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Chapitre 4. Teinture de longue conservation et évolution des techniques
de fabrication

par

Dans les chapitres précédents, nous avons pu constater qu’en cas de pénurie, les coquillages pouvaient être conservés dans des viviers pendant une durée approximative de 50 jours1. Cependant, cela n’était envisageable que sur le littoral. Pourtant, les sources textuelles2 et iconographiques3, et en particulier la fameuse stèle de Parme, font apparaître une production de pourpre à l’intérieur des terres. Comment cela était-il possible ? Quelles solutions avait-on trouvé pour conserver la substance tinctoriale ?

C’est le recoupement des sources textuelles et de l’archéologie expérimentale qui a permis de découvrir deux moyens de conserver du suc tinctorial à long terme.

La conservation des glandes
tinctoriales dans du sel

Après avoir élucidé le mystère de la teinture pourpre grâce à la teinture de cuve*4, Inge Boesken-Kanold a poursuivi ses recherches et fait une nouvelle découverte : les glandes tinctoriales pouvaient être conservées dans du sel. Il suffisait d’extraire les glandes et de les déposer sur un lit de sel qui s’imbibait alors d’une couleur violette. Le tout était mis à sécher près d’une source de chaleur ou à l’air libre. Les glandes devenaient dures et pouvaient être conservées, avec le sel bien sûr, dans n’importe quel endroit.

Lorsqu’I. Boesken-Kanold5 a voulu faire une cuve à base de glandes salées, elle a été confrontée à un problème inattendu : la fermentation n’a pas eu lieu. Après en avoir discuté avec d’autres chercheurs, elle a eu l’idée d’ajouter un peu du jus d’une cuve épuisée qu’elle avait gardé dans son réfrigérateur. Une heure plus tard, le processus de fermentation avait déjà commencé. Le phénomène est parfaitement explicable : la bactérie responsable du phénomène de fermentation ne supporte pas la conservation et n’est en fait présente que dans la chair de la glande tinctoriale fraîche. Une teinture pourpre ne pouvait être réalisée à base de glandes conservées, sans l’apport de bactéries.

La conservation des glandes
de coquillages à pourpre dans le miel

L’étude de la stèle de Caius Pupius Amicus, purpurarius dans la ville de Parme, a été l’élément déclencheur d’une autre découverte6. En effet, que pouvaient donc contenir les trois bouteilles figurant sur la stèle de Parme si ce n’est un liquide en rapport avec la pourpre ?

C’est pour élucider ce mystère que je me suis rendue chez I. Boesken-Kanold : il me fallait être initiée à la pratique de la cuve par fermentation, mais également trouver une réponse au contenu des flacons figurés sur la stèle de Parme. Au bout de deux jours de concertation, nous avons trouvé la solution qui était, en fait, inscrite dans un texte de Vitruve :

Et parce qu’il est ramassé à partir des fragments de coquillages, il est appelé ostrum [glandes tinctoriales broyées]. En raison de sa salinité, il sèche rapidement à moins qu’il ne soit mélangé avec du miel7 (De arch., 7.13, 3).

Vitruve mentionne la nécessité d’associer du miel liquide au suc tinctorial pour éviter que ce dernier ne se dessèche et ne soit plus utilisable. Un texte de Plutarque vient conforter son propos :

S’étant rendu maître de Suse, Alexandre prit au palais royal quarante mille talents d’argent monnayé, avec un mobilier et des richesses incalculables. On dit qu’il y trouva aussi cinq mille talents de pourpre d’Hermionè, qui, bien que déposée là depuis cent quatre-vingt-dix ans, gardait encore sa couleur fraîche et vive. La cause en est, dit-on, que la teinture des étoffes de pourpre se fait avec du miel, et la teinture des étoffes blanches avec de l’huile8 (Alex., 36.1-3).

L’association du miel et de la pourpre était donc mentionnée dans deux textes, par deux auteurs différents : il ne pouvait s’agir d’une simple coïncidence. Dès lors il fallait entreprendre des expériences afin de savoir si le miel avait effectivement un pouvoir conservateur sur les glandes tinctoriales. C’est ainsi que nous avons décidé de conserver 50 glandes tinctoriales d’Hexaplex trunculus dans 40 g de miel (fig. 11).

Glandes tinctoriales de l’Hexaplex trunculus venant d’être mélangées dans du miel : la couleur de la substance est violette (cl. C. Macheboeuf).
Fig. 11. Glandes tinctoriales de l’Hexaplex trunculus venant d’être mélangées dans du miel : la couleur
de la substance est violette (cl. C. Macheboeuf).

Le mélange de glandes tinctoriales et de miel a été stocké, chez nous, durant six mois dans un endroit sec, mais exposé à la lumière. Lors de la réouverture du flacon, la couleur avait changé et était devenue marron foncé sans plus aucune trace de couleur pourpre (fig. 12). L’odeur, en revanche, était restée la même, c’est-à-dire très supportable si on la compare à l’odeur de glandes de murex fraîches exposées pendant 24 heures à l’air libre.

Les mêmes glandes tinctoriales mélangées dans le miel. Six mois plus tard : la couleur de la substance est devenue marron (cl. C. Macheboeuf).
Fig. 12. Les mêmes glandes tinctoriales mélangées dans le miel. Six mois plus tard : la couleur de la substance est devenue marron (cl. C. Macheboeuf).

Nous avons alors réalisé une cuve par fermentation afin de vérifier si les propriétés de conservation du miel étaient encore efficaces.

Le mélange constitué de glandes d’Hexaplex trunculus et de miel a été versé dans un pot en verre d’une contenance de 1,5 l. Nous avons rajouté à cela 0,5 l d’eau et nous avons mis le tout à chauffer jour et nuit au bain-marie à une température constante de 50 °C.

Selon J. Edmonds9, le processus de réduction ne peut s’effectuer que dans un milieu alcalin avoisinant un pH de 8,5/9. Nous avons donc vérifié le pH plusieurs fois par jour et il a été réajusté cinq fois grâce à de la lessive de cendre. Le contenu de la cuve passa alors de 0,5 l à 1 l.

Au bout de dix jours, la couleur de la cuve qui était, initialement, marron très clair n’avait toujours pas changé, mais le pH était stable à 9.

La couleur de la cuve n’ayant pas viré au vert, nous savions pertinemment que la réduction n’avait pas eu lieu10. Nous avons tout de même immergé, à titre d’essai, un fil de laine pendant cinq heures. Ce dernier est ressorti teint d’une couleur rose très pale, à peine visible à l’œil nu.

Même conservées dans du miel, les glandes manquaient de fraîcheur et des bactéries nécessaires à la fermentation. Sachant qu’I. Boesken-Kanold avait rajouté un peu du contenu d’une ancienne cuve à sa cuve faite de glandes salées, nous avons rajouté 50 ml du jus d’une cuve “épuisée” en colorant que nous avions conservée. Au bout de douze heures, le liquide de la cuve est devenu vert, ce qui signifiait qu’il y avait eu réduction.

Nous avons trempé un fil de laine pendant cinq heures et celui-ci en est ressorti teint d’une couleur bleu violet (fig. 13).

Fil teint dans une cuve faite à base de teinture de longue conservation (cl. C. Macheboeuf).
Fig. 13. Fil teint dans une cuve faite à base de teinture de longue conservation (cl. C. Macheboeuf).

N’ayant réalisé qu’une seule cuve à base de glandes d’Hexaplex trunculus conservées dans du miel, nous sommes bien consciente que nous manquons de recul. Pourtant, les résultats obtenus sont tout à fait encourageants et nous pensons avoir trouvé une piste de recherche très intéressante. Le contenu des bouteilles figurées sur la stèle de Parme pourrait donc être, selon nous, soit un mélange de glandes d’Hexaplex trunculus conservées dans du miel, soit plutôt, un mélange de suc tinctorial et de miel, ainsi que nous le décrit Vitruve. Les teinturiers en pourpre devaient alors toujours avoir du liquide tinctorial d’une cuve épuisée en réserve afin de le rajouter lors de la réalisation d’une cuve à base de glandes tinctoriales conservées dans du miel.

Ces découvertes sont primordiales pour l’histoire de la pourpre : désormais la preuve est faite que les ateliers du bord de mer n’étaient pas les seuls à pouvoir produire cette teinture. Les purpurarii qui exerçaient leur profession dans des villes à l’intérieur des terres pouvaient honorer les commandes de leurs clients sans pour autant avoir recours à des articles importés du littoral11 : il leur suffisait juste d’importer du suc tinctorial conservé dans du miel. Mais cette technique n’était pas seulement réservée aux teinturiers de l’intérieur des terres. En effet, un texte de Cassiodore nous apprend qu’elle était également pratiquée dans l’atelier impérial d’Otrante. Quel intérêt y avait-il à produire la teinture impériale avec du suc conservé plutôt qu’avec des glandes fraîches ?

Les résultats obtenus :
des observations étonnantes et encourageantes

La fabrication de la pourpre à partir
de glandes conservées : le témoignage de Cassiodore

Une lettre écrite par le roi Théodoric à un fonctionnaire responsable de la production de pourpre royale à Otrante nous donne la preuve que les glandes étaient délibérément conservées avant d’être utilisées (Cassiod., Var., 1.1.2).

Usage délibéré de glandes de conserve

Le texte de Cassiodore évoque clairement la conservation des glandes tinctoriales :

C’est pourquoi si l’investigateur a mis en réserve, conformément aux règles, les coquillages de la mer d’Hydronte pendant le temps convenable, cet amas de Neptune, qui toujours produit une pourpre éclatante, qui orne le trône, après avoir été dilué dans beaucoup d’eau, a donné un liquide royal de la couleur du feu12.

Bien plus qu’une opération destinée à pouvoir teindre des étoffes à n’importe quel moment, il apparaît ici que la conservation des glandes était une étape nécessaire à la fabrication de la teinture pourpre. Mais combien de temps devait durer cette période ?

Une durée de conservation
précisément établie

La durée de conservation des glandes était apparemment régie selon des règles strictes dont nous ne connaissons pas le contenu. Cependant nous savons, d’après Cassiodore, qu’elle était assez longue :

Il est étonnant qu’après un si long laps de temps après la mort, cette substance rende ce sang rouge qui d’habitude s’écoule de la plaie de corps vivants blessés. En effet, après près de six mois sans force vitale, les délices marins ne savent pas être désagréables aux narines à l’odorat subtil, en supposant évidemment que ce noble sang puisse exhaler quoique ce soit de repoussant13.

Il fallait attendre un délai de conservation de six mois avant de pouvoir procéder à la fabrication de la teinture pourpre. Pourquoi une telle précision ?

Il est impossible de répondre pour le moment, mais une chose est certaine : des cuves faites à partir de glandes conservées pendant six mois donnaient de meilleurs résultats que des cuves faites à partir de glandes fraîches, sinon quel aurait été l’intérêt d’une telle opération ?

Un conservateur judicieusement choisi ?

Le texte ne précise malheureusement pas la nature du conservateur, mais il est peut-être possible de le deviner : “Si la qualité des coquillages n’est pas altérée, si c’est bien la première récolte du pressoir, la faute sera sans aucun doute imputable à l’artisan, qui n’a su en extraire aucune richesse”14. Le roi Théodoric explique ici la façon dont étaient traitées les glandes tinctoriales fraîches après l’extraction : elles étaient broyées dans une sorte de pressoir15.

Ce broyage donnait un liquide gluant qui ne pouvait pas être conservé sur du sel : le suc tinctorial aurait été entièrement absorbé par le sel et l’élaboration d’une cuve aurait été ensuite impossible. En revanche, comme l’indique Vitruve, il était possible de mélanger ce suc tinctorial liquide à une petite quantité de miel : les deux liquides ayant à peu près la même consistance, ils se mêlaient simplement l’un à l’autre sans aucun problème.

Cassiodore a laissé un témoignage précieux qui marque très certainement une évolution dans la façon d’élaborer la pourpre. Confrontons maintenant les observations du roi avec les résultats que nous avons obtenus afin de tenter d’établir les raisons pour lesquelles cette technique était employée.

Premières expérimentations :
vers une confirmation du texte de Cassiodore

Le miel semble avoir eu plus qu’une vertu conservatrice sur les glandes tinctoriales. En effet, si la pourpre d’Hermionè garde encore une “couleur fraîche et vive” au bout de cent quatre-vingt-dix ans “la cause en est, dit-on, que la teinture des étoffes de pourpre se fait avec du miel”16 (Plut., Alex., 36.1-3). Dans ce texte, ce n’est pas une méthode de conservation des glandes qui est évoquée, mais bien une méthode de fabrication. Il faut en déduire que le miel permettait aussi aux étoffes pourpres de garder leur couleur plus longtemps. Le roi Théodoric le rappelle d’ailleurs dans sa lettre : “Une fois que cette substance (tinctoriale) reste bien imprégnée, elle persiste jusqu’à ce que le vêtement soit complètement usé”17.

Ces propos sont pour le moment invérifiables, mais nous avons fait deux observations quand nous avons réalisé notre cuve à pourpre faite de glandes conservées dans le miel. La première de ces observations est la couleur surprenante obtenue après un seul bain : le bout de laine est ressorti aussi foncé que s’il avait subi un double bain dans une cuve à pourpre faite à base de glandes fraîches. La deuxième observation est l’odeur de la cuve : elle n’avait rien de comparable avec celle faite avec des glandes fraîches. L’odeur était beaucoup moins forte et très supportable. Cela rejoint les dires de Théodoric lorsqu’il déclare que “après près de six mois sans force vitale, les délices marins ne savent pas être désagréables aux narines à l’odorat subtil (…)”18. Cette observation constitue un élément important pour la fabrication de la pourpre dans les villes. Il était inutile pour les purpurarii de s’expatrier à la périphérie de la ville et la production pouvait avoir lieu dans des officinae situées dans des quartiers habités et fréquentés19.

Bien plus qu’un moyen de conservation du suc tinctorial, le miel était considéré depuis la plus haute Antiquité comme un élément permettant à la pourpre de conserver sa couleur et son éclat malgré le passage des années. Au Bas Empire, ce conservateur s’avérait indispensable pour l’élaboration de la pourpre blatta* en Occident20. On constate ici une évolution des techniques de fabrication qui est peut-être en rapport avec une nouvelle situation géopolitique qui donna lieu à une redistribution des ateliers de pourpre et, par là même, à une redistribution des différentes catégories de pourpre.

La recette de base pour l’obtention d’une couleur basique faite avec des Hexaplex trunculus était en fait très simple, car elle ne nécessitait que des ingrédients faciles à trouver, à savoir les glandes de murex, la lessive de cendre et du liquide qui était de l’eau douce ou de l’eau de mer. La mise en route d’une cuve et l’attente de la fermentation de la substance tinctoriale demandait certes de l’expérience, mais cette dernière pouvait être facilement acquise.

Les recettes se compliquaient dès qu’on voulait obtenir des couleurs telles que la pourpre tyrienne et les teinturiers variaient alors les ingrédients et les modes en fonction des demandes. Cependant, le principe de base resta toujours le même, c’est-à-dire celui de l’élaboration de la teinture grâce à la fermentation de la substance tinctoriale.

Cette technique était également pratiquée pour la fabrication de la pourpre à l’intérieur des terres. Grâce à l’apport de miel ou de sel, les glandes tinctoriales pouvaient être conservées pendant plusieurs mois, ce qui permettait de pouvoir les importer vers les officinae purpurariae situées à plusieurs centaines de kilomètres des littoraux. Ces découvertes récentes sont très importantes pour notre étude, car nous savons désormais que la production de pourpre ne dépendait pas uniquement des ateliers de bord de mer et qu’il existait un circuit de production différent et complémentaire21.


Conclusion de la première partie

Lors de notre étude sur la pêche aux coquillages à pourpre et sur la fabrication de la teinture, nous avons eu la grande chance de pouvoir rapprocher, d’une part, des écrits anciens et, d’autre part, des résultats issus de l’archéologie expérimentale.

La pêche aux coquillages par laquelle nous nous devions de commencer cette enquête a donné lieu à une étude biologique de ces derniers. Ce fut l’occasion de constater que les connaissances des auteurs anciens sur ce sujet étaient solides et sérieuses, notamment celle d’Aristote dont la réputation d’excellent naturaliste est une fois de plus confirmée. À défaut de vestiges archéologiques, nous avons pu décrire les différentes façons de pêcher le coquillage à pourpre grâce aux descriptions d’Aristote, de Pline et d’Élien qui concordent toutes.

Pour la technique de pêche à la nasse souvent décrite avec une extrême précision, nous avons eu la chance de pouvoir faire un parallèle avec une technique qui se pratique encore de nos jours sur le lac de Bizerte en Tunisie.

Il en a été de même de nos recherches sur la fabrication de la teinture. Jamais nous ne serions parvenue à de tels résultats si nous nous étions contentée de la lecture des nombreux articles des chimistes et des quelques reprises du texte de Pline qui ont été faites par les historiens. Notre rencontre avec I. Boesken-Kanold, qui a redécouvert le secret de la fabrication de la pourpre, a été, pour nous, déterminante. C’est véritablement à partir de ce moment que nous avons appréhendé pleinement notre sujet. Les expériences menées en sa compagnie ont enfin donné un sens au texte de Pline et nous savons désormais que le procédé de la cuve par fermentation était bien celui qui était employé par les Anciens pour obtenir la pourpre.

Notes

  1. Supra, p. 26.
  2. Plin., HN, 35.44-45.
  3. Catalogue, p. 247.
  4. Supra, p. 35.
  5. L’expérience est décrite dans Boesken-Kanold, 2005 : 50 glandes de murex ont été conservées dans 40 g de sel.
  6. Catalogue, p. 247.
  7. Et quod ex concharum marinarum testis eximitur, ideo ostrum est vocitatum. Id autem propter salsuginem cito fit siticulosum, nisi mel habeat circa fusum.
  8. Ἀλέξανδρος δὲ Σούσων κυριεύσας παρέλαβεν ἐν τοῖς βασιλείοις τετρακισμύρια τάλαντα νομίσματος, τὴν δὲ ἄλλην κατασκευὴν καὶ πολυτέλειαν ἀδιήγητον. ὅπου φασὶ καὶ πορφύρας Ἑρμιονικῆς εὑρεθῆναι τάλαντα πεντακισχίλια, συγκειμένης μὲν ἐξ ἐτῶν δέκα δεόντων διακοσίων, πρόσφατον δὲ τὸ ἄνθος ἔτι καὶ νεαρὸν φυλαττούσης. αἴτιον δὲ τούτου φασὶν εἶναι τὸ τὴν βαφὴν διὰ μέλιτος γίνεσθαι τῶν ἁλουργῶν, δι᾿ ἐλαίου δὲ λευκοῦ τῶν λευκῶν· καὶ γὰρ τούτων τὸν ἴσον χρόνον ἐχόντων τὴν λαμπρότητα καθαρὰν καὶ στίλβουσαν ὁρᾶσθαι.
  9. Edmonds 2000, 15.
  10. Supra, p. 36.
  11. Infra, p. 127.
  12. Quapropter si perscrutator Hydrontini maris intusa conchylia sollemniter condidisset apto tempore, aceruus ille Neptunius, generator florentis semper purpurae, ornator solii, aquarum copia resolutus imbrem aulicum flammeo liquore laxaret.
  13. Mirum est substantiam illam morte confectam cruorem de se post spatia tam longi temporis exsudare qui solet uiuis corporibus uulnere sauciatis effluere. Nam cum sex paene mensibus marinae deliciae a uitali fuerint uigore separatae, sagacibus naribus nesciunt esse grauissimae ; scilicet ne sanguis ille nobilis aliquid spiraret horroris.
  14. Quod si conchyliorum qualitas non mutatur, si torcularis illius una uindemia est, culpa nimirum artificis erit, cui se copia nulla subtraxit.
  15. Infra, p. 98.
  16. Note 8.
  17. Hic cum infecta semel substantia perseverat, et nescit ante subtrahi quam vestis possit absumi.
  18. Nam cum sex paene mensibus marinae deliciae a uitali fuerint vigore separate, sagacibus naribus nesciunt esse gravissimae.
  19. Infra, p. 133.
  20. Nous n’avons pas encore fait de recherches sur ce sujet.
  21. Infra, p. 131.
ISBN html : 978-2-38149-008-3
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Livre
Posté le 16/12/2022
EAN html : 9782381490083
ISBN html : 978-2-38149-008-3
ISBN pdf : 978-2-38149-015-1
ISSN : 2741-1508
3 p.
Code CLIL : 4117 ; 3385
licence CC by SA

Comment citer

Macheboeuf, Christine, “Teinture de longue conservation et évolution des techniques de fabrication”, in : Macheboeuf, Christine, Exploitation et commercialisation de la pourpre dans l’Empire romain, Pessac, Ausonius éditions, collection DAN@ 4, 2022, 39-44 [en ligne] https://una-editions.fr/teinture-de-longue-conservation-et-evolution-des-techniques-de-fabrication/ [consulté le 13/12/2022].
doi.org/10.46608/DANA4.9782381490083.5
Accès au livre Exploitation et commercialisation de la pourpre dans l'Empire romain
Illustration de couverture • Hexaplex trunculus
(cl. C. Macheboeuf).
Publié le 16/12/2022
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