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Peinture d'un combat naval
Peinture d’un combat naval.
Au premier plan, le bateau avance avec son éperon qui peut déchirer le flanc des bateaux ennemis. Toutes les rames sont sorties et font une haie serrée devant. Le bateau situé derrière a aussi des rames sorties ; on voit une forêt de piques dressées, celles des soldats prêts à l’abordage. À l’arrière, la cabine en osier protège les matelots. C’est sur un bateau de ce type, peut-être moins gros, que Pline l’Ancien est parti au secours de ses amis à Stabies.

LUNDI

Histoire du Vésuve.
De la mort à la résurrection de la ville de Pompéi

dessin de la grand-mère qui s'interrogeAujourd’hui mes quatre petits-enfants sont en vacances ensemble à la campagne et ils me demandent une histoire. Mais, pour changer, ils veulent une histoire vraie. J’ai alors l’idée de leur raconter Pompéi.

Voulez-vous que je vous raconte comment Pompéi a été détruite par un volcan et comment on l’a retrouvée sous plusieurs mètres de terre ?

Devant leurs yeux brillants, je décide de commencer par la lettre que Pline le Jeune a adressé à l’historien Tacite sur l’éruption du Vésuve au cours de laquelle son oncle, Pline l’Ancien, est mort. 

Lettre de Pline le Jeune à Tacite
“Vous me demandez de vous raconter la fin de mon oncle pour pouvoir la transmettre plus exactement à la postérité… Il se trouvait à Misène et commandait la flotte en personne. Le 9 avant les kalendes de novembre, aux environs de la septième heure, ma mère lui apprend qu’on voit un nuage extraordinaire par sa grandeur et son aspect. Il venait de prendre son bain de soleil, puis d’eau froide, il avait fait un repas léger sur son lit et y travaillait. Il demande ses chaussures, monte à l’endroit où on pouvait mieux contempler le phénomène en question : une nuée se formait (on ne pouvait bien voir de loin de quelle montagne elle sortait, on sut ensuite que c’était le Vésuve), ayant l’aspect et la forme d’un arbre et faisant penser surtout à un pin… par endroit elle était d’un blanc brillant, ailleurs poussiéreuse et tachetée, par l’effet de la terre et de la cendre qu’elle avait emportées. Mon oncle trouva tout cela curieux et bon à connaître de plus près, en savant qu’il était. Il fait remettre en état un bateau… il sortait de chez lui ; on lui remet un billet de Rectina, femme de Cascus, effrayée du danger qui la menaçait (sa villa était en bas et elle ne pouvait plus fuir qu’en bateau) ; elle suppliait qu’on l’arrachât à une situation si terrible. Mon oncle change son plan et ce qu’il avait entrepris par amour de la science, il l’achève par héroïsme… Il gagne en toute hâte la région que d’autres fuient et vogue en droite ligne, le cap droit sur le point périlleux … Déjà les bateaux recevaient de la cendre, à mesure qu’ils approchaient, plus chaude et plus épaisse, déjà aussi de la pierre ponce et des cailloux noircis, brûlés, effrités par le feu, déjà il y avait un bas-fond et des rochers écroulés interdisaient le rivage. Il hésita un moment : reviendrait-il en arrière ? Puis à son pilote qui le lui conseillait : “La fortune, dit-il, seconde le courage ; mets la barre sur l’habitation de Pomponianus”. Ce dernier était à Stabies, de l’autre côté du golfe… Pomponianus avait chargé ses paquets sur des bateaux, décidé à fuir si le vent contraire tombait. Ce vent à ce moment était tout à fait favorable à mon oncle qui arrive, embrasse son ami tremblant, le console, l’encourage et voulant calmer ses craintes par le spectacle de sa tranquillité à lui, se fait descendre dans le bain ; en en sortant il se met à table et soupe avec gaîté… Pendant ce temps, le sommet du Vésuve brillait sur plusieurs points, de larges flammes et de grandes colonnes de feu dont la rougeur et l’éclat étaient avivés par l’obscurité de la nuit… On tient conseil : restera-t-on dans un lieu couvert ou s’en ira-t-on dehors ? Des tremblements de terre fréquents et amples agitaient les maisons qui semblaient arrachées à leurs fondements et oscillaient dans un sens, puis dans l’autre. À l’air libre en retour tombaient des fragments de pierre ponce, légers et poreux, il est vrai, mais qu’on redoutait… Ils mettent des oreillers sur leur tête et les attachent avec des linges : ce fut leur protection contre ce qui tombait du ciel. Déjà le jour était levé partout, mais autour d’eux une nuit plus épaisse que toute autre nuit et qu’atténuait pourtant une foule de feux et de lumières de toute sorte. On résolut d’aller sur le rivage et de voir de près s’il était maintenant possible de prendre la mer ; mais elle était encore grosse et redoutable. Là, on étendit un linge sur lequel mon oncle se coucha ; il demanda à plusieurs reprises de l’eau fraîche et en but ; ensuite les flammes et l’odeur de soufre qui les annonçaient font fuir ses compagnons et le réveillent. Il s’appuie sur deux esclaves pour se lever et retombe immédiatement… Quand le jour revint…, son corps fut trouvé intact, en parfait état et couvert des vêtements qu’il avait mis à son départ ; son aspect était celui d’un homme endormi plutôt que d’un mort.”
Moulage d'un homme assis à Pompéi

Cet homme s’est accroupi et a essayé de se protéger la bouche et le nez de ses deux mains contre les gaz qui l’ont sans doute asphyxié. On a pu mouler son corps qui avait été pris dans les cendres devenues très dures. Cette cendre a pris l’empreinte exacte de tout son corps et un vide s’est créé après la disparition des chairs.

Au moment de la fouille, on remplit de plâtre ou de ciment, l’espace entre le squelette et le moule constitué par la cendre et on garde ainsi non seulement le squelette mais aussi le volume du corps, après avoir cassé le moule de cendres.
Moulage d'un homme assis de Pompéi
Moulage d’un homme assis de Pompéi.

Après cette lecture qui les a impressionnées, la première à poser une question est Louise, la plus petite.

Louise inquiète : Pourquoi les pompiers n’ont pas éteint le feu du Vésuve pour que ces pauvres gens ne meurent pas brûlés ou étouffés ?

dessin du petit garçon surnommé ici LeonisLa question fait sourire Nicolas le plus grand et je réponds : 

Ce n’est pas possible d’arrêter un volcan qui crache des lapilli poussés par des gaz qui les envoient à des kilomètres dans le ciel.

Ysatis avec bon sens : Mais pourquoi alors, quand les gens ont entendu des grondements dans la terre, ne se sont-ils pas sauvés tout de suite ?

Parce qu’ils avaient l’habitude d’entendre gronder ce volcan sans que rien ne se passe. En effet, cela faisait des centaines d’années qu’il semblait s’être endormi.

Clémence s’exclame : Mais ils sont tous morts alors ?

Non, sinon on aurait retrouvé beaucoup plus de gens dans les maisons et dans les rues, mais on ignore combien, parmi ceux qui ont fui la ville, dans la campagne ou sur le bord de la mer, ont été rattrapés par les cendres ou les gaz. Pour l’instant, on compte 1400 morts environ dans la ville pour 14 000 habitants, ce qui fait quand même un habitant sur dix.

Panorama d’Herculanum (wikipedia).
dessin du petit garçon surpris Nicolas soucieux : Mais comment on a retrouvé Pompéi si elle était sous des mètres et des mètres de terre ?

Ce n’est pas Pompéi qu’on a découvert en premier mais Herculanum, la ville voisine, car longtemps après cette catastrophe, au début du XVIIIe siècle, en creusant un puits, on tomba pile sur les statues du théâtre romain de cette ville. Alors, le roi de Naples, qui voulait trouver des trésors, fit creuser des galeries pour atteindre l’ancienne ville d’Herculanum, à 20 m sous terre, puis à Pompéi et à Stabies. Il découvrit tellement de statues, de mosaïques, d’objets précieux, que son palais en fut rempli. Il dut engager des peintres pour copier les œuvres et des architectes pour s’occuper de toutes ces trouvailles. C’est ainsi que commence la grande aventure de l’archéologie qui dure depuis plus de 250 ans. Toutes ces constructions, tous ces objets nous permettent de comprendre comment vivaient les Romains il y a près de deux mille ans.

Mosaïque du chien de garde
Mosaïque du chien de garde.

CAVE CANEM

À l’entrée d’une maison, le chien de garde est figuré, attaché à la chaîne, sur la porte même entr’ouverte ; il montre des crocs redoutables. Le passant malhonnête est ainsi averti que la maison est bien gardée.

panneau chien méchant
Mosaïque du chien de garde
Cette peinture ornait un laraire (petite chapelle) d’une belle maison. Au centre, la montagne pointue est le Vésuve avant l’éruption et avant que l’explosion de 79 après J.-C. qui détruisit Pompéi, ne transforme le sommet en cratère évasé. À côté, le jeune homme couronné de feuillages est Bacchus le dieu romain du vin (Dionysos chez les Grecs). Il est habillé bizarrement d’une grappe de raisin, car c’est lui qui incarne le vin, la principale richesse de la ville.

Nicolas : Mais, toi alors, comment tu connais Pompéi et comment c’est ?

dessin de la grand-mère qui sourit
La première fois que je suis allée à Pompéi, j’étais encore une petite étudiante et j’ai été très impressionnée par sa grandeur. C’est une vraie ville et il faut du temps pour la traverser d’un bout à l’autre. Je me suis même perdue parce que je n’avais pas repéré que le nord était du côté du Vésuve. Tout d’abord on franchit une grande porte, puis on tombe tout de suite sur le forum, une immense place de 200 m de long autour de laquelle il y a des temples, des édifices publics où on rendait la justice, un marché, bref le centre des affaires.

J’ai eu très chaud car c’était l’été et les portiques qui entourent la place ont perdu leur toiture, il ne reste que les colonnes qui les soutenaient. Et puis j’ai continué à marcher, à marcher le long des rues. Il y a de vrais trottoirs, de vraies maisons, des boutiques, et heureusement des fontaines antiques, aux grands carrefours, où on a remis l’eau en service et où j’ai pu boire et me rafraîchir.

Forum de Pompéi

Regardez, ici c'est le forum de Pompéi, une grande place bordée de colonnades, le centre de la cité. On y trouve tous les bâtiments publics : la basilique pour traiter les affaires administratives et rendre la justice, le marché de la laine, les temples aux empereurs et aux dieux protecteurs de la cité.

mascotte maia en train de montrer du doigt
Forum de Pompéi
Forum de Pompéi.
Basilique de Pompéi
Basilique de Pompéi.

Clémence qui s’étonne : Les gens avaient des maisons à eux ?

À Pompéi, les gens habitaient des maisons qui avaient parfois des étages souvent loués à d’autres familles. Mais les grands immeubles n’existaient pas comme c’était le cas à Rome où la place manquait pour loger tout le monde. Il faut que vous sachiez que chaque pièce avait son rôle comme maintenant : une pièce pour dormir, une pièce pour manger, une autre pour recevoir du monde et aussi une pour lire. Il y avait également des cuisines, des cabinets appelés “latrines”. Il était interdit de faire ses besoins dans les rues. Il y avait plusieurs cours : à l’entrée un atrium et au fond un péristyle. Dans les maisons les plus anciennes et les plus riches, il avait des salles de bains, sans oublier un endroit réservé pour les esclaves. Dans la cave, on gardait au frais le vin et les victuailles car on n’avait pas de réfrigérateur.

Cuisine avec foyer et vaisselle de bronze retrouvée
Cuisine avec foyer et vaisselle de bronze
qui a été retrouvée.
Reconstitution d'une rue
Au premier plan à gauche, devant une taberna (taverne, cabaret), un homme boit. Au milieu, une fontaine où une jeune femme vient puiser de l’eau.
Les gens traversent d’un trottoir à l’autre sur de grosses dalles pour ne pas se salir les pieds, surtout quand il pleut.
Les maisons ont un étage avec même des balcons (reconstitution proposée par J.-P. Adam).

Je souhaitais vous montrer cette peinture qui représente un jardin, exposée dans une salle à manger de Pompéi. Ce jardin, planté d’arbres et d’arbustes, où beaucoup d’oiseaux viennent se poser, est sûrement la copie d’un vrai jardin. Au centre, on reconnaît bien une pie à longue queue ; juste au-dessus d’un bassin à jet d’eau est posé un pigeon et, plus haut, une colombe. Des sculptures décorent ce jardin, comme celles de nos grands châteaux royaux, afin d’animer les lieux. Rappelons que le jardin romain est une pièce à vivre à part entière.

Peinture d'un jardin dans une salle à manger de Pompéi
Peinture d’un jardin dans une salle à manger de Pompéi.

Ysatis : Qu’est-ce que c’est un esclave ?

dessin de la grand-mère qui s'interrogeUn esclave est une personne qui n’est pas libre, que l’on achète et que l’on vend, comme on le fait d’un animal, pour le faire travailler. Les premiers esclaves étaient des prisonniers de guerre. Les enfants des esclaves sont également soumis. Bien entendu, comme ils coûtent de l’argent, les maîtres en prennent soin, car ce sont eux qui font la plupart des travaux.

Louise : Ils font même la cuisine alors ?

Certains font bien la cuisine, mais il y a surtout ceux qui travaillent la terre, qui servent les artisans. Il y a les serviteurs des riches propriétaires et même les maîtres d’école, qu’on appelle des précepteurs. Il y en a également pour combattre dans l’amphithéâtre, comme gladiateurs. Parfois les maîtres leur rendent la liberté, on dit qu’ils les affranchissent. Nous en parlerons un autre jour.

Restitution moderne d’une peinture du parapet de l’amphithéâtre. Combat d’un gladiateur contre un fauve.
Restitution moderne d’une peinture du parapet de l’amphithéâtre. Combat d’un gladiateur contre un fauve.

Nicolas qui poursuit son idée : Alors, s’il y avait des bains, les gens de Pompéi avaient l’eau courante ! Et comment arrivait-elle chez eux ?

D’une part, ils avaient su capter ingénieusement l’eau de la montagne pour l’amener partout en construisant des aqueducs, des châteaux d’eau pour la stocker, et des canalisations pour la distribuer. Des tuyaux de plomb parcouraient les rues pour alimenter les maisons riches et leurs fontaines, et les thermes qui sont des bains publics. À Pompéi, Nicolas, nous avons retrouvé beaucoup de tuyaux et nous avons même le nom de ceux qui les ont fabriqués imprimé dessus.

Conduite en plomb à Pompéi, avec le nom de son fabricant
Conduite en plomb à Pompéi, avec le nom de son fabricant “STALLIANI” écrit à l’envers.
Arches du Plat de l'Air, à Chaponost, sur l'aqueduc du Gier.
Arches du Plat de l’Air, à Chaponost, sur l’aqueduc du Gier visible près de Lyon.

Louise stupéfaite : Mais tout le monde avait l’eau courante !

Bien sûr que non. Cela explique la présence de fontaines publiques à tous les coins de rues. Tu sais peut-être que l’eau jouait un rôle très important chez les Romains : dans leur vie quotidienne, ils consommaient beaucoup d’eau, que ce soit pour leur alimentation, leur hygiène ou leur plaisir, sans compter tous les artisans qui en avaient besoin dans leur métier. D’autre part, ils récupéraient l’eau de pluie dans les bassins situés sous les toitures à pans inclinés des cours à ciel ouvert. Celle-ci était conduite par des tuyaux en dessous du sol où elle était stockée dans des citernes.

Vue aérienne de la villa des Mystères
Vue aérienne de la Villa des Mystères.
La Villa des Mystères. Construite juste à la sortie de Pompéi, cette villa très riche montre bien comment était conçue l’habitation. Elle était très grande car toutes les générations vivaient ensemble, maîtres et esclaves. Au fond, la grande cour entourée de colonnes, avec ses toits inclinés vers l’intérieur, est un péristyle à jardin central, de même la cour située devant avec toujours des toitures inclinées vers le centre, ne laissant voir qu’un petit carré ouvert sur le ciel, comme l’atrium à droite. L’eau de pluie se déversait dans le bassin central de ces cours et le soleil ne tapait pas directement dans les pièces qui ouvrent tout autour. Elles restaient donc plus fraîches l’été et moins froides l’hiver.

Clémence, fronçant les sourcils : Je ne comprends plus rien, tu nous parles d’abord des gens de Pompéi, puis ensuite des Romains. Ce ne sont pas les mêmes ?

C’est une très bonne question, Clémence. En effet, un siècle à peu près avant l’éruption du Vésuve, les Pompéiens étaient des gens libres qui ont été conquis alors par les soldats romains. Devenue une colonie, Pompéi est entrée dans ce qui est devenu ensuite l’Empire romain et a adopté totalement la façon de vivre et les lois imposées par Rome, la capitale.

Ysatis qui revient à son ancienne question : En ce temps-là, à Pompéi, tu nous as expliqué ce que faisaient les esclaves, mais où dormaient-ils ?

Les esclaves dormaient dans les pièces à l’étage. Ces pièces étaient souvent surchauffées l’été et froides l’hiver. Mais certains esclaves, attachés au service de leur maître, dormaient devant leur porte pour les garder des voleurs.

Lampe à huile en bronze
Lampe à huile en bronze.
Dans la lampe ici en photo, on versait de l’huile et on y introduisait une mèche qui sortait par le trou du petit bec, à droite. On mettait le feu à la mèche, bien imbibée d’huile, qui brûlait comme une bougie. L’anse arrondie permettait de saisir la lampe sans se brûler. Il existe des modèles plus simples en terre cuite. Ce système d’éclairage a duré très longtemps, voir par exemple la lampe d’Aladin, dans le Conte des Mille et une nuits.

Nicolas hilare : Ah bon ! Les Romains avaient peur des voleurs !    

dessin du petit garçon riant

Eh oui ! Nicolas, on se protégeait par de gros cadenas et des chiens féroces. On mettait des grilles aux fenêtres et on plaçait un gardien à l’entrée des maisons. On n’avait pas l’électricité et on s’éclairait avec des lampes à huile. Mais dans les rues sombres, les jours sans lune, il n’était pas rare d’être attaqué par des rôdeurs. Aux carrefours de rues, on plaçait des statues de dieux censés protéger les gens, notamment le dieu Mercure à la fois dieu protecteur des marchands et… des voleurs.

dessin de clé

Juste à côté se trouve une porte barricadée située à Pompéi. Dans la cendre, les empreintes de la porte et des barres de fermeture qui s’étaient bien imprimées, ont été moulées avec du ciment et, si le bois a disparu, sa forme a survécu, grâce à ce moulage. Cette porte de jardin est bien fermée par peur des voleurs et des rôdeurs.

Porte barricadée de Pompéi
Porte barricadée de Pompéi.
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