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Catégorie : Histoire de l’art

« Une vie sans fête est un long chemin sans auberge », écrivait le philosophe grec Démocrite. En ces temps de pandémie et de confinement, l’affirmation prend assurément une tonalité particulière. L’anthologie antique qui a conservé la citation ne permet pas d’en reconstituer le contexte précis, mais quelques indices se laissent pourtant saisir.
Le vin est avec l’huile d’olive et le pain le fondement de l’alimentation méditerranéenne, denrées qui se sont diffusées au fur et à mesure de la Conquête romaine en Europe occidentale.
Le vin est avec l’huile d’olive et le pain le fondement de l’alimentation méditerranéenne, denrées qui se sont diffusées au fur et à mesure de la Conquête romaine en Europe occidentale.
Ne parle pas la bouche pleine ! Cette règle d’or des bonnes manières de table qui enjoint aux convives de bien dissocier les deux activités propres à la bouche, parler et manger, est bien illustrée par la mise en scène choisie par Platon dans son Banquet : lorsque les discours des hommes savants réunis à la table d’Agathon remplissent la salle (et le texte platonicien), le repas est bel et bien terminé, consommé sans échanges et totalement passé sous silence par le philosophe athénien.
Les occasions de faire bonne chère à Rome sont fréquentes, tant la variété et le nombre de fêtes inscrites dans le calendrier sont élevés. Le banquet apparaît comme l’une des marques les plus significatives de la convivialité et des festivités.
Un banquet, « repas d’apparat, rassemblant de nombreux convives pour célébrer un événement important », s’il faut garder la définition du CNRTL, peut prendre de nombreuses formes et dépend malgré tout de l’aisance de ceux qui l’offrent et de leurs habitudes alimentaires.
Au terme de l’année du calendrier romain dit « pré-julien » – c’est-à-dire avant la réforme de Jules César datée de 46 avant notre ère pour une application l’année suivante – se place le mois de décembre, ultime occurrence d’une pratique d’appellation des mois au moyen d’un numéro d’ordre.
Le temps des fêtes est aussi celui des calendriers qu’on vient vendre à notre porte. Il y a des chances pour que la Poste ou les Pompiers vous en proposent qui seront ornés de chiens, ou mieux, de chiots. Peut-être opterez-vous pour des chatons, encore plus populaires.
Victoire ! Sans doute ce cri, poussé en grec, a dû retentir longtemps à Athènes un jour de 425, à l’annonce du succès que les Athéniens venaient de remporter contre leurs ennemis lacédémoniens à Pylos.
Les cadeaux que nous avons coutume d’offrir et d’échanger lors de circonstances dont certaines sont ponctuelles et d’autres régulières, constituent une pratique si familière que nous n’avons que rarement l’occasion de songer à leur raison d’être. Nous avons pourtant bien conscience que cette pratique est liée au passage du temps, qu’il soit personnel : succès, mariage, invitations, anniversaires, ou collectif : les présents de fin d’année.
Dans les sociétés gréco-romaines, la naissance des enfants est célébrée par des rites se déroulant quelques jours après l’accouchement, un délai s’expliquant selon Aristote par la forte mortalité infantile.
« Prononçons des paroles de bon augure ; voici que vient vers l’autel le dieu du jour anniversaire ; vous tous qui êtes là, hommes et femmes, que votre langue soit propice. Qu’on brûle un religieux encens dans le foyer, qu’on brûle les parfums que l’Arabe délicat envoie de sa terre opulente.
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