Même si la production épistolaire du Tasse n’est pas quantitativement très fournie et figure plutôt dans la moyenne des lettres publiées1, ses recueils marquèrent son époque. Ainsi, le volume de 1549 a-t-il connu une fortune éditoriale exceptionnelle avec une longévité peu courante et de nombreuses rééditions totales ou partielles jusqu’au XIXe siècle inclus2. Doni, dans sa Libraria, atteste ce succès :
I duo libri di lettere che nuovamente sono usciti fuori del Tasso, m’hanno fatto quasi ripigliar la disputa de’ titoli tradotti, perché leggendole le mi son parute in lingua toscana e non bergamasca né italiana; e per non saper dire quel che meritano simil buone lettere, le lascerò nel giudicio del mondo, che gnene darà quelle lodi che se gli convengono dello stile, dottrina, sentenze, giudizio e invenzione3.
Édité à Venise en 1549 par Vincenzo Valgrisi, puis réédité toujours à Venise par Geronimo Giglio en 15594, ce volume est organisé en lettres privées et lettres « professionnelles », soit deux cent quinze lettres « familiari » et quatre-vingt-onze toutes rédigées pour le compte de Ferrante Sanseverino ou encore son épouse, Isabella Villamarino, à l’exception de deux lettres écrites pour Guido Rangone et d’une pour Charles de Gonzague. La partie finale réunit des lettres (neuf en tout) de nouveau signées de la main du Tasse. Précédé de deux dédicaces, une à Monseigneur d’Arras5 et une au prince de Salerne, le recueil couvre la période qui s’étend de 1525 à 15496, soit les années de l’activité diplomatique la plus fournie du Tasse. Étant donné la contiguïté qui existe entre autobiographie et épistolographie, il serait tentant de parcourir ce recueil comme on le ferait pour une biographie, mais le caractère très formel de la plupart des lettres qui le composent tout comme l’absence très fréquente de références temporelles ou spatiales s’oppose à toute tentative de ce genre7. De fait, sans nier une imbrication entre livre de lettres et l’émergence d’une littérature du « je », on ne saurait utiliser ce concept pour définir les recueils du Tasse, même pas celui de 1560, sauf à préciser que, si autobiographie il y a, elle est soigneusement reconstruite sur la base d’un autoportrait non dépourvu d’intentions plus ou moins cachées. Il n’en demeure pas moins que dès le premier recueil épistolaire, certains éléments d’ordre historique, dont les dépêches à caractère diplomatique qui témoignent de la présence du secrétaire en différents lieux entre 1525 et 1528, fournissent quelques indications. Il en va ainsi par exemple de sa résolution de quitter le service de la duchesse Renée de France8, comme du siège et de la bataille de Pavie, des événements qui suivirent le sac de Rome9 et de la campagne militaire du Montferrat10.
La connaissance de la vie du courtisan permet aussi de se repérer parmi les centaines de textes qui composent ce recueil, bien que nombre d’entre eux échappent néanmoins à toute tentative de datation. En cela, le Tasse se limite sans doute à suivre l’usage qui veut que, à travers la publication d’une correspondance, l’épistolier retrace essentiellement sa carrière et :
[Rende] hommage à ses amis, à ses maîtres, de façon à donner une image géographique et sociale assez complète du champ de ses activités et de ses liens affectifs ; il se décrit dans son milieu, groupant autour de lui les destinataires qu’il s’est choisis. Au contraire sa famille et sa vie privée échappent complètement à la correspondance épistolaire ou n’y tiennent qu’une très petite place11.
Ainsi paraît-il plutôt normal que le style bien souvent affecté des lettres en question ne permette pas de dessiner un cadre biographique fiable, puisque la stratégie adoptée tend plutôt à taire ce qui relève de la vie privée12 et à transformer les lettres en modèles d’écriture. Ce faisant, soucieux comme d’autres d’émuler l’Arétin, on peut supposer que le courtisan-secrétaire ait vu dans cette édition une possibilité de rachat intellectuel, une opportunité de s’affranchir des liens du mécénat. Conscient de l’effet de promotion produit par la publication d’un recueil qui le situait au même niveau que de grands auteurs, en dépit du topos de la diminutio personæ de rigueur, dans sa dédicace au prince de Salerne, il souhaite présenter au public des lettres dignes de « qualche loda » :
Io non voglio negare che del tutto di queste calunnie [le mie lettere] indegne siano, ne meno affermare che non meritino qualche loda […] anzi mi rendo certo che le persone di dottrina e di giudizio lo conosceranno13.
Pour les distinguer de toutes celles « per lo più fastidiose »14 expédiées à différents correspondants, le travail de sélection nécessaire auquel se livre le Tasse passe par un processus d’estompement, voire de gommage des données les plus évidentes, comme le lieu d’envoi ou la datation, et peut aller jusqu’à l’auto-censure partielle ou totale d’un texte15. Les textes sont soigneusement choisis en fonction du projet conçu par son auteur (circuit public du livre de lettres ou privé de la lettre elle-même16), qui peut être amené à ne pas dévoiler certains aspects de sa correspondance, soit par discrétion, pour protéger un circuit justement « privé »17, soit parce qu’il les juge non idoines au but recherché. C’est le cas de quelques familiares ou encore de lettres purement techniques sans aucun attrait littéraire rédigées sans l’intention de les publier ou sans leur accorder trop d’attention, ce que leur auteur formalisa ainsi à la veille de la parution du volume de 1560 :
Io mi trovo di molte lettere scritte a varie persone, e in diverse materie, ma perché non le scrivo con intenzione che si stampino, agevol cosa sarà, che vi sieno alcune cose che meritino reprensione, perché non può, l’uomo che scrive molto, come sin a quest’ora ho fatto, star sempre con l’arco del giudizio teso, altrimenti in poco tempo diventerebbe snervato e languido o si romperebbe del tutto18.
La discrétion peut aussi être recommandée pour des raisons d’ordre diplomatique au sens large du terme, c’est-à-dire afin de n’offusquer ni amis ni relations, ou bien à cause du caractère particulièrement secret des missives concernées19, ou encore pour des raisons d’opportunité, voire d’opportunisme politique lors du rapprochement du duc d’Urbin avec l’Espagne en mai 155820.
Un exemple, entre autres, de ces retouches est fourni par la lettre LXIV (datée du 5 mars 1556) à Giacopo Gigli. Dans l’édition de 1560, Bernardo s’y limite à relater les malheurs qui l’accablent, tandis que dans le recueil d’inédits publié par Campori, ce même texte comprend un long passage dans lequel il critique de façon virulente le travail de Lodovico Dolce lors de l’édition de son quatrième livre de Rime avec les trois premiers :
Signor mio, […] avendo amicizia con Messer Lodovico Dolce […] lo pregai che volesse fare opera con Messer Gabriello Giolito, che insieme col quarto libro delle rime mie non più stampato, facesse imprimere li tre altri, e perchè io mi trovava indisposto dell’animo e del corpo […] lo pregai che volesse pigliar questa fatica e gli raccomandai l’onor mio; fece l’uno e mi promesse di far l’altro […]. Dopoi o per non pigliar la fatica o per negligenza o per altra cagione ch’io non so imaginare, lasciò uscir l’opra tutta confusa e piena di mille errori che non erano nella copia, e fra gli altri quattro ode continuate senza spazio alcuno e senza principio con altrettanto mio dispiacere quanto biasimo21.
Son deuxième volume, composé de cent quatre-vingt-dix-huit lettres et publié par Giolito en 1560 affiche une différence immédiate par rapport au précédent. Centré sur sa vie après sa rupture avec le prince, il ne représente pas vraiment une continuation du précédent et propose une typologie épistolaire très différente. Il fait la part belle au courrier à caractère privé et contient nombre d’informations relatives à la vie quotidienne du courtisan, à des considérations autobiographiques sur les difficultés financières rencontrées dans cette deuxième moitié de son existence en raison de la confiscation de ses biens napolitains et de la dévolution de sa dot en partie à ses beaux-frères et en partie au gouvernement espagnol, ainsi qu’à sa douleur pour la mort de son épouse et pour sa séparation d’avec sa fille :
Le lettere del Secondo volume tendono ad essere connotative, sono sature di informazioni concrete, legate ad una dimensione tutta familiare e personale, dove i nomi, i luoghi, i fatti, la cronologia, hanno una immediata referenzialità, dove i nessi sono precisi e concreti, rinviano ad un tempo storico, a consuetudini esistenziali quotidiane: la guerra, la malattia, l’economia familiare, gli spostamenti, i bisogni primari, ecc.22.
C’est un ouvrage qui ne se plie pas à la désactivation des éléments caractéristiques du genre qui voudrait que la transformation d’une série de lettres personnelles en livre exemplaire d’un secrétaire implique l’effacement des indications de lieu et de temps pour ne conserver que le nom du destinataire23. Plus que d’un répertoire présenté comme un modus scribendi, il s’agit cette fois d’une œuvre littéraire résultant d’une sélection bien précise de missives et de réponses – des dizaines de lettres, le plus souvent appartenant à la typologie des familiares sont reléguées dans le circuit de la correspondance privée pour des raisons déjà évoquées – qui donne lieu à une véritable opération culturelle destinée à un large public.
Servi par une éloquence parfois enflammée et un goût prononcé pour la rhétorique, le Tasse réfute l’aspect impersonnel de son précédent ouvrage épistolaire pour échafauder une autobiographie idéale qui passe par l’insertion dans son florilège de textes inspirés entre autres des Lettres à Atticus de Cicéron24 et/ou des Familiares de Pétrarque25. La construction d’une image avec un objectif bien précis – en l’occurrence remédier à l’état de pauvreté qui est le sien – n’y est plus celle du secrétaire- ambassadeur-diplomate des années précédentes, mais celle d’un auteur à part entière qui, tout en continuant à remplir sa mission auprès d’un seigneur, se débat au milieu de problèmes de poétique et parmi des contingences matérielles dues à la fois à sa situation de « rubello » et à son détachement du prince de Salerne. Ce tournant dans son existence ainsi que la présence quantitativement significative de familiares sous forme de remerciements pour ceux qui l’ont aidé à correspondre avec son épouse, de consolatorie comme celle qu’il rédige pour sa sœur à l’occasion du décès de Porzia, de déplorations de la sentence émise à son encontre, de defensorie, et aussi et surtout de virulentes protestations pour l’attitude du prince qui l’a abandonné à son triste sort, détermine la tonalité du second recueil.
Celui-ci vit le jour en 1560, en même temps donc que l’Amadis dont il constitue le laboratoire, le lieu où, entre préparation et révision, avec d’illustres hommes de lettres tels que Sperone Speroni ou d’autres moins connus comme Girolamo Molino et Fortunio Spira, le roman s’élabora. Tous ces éléments contextuels font que si le premier volume des Lettere rend compte surtout de la qualité et de l’expérience d’un secrétaire, le second se présente comme un corpus compact et organisé, selon un ordre chronologique et non plus thématique et impose plutôt au premier plan la figure de l’homme et du poète26 tels que les quelques éléments dont on a connaissance aujourd’hui permettent de la retracer.
Très différent du précédent, cet ouvrage reçut aussi un tout autre accueil de la part du public. De fait, alors que le premier avait bénéficié d’une longévité exceptionnelle – entre 1549 et 2002, il fut réédité environ vingt-huit fois27 – le second ne connut qu’une modeste fortune avec une seule autre parution en 1574. En effet, tandis que l’aspect rhétorique et la tonalité littéraire élevée du premier le désignent rapidement pour servir de modèle d’écriture, les nombreux écrits concernant la composition puis la révision de l’Amadis, le caractère plus privé, plus apparemment biographique, du contenu du second, les références à des lieux, des événements, des personnes, font que les textes qui le composent ne sont plus guère lisibles quelques années après leur parution lorsque les souvenirs du public en la matière commencent à s’estomper.
Notes
- Amedeo Quondam, (Le «carte messaggiere»…, p. 34) place la production épistolaire de notre auteur parmi les volumes « di consistenza media », avec ceux de « Parabosco (oltre 300 [lettere]), […] Tolomei (sotto quota 400), Caro (circa 460), Torquato Tasso (circa 300), Pasqualigo (oltre 500) ».
- Pour le détail de l’histoire des éditions du premier volume de lettres, se référer à Lettere, I, p. IX-XLII.
- Amedeo Quondam, Le «carte messaggiere»…, p. 46 : « Les deux livres de lettres que le Tasse a fait paraître récemment, m’ont presque amené à prendre de nouveau position dans la querelle sur la traduction des titres, car en les lisant, elles m’ont semblé être en langue toscane et non point bergamasque ni italienne ; et ne sachant que dire sur ce que méritent ces bonnes lettres, je laisserai en juger le public qui leur décernera les louanges qui leur reviennent pour leur style, leur érudition, leurs maximes, leur sagesse et leur nouveauté ».
- Pour l’étude des différentes éditions du premier volume de lettres, voir Lettere, I, p. XVI-XIX. Par commodité, sauf contexte très précis, j’utiliserai généralement la dénomination de 1549 pour traiter de l’ouvrage paru cette année- là, mais complété lors de l’édition de 1559 par l’adjonction (au demeurant quantitativement minime : sept lettres pour le troisième livre et trois pour le quatrième) des troisième et quatrième livres.
- Antoine Perrenot de Granvelle, nommé évêque d’Arras en 1538. Formé dans l’administration des Pays-Bas, il jouit d’une haute faveur auprès de Charles Quint et finit par remplacer Gattinara lors de la dernière maladie du grand chancelier. Il fut le premier conseiller de l’empereur.
- À l’exception de Lettere, I, CCCIX, p. 514-515, qui porte la date de 1550 et qui a été intégrée lors de l’adjonction d’un troisième et d’un quatrième livre dans l’édition de 1559.
- Pour une tentative de définition de l’autobiographie en littérature, se rapporter à Gianluca Genovese, La lettera oltre il genere…, p. VII- XXXVIII.
- Lettere, I, XXXII, p. 72-73 ; I, XXXVII, p. 78-79 : expédiées respectivement au comte Claudio Rangone et à un certain Monsignor Valerio, non autrement identifié.
- Lettere, I, II-XXIII, p. 22-58.
- Voir les cinquante-trois lettres publiées dans le désordre (de la 143 à la 279) qui traitent des guerres du Piémont. Cf. Edward Williamson, op. cit., p. 30, n. 56.
- Jeanine Basso, « Quelques réflexions … », p. 37-47.
- À quelques exceptions près, car le Tasse fait partie des épistoliers qui intègrent des familiares dans leur correspondance et mentionnent parfois aussi leur, voire leurs affaires privées. Voir le chapitre sur le volume de 1560.
- Lettere, I, Al Sig. principe di Salerno, p. 7-12 : « Je ne nierai pas qu’elles [mes lettres] puissent susciter des calomnies, mais je n’affirmerai pas non plus qu’elles ne méritent pas quelques louanges […], au contraire, je suis certain que les personnes érudites et réfléchies le reconnaîtront ».
- « Pour la plupart fastidieuses ». Cf. Lettere, I, Al sig. principe di Salerno : « Io non iscrissi mai lettere, perché sperassi che andassero in mano de gli uomini, fuor che di quelli a cui o per mio bisogno, o per loro servizio erano indirizzate; e se la copia di alquante riserbata m’aveva le quali, per lo più fastidiose sempre parlavano di negozi ».
- Giacomo Moro, « Selezione, autocensura e… », p. 67-90.
- Amedeo Quondam, Le «carte messaggiere»…, p. 29.
- Voir l’exemple d’une lettre de Bernardo à Gian Battista Giraldi Cinzio, citée dans Lettere, II, p. XX.
- Lettere, II, LII, p. 145-146 : « Je dispose de bien des lettres écrites à plusieurs personnes, sur des sujets variés, mais comme je ne les ai pas écrites dans l’intention de les faire imprimer, il sera aisé d’y trouver des choses qui méritent quelque reproche, car celui qui écrit beaucoup, ainsi que je l’ai fait jusqu’à présent, ne peut constamment bander l’arc de son discernement, autrement il deviendrait en peu de temps lymphatique et languissant ou s’éreinterait totalement ».
- Ce fut le cas pour la correspondance chiffrée échangée avec le prince de Salerne au moment de sa mission à Paris afin d’obtenir du roi de France, Henri II, qu’il organisât une nouvelle expédition vers le royaume de Naples.
- Aux XVIIIe et XIXe siècle, les lettres écartées du circuit public furent reprises dans l’édition des trois volumes de lettres réalisée par Giuseppe Comino entre 1733 et 1751 (Lett. Com. 1 ; Lett. Com. 2 ; Lett. Com. 3) ; dans celle des lettres inédites de Bernardo Tasso de Giuseppe Campori (Lett. Camp.) en 1869 ; dans un volume publié par Attilio Portioli en 1871 (Lett. Port.) ; dans un autre de Giuseppe Bianchini en 1895 (Lett. Bianc.) ; et, la même année, dans un florilège réalisé par Giuseppe Ravelli (Lett. B&T). Le catalogue de la bibliothèque Angelo Mai de Bergame indique aussi d’autres publications plus récentes, mais il faudrait vérifier s’il s’agit bien de lettres totalement inédites.
- Lett. Camp., p. 113-118 : « Monsieur, […] au vu de mon amitié avec Messire Lodovico Dolce […], je le priai de bien vouloir collaborer avec Messire Gabriello Giolito, pour qu’avec le quatrième livre de mes rimes pas encore édité, il fasse imprimer les trois autres et, comme j’étais malade autant du corps que de l’âme […], je le priai de bien vouloir se charger de ce travail et lui recommandai mon honneur ; il fit l’un et me promit de faire l’autre […]. Par la suite, ou pour ne pas se charger du travail ou par négligence ou pour une autre raison que je ne puis imaginer, il laissa paraître mon œuvre toute décousue et pleine de mille erreurs qui n’étaient pas dans le manuscrit, et parmi lesquelles, à mon grand déplaisir et à ma grande honte, il y avait quatre odes de suite sans aucun espace et sans aucun début ».
- Lettere, II, p. XXII : « Les lettres du deuxième volume ont tendance à être connotatives, elles débordent d’informations concrètes liées à une dimension familiale et personnelle où les noms, les lieux, les faits, la chronologie ont des référents immédiats, où les relations entre les choses sont précises et concrètes, renvoient à un temps historique, à des habitudes existentielles quotidiennes comme la guerre, la maladie, l’économie familiale, les déplacements, les besoins primaires, etc. ».
- Amedeo Quondam, Le «carte messaggiere»…, p. 81-82.
- Publiées en langue vulgaire à partir de 1544. La typologie des familiares n’est pas encore très répandue au sein des anthologies ou des recueils d’auteur et le sera davantage vers la fin du siècle, cf. Jeanine Basso, « La lettera “familiare” nella retorica epistolare… », p. 57-65.
- Voir Pétrarque, Lettres familières, Rerum familiarum, intr. et notes de Ugo Dotti, Paris, Les Belles Lettres, 2002, p. XIII-LXXXV.
- Lettere, II, p. XXI : « Il secondo volume delle Lettere, non più ripartito in “libri” ma presentato come un corpus compatto e organizzato secondo un ordine cronologico e non più tematico, risponde ad un’istanza progettuale più personalizzata, che accampa in primo piano la figura dell’uomo e del letterato Bernardo Tasso ».
- Pour l’histoire des éditions du premier volume, voir Lettere, I, p. XVII-XIX.