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Maison d'édition : Ausonius éditions
La conquête de la Gaule par César avait permis, dès le milieu du Ier siècle av. n. è., d’intégrer tout le versant nord de la chaîne pyrénéenne dans l’orbite de Rome, après la prise de contrôle de la Transalpine, dont la haute vallée de Garonne marquait la limite.
À partir du IIe siècle av. n. è., la nette augmentation des données permet de mieux distinguer les différents espaces composant notre zone d’étude. Les monnayages, évoqués plus haut, se développent.
Cette période constitue la première phase de l’exploitation des mines de l’Arize, menée à l’échelle du district, très probablement avec l’objectif de tirer parti au maximum des ressources minières locales (voir partie 2 chapitre 6).
Pour la période des IVe et IIIe siècles av. n. è., on connait seulement trois sites miniers : Rougé, La Coustalade et Hautech, mais nous avons indiqué que l’ensemble des mines a dû faire l’objet d’une exploitation dès cette période.
Cet ouvrage, riche de trente-six de contributions de la part de plus de soixante-dix auteurs, permet aujourd’hui de saluer le parcours exemplaire et précurseur de Béatrice Cauuet, guidé par la détermination, l’exigence scientifique, la générosité et le goût de la découverte.
Les différents articles couvrent une grande partie de l’Europe et une chronologie large allant du Néolithique jusqu’à la période moderne. Ils mettent en exergue l’importance des mines et des métaux pour les sociétés anciennes. Ce recueil aborde de nombreux champs thématiques : mines, outillage et techniques, métaux, impacts socio-économiques, monnaies, objets et parures…
Cinq ateliers de métallurgie primaire sont connus dans ce district : deux sur le site des Atiels (dans le hameau et en rive droite du Pézègues), un à Sourre, un à Berni et le dernier à Moutou (fig. 156).
Trois périodes d’activité anciennes ont été reconnues sur le district (fig. 153). La première phase, mise en lumière par le radiocarbone, se situe dans l’intervalle des IVe et IIIe siècles av. n. è.
Une partie des réseaux n’était déjà plus accessible lors des recherches menées par C. Dubois et J.-E.Guilbaut. Les choses n’ont pas changé pour ceux-ci, mais il faut leur ajouter le site de Lagarde, dont l’accès déjà limité aux travaux souterrains a été condamné par un glissement de terrain.
Les vestiges miniers des Atiels sont situés au sud-ouest du hameau du même nom, en rive droite du Pézègues (fig. 119). Ils font partie d’un ensemble plus large comprenant un atelier de traitement du minerai de cuivre, au pied de la mine, et un atelier de réduction du fer, dans le hameau.
La mine de Rougé est celle qui se trouve à la plus haute altitude parmi toutes celles que l’on connaît dans ce district, entre 680 et 690 m d’altitude (fig. 51). Elle n’a fait l’objet que d’une reconnaissance au début du XXe siècle, alors que des travaux de plus grande envergure sont menés dans la mine proche de Fagnou (pour zinc et cuivre), dans laquelle il n’y a pas de vieux travaux (fig. 47).
Plusieurs inventaires des richesses minéralogiques des Pyrénées réalisés aux XVIIe et XVIIIe siècles nous sont parvenus et donnent quelques indications sur les mines en activité ou abandonnées à ces époques.
Situé au centre du département actuel de l’Ariège, le massif de l’Arize se situe dans le Séronais, entre la haute montagne et la plaine dans un axe sud-nord et entre les vallées du Salat (Couserans) et de l’Ariège (Pays de Foix) suivant un axe ouest-est (fig. 39).