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Collection : BASIC_1

Avec la prise en compte des restes animaux et végétaux dans l’étude globale des gisements archéologiques, et le développement des disciplines qui s’y intéressent, les corpus de données archéozoologiques et carpologiques se sont considérablement étoffés ces dernières années.
On eut pu craindre que le laboratoire d’archéologie de l’École normale supérieure ne s’intéressât qu’aux vestiges les plus glorieux de l’Antiquité classique, l’Athènes de Périclès, l’Alexandrie ptolémaïque, la Rome d’Auguste. C’eut été ignorer l’histoire de cette institution, qui forma des générations de jeunes chercheurs au regard décalé par rapport à celui des historiens classiques.
Les chercheurs de notre génération ont eu la chance de vivre, à compter des années soixante-dix, un changement complet des pratiques de l’archéologie en France. Dans les trente dernières années les recherches sur le territoire métropolitain ont connu un essor inespéré.
La multiplicité des représentations cartographiques rend aujourd’hui quasi impossible tout inventaire fin et raisonné. Sur quoi se fonder : la qualité de la représentation ou de la facture, le nombre des détails figurés, l’évaluation de la précision, l’échelle… ?
Publié en 1996, le document d’évaluation du patrimoine archéologique de la ville de Bourges constitue une synthèse des éléments de topographie du milieu urbanisé. Ce travail, qui comprend une série de cartes de topographie historique, permet de situer les jalons topographiques par période sur un fond dont les courbes de niveau sont espacées tous les 5 m.
La présence de remparts protohistoriques montrant des signes clairs de vitrification est un fait démontré par les analyses physico-chimiques et les fouilles menées au cours des dernières années, suite à leur repérage à la fin du siècle dernier.
L’étude de l’âge du Fer, principalement celui des débuts de la période, est longtemps restée tributaire de l’archéologie funéraire . La recherche sur les fortifications, en particulier sur les oppida de La Tène finale, constituait une exception. Les habitats de plaine non fortifiés, à fortiori la typologie des bâtiments isolés, étaient largement inconnus.
Comprendre la relation entre habitats de hauteur fortifiés et territoire environnant est un des enjeux majeurs des études micro-régionales. Le statut de l’habitat et les modalités de son emprise sur les terroirs avoisinants sont au cœur des problématiques d’occupation. Habitat d’une élite locale ? Contrôle des passages et/ou contrôle des terres agricoles et des ressources minérales ou surveillance de la côte ?
Les habitats protohistoriques de hauteur ont souvent été l’objet d’investigations archéologiques anciennes, parfois même dès le XVIIIe s. Plus récemment, les difficultés d’accès ou l’absence d’aménagement dans leur emprise n’ont pas permis de développer de programmes de recherche structurés avec les moyens de l’archéologie préventive. De ce fait, il existe des centaines de fortifications en France qui ne sont pas ou mal datées. C’est pour répondre à cette lacune, que, dès 2007, un programme de recherche visant à échantillonner ces sites afin de préciser leur attribution chronologique a été lancé en Basse-Normandie.
La multiplicité des représentations cartographiques rend aujourd’hui quasi impossible tout inventaire fin et raisonné. Sur quoi se fonder : la qualité de la représentation ou de la facture, le nombre des détails figurés, l’évaluation de la précision, l’échelle… ?
En 1995, Olivier Buchsenschutz sollicitait quatre chercheurs pour réfléchir avec lui sur le rapport entre l’Histoire et les données archéologiques, dans un article d’Histoire et Mesures, intitulé “Histoire quantitative et archéologie protohistorique”. On y faisait le point sur les outils utilisés pour reconstituer l’évolution économique à long terme des cultures protohistoriques.
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