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Catégorie : Archéologie

Dès l’Antiquité, il existait une dichotomie entre les Gaulois et les Romains, entre les Barbares et les Civilisés, et cette situation s’est maintenue jusqu’à nos jours. Pour sortir du carcan classique qui oppose le monde barbare des Gaulois au monde civilisé des Romains et autres philhellènes, il faut prendre conscience de nos constructions mentales du passé afin d’en dépasser les obstacles épistémologiques et proposer un nouveau paradigme.
“Imagination et construction mentale : la fabrique du discours scientifique”. Ce titre de la Journée des Doctorants de la Fédération des Sciences Archéologiques de Bordeaux (FSAB), de mai 2021, se révèle être aussi vaste qu’ambitieux.
Il y a maintenant dix ans, la Fédération des Sciences Archéologiques de Bordeaux (FR 3383) a été créée pour susciter une dynamique forte d’interdisciplinarité et de collaboration entre tous les acteurs des Sciences Archéologiques du pôle bordelais à savoir les membres des UMR actuels de PACEA (UMR 5199 CNRS), d’Ausonius (UMR 5607 CNRS) et d’Archéosciences (UMR 6034 CNRS). Son premier objectif, rappelé par chacun des directeurs successifs, était “la mise en place d’une réflexion interdisciplinaire avec, comme finalité, une connaissance de nos activités et compétences”.
L’imagination et la construction mentale sont des processus attachés à l’élaboration du discours scientifique et à la recherche en sciences archéologiques. Les groupes humains passés ont bâti des pensées symboliques, modelé et exploité leurs environnements, et ces concepts leur ont permis de concevoir de nouveaux objets à partir de matériaux bruts. Plus encore, c’est par elles qu’ils ont fondé leurs discours parvenus aujourd’hui sous forme écrite et matérielle.
Rome fêtait les Saturnales, chaque année, du 17 au 24 décembre. Elles faisaient partie des fêtes agricoles qui, commencées en automne, au moment des semailles, se prolongeaient jusqu’au solstice d’hiver, placé par erreur le 25 décembre lors de la réforme du calendrier par César, que commémoraient ces fêtes.
Les Panathénées sont la grande fête que célèbre Athènes en l’honneur de sa déesse tutélaire, Athéna. Cette fête avait lieu tous les ans, à la fin du mois d’Hékatombaion (1er mois de l’année attique, à cheval sur nos mois de juillet-août).
« Une vie sans fête est un long chemin sans auberge », écrivait le philosophe grec Démocrite. En ces temps de pandémie et de confinement, l’affirmation prend assurément une tonalité particulière. L’anthologie antique qui a conservé la citation ne permet pas d’en reconstituer le contexte précis, mais quelques indices se laissent pourtant saisir.
Le vin est avec l’huile d’olive et le pain le fondement de l’alimentation méditerranéenne, denrées qui se sont diffusées au fur et à mesure de la Conquête romaine en Europe occidentale.
Le vin est avec l’huile d’olive et le pain le fondement de l’alimentation méditerranéenne, denrées qui se sont diffusées au fur et à mesure de la Conquête romaine en Europe occidentale.
Ne parle pas la bouche pleine ! Cette règle d’or des bonnes manières de table qui enjoint aux convives de bien dissocier les deux activités propres à la bouche, parler et manger, est bien illustrée par la mise en scène choisie par Platon dans son Banquet : lorsque les discours des hommes savants réunis à la table d’Agathon remplissent la salle (et le texte platonicien), le repas est bel et bien terminé, consommé sans échanges et totalement passé sous silence par le philosophe athénien.
Les occasions de faire bonne chère à Rome sont fréquentes, tant la variété et le nombre de fêtes inscrites dans le calendrier sont élevés. Le banquet apparaît comme l’une des marques les plus significatives de la convivialité et des festivités.
Un banquet, « repas d’apparat, rassemblant de nombreux convives pour célébrer un événement important », s’il faut garder la définition du CNRTL, peut prendre de nombreuses formes et dépend malgré tout de l’aisance de ceux qui l’offrent et de leurs habitudes alimentaires.
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