Pendant longtemps, les différentes et nombreuses couleurs pourpres portées par les Romains ont été attribuées uniquement aux mélanges de coquillages qui étaient élaborés par les teinturiers. Une relecture des textes anciens nous a fait comprendre qu’un autre facteur entrait en ligne de compte dans l’obtention des couleurs : la localisation géographique des coquillages. Tel est le point de vue que développent Aristote et Vitruve et que nous examinerons tout d’abord (Chapitre 5).
Nous nous interrogerons ensuite sur l’apport des teinturiers à l’ars purpuraria : de quelle façon ont-ils “apprivoisé” l’ostrum* ? Comment ont-ils fait ressortir les qualités exceptionnelles de cette substance naturelle ? Ces interrogations nous amèneront à évoquer les diverses teintures créées et exploitées au sein des ateliers producteurs durant toute la période romaine (Chapitre 6).