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Lieu d'édition : Pessac

“Imagination et construction mentale : la fabrique du discours scientifique”. Ce titre de la Journée des Doctorants de la Fédération des Sciences Archéologiques de Bordeaux (FSAB), de mai 2021, se révèle être aussi vaste qu’ambitieux.
Il y a maintenant dix ans, la Fédération des Sciences Archéologiques de Bordeaux (FR 3383) a été créée pour susciter une dynamique forte d’interdisciplinarité et de collaboration entre tous les acteurs des Sciences Archéologiques du pôle bordelais à savoir les membres des UMR actuels de PACEA (UMR 5199 CNRS), d’Ausonius (UMR 5607 CNRS) et d’Archéosciences (UMR 6034 CNRS). Son premier objectif, rappelé par chacun des directeurs successifs, était “la mise en place d’une réflexion interdisciplinaire avec, comme finalité, une connaissance de nos activités et compétences”.
L’imagination et la construction mentale sont des processus attachés à l’élaboration du discours scientifique et à la recherche en sciences archéologiques. Les groupes humains passés ont bâti des pensées symboliques, modelé et exploité leurs environnements, et ces concepts leur ont permis de concevoir de nouveaux objets à partir de matériaux bruts. Plus encore, c’est par elles qu’ils ont fondé leurs discours parvenus aujourd’hui sous forme écrite et matérielle.
La pharmacopée antique regorge de produits destinés à prévenir ou soigner la foule de maux, – fatigue et faiblesse, troubles de la vision et de l’équilibre, nausées et vomissements, maux de tête, etc. –, qui s’annoncent à ceux qui abusent de vin.
Si l’empereur Julien (332-363) préconisait la frugalité dans l’alimentation, et la considérait comme une des vertus du bon empereur (Éloge de l’empereur Constance, 10d-11a ; Misopogon, 340b-c), il n’en allait pas de même dans la haute société de l’Empire romain, où la pratique des banquets fastueux correspondait sans aucun doute à un marqueur social.
« Comment l’homme », écrivait Michel Meslin en ouverture d’un livre sur la fête des calendes de janvier à Rome « ne chercherait-il pas à régénérer ce temps qui vient, pour qu’il lui apporte mieux, et plus qu’avant, ce qu’il souhaite au plus profond de son désir ? (…)
Dans les sociétés de l’Antiquité gréco-romaine, le parfum joue un rôle important aussi bien lors des fêtes que dans la vie quotidienne. Mais il convient d’abord de préciser que les parfums antiques sont bien différents des parfums modernes.
« Mais pourquoi n’invites-tu pas aussi les spectateurs ? – Ma parole, nous n’avons pas l’habitude, eux et moi, d’échanger des invitations. Mais si vous voulez bien applaudir et donner votre agrément à notre troupe et à la pièce, je vous inviterai pour demain »
Appréhender le monde ludique de l’enfance n’est pas une tâche facile. L’âge adulte nous éloigne des jeux qui rythment les premières années de vie et en efface parfois les clefs de compréhension. La difficulté s’amplifie lorsqu’il s’agit d’étudier les jeux des enfants dont 2 500 ans nous séparent.
Il y a une fête ce soir, chez un jeune poète qui célèbre la première de sa première tragédie. Un franc succès, paraît-il ! Il a invité des amis, mais des amis d’amis vont sans doute se joindre à cette joyeuse compagnie. Tous des hommes, cela va sans dire.
De même que les visites de vestiges archéologiques antiques donnent la fausse impression d’une blancheur immaculée de colonnes pourtant bariolées à l’heure de leur érection, leur silence nous trompe quant à la réalité sonore de ces lieux de vie passés.
Sur le Bouclier d’Achille, Héphaïstos forge des scènes de fêtes centrées sur la danse. Pour les vendanges, l’humanité s’accorde au kosmos (Iliade, 16, 561-572)
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