Haut-Empire (fig. 147)
Bien que lacunaires, les informations archéologiques recueillies sur le site du chapitre en ce qui concerne l’occupation du Haut-Empire permettent de dresser un portrait général de cette partie haute de la ville. À ces données, il convient d’associer des observations plus ponctuelles réalisées dans les environs immédiats : à l’est dans les jardins de l’évêché et plus au nord, sous le chœur de la cathédrale Saint-Lazare ainsi qu’à l’ouest et au sud de ce dernier espace.
La zone qui accueillera le groupe épiscopal et canonial était cernée d’une fortification élevée au cours du Ier s., comme le reste de la ville. À la même époque, la pointe méridionale de la cité antique qui forme un promontoire est structurée par l’aménagement de murs de terrasse (A) établis vraisemblablement en échelons. Leur tracé découle en grande partie de l’observation de l’amplitude des niveaux de l’argile géologique, mais aussi de l’observation des vestiges de l’un de ces murs sur le site du chapitre, à l’aplomb de la paroi occidentale de la galerie ouest du cloître. Au sud, il devait probablement bifurquer vers l’est et passer sous la paroi nord de l’actuel bâtiment sud. Au nord, il se poursuivait sous le chevet de la cathédrale Saint-Lazare avec un retour possible au sud. Une telle structuration de l’espace nécessaire à l’implantation humaine sur une zone en fort dénivelé a été reconnue notamment sur le site du Lycée militaire (Chardron-Picault & Pernot 1999, 31-44).
Cette structuration s’accompagne de la création d’un système viaire. Des vestiges d’une voie antique hypothétique orientée nord-sud (E) ont été identifiés (Kasprzyk & Labaune 2009). Il s’agirait donc d’un cardo. Un caniveau trouvé dans la cave d’un bâtiment portant le n° 7 et orienté de manière identique a conduit à placer une voie à cet emplacement (Rebourg 1993, I, 83-84). Au sud, cette dernière devait butter contre une des terrasses mentionnées ou plus probablement tourner vers l’ouest. Un caniveau, ou égout (D), a été identifié perpendiculairement à la voie (Chardron-Picault 1997). Il passe sous la cathédrale Saint-Lazare.
Sur le site du chapitre, les premières traces d’occupations se traduisent par un silo situé au centre du futur préau et contenant un mobilier de l’époque de Tibère ainsi qu’une fosse dépotoir du second quart du Ier s., ces deux entités semblant associées à une activité domestique voisine, probablement plus au nord, qui se poursuit jusqu’à la fin de la période flavienne. Dès le milieu du siècle, on trouve aussi des vestiges d’artisanat métallurgique. Des fragments de fours de bronziers (B) ont été découverts à l’emplacement du futur préau du cloître. D’autres étaient vraisemblablement présents plus à l’est, sous le bâtiment oriental (F) où des concentrations de creusets destinés à la métallurgie, des vestiges de coulées de réduction de minerais ainsi que des fosses ont été observés. La zone artisanale se développait aussi à l’ouest, sous le chœur de Saint-Lazare et juste au sud où d’autres traces de telles activités manufacturières ont été identifiées. Parallèlement, au nord-est, aucune trace d’occupation ou de métallurgie n’a été observée.
L’activité industrielle semble s’achever vers le milieu du IIe s., période à partir de laquelle apparait, au moins à partir de la première partie du IIIe s., une demeure incomplètement connue, mais qui doit probablement être assimilée à une domus. Concernant cette dernière, les éléments les plus substantiels sont trouvés dans le bâtiment est, mais ils ont pu se prolonger au nord de l’absidiole septentrionale du chœur de la cathédrale Saint-Nazaire (C). D’autres restes structuraux, y compris des traces d’hypocaustes, ont été enregistrés par le passé et ont été récemment observés à l’est. Au moins la partie de cet ensemble disposé sous le bâtiment a été détruite par un incendie à un moment que l’on situe dans la seconde moitié du IIIe s.
Antiquité Tardive (fig. 148)
C’est probablement dans la seconde moitié du IVe s. que la ville haute est isolée du reste de la cité par la création d’un mur barrant son front nord (Balcon-Berry 2011b). Cette enceinte réduite comprenant deux tronçons était agrémentée de tours polygonales et d’une porte située au nord implantée sur le cardo établi au Haut-Empire. Le système viaire observé précédemment est ainsi conservé, de même que les terrasses disposées en échelon (E et F). À l’instar d’autres villes de fondation antique, comme Arles, Reims, Tours, Autun aurait donc été dotée d’un castrum.
C’est vraisemblablement à l’abri de cette enceinte jointe à celle du Haut-Empire qu’est élevé le premier groupe cathédral à une date difficile à déterminer, mais que l’on estime à la fin du IVe s., voire peu après. Les dispositions de cet ensemble présentées ici, avec église principale au sud (A ; future Saint-Nazaire), baptistère (B) et église nord (C ; future Notre-Dame) sont totalement conjecturales (Sapin 1987, 352-353). Elles reposent sur l’observation des bâtiments plus récents et sur l’analyse des sources écrites. Le baptistère est connu par les textes à partir du VIIe s., mais il devait exister antérieurement. On pose ainsi l’hypothèse d’un groupe cathédral à église double et baptistère assez comparable au cas de Genève qui est toutefois parfaitement documenté sur le plan archéologique (Bonnet 2012b).
Faisait également partie de ce groupe cathédral primitif un édifice découvert au sud de Saint-Nazaire à l’emplacement de la présumée domus du IIIe s., et que l’on assimile à la domus ecclesiae (D).Ce bâtiment se développait à l’est, contre l’enceinte réduite. Il devait abriter la vie des clercs et de l’évêque. C’est encore le cas de Genève qui fournit le parallèle le plus intéressant et le mieux connu, puisque les bâtiments à fonction comparable ont été retrouvés à l’est et au sud des cathédrales primitives et du baptistère (Bonnet 2012b).
Une structure d’une certaine ampleur, orientée est-ouest, a été trouvée sous le chœur de Saint-Lazare (G) lors de la fouille menée en 1991 (Berry et al. 1991). Les données archéologiques sont trop lacunaires pour proposer son identification. Elle ne semble pas correspondre à un édifice de culte.
L’époque mérovingienne (fig. 149)
L’église sud qui prend le vocable de Saint-Nazaire au VIe s. (A) reçoit, selon les sources écrites, un nouveau décor composé de mosaïques pariétales dorées à l’époque de l’évêque Syagrius, à la fin du VIe s. La documentation écrite indique par ailleurs que saint Léger aurait reconstruit un atrium à l’ouest. Des vestiges en élévation et en fondation de cette structure d’accueil connue sur bien d’autres sites (Sapin 2003) ont vraisemblablement été mis au jour dans les caves des maisons actuelles (D). La tradition qui véhiculait l’idée d’une destruction importante de l’église par les Sarrasins, en 731, est actuellement sérieusement remise en cause (Mouillebouche 2011). L’archéologie n’a d’ailleurs pas mis en évidence des traces d’incendie relevant de cette époque.
Le baptistère (B) et l’église nord (C) sont probablement conservés sous des remblais, mais nous n’en savons pas plus. Au sud, la supposée domus ecclesiae (E) subit des transformations importantes avec au VIIe s. un rééquilibrage autour d’un portique. L’édifice se développe toujours vers l’est. Une zone visiblement domestique, car composée de silos, liée à cet ensemble a été identifiée plus au sud (H).
Entre cet espace oriental et les terrasses héritées de l’Antiquité qui sont maintenues à l’ouest (F), se développe une zone sédimentaire de type “terres noires” qui accueillera aux VIIe-VIIIe s. des sépultures d’enfants – peut-être des oblats ou des choristes, mais il existe d’autres explications possibles. La présence précoce de sépultures à l’intérieur des murs de la ville, rompant ainsi avec une tradition antique, doit être soulignée et se rencontre assez peu fréquemment.
En 2006, ont été reconnus à l’ouest du chevet de Saint-Lazare des vestiges d’une fortification comprenant levée de terre et palissade en bois qui devait délimiter le groupe épiscopal à l’ouest (K), avec retour probable au sud. Datée, pour sa première phase, de l’époque de saint Léger, elle pourrait signifier un besoin de protection accru en ces temps troublés (Balcon-Berry & Berry 2014a). La fortification devait rejoindre les tronçons de l’enceinte réduite conservée au nord et à l’est. À cet emplacement – qui coïncide avec l’actuel évêché – l’enceinte réduite a vraisemblablement été remaniée comme semblent l’attester des vestiges de murs de courtines et de tours rectangulaires conservés en élévation (Balcon-Berry 2011) ainsi que la documentation écrite. L’enceinte en terre et bois englobe l’édifice qui se déploie à l’ouest, sous l’actuelle église Saint-Lazare (J) qui est restructuré au VIIe s. À cette date il faisait donc probablement partie du groupe cathédral. On propose de l’assimiler à un espace pour l’accueil des pauvres, la matricula, citée dans la Vie de saint Léger (Balcon-Berry & Berry 2014a).
L’époque carolingienne (fig. 150)
Pour cette époque, les données relatives à l’église nord (C ; future église Notre-Dame), sont toujours très lacunaires, de même pour le baptistère (B) qui demeure hypothétique. En revanche, la cathédrale Saint-Nazaire (A) est rénovée à la fin du VIIIe s. ou au début du siècle suivant, comme l’a montré un sondage pratiqué à l’emplacement du bas-côté sud de sa nef. On ne peut mesurer l’ampleur de cette reprise qui devait être importante, peut-être comme à Genève (Bonnet 2012b) puisqu’elle est mentionnée dans les sources.
C’est à la même époque qu’au sud de Saint-Nazaire est aménagé un grand bâtiment en bois abouté aux élévations de la zone occidentale de l’ancienne domus ecclesiae. Il pourrait attester l’édification d’un premier bâtiment destiné à abriter la vie commune des clercs, peut-être sous l’évêque Modoin, comme le laissent entendre les sources écrites. Des fragments d’une autre structure en bois ont vraisemblablement été identifiés au sud, perpendiculairement. Mais ces éléments sont difficiles à dater, car très perturbés par des fosses et structures plus récentes. Ces dispositions pourraient préfigurer celles du cloître aménagé au milieu du IXe s. et ne sont pas sans évoquer celles des bâtiments autour d’une cour quadrangulaire construits en bois du début du IXe s. découvert à Hamage, dans le nord (Louis 2014). Ces constructions en bois pourraient témoigner de l’influence de Benoît d’Aniane et de l’application précoce de la règle d’Aix-la-Chapelle enjoignant aux chanoines de vivre en communauté, à l’instar des moines (Sapin 2015).
Mais l’aménagement d’un cloître en dur, avec préau central cerné par des galeries desservant les bâtiments des chanoines nouvellement constitués remonte au milieu du IXe s., sous l’évêque Jonas (E). L’archéologie a en effet confirmé les données issues d’un document de 858 qui parle de la construction d’édifices mieux adaptés à la vie des chanoines. Outre les murs des galeries, les bâtiments communs sont élevés. Des parties de leurs élévations actuelles remontent en effet au IXe s. Leur fonction, à cette époque, n’est pas toujours assurée, mais il devait y avoir un réfectoire au sud et un cellier à l’ouest. La présence de banquettes dans la galerie orientale laisse penser que l’espace servait de lieu de réunion pour les chanoines. À partir de cette galerie on accédait toutefois à un espace important – peut-être toujours une partie de l’évêché – puisqu’une porte de facture soignée a été reconnue.
En contexte canonial, les cloîtres carolingiens ont été très rarement reconnus. On peut mentionner les vestiges d’une telle structure du Xe s. reconnus à Tournai, au nord de la cathédrale (Brulet 2012 et 2014) ainsi que des éléments du VIIIe s. fouillés à Rouen (Le Maho 1994 ; Le Maho 2006).
Le bâtiment situé à l’ouest, sous le chœur de Saint-Lazare est maintenu (F) de même que la fortification occidentale qui est toutefois reprise (G).
L’époque romane (fig. 151)
La cathédrale voit ses parties occidentales et orientales remaniées au XIe s. (A). Le négatif d’une absidiole a en effet été observé au nord-est dans les jardins de l’évêché, à l’occasion d’un sondage entrepris en 1987 (I). Cette structure était peut-être greffée à un transept, de même que son hypothétique pendant au sud et qu’une abside au centre. À l’ouest, l’ancien atrium fait place à un porche ou une avant-nef dont on conserve des élévations (D), notamment un arc occidental qui marquait vraisemblablement l’entrée axiale. On propose de restituer une tour centrale, mais cela demeure largement conjectural.
On ne connaît toujours pas les dispositions du baptistère à cette époque (B). En revanche, si l’on en croit un plan du XVIIIe s., l’église Notre-Dame (C) pourrait avoir été reconstruite au XIe s. Le plan du XVIIIe s. montre en effet la présence, au nord de l’édifice tel qu’il se présentait à cette époque, de files de colonnes massives qui évoquent les supports de Chapaize ou de Saint-Philibert de Tournus.
Au sud de Saint-Nazaire, d’importants travaux sont entrepris avec le voûtement des galeries est et sud du cloître (E) vers 1030, si l’on en croit les données stratigraphiques et le style des chapiteaux retrouvés en fouille, employés pour orner les ouvertures donnant sur le préau ainsi que les supports engagés des murs intérieurs. Le bâtiment ouest est entièrement reconstruit au XIe s. (F) dans le sillage de l’aménagement du porche ou avant-nef. Les élévations conservées montrent que l’édifice devait comporter deux niveaux.
Entre 1110 et 1140, la construction de l’église Saint-Lazare à l’ouest de Saint-Nazaire (G et H) va entraîner de profondes modifications du paysage monumental. L’édifice orienté nord-sud est perpendiculaire à l’ancienne cathédrale. À l’origine église de pèlerinage, elle est élevée au rang de co-cathédrale en 1195 afin de réguler le culte qui s’y déroulait. Avec les maisons canoniales qui se développent au sud du cloître, l’Église investit ainsi largement la ville haute (Balcon-Berry 2010).
L’époque gothique (fin XIIe-XVIe s.)
Aux XIIIe-XIVe s. (fig. 152), le site subit de profondes transformations. Plusieurs bâtiments sont reconstruits avec en premier lieu la zone orientale de cathédrale Saint-Nazaire (C). Le plan de l’église reprend vraisemblablement celui de l’état roman pour lequel une absidiole a été mise au jour avec abside encadrée d’absidioles, dispositions observées également à Saint-Lazare. Mais le chœur de Saint-Nazaire est amplifié avec travées droites flaquées de deux bas-côtés. La structure surplombe une église paroissiale, Saint-Jean-de-la-Grotte, qui reprend le vocable de l’ancien baptistère qu’elle annexe. La nef de Saint-Nazaire (A) est conservée dans son état du début du IXe s., même si des traces de reprises ont été observées. Il était aussi question de remanier le porche roman (B), projet là aussi avorté. L’élévation conservée, correspondant à la chapelle sud-ouest du chœur – la chapelle Saint-Aubin – montre des caractères stylistiques du début du XIVe s., comme dans les parties gothiques de la cathédrale de Chalon (Gallet 2010) ou de Saint-Germain d’Auxerre (Arnhold & Titus 2000). Des vestiges du chantier de construction qui remonte au milieu du XIIIe s. ont par ailleurs été observés en fouille.
Parallèlement à Saint-Nazaire, le bâtiment sud est reconstruit. À cette époque, il correspond sans aucun doute au réfectoire. Les galeries sud et est sont aussi remaniées à la fin du XIIe s. (E) avec une phase de monumentalisation, puis au XIIIe s. avec reprise des sols. La galerie orientale est agrémentée de supports massifs correspondant à des culées d’arcs-boutants destinés à épauler le bâtiment disposé perpendiculairement à la cathédrale, possible dortoir.
Vers 1180, est élevé un mur perpendiculairement au bâtiment ouest (I). Cette muraille mentionnée dans un texte, marque la limite de la zone dévolue aux maisons des chanoines qui se sont développées au sud du cloître et au sud du chevet de Saint-Lazare. Elle permet aussi d’isoler l’espace des nombreux pèlerins qui se rendent à Saint-Lazare. La porte d’accès au quartier des chanoines, accolée au bâtiment ouest, est en partie conservée (F). Elle comportait une salle haute dont subsiste des vestiges et qui est visible sur la vue de Saint-Julien-de-Balleure datant de la fin du XVIe s. (fig. 12).
Si l’église Notre-Dame est inchangée (D), Saint-Lazare est agrémentée d’un porche au nord dans les années 1180 (G). À la fin du XIIIe s., il est par ailleurs nécessaire d’ajouter des arcs-boutants pour épauler les murs de la nef (H).
D’autres transformations importantes interviennent aux XVe-XVIe s. (fig. 153). La chapelle sud-ouest du chœur de Saint-Nazaire (A) abrite la salle des archives, dans ses étages aménagés à cet effet (B). Les voûtes sont ainsi abaissées et un escalier en vis est créé au nord-ouest. La nef fait place à une cour à fonction funéraire (L). Des maisons sont aménagées en façade (H). La Chambre des Comptes reprend l’emplacement du bas-côté sud de la nef de l’ancienne cathédrale Saint-Nazaire (I).
La galerie orientale du cloître est reconstruite (D) tandis que le bâtiment sud est restructuré avec aménagement d’une cave (K). Le bâtiment ouest (E) est lui aussi subdivisé en étages ; sa charpente, conservée encore aujourd’hui, est mise en place. Une maison prend place au sud du bâtiment ouest amputé (G). Le cloître n’abrite plus la vie des chanoines à partir du XVIe s. Un mur de soutènement est disposé à cette époque au nord du bâtiment sud (J).
L’église Notre-Dame (C), transformée en collégiale au XVe s. sous Nicolas Rolin qui s’y fera inhumer, est amplifiée. Une tour occidentale est ajoutée ainsi qu’une partie au sud. La place qui la précède est une zone funéraire (M), de même qu’au sud de Saint-Lazare, place du Refitou (O), et à l’ouest de Saint-Nazaire (H).
Des modifications affectent également Saint-Lazare. Des chapelles privées sont élevées, côté est, entre les culées des arcs-boutants installés à la fin du XIIIe s. (F) ; de la même manière, des chapelles seront ajoutées sur le flanc ouest au XVIe s. Les parties hautes de l’abside et des absidioles sont amplifiées (P) et la salle capitulaire est construite à l’ouest du bras ouest du transept (O).
Époque moderne (fig. 154-155)
À la fin du XVIIIe s., le quartier change de visage en raison de la destruction de Notre-Dame transformée en place (C) et de Saint-Nazaire. En effet, en 1783, le chœur de Saint-Nazaire qui menaçait ruine est détruit pour faire place à une cour (A), à l’exception de la chapelle sud-ouest correspondant à la Chapelle Saint-Aubin qui présente, depuis le XVe s., la salle des archives dans sa partie supérieure. Des maisons sont ajoutées à l’ouest et au nord, contre celles élevées au XVe s.
Le cloître des chanoines (B) est transformé en cour depuis le XVIe s. Le bâtiment ouest accueille des appartements depuis au moins le XVIIIe s. Une entrée est percée dans la seconde moitié du XVIIIe s. au nord de ce même bâtiment. Elle permettait d’accéder directement à la cour appelée depuis cour du Chapitre. Celle-ci était en pente douce comme les fouilles de 1984 l’ont montré.
La résidence épiscopale (D), qui avait été modifiée au XIIIe s. et après, est amplement remaniée au XVIIIe s. La cathédrale Saint-Lazare est conservée (E), mais subit de profondes modifications dans son décor et son mobilier liturgique. En 1766, le portail est qui accueillait Eve est détruit, le tympan nord est plâtré tandis que le tombeau de saint Lazare qui occupait le chœur est démantelé (Balcon-Berry & Cannoni 2017 ; Berry 2017). Ses fondations ont été révélées par la fouille opérée en 1991 (Berry et al. 1991).