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Collection : DANA_5
Vingt ans après le colloque de Châtillon-sur-Seine sur les éphémères principautés celtiques, au cours duquel de vives critiques du modèle canonique des résidences princières des VIe et Ve siècles s’étaient exprimées, il était important de réexaminer la question à la lumière des spectaculaires découvertes effectuées depuis lors. Pour l’opinion qui était à l’époque devenue majoritaire, le modèle proposé par W. Kimmig accordait à ces sociétés un niveau de complexité politique trop élevé et leur prêtait des relations trop fréquentes et régulières avec des Cités-États grecques et étrusques.
The “princely phenomenon”, which flourished between 575 and 450 BC in the south-western part of the Celtic regions north of the Alps, has been interpreted in remarkably diverse ways, ranging from one extreme to the other over the last three decades. Some of these interpretations may even be taken to represent the excesses of post-processualist thinking. The latter came about because the relativist approaches long adopted by a majority of archaeologists, who did not necessarily realise what consequences such a way of thinking could have, reached an impasse. They treated the question of urbanisation without attempting to define precisely what they understood it to mean.
par Oliver Nakoinz
The current world is shaped by territoriality. While territories are usually interpreted as political areas, territoriality is a broader concept concerned with a specific kind of spatial organization. Territories are defined as areas with sharp borders and are assigned to a certain entity. This paper reviews some approaches to investigating territoriality and presents two case studies: marked borders and interaction space. While linear fortifications represent marked borders in Jutland, no marked borders can be found in south-western Germany.
Les données accumulées par l’archéologie sur une vaste zone couvrant approximativement le plateau suisse, le quart sud-ouest de l’Allemagne et le quart nord-est de la France montraient déjà, dans les années 1950, que les sociétés installées là aux VIe et Ve s. a.C. avaient reçu des objets fabriqués dans les cités méditerranéennes, en plus grand nombre, non seulement qu’auparavant, mais aussi que durant les deux siècles suivants.
Avec la théorisation de W. Kimmig en 1969 le “phénomène princier” allait naître et avec lui un débat controversé qui a concerné tant la complexité des sociétés du Premier âge du Fer européen, que la signification des importations méditerranéennes qui en partie le caractérisent. L’ensemble des spécialistes de la Protohistoire européenne considère qu’il importe de progresser dans la connaissance des échanges qui ont caractérisé cette phase historique en gagnant en précision dans l’acquisition et l’analyse des données archéologiques.
par Bettina Arnold
Recent evidence suggests that age, gender and social status/role were part of a complex intersectional system of marking identity in the Iron Age European burial record. Past studies have tended to assume the existence of a strictly binary system of social categorization primarily based on gender but the main organizing principle actually appears to have been age, with gender expressed on a context-dependent spectrum impacted by individual life course and achievement rather than as a reductive set of male/female options.
par Sophie Goudemez
Ces quarante dernières années, de nombreuses occupations rurales et plusieurs habitats de hauteur ont livré des ossements animaux. La disponibilité de ces ensembles et la nécessité de mieux connaitre les pratiques d’élevage, de chasse et de consommation carnée sont autant d’éléments qui ont motivé l’entreprise d’un travail de synthèse sur les animaux domestiques et les faunes sauvages dans le cadre d’un doctorat.
par Manfred Rösch
Long-term archaeobotanical research at central and rural sites of the early Iron Age as well as off-site provides insight into agriculture, land use in general and the cultural landscape of the period.
par Maxime Rageot
Les travaux de recherches ciblant les substances organiques ont permis d’aborder les pratiques de consommation au sein des complexes de Vix-Mont Lassois et de la Heuneburg (VIe-VIe avant J.-C.).
Le rôle du développement de la métallurgie du fer dans la mise en place des transformations sociétales du Hallstatt D et de La Tène A1 est ici questionné en tentant d’aborder les particularités régionales au sein d’un fond culturel commun à l’ensemble du complexe Nord-Alpin occidental.
The Golasecca culture was the fundamental ethnic-cultural entity before the Gallic invasions (388 BC) and Romanization (second–first century BC) of western Lombardy, eastern Piedmont, the Ticino Valley and Misox (de Marinis 2009, 11-30). Its territorial extension is quite well known: almost 200 sites allow us to fix the boundaries between the Alpine watershed to the north and the River Po to the south, and between the rivers Sesia to the west and Serio to the east.
En s’appuyant sur des données archéologiques récentes et les sources écrites, les auteurs de l’article proposent une analyse de l’organisation sociale du faciès occidental de la culture de Golasecca au cours du premier âge du Fer. Les transformations territoriales et sociales des communautés seront ici analysées en prenant en compte l’ensemble des facteurs internes et externes qui ont favorisé, au VIIe s. av. J.-C. et surtout au cours du siècle suivant, l’émergence du centre proto-urbain de Castelletto Ticino/Sesto Calende, avant les profondes modifications qui marqueront la transition vers le deuxième âge du Fer. Ce processus d’urbanisation s’accompagne en effet d’une transformation au sein de la société, où les signes de pouvoir propres au monde guerrier laissent la place à une structuration plus diversifiée qui puise son pouvoir et sa richesse dans les pratiques marchandes, les relations de clientélisme, et les contacts directs établis avec les partenaires commerciaux, les Étrusques en premier lieu.