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Artisanat et manufacture en Istrie romaine

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Définir artisanat et manufacture1 n’est pas chose aisée, que ce soit en français ou en italien. Tous deux concernent le domaine de la fabrication d’objets, différenciée de la production agricole et minière2. La manufacture, en français, évoque plutôt une activité effectuée dans une importante unité pouvant regrouper un grand nombre de travailleurs, telles les figlinae de l’opus doliare. En revanche, l’artisanat renvoie à l’image d’un lieu de travail plus réduit avec un plus petit nombre d’acteurs, voire une seule personne ; cette activité se déroule souvent dans le cadre d’ateliers-boutiques3, où les artisans vendent leurs produits mais également les entretiennent et les réparent. Ceci nous amène à traiter des aspects économiques certes mais aussi sociaux, culturels et techniques4. Le monde des artes, qui exalte le savoir-faire et qui comprend aussi les métiers d’art, peut également englober, au-delà du secteur secondaire tel qu’on le définit aujourd’hui, des métiers plus intellectuels comme architectes et médecins ou encore le monde de l’alimentation comme les bouchers, charcutiers, boulangers et pâtissiers. C’est de ce point de vue que nous avons abordé le sujet pour l’Istrie, dans sa définition antique recouvrant les cités de Tergeste, Parentium, Pola et Nesactium (en fait, cette dernière n’a donné aucun témoignage).

Entre ville et campagne, un bilan très inégal

En regard de certaines villes d’Italie comme Aquilée, Padoue ou Modène5, on est frappé par la faible documentation livrée par les villes d’Istrie, surtout en ce qui concerne l’archéologie des lieux de fabrication ; l’essentiel est fourni par l’épigraphie et l’iconographie, mais tout cela constitue malgré tout un maigre bilan. L’archéologie nous renvoie d’une manière écrasante à l’ager, dominée par la présence d’une douzaine d’ateliers d’amphores entre Trieste et Pula.

Les collèges de fabri et de dendrophori

Tableau 1. Les collèges de fabri et de dendrophori dans l’épigraphie de l’Istrie
Tableau 1. Les collèges de fabri et de dendrophori dans l’épigraphie de l’Istrie.

Ce tableau pourrait paraître impressionnant, mais il reste bien modeste par rapport aux autres villes de la Regio X6 et, surtout, il ne concerne pratiquement que le collège des fabri. À Pola, le collège des dendrophores pourrait ne concerner que des fidèles de la Grande Mère (cf. ci-dessous). En tout cas, aucune association professionnelle regroupant telle ou telle activité précise n’a été retrouvée. Ce peut être l’effet du hasard, mais il est possible que tous les artisans aient été regroupés au sein des fabri, dans un collège unique au lieu des trois collèges des fabri, centonarii et dendrophori, attestés dans 13 cités d’Italie centrale et de Cisalpine7.

Néanmoins, la présence d’inscriptions honorifiques, le plus souvent bases de statues dont ils sont à l’origine, attestent de la place que ces fabri occupent dans la vie civique et de la considération dont ils jouissent, ce qui n’a rien d’original par rapport au reste de l’Italie. Il est en même temps intéressant de noter que les plus éminents membres de l’aristocratie municipale sont fiers de porter le titre de patron du collège des ouvriers, mais aussi celui de préfet du collège, propre à l’Adriatique orientale (Aquilée, Istrie, Dalmatie)8.

Les métiers

Tab. 2. Partie 1.
Tab. 2. Partie 2. Les artisans dans l’épigraphie et l’iconographie de l’Istrie
Tableau 2. Les artisans dans l’épigraphie et l’iconographie de l’Istrie.

Nous avons noté pour mémoire le Pistor de l’agglomération secondaire d’Aegida (InscrIt, X, 3, 13, Ier s. p.C.), dont le cognomen peut être hérité du métier de boulanger exercé par lui ou son père. Nous allons réexaminer l’ensemble de ces témoignages d’artisans qui se concentrent en ville, à l’exception de deux forgerons, alors que les grandes figlines sont à la campagne, sur la côte. On note aussi que l’archéologie ne donne qu’un seul atelier établi avec certitude en ville : celui de tailleur de pierre.

L’absence de témoignage archéologique dans les villes

A priori, on peut être surpris d’une telle absence, quand on sait que deux niveaux de la fabrication sont indispensables à la vie d’une agglomération urbaine. La ville doit en effet d’abord assurer les besoins quotidiens de ses habitants, variables selon que l’on est dans une petite ville comme Parentium ou dans une ville moyenne comme Pola9 ou Tergeste. Ensuite, elle doit répondre aux besoins de l’ager, au moins dans un rayon de 10-15 km10.

Enfin, un troisième niveau est lié au dynamisme et/ou aux spécialisations des villes. Dans le cas des villes istriennes, nous n’avons pas de trace jusqu’à présent de productions artisanales urbaines exportées. Rien à voir avec des villes manufacturières comme Aquilée ou Modène.

Où devaient se trouver d’éventuels quartiers artisanaux ? Les trois capitales de cité ont en tout cas une activité spécifique, celle de ports dans l’orbite d’Aquilée et sur l’une des routes majeures de navigation dans l’Empire. À Tergeste, Claudio Zaccaria pense que les fidèles de Silvanus ont un possible rapport avec les métiers du bois qui se développeraient quelque part au pied de la colline San Giusto11. À Pula, Alka Starac a identifié un maître marbrier, seule attestation d’un atelier urbain, entre le port et le forum12.

Dans les trois villes, on pourrait s’attendre à ce que les tabernae du forum et celles du macellum abritent plusieurs artisans vendant leur production. Malheureusement, leur forum semble n’avoir fourni aucun renseignement (la situation de celui de Tergeste au sommet de la colline est peu favorable) et l’emplacement des macella reste encore inconnu à ce jour13.

Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette quasi-absence dans notre documentation. D’une part, si beaucoup de fouilles de sauvetage et préventives ont eu lieu ces vingt dernières années en milieu urbain, seule une partie a été publiée, selon un pourcentage très variable d’une ville à l’autre14, ce qui est un phénomène général à travers l’Europe, d’autant que l’intérêt pour les vestiges artisanaux est resté longtemps absent. Enfin, il faut rappeler combien il est difficile de repérer certains ateliers comme ceux de forgeron ou de bronzier, contrairement aux teintureries ou poteries.

Les facettes de l’artisanat istrien

Dans cette étude, nous avons privilégié l’approche selon les types d’artisanat. Cependant, certains monuments posent la question de la spécialisation des travailleurs ou bien au contraire de leurs multiples métiers, selon par exemple les saisons. Ainsi, l’autel funéraire de Pollentius Geminus (InscrIt, X, 1, 355), offert par ses parents, présente des faces latérales décorées d’objets évoquant diverses activités15 : la pêche avec un hameçon, les métiers du bois avec l’ascia et la hache (?) et peut-être le travail du cuir et du métal avec un ceinturon ou une sangle doté d’un rivet métallique et terminé par un anneau (fig. 1).

 Autel de Pollentius Geminus, Pola (InscrIt, X, 1, 355) – Starac 2006a, 127-128, n° 87.
 Fig. 1. Autel de Pollentius Geminus, Pola (InscrIt, X, 1, 355),
(Starac 2006a, 127-128, n° 87).

Les métiers du textile et de l’habillement, entre ville et campagne

Suivant une tradition remontant au XIXe s.16 et renforcée dans les années 80-90 du siècle dernier17, l’Istrie a été considérée comme une terre bénie pour les fullonicae : on en dénombrait ainsi une dizaine sur la côte entre Trieste et Pula ; nous avions montré dans un article précédent que la majorité de ces sites étaient en réalité des huileries18.

Il ne s’agit pas pour autant de nier l’importance de l’élevage ovin dans la péninsule19, à l’origine d’une activité textile de filage sans doute très diffusée dans les campagnes. La présence d’un vestiarius Aquileiensis au cœur de l’Istrie, à Boljun (InscrIt, X, 3, 163), pourrait en être un indice probant : C. Valerius Priscus viendrait ici récolter les écheveaux de laine avant de les apporter dans la grande ville manufacturière pour le tissage, la teinture et la confection20. Ce peut être aussi le cas de Q. Catusius Severianus, negotians vestiarius, civis Gallus présent à Pola (InscrIt, X, 1, 163). Le type d’enquête systématique menée sur le mobilier (fusaïoles et pesons) par nos collègues en Vénétie et en Emilie-Romagne mériterait d’être effectué sur l’ensemble de l’Istrie21.

Le seul témoignage assuré d’un teinturier est la stèle des Hostilii à Trieste22, qui ne nomme pas leur métier, mais qui le vante auprès de tous en représentant une chaudière entre deux écheveaux de laine, chaudière vraisemblablement destinée au mordançage des étoffes et comparable à celle d’une teinturerie de Pompéi23 (fig. 2).

L’autre origine de la “fièvre fullonicaire” dans la tradition istrienne est, d’une part, le texte de la Notice des Dignités mentionnant un baphium cissensis24 situé probablement sur l’île de Brioni25 et, d’autre part, des amoncellements de murex le long de la côte occidentale, souvent proches des habitats romains et effectivement liés à la fabrication de la précieuse teinture. Mais, à ce jour, aucune preuve archéologique n’a montré que celle-ci était utilisée sur place dans une quelconque activité textile. Christine Machebœuf, auteur d’une thèse sur la production et le commerce de la pourpre26, a étudié les murex provenant des fouilles et sondages de Zambratija, Katoro, Sv. Ivan, Santa Marina et Busuja, cinq sites de grandes villae maritimes ; elle a constaté que les coquillages portaient la cassure caractéristique due au prélèvement de la glande tinctoriale des deux types de murex, Hexaplex trunculus et Bolinus brandaris27. Comme d’autres régions de l’Adriatique et de la Méditerranée, il apparaît donc que l’Istrie produisait cette teinture, qui devait être ensuite conservée dans du miel et exportée dans des fioles de verre vers des purpurarii d’Italie (S. Canzian d’Isonzo, Aquilée, Mevaniola, Parme, Plaisance) et au-delà des Alpes28.

Par ailleurs, l’autel de L. Maesius Terentinus (fig. 3) constitue un témoignage particulier, puisque d’après le décor de ses deux faces latérales, il cumulerait deux activités29. Sur la face gauche, on reconnaît un grand pecten et des pinces à feu, et sous le pecten, une petite hachette à double tranchant. Pinces et pecten illustrent sans problème le métier de faber pectinarius, fabricant de peignes à carder, tel que se définit Maesius. La face droite est plus problématique, mais pourrait renvoyer au travail du cuir : on y identifie sans conteste un ceinturon et un poignard dans son fourreau30, au-dessus d’une probable sacoche et à côté d’un objet effilé, qui pourrait être une alêne pour percer le cuir ; à droite du poignard, l’objet rectangulaire pourrait être une étire, autre instrument pour étirer les peaux et les assouplir ; enfin, sous celui-ci est représenté un objet difficilement identifiable. Dans ce cas, la hachette de la face gauche pourrait être une doloire pour doler les peaux (c’est-à-dire pour égaliser leur épaisseur et les assouplir).

 Autel de L. Maesius Terentinus, Pola (InscrIt, X, 1, 174), – Starac 2006a, 124, n° 83.
 Fig. 3. Autel de L. Maesius Terentinus, Pola (InscrIt, X, 1, 174),
(Starac 2006a, 124, n° 83).

Les métiers du bâtiment

La place occupée par le collège des fabri dans les trois cités montrerait l’importance des métiers de la construction plutôt que celui des seuls forgerons, à moins qu’il ne regroupe tous les artisans dans le cas de Tergeste et de Parentium, où il est le seul collège attesté, comme on l’a dit. A Pola, nous avons vu qu’il y avait aussi un collège des dendrophores mais celui-ci peut être à finalité purement religieuse, dédié au culte d’Attis et de la Grande Mère, sans lien nécessaire avec une activité professionnelle, comme le montre, par exemple, l’aire funéraire que C. Laecanius Theodorus, sacerdos MDMI, donne aux membres du collège (InscrIt, X, 1, 155).

La référence aux métiers du bâtiment (charpentiers ? maçons ? ingénieurs ? architectes ?) pourrait également se lire dans la représentation d’une ascia couplée à un niveau de maçon, comme sur le sarcophage de M. Aurelius Eutyches, identifié comme un faber tignarius par Bruna Forlati Tamaro31 (InscrIt, X, 1, 214), mais ce décor pourrait aussi renvoyer à un symbolisme funéraire : comme le montre Alfredo Buonopane, à côté de l’ascia, la libella (l’archipendule, ancêtre du niveau à bulle) signifie l’égalité de tous devant la mort, tandis que l’équerre et le fil à plomb exaltent les vertus éthiques et civiques, rectitude et équilibre d’un homme droit32. L’autel de C. Petronius C. f. (InscrIt, X, 3, 106), dans l’agglomération secondaire de Piquentum (Buzet/Pinguente), associant un malleus (marteau), un niveau et une équerre évoque-t-il plus franchement un contexte professionnel ?

Par ailleurs, on possède au moins un témoignage tardif (VIe s. p.C.) d’artisan d’art dans une inscription sur mosaïque de la basilique de Madonna del Mar à Trieste, dans lequel un certain Iubianus se dit sarso[r], interprété par Claudio Zaccaria33 comme mosaïste ou restaurateur et non comme tailleur comme le propose Giuseppe Cuscito34.

Le travail de la pierre en milieu urbain

À Pola, une des rares mentions d’atelier concerne le travail de la pierre : Alka Starac a identifié un maître marbrier travaillant près du forum et du port dans l’actuelle rue Stovanjaga où trois éléments de colonne de marbre gris non terminés, importés de l’Apennin central, ont été trouvés en contexte augustéen35. Elle publie aussi un bas-relief en marbre blanc de Carrare provenant du même site (fig. 4), sans doute l’enseigne de cet atelier ou bien celui d’une association de marmorarii ou lapidarii ; il représente un personnage en tunique abattant son outil sur un bloc, avec à sa droite, un autre personnage en tunique, en partie mutilé, maniant un levier de sa main droite36. L’outil du premier personnage apparaît proche de l’escoude, le pic du carrier, mais le manche et le fer de ce dernier paraissent plus longs que dans notre exemple istrien37, ce qui implique un maniement différent38 ; il faut plutôt l’identifier au pic de carrier “à double pointe pyramidale, qui sert parfois à une première ébauche des pierres fermes et dures en carrière”39, ou au pic (ou pique) du tailleur de pierre, “un peu moins lourd […] et qui sert à ébaucher des blocs et à l’approche préliminaire des formes en sculpture monumentale”40 (fig. 5). Par son réalisme et sa qualité, ce bas-relief est, avec le faber navalis de Ravenne41, l’un des plus beaux témoignages de l’activité d’un atelier dans le monde adriatique.

D’une manière générale, l’existence de plusieurs ateliers de stèles funéraires peut être décelée, sans qu’on puisse davantage les localiser dans les agglomérations42. Par exemple, à Parentium, les stèles architectoniques du sévir C. Servilius Pansae l. Tychus (InscrIt, X, 2, 24) et de P. Pomponius T. f. Maximus (InscrIt, X, 2, 43) sont sorties de toute évidence de la même boutique. Dans le secteur nord de Pula, entre la Porte d’Hercule et les environs de l’amphithéâtre, les découvertes de sarcophages semi-finis sont des indices d’ateliers43 tandis que l’étude stylistique de certains monuments funéraires et la localisation de leurs découvertes permettent à A. Starac de supposer l’existence d’un atelier dans les environs de Galižana, à deux heures de marche de Pola, à proximité d’une carrière et à faible distance des nécropoles urbaines44.

Le verre et la céramique en milieu urbain

Si aucun atelier urbain de potier ou de maître verrier n’a jusqu’ici été repéré en Istrie, Pola livre au moins deux de ces possibles artisans. Ainsi, C. Turpilius C. [f.] Chilo se dit lui-même cucumiscus, c’est-à-dire fabricant de marmites en céramique (des marmites métalliques n’étant pas exclues) (InscrIt, X, 1, 175).

L’autre artisan, [-. Po]mpulienius Secundus, n’indique pas son activité, mais au-dessus de l’épitaphe, on distingue au moins une grande coupe surmontée de quatre verres, que l’on dirait posés sur des étagères45. Ce pourrait être l’indice d’un maître verrier qui vendrait ses propres produits, ou tout simplement d’un commerçant, diffusant aussi bien des produits locaux que des objets d’importation (le symbolisme funéraire, évoquant une libation, n’étant pas exclu). En attendant, la question d’une production de verre en Istrie reste ouverte, comme le fait remarquer A. Starac46.

La métallurgie en milieu urbain

Un faber de statut servile figure sur un autel pyramidal, type de monument funéraire propre à Pola et que l’on peut dater de l’époque flavio-trajane (InscrIt, X, 1, 172). Parmi les fabri, il faut rappeler L. Maesius Terentinus, faber pectinarius, étudié supra (InscrIt, X, 1, 174).

La médecine

Il pourrait paraître abusif d’insérer des médecins dans une étude sur l’artisanat. Toutefois, nous les avons retenus parce que, d’une part, ils participent à la fabrication en ce sens qu’ils composent leurs baumes, tisanes et diverses médications, et que, d’autre part, sur les monuments funéraires, ils expriment la même fierté pour leur profession et leur savoir-faire, comme tous les gens de métier.

On connaît deux médecins à Pola : A. Atius Caius, archiater (InscrIt, X, 1, 161) et P. Coesius Ortensi[a]nus, medicus (InscrIt, X, 1, 164). Par ailleurs, à Galižana, un monument funéraire, retrouvé en plusieurs fragments et aux décorations riches mais largement martelées, permettrait de reconnaitre éventuellement un troisième médecin, à travers les instruments sculptés47. Mais le cas le plus intéressant est un personnage de Parentium, Hedylus, sans doute de statut servile, connu par une stèle funéraire érigée par Severa (InscrIt, X, 2, 39). Celle-ci ne mentionne pas la profession du défunt mais l‘évoque à travers six objets (fig. 6) : une pyxide avec spatule, un filtre, une trousse, une boite cylindrique, des ciseaux et une ventouse – pyxide, boite et trousse étant vraisemblablement destinées à contenir diverses préparations médicales confectionnées par le médecin48.

 Stèle du médecin Hedylus, Parentium (InscrIt, X, 2, 39) – (cl. L. Damelet CCJ)
 Fig. 6. Stèle du médecin Hedylus,
Parentium (InscrIt, X, 2, 39),
(cl. L. Damelet CCJ).

Les grands domaines, centres de fabrication

Le silence des villes contraste avec l’abondance des données fournies par les campagnes, et en premier lieu, par les domaines des villas maritimes.

Deux forgerons à Loron et à Dragonera

Deux attestations illustrent des activités de service indispensables au bon fonctionnement d’une grande villa.

La plus ancienne est la stèle d’Atticus Sisennianus (fig. 7), faber ferrarius, érigée par sa conserva Venusta (InscrIt, X, 3, 225)49. Au-delà de la typologie du monument et du formulaire, elle peut être datée des années 25-40 p.C. par l’agnomen du défunt, qui signifie “ancien esclave de Sisenna”, ce dernier pouvant être identifié comme le premier propriétaire de Loron-Santa Marina, installé vers 10 p.C. et dont on perd la trace après 30 p.C. Atticus a donc changé de propriétaire, soit du vivant du consul, soit après sa mort, après 30 p.C. Le lieu de découverte de la stèle nous renvoie au sud de Fratta, dans la propriété Rossi, à la hauteur de la baie de Červar-Loron, à 2 km à l’est de l’atelier d’amphores de Loron50. Le forgeron est donc soit lié directement à ce dernier, soit installé dans un autre établissement du fundus de Sisenna, fundus qui s’étendrait jusque-là51.

 Stèle du forgeron Atticus Sisennianus, Rossi (InscrIt, X, 3, 225) – cl. L. Damelet CCJ.
 Fig. 7. Stèle du forgeron Atticus Sisennianus,
Rossi (InscrIt, X, 3, 225),
(cl. L. Damelet CCJ).

L’autre témoignage est livré par les fouilles de Dragonera-Sud52 qui ont mis au jour une forge installée dans une villa maritime reconstruite après un grand incendie de la deuxième moitié du IVe s. p.C. La forge est composée d’une longue pièce subdivisée en deux parties inégales et prolongée par un four situé à l’extérieur, la communication se faisant par une ouverture large d’un mètre. Dans l’angle sud-ouest du petit espace, un amas d’objets en fer a été retrouvé : à l’origine, ces objets devaient être suspendus ou déposés sur des étagères en bois, aujourd’hui disparues53.

Les ateliers d’amphores

Tab. 3. Les figlinae istriennes.
Tableau. 3. Les figlinae istriennes.

Au regard des Anciens, l’activité des ateliers céramiques fait partie du travail de la terre, c’est donc une activité agricole, située près de la villa et propre à un homme bien né. Ceci n’empêche pas qu’il y ait aussi des ateliers indépendants comme en témoigne à Aquilée le sommet pyramidal d’un grand autel-mausolée, orné, sur une face, d’amphores à vin Dr 6A et, sur une autre, d’une bêche et d’une pioche destinées à récolter l’argile54.

Nous résumons ici en quelques lignes ce que nous savons aujourd’hui d’un phénomène économique majeur, après plus de trente ans de recherche en Istrie et sur les aires de diffusion d’Italie du Nord et des provinces alpo-danubiennes, en renvoyant à une abondante bibliographie et en particulier à la publication de la table ronde de Bordeaux55.

Les figlinae d’Istrie (fig. 8) sont destinées à la fabrication d’amphores pour le transport et l’exportation de la fameuse huile, produite dans les grands domaines littoraux. Cette fabrication est caractérisée par une production de masse, standardisée et que l’on peut qualifier en ce sens de quasi industrielle, dans des villas ou à côté d’elles.

 Carte des ateliers d’amphores d’Istrie – DAO Y. Marion.
 Fig. 8. Carte des ateliers d’amphores d’Istrie (DAO Y. Marion).

Elle est à présent bien connue grâce aux fouilles de Fažana et de Loron56. Pour toutes les autres entre la Mirna et Trieste, la localisation des ateliers reste imprécise, car, faute de vestiges de four à amphores, elle se fonde essentiellement sur la distribution géographique des timbres sur tuiles de propriétaires qui signent aussi des amphores : soit onze noms57. A cette liste, il faut désormais ajouter Ruso Cocceianus, qui produisait des tuiles, probablement dans le secteur entre Muggia et Koper58 mais aussi des amphores à huile Dr 6B mises au jour récemment dans un drainage à San Giusto (Trieste) et dont la production devait se tenir dans la même zone59.

Les figlinae appartiennent dans une première phase à des gentes dont plusieurs de rang sénatorial avant que les deux plus grandes passent dans les mains des empereurs sous les Flaviens.

Leur raison d’être, on l’a dit, est la production d’amphores à huile, mais elles fabriquent aussi, d’une manière minoritaire, des amphores à vin (Dr 2-4 et à fond plat) et vraisemblablement de petites amphores à sauce de poissons. Au-delà, les fours cuisent une gamme de produits céramiques variés non destinés à l’exportation mais plus simplement pour répondre aux besoins locaux et micro-régionaux : tuiles, briques, tubuli, lampes, céramiques communes, lests de filets, dont on possède moules et ratés de cuisson à Fažana comme à Loron.

Toujours grâce aux timbres, on peut suivre l’organisation du travail et l’évolution du système économique dans ces grands domaines. A Fažana, l’originalité réside dans le double timbrage, celui du propriétaire C. Laekanius Bassus, apposé sur la lèvre de l’amphore en position centrale, et celui d’une personne de statut servile : non un simple potier, mais un responsable de la production, qu’on appelle par commodité officinator, et qui peut correspondre à ce que Jean-Jacques Aubert désigne comme un esclave-manager60. A Loron, prévaut le timbre du seul propriétaire : successivement Sisenna Statilius Taurus, MES. CAE, Crispinillus, Aelius Cris (—) et Calvia Crispinilla, magistra libidinum Neronis.

À la mort de Laecanius, cos 64 p.C., Fažana passe dans le domaine impérial, avec Vespasien, qui continue le même système du double timbrage. Puis, c’est avec Domitien que Loron entre dans la sphère impériale, vraisemblablement à la mort de Calvia, sans doute dès 81. Dans les deux ateliers, le timbrage impérial ne dépasse pas Hadrien.

Une troisième phase semble intervenir dans la deuxième moitié du IIe s. ou au début de IIIe s. p.C. : à Fažana, elle est marquée par l’apparition d’un timbre privé, celui de M. Aurelius Iustus, que l’on peut considérer comme un conductor, signifiant le passage d’une gestion directe à une gestion indirecte. Une transformation semblable a pu se produire à Loron, mais on ne possède là qu’un faible indice, celui d’un timbre mutilé portant trois lettres T. A. N avec un N renversé et surmonté d’une petite barre : on pourrait y voir soit un homme libre portant des tria nomina, T(itus) A(—) N(—), soit, au contraire, un esclave impérial, T(—) A(ugusti) N(ostri), comme l’y inviterait la troisième lettre61.

La production d’amphores à Fažana semble s’arrêter courant IIIe s.62. Celle de Loron semble continuer jusqu’à la fin du IIIe s. ou au début du IVe s63.

Ajoutons que pour l’histoire des techniques, Loron est d’un grand apport, grâce à l’étude menée par Corinne Rousse, Christophe Vaschalde et Gaetano Benčić sur l’un des quatre grands fours64.

Une production de sigillée à Loron

Contrairement à la production d’amphores à huile, celle de sigillée n’a été identifiée qu’à Loron65. Bien que, jusqu’à présent, aucun four spécifique n’ait été mis au jour, Paola Maggi a pu individualiser cette production grâce à des tessons défectueux (absence de vernis, ratés de cuisson …) et grâce aux timbres apposés sur le fond des vases, et elle a pu mettre en valeur ses caractères originaux.

C’est le plus oriental des ateliers de sigillées nord-italiques repérés avec certitude. C’est aussi la première attestation assurée de l’implication d’un sénateur dans ce type de produit. Par ailleurs, les différents timbres permettent de caractériser l’organisation du travail et son évolution : au début, dans un cartouche rectangulaire, Sisenna signe seul (SISE/NNAE), puis avec Venustus (VENVS/SISENN), enfin, dans un cartouche in planta pedis, Venustus appose seul sa signature (VEN) ; on a là un bel exemple d’un esclave manager qui acquiert progressivement son autonomie au sein d’un domaine sénatorial.

On connaît une deuxième signature RE ou REC (Receptus ?).

La diffusion des sigillées de Loron est modeste au départ (attestations de chacune des marques avec le nom de Sisenna à Pola66) puis s’élargit, accompagnant le commerce de l’huile istrienne, quoique dans un rayon plus limité : du côté de l’Italie du Nord, la marque VEN, présente aussi à Pola, est attestée à Tergeste et Aquileia et, en direction du Danube, elle est présente à Emona / Ljubljana tandis que celle de RE se trouve sur le Magdalensberg67.

Les autres productions de céramique en milieu rural

Entre l’Osoppo et la Dragogna, où le flysch et le limon des nombreuses rivières offre un milieu très favorable, aucun four n’a été retrouvé jusqu’ici, mais Tina Žerjal recense une dizaine de sites potentiels de production de vaisselle de table et de lampes, les uns hypothétiques, d’autres assurés comme celui de Perarjol dans la baie de Koper/Capodistria68. Les fouilles de la villa de Školarice ont révélé une abondante production de céramique qui peut provenir d’un atelier soit de la villa (non retrouvé), soit d’une zone voisine ou encore venant d’un fundus de l’un de ces deux signataires de tuiles de l’ager Tergestinus, CRISPINI et RVSONIS COC[C]EI69.

À l’intérieur de l’Istrie, l’existence d’une figlina est attestée à Monforno, au pied de Motovun/Montona, où sont produites des tuiles signées Acilius Glabrio, membre d’une gens sénatoriale70 tandis qu’à Čepić/Cepich, sur les pentes de l’Učka/Monte Maggiore, l’existence d’un atelier ne reste qu’une hypothèse71.

Carrières littorales et grands domaines

L’exploitation des carrières pourrait être une source de richesse supplémentaire des grands domaines littoraux à côté des produits de la terre et de la mer. Au-delà de l’inventaire effectué par Robert Matijašić72, et qui montre que nombre de ces carrières sont à proximité de villae maritimes, cet aspect mériterait une véritable étude de terrain, surtout face à l’extension du tourisme de masse.

Conclusion

En dehors des activités nécessaires pour répondre aux besoins locaux, nous avons des villes qui reposent sur une économie rurale aux mains de la haute aristocratie et de l’Empereur et liées à des ports d’exportation. C’est là l’origine de leur prospérité, amplifiée par leur situation sur une des routes maritimes majeures de l’Empire, à une journée voire quelques heures de navigation d’Aquilée, l’un des plus grands emporia d’occident, qui est en même temps une grande ville manufacturière73.

Au terme de ce bilan rapide, on garde d’abord l’image d’une opposition entre fabrication rurale des grands domaines aux mains de l’aristocratie et la fabrication urbaine des gens de métier (ce qui n’empêche pas que certains peuvent dépendre directement des membres de l’aristocratie municipale ou impériale). La réalité est sans doute bien plus complexe. Bien des questions restent en suspens comme, par exemple, l’évolution de l’artisanat et la reconversion des ateliers céramiques74.

Par ailleurs, que se passe-t-il à l’intérieur de la péninsule ? Supra, pour l’artisanat textile, nous avons vu un indice de rapport direct entre le cœur de l’Istrie et Aquilée qu’il conviendrait d’approfondir. D’une manière générale, la documentation épigraphique et archéologique souligne une forte densité de l’occupation humaine, comme le montrent l’inventaire d’A. Starac en Istrie centrale75 et, plus récemment, les résultats spectaculaires des prospections systématiques d’Elise Fovet dans l’arrière-pays d’Umag76. C’est un autre enjeu de la recherche, longtemps occulté par la richesse archéologique et épigraphique du littoral.

Bibliographie

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  • Verzár Bass, M. (1987) : “A proposito dell’allevamento nell’Alto Adriatico”, in : Vita sociale, artistica e commerciale di Aquileia romana, I, Antichità Altoadriatiche 29, Trieste, 257-280.
  • Vidrih Perko, V. et Župančič, M. (2011) : “Local brick and amphorae production in Western Slovenia”, in : Lipovac Vrkljan et al., éd. 2011, 151-163.
  • Wilson, A. (2003) : “The archaeology of the Roman fullonica”, JRA, 16, 442-446.
  • Zaccaria, C. (1992) : “Regio X. Venetia et Histria. Tergeste. Ager Tergestinus et Tergesti Adtributus”, in : Supplementa italica, n. s. 10, 139-283.
  • Zaccaria, C., éd. (1993) : I laterizi di età romana nell’area nordadriatica, Cataloghi e Monografie Archeologiche dei Civici Musei di Udine 3, Rome.
  • Zaccaria, C. (2000) : “Una familia Silvani sul colle di S. Giusto a Trieste”, in : Paci, éd. 2000, 1099-1117.
  • Zaccaria, C. et Župančič, M. (1993) : “I bolli laterizi del territorio di Tergeste romana”, in : Zaccaria, éd. 1993, 135-180.
  • Zimmer, G. (1882) : Römische Berufdarstellungen, DAI, Archäologische Forschungen 12, Berlin.
  • Žerjal, T. (2005) : “Sigilata s Školarice pri Spodnjih Škofijah. Trgovina s sigilatnim posodjem v severni Istri v 1. in 2. st.”, Arheološki vestnik,56, 263-292.
  • Žerjal, T. (2011) : “Ceramic Production in Northern Istria and in Villa Rustica at Školarice near Koper (Slovenija)”, in : Lipovac Vrkljan et al., éd. 2011, 139-150.

Notes

  1. Par exemple, Morel 1983, Id. 1985 et Id. 1996 et Santoro, éd. 2004, Ead. 2005 et Ead. 2006.
  2. Andreau 2010. Il est entendu que l’on n’inclut pas ici la production de denrées telles que l’huile et le vin, même en milieu urbain.
  3. Par exemple Chardron-Picault, éd. 2010 ; Monteix 2011 ; Fontaine et al., éd. 2011 ; Santoro 2014 et Ead. 2017.
  4. Monteix & Tran 2011 ; Brun 2012.
  5. Par exemple, voir respectivement Buora 2015, Cipriano & Mazzocchin 2017 et Malnati et al., éd. 2017, 208-310 (Sezione VII : Mutina fecit).
  6. Salamito 1990.
  7. Salamito 1990, 165-166, n° 8.
  8. Salamito 1990, 169-170.
  9. Matijašić 1992, 148.
  10. Frayn 1993, 76-77, fig. 7.
  11. Zaccaria 2000.
  12. Starac 2006b et Ead. 2007 ; voir infra p. 117-118.
  13. Starac 2006b, 16 : existence probable d’un macellum daté de l’époque augustéenne près du forum et du port.
  14. Pour Tergeste, outre Maggi et al. 2009, se reporter, d’une manière générale, à Archeografo Triestino, Antichità Altoadriatiche et Notiziario della Soprintendenza per i Beni Archeologici del Friuli Venezia Giulia ; pour Pola, à Histria Archaeologica, Histria Antiqua et aux catalogues et monographies du Musée Archéologique de l’Istrie (AMI) ; pour Parentium, voir Kovačić & Tassaux 2011, 223-225.
  15. Starac 2006a, 127-128, n° 87.
  16. Gregorutti 1876-1877 ; Puschi 1886 ; Schiavuzzi 1908 ; Benussi 1927-1928.
  17. Développée en particulier par Verzár Bass 1986, 660-661 et 681 (pour San Sabba et Barbariga) et Ead. 1987, 272.
  18. Tassaux 2009 ; dès 1998, Robert Matijašić avait déjà exprimé son scepticisme sur la réalité de ces foulonneries (Matijašić 1998, 249). Sur la confusion autour du métier de fullo, activité typiquement urbaine : Wilson 2003.
  19. Plin., HN, 8.191 ; Giovannini 1993, D’Incà 2004.
  20. D’Incà 2004, 211.
  21. Voir la communication de Maria Stella Busana dans le présent ouvrage ainsi que les communications de nos collègues de Chieti et de Bari.
  22. InscrIt, X, 4, 122 ; Zimmer 1981, 129-130 ; Zaccaria 1992, 226, ad InscrIt 4.122 ; lupa.at/16193.
  23. Teinturerie I 8, 2-19 : Borgard & Puybaret 2004 (en particulier 55, fig. 3) ; Puybaret et al. 2008, 186, fig. 1.
  24. Not. Dign. [occ.] 11.67.
  25. Sur l’examen des sources textuelles, Suić 1987 ; Vedaldi Iasbez 1994, 193-194. La localisation à Brioni Grande est confortée par l’existence d’une propriété impériale (Tassaux 1998, 96-97) mais la documentation archéologique manque encore à ce jour : les bassins de la rive sud de Val Catena appartiennent en effet à une huilerie (Tassaux 2009, 103-104) et non, selon l’opinion traditionnelle, à une teinturerie ou une fullonica (en dernier lieu Begović & Schrunk 2004 et Begović Dvoržak & Dvoržak Schrunk 2005). L’autre hypothèse renvoie à la villa de Barbariga, fouillée par Schwalb (Schwalb 1902) où la fullonica est en réalité une huilerie.
  26. La thèse (Machebœuf 2005) sera publiée à Ausonius Éditions. Voir aussi Machebœuf 2004, Ead. 2007, Ead. 2008 et Ead. 2011.
  27. Machebœuf et al. 2013.
  28. Machebœuf 2004 et Ead. 2008.
  29. InscrIt, X, 1, 174 = Marion et al. 1994, 284-285, fig. 16 et 17 ; Starac 2006a, 124, n° 83.
  30. Sur ce type d’objets en cuir, Leguilloux 2004, 151 et 154.
  31. Commentaire de InscrIt, X, 1, 172, p. 108.
  32. Buonopane 2013 ; Id. 2016, 314-316.
  33. Zaccaria 1992, 278, commentaire à SuppIt Tergeste 47.
  34. Cuscito 1973, 151.
  35. Starac 2006b, 60-62, 101-102 (n° 68-70), 127-128 et 132. Par ailleurs, l’a. signale une colonne non terminée exposée dans le musée archéologique, trouvée dans la ville : Starac 2006b, 61-62, fig. 34.
  36. Starac 2006b, n° 63-67, 102-103, fig. 71 et dessin T. V.
  37. Bessac 1996, 205-214 et fig. 128-130. Bessac & Sablayrolles 2002, 184-185 ; Bessac 2002, 191.
  38. Bessac 1996, fig. 131, 132 et 144.
  39. Bessac 2002, 193.
  40. Ibid.
  41. CIL, XI, 139.
  42. Starac 2006a, 46-47.
  43. Starac 2007 signale ainsi plusieurs sarcophages de Pula dont un en marbre de Proconnèse, trouvé près de l’amphithéâtre, daté de la deuxième moitié du IIe s. p.C. (139, T. 24.2) ; les autres sont en calcaire local : un de type Rebecchi III 1, trouvé près de l’amphithéâtre, deuxième moitié du IIe s. p.C./ début du IIIe s. p.C. (140, T. 24.3), un deuxième de type Rebecchi III 1, daté du IIIe s. p.C. (140, T. 25.1) et un troisième de type Gabelmann/Rebecchi II 2), trouvé au sud de la Porte d’Hercule, daté du IIIe s. p.C. (140-141, T. 25.2).
  44. Starac 2006a, 46, dont une spécialité pourrait être le médaillon à portrait (90-92, n° 51) et Starac 2007, 138.
  45. InscrIt, X, 1, 359 ; Marion et al. 1994, 285, 6b ; Starac 2006a, 99-101, n° 61.
  46. Starac 2016, 231.
  47. Starac 2006a, 90-92, n° 51.
  48. Alonso Alonso 2017, 59. Sur les ventouses : André 2006, 359-361 ; Buonopane 2011.
  49. Tassaux 2001, 35-36.
  50. Tassaux 2011, 276 et carte 275, fig. 4.
  51. La stèle d’un autre couple d’esclaves (InscrIt, X, 2, 226) a été retrouvée au même endroit.
  52. Starac, éd. 2010.
  53. Starac, éd. 2010, 81-82.
  54. Scrinari 1972, 139-140, n° 405 a, b et c et Tavole ; Buonopane 2016, 314 et 319, fig. 16. 
  55. Machut et al., éd. 2020 avec les contributions de Benčić 2020, Bulić & Koncani Uhač 2020, Cipriano et al. 2020, Marion & Tassaux 2020 et Szakmány et al. 2020, où l’on retrouvera toute la bibliographie antérieure.
  56. Cf. respectivement Bulić & Koncani Uhač 2020 et Tassaux et al., éd. 2001 avec, notamment, la contribution de Marion & Starac 2001 sur la typochronologie des amphores à huile, complétée par Marion & Tassaux 2020, 28-31, en attendant la publication de Loron II.
  57. En suivant la côte du nord au sud, il s’agit, autour de la baie de Trieste et sur la façade littorale de la Slovénie, de P. C QVIR, TRAVL ET CRIS, RVSONIS COC et similia, CRISPINI, T. A. F. C, P. ITVRI SAB, TERENTIOR et THAL ; sur la façade croate, de Katoro à la Mirna, on a C. ALTENI, DE IMP HISTRI et TITACIA TERTIA (stèle trouvée dans les environs de Novigrad).
  58. Zaccaria & Župančič 1993, 140, n° 12, 164 ; Žerjal 2011, 140-143 ; timbres lus RVSONIS Q CEL : voir infra note 69.
  59. Ventura & Degrassi 2018, 451- 455, amphores également présentes à Padoue, Grado et sur le Magdalensberg (ibid., 452). Nous abandonnons l’une des interprétations que nous avions proposées il y a vingt ans (Tassaux 2001, 533) : il ne s’agit pas d’un nom d’esclave suivi par le gentilice du propriétaire, mais de deux cognomina se rapportant au même personnage, vraisemblablement de rang aristocratique. Rappelons que Ruso, cognomen sans doute d’origine celtique (Holder 1904, 1251), est porté par plusieurs sénateurs du Ier et du début du IIe s. p.C. (Solin & Salomies 1994, 394) et auparavant par des membres de l’élite d’Aquilée (Bandelli 1983, annexe n° 15 et 30).
  60. Aubert 1994 ; Andreau 2004.
  61. Maggi & Marion in : Loron III (à paraître) et l’étude des signacula de Rimini de Buonopane 2014, 144 et, en particulier, les exemples présentant trois initiales : 150, n° 9 (F A. N avec N barré) et 157, n° 19 (P A. N barré) de la seconde moitié du Ier s. et du IIe s. p.C.
  62. Bulić & Koncani Uhač 2020.
  63. Marion 2001, 117-118 ; Marion & Tassaux 2020.
  64. Rousse et al. 2018, 2-29 et la communication dans le présent ouvrage, en attendant la publication de Loron III.
  65. Maggi 2001, 129-138 ; Maggi & Marion 2002, 857-862 ; Maggi & Marion 2011, 175-187.
  66. Starac 2016, 217.
  67. Maggi 2001, 130 ; Maggi & Marion 2011, 184-185.
  68. Žerjal 2011, 139 et carte 140, fig. 1 : les sites potentiels sont 1. Farnei, 2. Vanganel, 3. Perarjol, 4. Viližan, 5. Fiesa, 6. Fornače, 7. Fizine, 8. Grubelce near Sečovlje, 9. Dragonja valley. Cf. aussi Vidrih Perko & Zupančič 2011, 154-157.
  69. Žerjal 2011, 140-143 (lu RVSONIS Q. CELER (Pl. 3.3 mais la lettre Q, apposée à l’envers, correspond en fait à une ligature CO comme l’indique la photo du timbre 453, fig. 12 dans Ventura & Degrassi 2018).
  70. Matijašić 1995, 109-126 ; Tassaux 2017, 339.
  71. Džin 2011, 71. De son côté, A. Starac estime qu’il pourrait s’agir d’une simple ferme (Starac 2016, 216).
  72. Matijašić 1998, 391-401 ; cf. Bonetto & Previato 2013 : Caterina Previato s’est intéressée aux carrières istriennes qui ont fourni des matériaux à la ville d’Aquileia, voir notamment leur localisation 147, fig. 1. Par ailleurs, sans être directement en bord de mer, la carrière de Vinkuran a assurément servi à la construction de Pola : cf. Starac 2006a, 46 et l’étude de Crnković 1991 sur l’origine des pierres du mur extérieur de l’amphithéâtre.
  73. Pesavento Mattioli & Zaccaria 2009.
  74. Santoro Bianchi 2002 ; Mondin 2017, notamment 238-240 : dans l’espace 45 des grands fours, le four le plus oriental aurait été défonctionnalisé par la construction de deux fours, plus petits, bloquant l’accès au grand four oriental.
  75. Starac 1995 : zones entre Brtonigla et Čepić et entre Buzet et Gologorica.
  76. Čučković & Fovet 2018 (programme financé par LaScArBx).
ISBN html : 978-2-35613-407-3
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EAN html : 9782356134073
ISBN html : 978-2-35613-407-3
ISBN pdf : 978-2-35613-408-0
ISSN : 2741-1818
Posté le 30/07/2021
24 p.
Code CLIL : 4117 ; 3385
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Comment citer

Marion, Yolande, Tassaux, Francis (2021) : “Artisanat et manufacture en Istrie romaine”, in : Rigato, Daniela, Mongardi, Manuela, Vitelli Casella, Mattia, a cura di Adriatlas 4. Produzioni artigianali in area adriatica: manufatti, ateliers e attori (III sec. a.C. – V sec. d.C.), Pessac, Ausonius éditions, collection PrimaLun@ 8, 2021, 111-134, [En ligne] https://una-editions.fr/artisanat-manufacture-en-istrie-romaine/ [consulté le 23 juillet 2021].
10.46608/primaluna8.9782356134073.7
Illustration de couverture • Particolare della stele del faber P. Longidienus, Museo Nazionale di Ravenna. DOI
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