dordogne
Terre : locale ?
Datation : XIVe siècle.

L’étude du mobilier médiéval de la collection Tauziac nous a permis d’identifier un certain nombre d’objets provenant de différents horizons géographiques. Apparemment ce site a été occupé depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours sans grande interruption. Un certain nombre d’objets illustrent comme on l’a dit, le haut Moyen Âge comme les petits bols carénés ou les pots à lèvre à méplat sur le dessus.

Deux lèvres marquées par un coup de doigt reliant l’anse verticale à la lèvre éversée sont des témoignages des VIIIe, IXe Xe siècles2.

Deux fragments de cruches à lèvre inclinée avec un décor de cordon digité (T-CMe-22 supra et T-CMe-29) sur la panse marqueraient des productions du XIIe siècle3.

On a même pu repérer des fragments de pâte chamottée dont les productions cessent habituellement au XIIIe siècle4. Mais une grande partie du mobilier date des XIVe et XVe siècles, et pour laquelle les sites de production sont majoritairement connus. L’étude de la céramique moderne a peu été abordée, mais on a pu reconnaître des formes de réchaud (T-CMe-27).

Tous ces témoins prouvent que le site a été occupé pendant tout le haut Moyen Âge et le Moyen Âge tout entier.

Plusieurs groupes de production ont pu êtres identifiés pour la période médiévale :

  • un groupe G : local blanc
  • un groupe P : polie rouge
  • un groupe R1 : local rouge
  • un groupe R2 : local rosé
  • un groupe S : sadiracais
  • un groupe B : bergeracois
  • un groupe M : Marmande/Agen

Le groupe G est déterminé par une pâte de texture grossière de couleur blanche, tourné, sans traitement de surface ; Sur la panse, il peut se trouver un décor de cordon digité mais très rare. La pâte serait d’origine locale. Les formes tournées dans cette pâte sont des cruches de taille moyenne soit à bec tubulaire relié au col par une anse (T-CMe-1 supra, 42), soit à bec verseur rapporté (T-CMe-2 à T-CMe-4 et T-CMe-16 supra). Ces cruches ont des lèvres inclinées ou droites avec ressaut intérieur. Dans cette même pâte ont été fabriqués des pots à lèvre éversée, ainsi que quelques couvercles à bouton (T-CMe-24). Par référence à ce que l’on peut connaître à Bordeaux ou dans le Lot-et-Garonne, la datation proposée pour cette pâte et ces formes serait les XIIIe et XIVe siècles.

Le groupe P est déterminé par une pâte de couleur rouge et un traitement de surface de polissage5. Ce groupe est représenté en forte quantité, mais plusieurs variantes de formes sont observables, laissant présumer de plusieurs sites de production. En effet, les cruches peuvent avoir des anses à section ronde (t-cme-7, t-cme-8, t-cme-9 supra) ou à section rubanée (TCMe-6 supra, t-cme-11). Les premières seraient plutôt originaires de Dordogne, les secondes du Lot-et-Garonne. Certaines pièces vont avoir des becs verseurs rapportés sur panse percée, d’autres des becs tubulaires avec une anse dessus (T-CMe-12 supra). Les lèvres de ces cruches peuvent être variées : soit inclinées, soit droites, soit légèrement éversées. Dans ce groupe, on a pu relever une forme de gourde (T-CMe-20) et deux couvercles rentrants à bouton (T-CMe-17).

Le groupe R1 se caractérise par une pâte de couleur rouge brique très micacée identique à la précédente (catégorie 16) mais qui se différencie de P par l’absence de polissage des surfaces. Les formes reconnues dans cette catégorie de pâte sont des petites cruches (T-CMe-5 supra), une gourde (T-CMe-18). Apparemment les formes fabriquées dans cette pâte et les décors observés marquent des productions des XIVe et XVe siècles ; le polissage n’est plus utilisé au XIVe siècle.

Le groupe R2 est marqué par une pâte rosée de texture légèrement rugueuse, où les micas sont peu apparents. Les formes rencontrées dans ce type de pâte sont des petits vases à goulot avec un revêtement glaçuré sur une partie du vase (T-CMe-14, t-cme-21 supra, t-cme-26 supra) ; une forme de pichet à bec pincé (T-CMe-28 supra), une grande cruche à bec tubulaire et décorée de cordons digités (T-CMe-22 supra). La datation proposée est le XIVe siècle. L’atelier de production n’est pas identifiable en tant que tel mais une production périgourdine n’est pas à exclure.

Le groupe S est attribué à un site de production connu, celui de Sadirac7, dans l’Entre-deux-Mers. La pâte de ce centre potier se définit pour l’époque médiévale, par une texture très fine et de couleur blanche à cœur gris bleuté. Les formes présentes à Montcaret sont des pichets du XIVe et du XVe siècle à parois très fines et glaçure mouchetée partielle ; une grande cruche à bec tubulaire, à glaçure verte au niveau du bec et possédant un décor de cordon réticulé du XVe siècle ; une lèvre de marmite du XVe siècle.

Le groupe B est attribué aux productions de Bergerac8. Les vases à pâte claire ont des parois épaisses et sont recouverts d’une glaçure jaune et possèdent souvent un décor chargé. Les formes de mortiers (T-CMe-37, t-cme-38, t-cme-39) retrouvées à Montcaret ont un décor de masques, de pastilles réticulées, de cordons digités ; dans ce groupe se retrouve un fragment d’une grande cruche à glaçure jaune avec une anse de panier (T-CMe-43) ainsi que quelques fragments de pichets à bec verseur rapporté et une anse à section polygonale (T-CMe-40, t-cme-41). La datation de ces vases se situe dans la seconde moitié du XIVe siècle.

Le groupe M est à rattacher aux productions marmandaises de facture IV9. La facture IV se définit par une pâte de couleur rouge et un traitement de surface de glaçure incolore soit sur un décor de stries (T-CMe-15 supra) (type 3C10), soit sur un décor de bandes blanches sous le verseur (T-CMe-13 supra) (type 3D11). Parmi les formes reconnues, les cruches sont les plus significatives de cette production, mais on trouve aussi des fragments de mortiers avec des décors de masque contre la lèvre, ainsi que des pastilles réticulées sur le dessus de la lèvre. Ces formes illustrent le XIVe siècle, notamment le type 3C pour la première moitié du XIVe et le type 3D pour sa seconde moitié.

Présentes à la même époque (XIVe et XVe siècles) les productions de Sadirac, celle de Bergerac et celle de Marmande sont dans des proportions à peu près identiques sur le site de Montcaret. Le site de Montcaret peut paraître comme un carrefour commercial des productions de la Gironde, de la Dordogne et du Lot-et-Garonne. Non loin de Montcaret, le site de Monbadon présente un horizon assez proche12.

Bibliographie

  • Fabre-Dupont Maleret, S. (1995) : “Un référenciel pour la céramique bordelaise du Xe au XVe siècle à partir des fouilles d’habitat”, Aquitania, 13, 203-265.
  • Fabre-Dupont Maleret, S. et P. Régaldo-Saint Blancard (1991) : “Un artisanat céramique groupé aux portes de la ville de Marmande”, Aquitania, 9, 1991, 119-176.
  • Laborie, Y. (1984) : “Poteries bergeracoise au XIVe siècle, officine Sainte Catherine à Bergerac”, Aquitania, 2, 239-257.
  • Muller, D. et Boscher, J.-Y. (1991) : Des Normands au Prince Noir. De Montaigne à Louis XIV. Beaurdeaux et l’Aquitaine 848-1715, Catalogue d’exposition du Musée d’Aquitaine, Bordeaux.
  • Régaldo-Saint Blancard, P. (1979-1981) : “Poteries de Sadirac et de l’Entre-deux-Mers, première esquisse d’une synthèse archéologique”, Société Archéologique de Bordeaux, 72, 33-47.
  • Régaldo-Saint Blancard, P. (1991) : “La poterie de terre médiévale et moderne dans la région bordelaise“, in : Muller & Boscher 1991, 100-103.

Notes

  1. Dessins : Sylvie Fabre-Dupont Maleret & DAO : Philippe Jacques
  2. Fabre-Dupont Maleret 1995, 227.
  3. Fabre-Dupont Maleret 1995, 229.
  4. Fabre-Dupont Maleret 1995, 212.
  5. Fabre-Dupont Maleret 1995, 207-210, Catégorie 1.
  6. Fabre-Dupont Maleret 1995, 207-210.
  7. Régaldo-Saint Blancard 1979-1981 ; Régaldo-Saint Blancard 1991, 100-103.
  8. Laborie 1984.
  9. Fabre-Dupont Maleret & Régaldo-Saint Blancard 1991, 129.
  10. Fabre-Dupont Maleret & Régaldo-Saint Blancard 1991, 142.
  11. Fabre-Dupont Maleret & Régaldo-Saint Blancard 1991, 143.
  12. J’ai pu observer le même type de matériel récolté par J.-M. Audoin sur le site du château de Monbadon
ISBN html : 978-2-35613-384-7
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Chapitre de livre
Posté le 31/01/2021
EAN html : 9782356133847
ISBN html : 978-2-35613-384-7
ISBN livre papier : 978-2-35613-386-1
ISBN pdf : 978-2-35613-385-4
ISSN : 2741-1508
17 p.
Code CLIL : 4117
licence CC by SA

Comment citer

Fabre-Dupont Maleret, Sylvie, “Catalogue des vases médiévaux“, in : Berthault, Frédéric, éd., La villa romaine de Montcaret. Une villa et son environnement dans le sud-ouest de la Gaule, Pessac, Ausonius éditions, collection DAN@ 1, 2021, 263-281, [en ligne] https://una-editions.fr/vases-medievaux [consulté le 1er février 2021].
doi.org/http://dx.doi.org/10.46608/dana1.9782356133847.24
Accès au livre La villa gallo-romaine de Montcaret (Dordogne). Une villa et son environnement dans le sud-ouest de la Gaule
Publié le 31/01/2021
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