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Apport des prospections géophysiques pour la reconnaissance
des agglomérations ouvertes du sud-ouest de l’Europe celtique

Apport des prospections géophysiques pour la reconnaissance
des agglomérations ouvertes du sud-ouest de l’Europe celtique

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Introduction

Oppida et agglomérations ouvertes

Jusqu’à une période assez récente, le discours scientifique autour du phénomène d’urbanisation en Europe celtique s’appuyait principalement sur les oppida, grandes agglomérations fortifiées aux fonctions multiples (centres commerciaux, artisanaux, religieux). L’intérêt pour les oppida s’insère dans une tradition historique basée sur les fouilles de grands sites fortifiés de la période laténienne, comme Bibracte1, Gergovie2, Manching3 ou Titelberg4. De surcroît, la fortification est un objet d’étude qui a souvent fasciné l’imaginaire collectif de par la complexité, la diversité et la monumentalité de ces constructions, souvent encore visibles dans le paysage. Facilement identifiables, les oppida deviennent alors les habitats groupés les mieux documentés et sont considérées comme les premières villes de la fin de l’âge du Fer.

Pourtant, certains archéologues de la fin du XIXe et début XXe siècle, comme Camille Julian, évoquent déjà, l’existence de “bourgades, de gros ou petits villages”, mais sans livrer vraiment de précisions supplémentaires sur la définition de ce type d’habitat groupé5. Il faut dire que, comme le remarque très tôt Joseph Déchelette, les données sur l’habitat celtique précédant la période des oppida sont alors très maigres, voire quasi inexistantes6. À partir des années 1980, un nouveau type d’habitat groupé, les agglomérations ouvertes (non fortifiées), apparaît dans les réflexions sur les formes d’habitat de cette période7. Dès la fin des années 1990, le corpus d’agglomérations ouvertes s’enrichit considérablement grâce, notamment, au développement de l’archéologie préventive (fig. 1). Ces habitats groupés sont souvent attestés sur plusieurs dizaines d’hectares et, pour la plupart, concentrent des fonctions artisanales et commerciales comme le démontre l’abondance d’objets manufacturés et d’importations découvertes au sein de ces sites8. La production artisanale dépasse dans certains cas celles mises en évidence au sein d’oppida.

Carte de répartition des agglomérations ouvertes en Europe celtique à l’âge du Fer. En jaune, les agglomérations précoces, occupées dès le IIIe s. av. J.-C. (d’après Barral et al. 2019).
Fig. 1. Carte de répartition des agglomérations ouvertes en Europe celtique à l’âge du Fer.
En jaune, les agglomérations précoces, occupées dès le IIIe s. av. J.-C. (d’après Barral et al. 2019).

Les agglomérations ouvertes du IIIe siècle a.C.

Les agglomérations ouvertes connaissent une phase de développement importante au cours du IIe siècle a.C. soit pratiquement un siècle avant les oppida. Mais une phase de création semble s’amorcer au IIIe siècle a.C., voire dès la fin du IVe siècle a.C., comme l’illustre une série de sites9. Ces agglomérations précoces sont bien connues en Europe centrale, notamment avec les exemples de Roseldorf10 (Autriche) et Němčice nad Hanou11 (République Tchèque). Cette phase de création est aussi attestée dans le sud-ouest de l’Europe celtique, à travers un petit corpus actuel de cinq sites, considérés comme de probables agglomérations ouvertes qui se développent dès le IIIe siècle a.C. Il s’agit des sites de Lacoste en Gironde, La Peyrouse et Eymet en Dordogne, Le Mas d’Agenais et Eysses dans le Lot-et-Garonne.

Malgré un intérêt pour ces sites au cours de ces dernières années, ils ne sont documentés que partiellement, n’ayant fait l’objet que de prospections pédestres ou de fouilles limitées à une partie restreinte de l’habitat. Ce type de travaux ne permettaient pas d’appréhender la morphologie de ces agglomérations, soit leur organisation interne, leur limite et leur environnement proche. En d’autres termes, la reconnaissance des agglomérations ouvertes précoces s’appuie sur un discours finalement incomplet. Face à ces lacunes documentaires, le projet RAPSODIE12, débuté en 2019, vise à mieux reconnaître les agglomérations précoces à grande échelle pour pouvoir alimenter les réflexions sur ce type d’habitat groupé. Cette problématique nécessite une approche extensive, où les méthodes extensives non intrusives, notamment les prospections géophysiques, jouent un rôle privilégié.

Cet article propose de montrer l’intérêt d’utiliser les prospections géophysiques pour l’étude des agglomérations ouvertes précoces du Sud-Ouest. Dans quelle mesure celles-ci nous permettent-elles de renouveler nos connaissances et nos discours sur le phénomène d’urbanisation de l’âge du Fer ? Le propos sera illustré par les travaux réalisés sur le site de La Peyrouse en Dordogne.

Quelques points méthodologiques

Depuis les années 1950, les prospections géophysiques ont pris une place grandissante dans la recherche archéologique, en lien avec le développement des outils et des problématiques d’étude13. La prospection géophysique est alors devenue un outil quasi systématique pour la compréhension des sites archéologiques à grande échelle. Dans ce contexte, les agglomérations celtiques sont un type de site privilégié pour lequel ces méthodes ont permis d’améliorer considérablement nos connaissances, à l’instar par exemple des recherches menées à Roseldorf (Autriche) et Němčice nad Hanou (République Tchèque) ou dans l’est de la France14.

La prospection géophysique est un moyen de détection qui permet de mesurer des propriétés physiques du sol. Deux méthodes sont majoritairement utilisées pour la détection de vestiges archéologiques : la méthode magnétique et la méthode électrique.

La prospection magnétique

Ce type de méthode mesure les variations du champ magnétique présentes en surface de la Terre. Dans le sol, toute perturbation (fossé, mur, terre cuite…) agit comme un aimant enfoui. Cette aimantation modifie le champ magnétique naturel, constituant ainsi une anomalie. Les appareils utilisés détectent donc des variations issues de perturbations du sous-sol, qui peuvent être d’origine anthropique ou naturelle. Les valeurs mesurées sont cartographiées et représentées selon une échelle de couleur préalablement définie, ce qui permet d’obtenir une image des anomalies magnétiques enfouies.

La prospection a été réalisée à l’aide d’un gradiomètre de type Ferex (Foerster Institüt) muni de quatre capteurs verticaux (fig. 2a). Cette configuration permet de couvrir plus de 1 ha par jour, avec une sensibilité de l’ordre de 0,3 nT/m (nanoTesla par mètre), suffisante pour détecter des structures fossoyées creusées dans un substrat calcaire15 ou des maçonneries en calcaire recouvertes de terre16. Elle peut également mettre en évidence des structures de combustion telles que des fours ou des foyers17. Les mesures ont été acquises selon une maille rectangulaire de 0,1 m sur 0,5 m.

Utilisation d’un gradiomètre Ferex (Foerster Institüt) à quatre capteurs verticaux (a) et d’un résistivimètre RM85 (Geoscan Research) (b) (© C. Chevillot, J. Hantrais).
Fig. 2. Utilisation d’un gradiomètre Ferex (Foerster Institüt) à quatre capteurs verticaux (a) et d’un résistivimètre RM85 (Geoscan Research) (b)
(© C. Chevillot, J. Hantrais).

La prospection électrique

La prospection électrique consiste à mesurer la capacité d’un matériau à laisser passer un courant électrique, appelé résistivité électrique apparente. L’appareil injecte un faible courant électrique via deux électrodes mobiles fixées sur l’appareil (fig. 2b). La configuration pôle-pôle est principalement utilisée pour la cartographie électrique en archéologie18. Cette méthode est particulièrement efficace pour détecter des structures bâties (murs) ou des fossés, où les comblements sont généralement plus conducteurs que le milieu environnant19. L’intérêt de cette méthode, contrairement à la prospection magnétique, est de pouvoir choisir la profondeur d’investigation, déterminée par l’écartement des électrodes. En effet, dans ce type de configuration, l’écartement des électrodes équivaut sensiblement à la profondeur d’investigation.

Les mesures de résistivité peuvent aussi être représentées sous forme de sections verticales. Le dispositif employé est composé de plusieurs électrodes espacées régulièrement et implantées selon un axe de longueur souhaitée. Principalement utilisée pour des études géologiques, cette méthode permet d’obtenir une première vision verticale du sous-sol et donc de vestiges conservés.

Le site de La Peyrouse (Saint-Félix-de-Villadeix, Dordogne)

Présentation du site

Le lieu-dit La Peyrouse est situé sur la commune de Saint-Félix-de-Villadeix, en Dordogne. Il occupe un plateau calcaire, délimité par la vallée du Caudeau au nord et une vallée sèche au sud (fig. 3). Le site a été signalé en 2014 à la suite de la découverte fortuite de fragments d’amphores piégés dans le comblement d’une cavité karstique. Des prospections pédestres ont été entamées autour de cette grotte et ont permis de révéler l’existence d’une occupation laténienne non fortifiée à vocation artisanale et commerciale comme le tend à démontrer un abondant lot de mobilier daté entre le IIIe et le Ier siècle a.C.20.

Localisation du site de La Peyrouse (Saint-Félix-de-Villadeix, Dordogne) (fond : BDOrtho IGN 2015 ; CAO : J. Hantrais).
Fig. 3. Localisation du site de La Peyrouse (Saint-Félix-de-Villadeix, Dordogne)
(fond : BDOrtho IGN 2015 ; CAO : J. Hantrais).

Dès 2019, des prospections géophysiques ont été conduites dans le cadre du projet RAPSODIE, afin de détecter et de cartographier des structures archéologiques de l’agglomération suspectée et ainsi appréhender ses limites et son organisation21. Depuis cette date, plus de 12 ha ont été couverts en prospection magnétique. Certaines zones prospectées ont fait l’objet de nouvelles acquisitions combinant plusieurs méthodes géophysiques afin d’apporter des éléments complémentaires. En 2020, sur la base des cartes géophysiques, une première campagne de fouille a été conduite par E. Hiriart sur un secteur privilégié de l’agglomération22.

Résultats principaux des prospections géophysiques

Dès les premières campagnes, la prospection magnétique a livré une multitude d’anomalies (fig. 4). Néanmoins, le signal obtenu est très hétérogène en fonction des parcelles. Certaines présentent un signal particulièrement clair et, pour d’autres, l’image est très perturbée, rendant difficile l’interprétation des anomalies détectées. La suite du propos se concentrera sur certaines zones du site qui ont livré des anomalies présumées d’origine archéologique.

Synthèse des prospections magnétiques réalisées à La Peyrouse entre 2019 et 2021 (Projet RAPSODIE ; acquisitions et traitements : J. Hantrais, V. Mathé, P. Corfmat, C. Corbasson ; fond : BDOrtho IGN 2015).
Fig. 4. Synthèse des prospections magnétiques réalisées à La Peyrouse entre 2019 et 2021
(Projet RAPSODIE ; acquisitions et traitements : J. Hantrais, V. Mathé, P. Corfmat, C. Corbasson ;
fond : BDOrtho IGN 2015).

Au nord de la carte (A), l’abondance d’anomalies détectées peut être liée à un aménagement ancien du sol, mais en l’état, aucune organisation particulière ne se détache. Les anomalies les plus remarquables sont des anomalies ponctuelles très intenses, aux deux pôles magnétiques bien visibles. Cette signature singulière peut être à l’origine de la présence dans le sol soit d’une grosse masse métallique soit de matériaux qui ont fortement chauffé. La découverte de déchets d’activités artisanales (scories…) en prospections pédestres témoigne d’une production artisanale sur place, nécessitant donc des aménagements particuliers. Les anomalies détectées sont par conséquent identifiées comme des structures de combustion. Cette hypothèse permettrait de localiser ici une zone de l’agglomération dédiée à des activités artisanales.

Vers le nord, le signal devient plus clair laissant apparaître très nettement un ensemble d’anomalies, identifié comme un enclos formé de trois fossés (B). Ce dernier ne présente pas de retour au sud. Malgré une partie tronquée, son plan s’apparente à deux autres exemples, détectés au sein des agglomérations celtiques d’Aiffres et Barzan (Charente-Maritime)22.

Sur la partie sommitale du site, actuellement recouverte d’arbres truffiers, la carte présente également un contraste magnétique très clair qui a facilité sa lecture (C). L’ensemble d’anomalies le plus remarquable est un enclos quadrangulaire d’environ 25 m de côté (fig. 5a). Ses limites sont identifiées par quatre tranchées, qui délimitent un espace interne aménagé d’environ 700 m². La plupart des aménagements internes sont matérialisés par des anomalies magnétiques ponctuelles assimilées à des structures fossoyées (fosses, trous de poteau). Parmi les plus remarquables, un groupe d’anomalies subcirculaires, aux deux pôles magnétiques bien visibles, se détache très nettement au centre. Outre cet ensemble de structures dipolaires, la partie est de l’enclos est marquée par deux anomalies de forte intensité magnétique, qui laisse présumer ici l’existence d’un aménagement d’entrée. Enfin, les limites fossoyées sud et ouest sont doublées à l’intérieur par d’anomalies linéaires peu larges et qui s’interrompent dans l’angle sud-ouest.

Cet enclos a fait l’objet d’une cartographie et d’une section de résistivité électrique. Les quatre tranchées de délimitation sont caractérisées par des anomalies linéaires de faible résistivité, plus ou moins bien marquées selon les faces (fig. 5b). Ce léger contraste a toutefois suffi pour dévoiler une interruption au centre de la section orientale, qui, avec les deux anomalies magnétiques internes à proximité, confirme la présence d’un système d’entrée. Enfin, la section de résistivité électrique indique une épaisseur sédimentaire très faible : le substrat calcaire se situe en effet à quelques dizaines de centimètres de la surface (fig. 5c). La limite méridionale et orientale semble conservée sur 0,70 à 0,80 m de profondeur. La section recoupe également deux grandes tranchées détectées en prospection magnétique, à une dizaine de mètres à l’est de l’enclos. Les deux creusements sont conservés sur une profondeur d’environ 1 m. Ils bordent une anomalie très résistante horizontale d’environ 5 m de large. En l’état, l’image verticale de cette structure laisse supposer l’existence d’une voie, constituée d’une bande roulante et de deux fossés bordiers. Si celle-ci est avérée, il peut s’agir ici d’un axe viaire important qui structure l’agglomération.

Relevés géophysiques ciblés sur l’enclos quadrangulaire. Carte des anomalies magnétiques (a) ; Cartographie de résistivité apparente (b) ; Section de résistivité électrique (c) (Projet RAPSODIE ; acquisition et traitements : V. Mathé, J. Hantrais, P. Corfmat).
Fig. 5. Relevés géophysiques ciblés sur l’enclos quadrangulaire. Carte des anomalies magnétiques (a) ; Cartographie de résistivité apparente (b) ; Section de résistivité électrique (c)
(Projet RAPSODIE ; acquisition et traitements : V. Mathé, J. Hantrais, P. Corfmat).

La fouille archéologique 2020

Une intervention archéologique, dirigée par E. Hiriart, s’est concentrée sur la zone interne orientale de l’enclos sommital, interprété comme un sanctuaire22 (fig. 6). La fouille recoupe une partie de sa limite nord et son angle sud-est. Il s’agit, pour chacun d’une tranchée de palissade large de 0,60 à 0,70 m, conservée sur une profondeur de 0,75 m au nord et 0,60 m pour les sections sud et est. L’espace interne de l’enclos n’a livré aucun niveau de sol ou d’épandage en place contemporain d’une occupation laténienne (sols de circulation, épandages). Seules les fondations de structures creusées dans le substrat ont été conservées. Parmi les plus remarquables, la paire d’anomalies géophysiques de part et d’autre de l’entrée a été identifiée comme deux grandes fosses rectangulaires, profondes de 72 à 85 cm. Les deux fosses ont livré un lot abondant d’éléments en fer, notamment une épée, des pointes de flèches et une lame de couteau. La découverte d’un riche mobilier à l’intérieur et leur position à proximité immédiate de l’entrée témoignent de leur importance au sein de la structure. Ces deux fosses marquent l’interruption d’une tranchée peu profonde (20 cm) parallèle à la tranchée principale. La continuité a été mise en évidence dans la partie nord de la fouille. Dans cette même zone, deux grandes fosses circulaires de 0,90 m de diamètre ont été dégagées, conservées sur 0,80 m de profondeur. L’une d’entre elles a livré de nombreux tessons de céramique. Dans le reste de la zone interne, plusieurs creusements circulaires, très réguliers, sont interprétés comme des trous de poteau.

Localisation de la tranchée de fouille et orthophotographie de fin de fouille (fouilles : dir. E. Hiriart ; acquisition et traitement : C. Coutelier).
Fig. 6. Localisation de la tranchée de fouille et orthophotographie de fin de fouille
(fouilles : dir. E. Hiriart ; acquisition et traitement : C. Coutelier).

Le mobilier découvert témoigne d’une chronologie qui s’inscrit entre La Tène D1 et le début de La Tène D2 avec quelques éléments qui renvoient toutefois à des horizons antérieurs9. Le caractère exceptionnel de certains objets, comme par exemple un statère en or ou une épée en fer, et leur répartition tendent à confirmer l’existence d’un bâtiment cultuel.

Discussion et conclusion

La qualité et la richesse des résultats obtenus témoignent de l’intérêt des prospections géophysiques qui apparaissent alors comme l’un des piliers des recherches menées sur le site de La Peyrouse. La connaissance de cette agglomération a été, en effet, considérablement renouvelée grâce à la découverte, sur plus de 8 ha, d’anomalies inédites interprétées comme des vestiges archéologiques : de possibles structures de chauffe, un enclos à trois côtés, une voie potentielle et un enclos cultuel. Les deux dernières ont fait l’objet d’une approche géophysique multiméthode qui a permis de livrer une première vision planimétrique et verticale. Cependant, la fonction et la chronologie précises des anomalies faisaient défaut à l’issue des prospections géophysiques. Cette lacune documentaire a donc justifié l’intervention d’une fouille archéologique de l’enclos, sur la base des cartes géophysiques, qui a permis de confirmer l’existence d’un sanctuaire au sein de l’agglomération de La Peyrouse.

L’utilisation de la prospection géophysique apporte, certes, un nouveau regard sur l’agglomération de La Peyrouse mais ne suffit pas, à elle seule, pour caractériser ces agglomérations. Le cas de La Peyrouse a démontré la nécessité de confronter l’image géophysique à d’autres types de données23. Cette démarche intégrée apparaît donc comme indispensable pour renouveler notre discours autour des agglomérations ouvertes celtiques.

Si pendant longtemps les oppida étaient considérées comme les premières villes de l’âge du Fer, l’exploration intégrée de certaines agglomérations ouvertes du Sud-Ouest montre que ces sites avaient une place fondamentale dans le phénomène d’urbanisation. La quantité d’objets manufacturés et la découverte d’infrastructures artisanales permettent de considérer ces agglomérations comme des places tournantes dans les échanges commerciaux, tel qu’on peut l’observer dans d’autres régions24. Au-delà de cette vocation artisanale et commerciale, elles semblent également développer des fonctions religieuses et politiques, avérées par des équipements urbains (comme le sanctuaire à La Peyrouse), qui étaient jusque-là associés principalement aux oppida. Il est toutefois encore nécessaire d’étendre les approches intégrées à l’échelle de la région, pour alimenter davantage notre discours sur la place de ces agglomérations précoces à l’échelle du territoire.

Remerciements

Premièrement, nous tenons à remercier chaleureusement la générosité et le soutien de la famille Gay, propriétaire des lieux. Les prospections géophysiques ont été réalisées dans le cadre du projet RAPSODIE, financé par la Région Nouvelle-Aquitaine. La campagne de fouilles archéologiques a également bénéficié du soutien financier du Ministère de la Culture (DRAC), du Conseil départemental de la Dordogne (CD24) et de l’Université Bordeaux Montaigne.


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Notes

  1. Bulliot 1899.
  2. Deberge & Pertlweiser, dir. 2019.
  3. Sievers 2007.
  4. Metzler 1984.
  5. Jullian 1926.
  6. Déchelette 1908.
  7. Buchsenchutz, dir. 1981.
  8. Fichtl 2013 ; Barral et al., dir. 2019.
  9. Ibid.
  10. Holzer 2009.
  11. Křivánek 2016.
  12. Porté par E. Hiriart en partenariat avec V. Mathé. Le projet RAPSODIE bénéficie du soutien financier de la Région Nouvelle-Aquitaine, Appel à projets ESR.
  13. Dabas 2018.
  14. Barral et al. 2015 ; Dubreucq & Thivet, dir. 2020.
  15. Ard et al. 2015.
  16. Mathé et al. 2011.
  17. Mathé et al. 2019.
  18. Martinaud 1997.
  19. Mathé et al. 2016.
  20. Chevillot, dir. 2016 ; Chevillot, dir. 2017 ; Chevillot & Hiriart, dir. 2018 ; Hiriart & Chevillot, dir. 2019 ; Hiriart & Chevillot, dir. 2020.
  21. Hiriart & Chevillot, dir. 2019 ; Hiriart & Chevillot, dir. 2020.
  22. Hiriart et al. 2021 ; Hiriart et al. à paraître.
  23. Hantrais et al. 2021.
  24. Holzer 2009 ; Venclová 2016 ; Dubreucq & Thivet 2020.
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Pessac
Chapitre de livre
EAN html : 9782356135032
ISBN html : 978-2-35613-503-2
ISBN pdf : 978-2-35613-505-6
ISSN : en cours
Posté le 11/05/2022
13 p.
Code CLIL : 3146; 3378; 3384
licence CC by SA

Comment citer

Hantrais, Juliette, Hiriart, Eneko, Chevillot, Christian, Corfmat, Pauline, Sheehan, Gabrielle, Mathé, Vivien (2022) : “Apport des prospections géophysiques pour la reconnaissance des agglomérations ouvertes du sud-ouest de l’Europe celtique”, in : Orellana-González, Eliza, Spinelli Sanchez, Océane, Balbin-Estanguet, Tom, Sergues, Victor, Taffin, Ninon, dir., Imagination et construction mentale. La fabrique du discours scientifique, Pessac, Ausonius éditions, collection Schol@ 1, 2022, 63-75 [en ligne] https://una-editions.fr/apport-des-prospections-geophysiques/ [consulté le 11/05/2022].
10.46608/schola1.9782356135032.6
Illustration de couverture • D’après Les utopies de la navigation aérienne au siècle dernier, Romanet & cie
(Alice Tanneur).
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