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Auteur : Laurence H. Mullaly

Faculté de Lettres et Langues,
Université de Tours
Unité de recherche interdisciplinaire ICD
(Interactions culturelles et discursives, EA 6297)
laurence.mullaly@univ-tours.fr
0000-0001-7262-2763

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Laurence Mullaly est professeure des universités en études hispano-américaines, études culturelles et féministes et membre de l’ICD (Interactions discursives et culturelles).

Littéraire de formation (agrégée d'Espagnol), elle s'est orientée vers les études cinématographiques dans le cadre de ma thèse de doctorat portant sur l’adaptation des nouvelles de Julio Cortázar par Manuel Antín, soutenue en 2005 en Sorbonne.

Maîtresse de conférences à l’Université Michel de Montaigne au département des études ibéro-américaines entre 2007 et 2022, ses enseignements et ses recherches portaient sur les cinémas, les cultures, l’histoire et les littératures d’Amérique Latine, d’Espagne et de France, et en particulier sur la représentation des rapports de pouvoir (identités, mémoires, sexualités) et leur problématisation socio-historique par les études culturelles, féministes et de genre.

Co-responsable du Master Genre (Genres, cultures et sociétés) à l’UBM avec Michael Stambolis, elle a participé au lancement de l’équipe pluridisciplinaire BIG (Bordeaux Interdisciplinaire Genre) au printemps 2021.

Avant cela, en décembre 2019, elle a co-organisé avec Amélie Florenchie, et avec le soutien de notre groupe de recherche CHISPA (Cultures hispaniques et hispano-américaines), le colloque international Dé-possession : postpornographie féministe en Amérique Latine et en Espagne, MSHA UBM. Cet évènement a donné lieu à la publication d’un numéro de la revue Kamachatka. Revista de análisis cultural (juin 2022). Avec mes collègues de CHISPA (Cultures hispaniques et hispano-américaines) elle s’intéresse aux liens entre humour et féminismes et en tant que membre du CEIIBA (Centre d'études ibériques et ibéro-américaines de l’université Toulouse Jean Jaurès), elle participe à l’axe Nouvelles cartographies culturelles, ainsi qu’à un projet international de présentation et de traduction en français de textes issus des féminismes latino-américains.

Elle a soutenu en juin 2021 une HDR intitulée Le mur des représentations : cinéma, littérature et arts visuels en Amérique latine, Caraïbes et Espagne.

Recrutée sur concours à l’université de Tours sur un poste (n°4557) profilé Civilisation et Histoire culturelle de l’Amérique hispanique, elle entend mobiliser les théories et pratiques féministes matérialistes francophones et latino-américaines qui contextualisent l’imbrication des rapports de domination au sein de l’unité de recherche interdisciplinaire ICD (EA 6297) dont le programme en cours « Libertés » s’articule autour d’axes liés à mes travaux : Culture et politique, Écritures et autres pratiques discursives, Identités et genres.

C’est avec une méthodologie « traversière » sociocritique ouverte au dialogue interdisciplinaire et épistémologique qu'elle s’efforce de faire circuler depuis l’hispanisme français des théories et des pratiques qui ambitionnent d’agir sur le réel. Les questions et les tensions que posent les pratiques artistiques et les mobilisations sociales contribuent à resignifier la résistance et à déconstruire les termes de l’oppression, mais aussi à inventer d’autres formes et voies d’émancipation.

 

Bibliographie

Après avoir édité le n°8 de la revue numérique Lectures du genre, « L’imagerie du genre : la (re)conquête de l’espace visuel en Amérique Latine au XXIe siècle », Laurence Mullaly a co-dirigé avec Michèle Soriano l’ouvrage collectif De cierta manera : cine y género en América Latina, dirección y edición, Paris, L’Harmattan, 2014.

Parmi ses publications numériques :

1) “Rastros de la esclavitud en la sociedad revolucionaria cubana: la isla según Sara Gómez”, Empreintes de l'esclavage dans la Caraïbe, Mélanie Moreau (dir.), Hors série de la revue Études caribéennes, décembre 2019, https://journals.openedition.org/etudescaribeennes/

2) “El cine militante de Carmen Castillo: “poner el cuerpo” contra el olvido desde la subjetividad” Rivista Criando (La rivista del Centro di Ricerca Interuniversitario sulle Americhe Romanze), n°3, Economie del corpo femminile dal XVI al XXI secolo in America Latina, Europa e Giappone, 2018, p. 163-173. (https://riviste.unimi.it/index.php/CRIANDO/article/view/11039)

3) “La autoría del cuerpo en el cine de Lucrecia Martel”, « Cuerpo y autori(ali)dad en la literatura, el arte y el texto cinematográfico », Estudios. Revista de Investigaciones Literarias y Culturales, Universidad Simon Bolivar, Caracas, Venezuela, n°42, vol. 21 (enero-julio 2016) p. 159-171.

4) « La subalternité dans le cinéma chilien de l’après-concertation: questionnements théorique et pratique », labrys, études féministes/ estudos feministas, janvier/ juin / 2014 www.labrys.net.br/labrys25/cinema/laurence.htm

5) Autoridades invisibles y autorizaciones visibles en la película argentina Rompecabezas de Natalia Smirnoff”. Culture & History Digital Journal 2(1): e019. doi: http://dx.doi.org/10.3989/chdj.2013.019, (2013)

 

Vidéos

  1. « Des ordres et désordre dans le cinéma de Marcela Said », 3e Journée d'études Cinéma, genre et Politique, « Femmes de cinéma, filmer le politique », IRIEC-Arts et Com-FRAMESPA- ARCALT, Université Mirail Jean Jaurès, 27-28 mars 2014. https://www.canalu.tv/video/universite_toulouse_ii_le_mirail/des_ordres_et_desordre_dans_le_cinema_de_marcela_said_laurence_mullaly
  2. Rencontre avec Franco Lolli autour de son film Gente de bien (France-Colombie, 2014) : Atelier Cinéma organisé par l'Université Toulouse Jean-Jaurès – ARCALT, mars 2015. http://www.canalu.tv/video/universite_toulouse_ii_le_mirail/rencontre_avec_franco_lolli_autour_de_son_film_gente_de_bien_france_colombie_2014_laurence_mullaly.18000

Bibliographie de Esthétique et politique dans le cinéma argentin
Étudier le corpus de films réalisés par Albertina Carri et Lucía Puenzo entre 2000 et 2013 a mis en lumière des liens étroits entre esthétique et politique
Le quatrième long-métrage d’Albertina Carri, produit par Matanza Ciné et Betaplus Broadcasting, avec le soutien de l’INCAA et du Hubert Bals Fund sortit en salle en 2008.
Le titre de cette dernière partie fait référence à Walter Benjamin qui incita ses contemporains à questionner l’histoire « à rebrousse poil » et à l’écrire depuis les discontinuités dont elle regorge et qui introduisent un dysfonctionnement dans l’ordre existant.
La théoricienne de la littérature Toril Moi, à l’origine de la réappropriation féministe de la sociologie bourdieusienne, montra que le genre est construit comme une catégorie du même ordre que la classe
El niño pez (L’enfant poisson), sorti sur les écrans en 2009, est l’adaptation du premier roman de Lucía Puenzo, écrit dix ans plus tôt, publié en 2004 et traduit en français en 2010.
Parler de race en Amérique latine est une tâche d’autant plus ardue qu’elle constitue, selon l’anthropologue argentino-brésilienne Rita Laura Segato l’angle mort du discours latino-américain sur l’autre
L’une des constantes des travaux consacrés aux artistes femmes réalisés depuis une perspective féministe est d’identifier et de ré-interroger les lieux communs des pratiques instituées qui prennent place dans cet ensemble.
Parce qu’elles sont les filles de pères célèbres, la naissance en tant que cinéastes d’Albertina Carri et de Lucía Puenzo est systématiquement envisagée à partir de cette identité
L’une des constantes des travaux consacrés aux artistes femmes réalisés depuis une perspective féministe est d’identifier et de ré-interroger les lieux communs des pratiques instituées qui prennent place dans cet ensemble.
Ce premier chapitre a pour objectif de dresser un état des lieux du cinéma argentin des années 90 et 2000 puisque c’est à cette période que débute le parcours d’Albertina Carri et de Lucía Puenzo.
Cette recherche porte sur la représentation des relations de pouvoir et de domination au cinéma et sur les conditions de l’accès des femmes à la réalisation cinématographique dans un contexte historique et socio-culturel donné.
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