Sommaire •••
• Remerciements
• Préface générale au recueil, Michèle Soriano
• Introduction générale. Désenchanter l’effacement
Mises en chantier
Prolégomènes épistémologiques
Zoom sur la nomophatique et l’Archive
Le cinéma comme technologie du genre
Le désir de narration et le plaisir visuel
La paternité d’une œuvre
Plan d’ensemble
Partie I. Femmes et cinéma : savoirs situés
Chapitre 1• Champ cinématographique argentin : re-pères
Introduction
États de l’art
Le NCA : une marque de fabrique hétéroclite 34
État des lieux bibliographique
Irruption du hors champ : la mirada invisible
Historiciser, disent-elles 39
Tentatives d’institutionnalisation
Conclusion provisoire : La fe del volcán
Chapitre 2• Les héritières
Introduction
Albertina Carri : passe muraille
« Dirigir es poner el cuerpo ». Le corps à l’ouvrage
La mémoire au travail, une question d’identité
Lumières des parias
Lucía Puenzo : voyageuse en eaux troubles
Des rives de la fiction
Cabinet de curiosités
Le plaisir narratif audio-visuel
Ouverture : à propos du regard féminin
Partie II. Quitter le nid
Chapitre 3• No quiero volver a casa : sans toit ni loi
Introduction : de Varda à Carri
Fracturer le visible
La mancha de humedad en la pared. La tâche d’humidité sur le mur
La desCARRIada / Carri la dévoyée
L’entrée dans la fiction par la porte de sortie de l’Histoire
Entre gris clair et gris foncé
Les sons de la ville hécatombe
À contre-temps
Violence poétique contre violence politique
Quand la critique s’emmâle
Conclusion provisoire : pour une autre politique de l’émotion
Chapitre 4• XXY : sortir l’intersexualité du placard
Introduction
La troisième voie
Le générique : tout un programme
Centralité des personnages et structure genrée
L’empire des sens versus l’archive
En quête d’universalité
Les lois du Patriarcat
Sortir du biopouvoir
Conclusion provisoire : une rencontre encadrée par « le Grand récit de l’ordre symbolique »
Partie III. Race, classe, genre et sexualité :
quand le regard (dé)partage le sensible
Chapitre 5• El niño pez : variations intersectionnelles
Introduction
Les réalités de l’oppression au sein de la famille argentine
Perspective épistémologique
Nourrices et domestiques : figures exemplaires de l’oppression au cinéma
Un imaginaire interracial et interclasse négocié
Ingrédients mélodramatiques
Les entités morales déchues
Ménager la nomophatique
Mise à mâle patriarcale ?
Relecture critique des stratégies de la subalterne
Une énonciation tronquée
Conclusion provisoire : des transgressions orthodoxes
Chapitre 6• Géminis : Les noces de sang
Introduction : trouver sa place
Ruines circulaires
La maison-mère
Le regard classant
« Madres no hay una sola »
De l’amour
L’inceste comme révélateur de l’endogamie hétéropatriarcale
Une histoire d’amour
Conclusion provisoire : l’autoréflexivité
Partie IV. Histoires « à rebrousse poil »
Chapitre 7• La rabia : resignifier la vulnérabilité
Introduction
Violence et survie du monde rural
Production et (af)filiation
Territoires et corps : scènes d’ouverture
Ravages
Le récit prothétique de la loi du père
Mettre en pièce la violence
Briser le consensus de la domestication
De la souveraine soumission à l’enragement
Sexualité intempestive
Conclusion provisoire : interruptions
Chapitre 8• Poupées en série
Introduction
Wakolda
De quoi Wakolda est-elle le nom ?
Présence mapuche dans le roman
Poupées trafiquées
El médico alemán : les usages de l’histoire au cinéma à l’heure de la globalisation
Le lieu d’énonciation latino-américain
Une fiction documentée
Nazi como si nada
Esthétisation à outrance : l’histoire de la fascination
Lost in translation
Un nouveau western
Et au milieu coule un lac : un paysage presque sans histoire
Esthétisation à outrance : l’histoire d’une fascination
Le corps comme champ de bataille
Une hybridation problématique
Conclusion ouverture : Lolita
• Conclusion générale. La place
Retour sur l’autorité
En règle
Radicalité mutante
• Bibliographie
Résumé •••
Albertina Carri et Lucía Puenzo font partie de la même génération, celle de l’après-dictature qui est aussi celle du Nouveau Cinéma Argentin. Pourtant, leurs films de fiction représentent de façon radicalement différente les rapports de pouvoir et les formes de violence qui les accompagnent.
Leurs h/Histoires de familles, au pluriel, sont examinées avec une méthodologie indisciplinée qui puise sa source aux études culturelles, féministes et de genre. Les enjeux esthétiques et politiques, et en particulier la mise en scène des relations de genre, de classe, de race et de sexualité, sont mis en perspective à travers une étude contextualisée afin d’éclairer les liens entre production socio-culturelle, histoire et politique, mais aussi les négociations opérées par chaque cinéaste pour se positionner dans un champ cinématographique globalisé.
Resumen •••
Estética y política en el cine argentino. Albertina Carri y Lucía Puenzo: historias de familias
Albertina Carri y Lucía Puenzo pertenecen a la misma generación, la de la posdictadura, que es también la del Nuevo Cine Argentino. Sin embargo, sus películas de ficción representan las relaciones de poder y las formas de violencia que las acompañan de maneras radicalmente diferentes.
Sus H/historias de familias, en plural, se examinan con una metodología indisciplinada que se nutre de los estudios culturales, feministas y de género. Las cuestiones estéticas y políticas en juego, y en particular la puesta en escena de las relaciones de género, clase, raza y sexualidad, se ponen en perspectiva a través de un estudio contextualizado para arrojar luz sobre los vínculos entre la producción sociocultural, la historia y la política, pero también sobre las negociaciones llevadas a cabo por cada cineasta para posicionarse en un campo cinematográfico globalizado.
Abstract •••
Aesthetics and politics in Argentine cinema. Albertina Carri and Lucía Puenzo: families stories
Albertina Carri and Lucía Puenzo belong to the same generation, that of the post-dictatorship era, which is also that of the New Argentine Cinema. However, their fictional films represent power relationships and the forms of violence that accompany them in radically different ways.
Their h/Family Stories in the Plural are examined with an undisciplined methodology that draws on cultural, feminist and gender studies. The aesthetic and political stakes, and in particular the staging of gender, class, race and sexuality relations, are put into perspective through a contextualized study in order to shed light on the links between socio-cultural production, history and politics, but also on the negotiations operated by each filmmaker in order to position herself in a globalized cinematographic field.
Cet ouvrage a obtenu le soutien financier de l’équipe AMERIBER ainsi que de l’Université Bordeaux Montaigne dans le cadre de la PSE3-2022.