– “I don’t rejoice in insects at all,”
Alice explained, “because I’m rather afraid of them—at least the large kinds. But I can tell you the names of some of them.”
– “Of course they answer to their names?” the Gnat remarked carelessly.
– “I never knew them do it.”
– “What’s the use of their having names,” the Gnat said, “if they won’t answer to them?”
– “No use to them,” said Alice; “but it’s useful to the people that name them, I suppose. If not, why do things have names at all?”
– “I can’t say,” the Gnat replied.”
L. Carroll, Through the Looking-Glass
and What Alice Found There
Pouvoir nommer les choses est le sens premier du langage, c’est ce qui permet de classer, ordonner, décrire, s’approprier le monde. Comme Ferdinand de Saussure ne manque pas de le rappeler : “Si nous pouvions embrasser la somme des images verbales emmagasinées chez tous les individus, nous toucherions le lien social qui constitue la langue. C’est un trésor déposé par la pratique de la parole dans les sujets appartenant à une même communauté (…) Elle est la partie sociale du langage, extérieure à l’individu, qui à lui seul ne peut ni la créer ni la modifier ; elle n’existe qu’en vertu d’une sorte de contrat passé entre les membres de la communauté”1. De fait, les langues étant affaires de groupes, celle de l’autre parait bien étrange à celui qui ne la comprend pas qui a tôt fait de la considérer comme inférieure, voire comme n’étant qu’un langage non humain, tel le “babil des oiseaux” que les Grecs prêtent aux étrangers, ces “balbutiants”2. Pourtant, les contacts entre les langues sont un processus naturel des interactions humaines, chaque langue a été influencée d’une manière ou d’une autre par divers idiomes, un phénomène qui a reçu une attention particulière ces dernières années3.
Dans le cadre de la Méditerranée antique qui est celui de cet ouvrage, les langues sont multiples et ont été très tôt en contact les unes avec les autres, à des degrés divers, soit par le fait des échanges commerciaux, de techniques et de savoirs, soit par les guerres et les conquêtes multiples, les flux et reflux des empires, les migrations. On avait donc très anciennement pleinement conscience d’un Autre qui employait un langage et un système d’écriture qui étaient généralement différents du sien.
Mais comment expliquer dans chaque système que le démiurge qui avait créé le monde et l’ensemble de ceux qui y vivaient, ait donné aux uns et aux autres des langues distinctes ? En Égypte ancienne, on ne manque pas de rappeler que les dieux comprennent tous les langages, qu’ils soient ceux des hommes, des animaux, et notamment des oiseaux qui sont à l’occasion des messagers, mais aussi ceux des êtres surnaturels4. Toutefois, il s’agit là d’une prérogative divine que les hommes ne peuvent connaître que par le vol ou la magie5. On tient d’ailleurs à rappeler que c’est le créateur qui a distingué les langues comme il a créé les différents pays, les divers types humains, toutefois sans que soit précisé sa motivation pour le faire6. Un texte de Tell el-Amarna décrit l’action créatrice de l’astre solaire :
(Tombe de Aÿ, Grand Hymne à Aton)7 : Tu as créé la terre selon ta volonté, alors que tu étais seul, avec les hommes, le grand et le petit bétail, tout ce qui est sur terre, tout ce qui marche avec des pattes, tout ce qui s’élève en volant avec ses ailes, le pays de Khor (i.e. la Syrie), le pays de Kouch (i.e. la Nubie) et le pays d’Égypte et tu as placé chaque homme à sa place, tu as pourvu à leur subsistance, chacun dispose de sa nourriture et son temps de vie est compté. Les langues sont séparées en langages et les types (humains) pareillement, leurs peaux sont distinctes car tu as distingué les peuples (…)
À une époque plus récente, dans un texte qui remonte au règne d’Hadrien (117-138 p.C.), on prête cette confusion des langues au démiurge local, Khnoum, qui a créé l’humanité sur son tour :
(Texte Esna 249, 2)8 : Éveille-toi, Supérieur du Tour, qui modèle les hommes, le petit et le grand bétail, les serpents, les scorpions, les poissons, les oiseaux, qui sépare les membres, colore les peaux et tourne de façon différente leur langue pour parler.
Souvent c’est au dieu Thot9 que l’on prête d’avoir séparé les langues parmi les hommes :
(Tombe d’Horemheb, stèle British Museum EA 551, l. 18-19)10 : Adoration à toi, Thot, le seigneur d’Hermopolis, qui vient à l’existence par lui-même, sans qu’on l’ait enfanté, le dieu unique, qui conduit le monde inférieur, qui donne des instructions aux Occidentaux qui se trouvent à la suite de Rê (i.e. les défunts), qui distingue les langues de chaque pays étranger (…)
Mais dans le même temps, on considère évidemment l’écriture hiéroglyphique comme étant sans pareille et supérieure à toute autre puisque émanation divine – son nom lui-même signifie littéralement “parole divine” (médou nétcher) –, elle est la langue de la première fois, la langue parangon, celle qui réactualise la création11. Peut-on croire que ce soit pour prémunir celle-ci de toute “corruption étrangère” que, sous le règne d’Amenhotep IV (1356-1339 a.C.), on préféra employer en Égypte, pour la correspondance diplomatique avec des contrées du Proche-Orient, la langue akkadienne plutôt que l’égyptien12 ? Il semble plutôt que ce soit par commodité, s’agissant de la lingua franca de l’époque, qui permettait de communiquer avec ces royaumes clients, vassaux ou concurrents13. Par ailleurs la langue égyptienne, comme toute les autres, était naturellement perméable aux influences étrangères.
Le mythe biblique pour sa part a posé qu’à l’origine “Toute la terre avait un seul langage et un seul parler” (Gn. XI, 1), et que c’est à Babel que la nouvelle humanité issue de Noé fut châtiée par Yahvé par la confusion des langues, pour son orgueil et sa démesure à vouloir “se faire un nom”.
(Gn. XI, 7) : Allons ! Descendons et ici même confondons leur langage, en sorte qu’ils ne comprennent plus le langage les uns des autres.
Ces textes témoignent bien des interrogations que l’existence d’une multiplicité de langues employées dans l’œcoumène provoquaient et finalement même l’imperium Romanum n’a pas été en mesure de refonder un monde s’exprimant d’une seule voix14. Pourtant, il semble que la connaissance de la langue des autres n’a souvent suscité qu’un intérêt modéré pour les différentes communautés linguistiques et le bilinguisme a finalement été assez peu valorisé15, sauf peut-être en ce qui concerne le grec pour les élites romaines14, ou certains souverains comme Cléopâtre ou Mithridate dont on vantait la polyglossie15. Certains textes littéraires égyptiens ne manquent pas de souligner que le voyageur qui se trouve à l’étranger peut avoir la bonne fortune d’entendre des gens qui parlent sa langue, ce qui est un gage de la qualité de son interlocuteur16, tandis qu’il semble par ailleurs, dans ces textes d’aventure, que les protagonistes se comprenaient sans que l’on ressente généralement le besoin de préciser la langue qu’ils employaient pour communiquer, il semble tout naturel que ce soit celle du récit lui-même. C’est là un fait assez général dans la littérature antique, quelle qu’elle soit17. Parler ou connaître la langue d’un autre est donc avant tout une affaire de nécessité pour les besoins des échanges, du commerce, de la diplomatie, ou bien dans les situations de bilinguisme ou de multilinguisme – quand deux ou plusieurs langues cohabitent sur un même territoire –, pour des questions juridiques ou administratives.
La connaissance d’une autre langue que la sienne était aussi souvent une affaire de spécialistes, ces truchements qui ont notamment aidé Hérodote à comprendre les régions qu’il visitait18. En Égypte on en connait dès le IIIe millénaire a.C.19 et on en trouve à toutes les époques20, comme dans les cours des souverains étrangers21 ou dans la Gaule méridionale, bien avant la conquête romaine22. On sait aussi que dans l’Empire romain, on recourrait à l’interprète quand quelqu’un ne pouvait comprendre ou parler le latin ou le grec, notamment dans le cadre des échanges commerciaux14 ou des procédures judiciaires et il s’en trouvait dans la cohors du gouverneur de province23. Il convient cependant de rappeler que la réputation des interprètes n’était pas toujours flatteuse, et les soupçons de corruption sont assez fréquemment attestés24.
Dans les territoires où des situations de bilinguisme se mettent en place, généralement par des faits de migration, de conquête et de colonisation, si le recours aux drogmans est généralisé, on constate parfois aussi une certaine perméabilité des langues entre-elles. À Philippe en Macédoine, quoique les colons latinophones forment l’élite locale, on voit cependant se développer une intertextualité linguistique entre les formulaires grecs et latins dans les inscriptions funéraires25. À Byblos, longtemps sous domination égyptienne, au début du IIe millénaire a.C., on avait équipé la tombe du roi Ip-shemu-abi d’objets inscrits à son nom en hiéroglyphiques égyptiens26. En Ibérie, on voit se développer un système d’inscriptions mixtes, mélangeant texte en langue non latine écrit en alphabet latin27. Toutefois, souvent la nature des textes qui nous sont parvenus, souvent produits par les élites, ne permettent pas de vraiment saisir les interactions linguistiques ou les phénomènes de bilinguisme ou de mixité linguistique, par exemple induits par les mariages intercommunautaires28. On voit pourtant que les potiers de Banassac dans un contexte de diglossie savaient choisir entre latin et gaulois selon les usages, le premier pour le prestige et la communication publique, le second pour des usages plus internes29.
En revanche, la production d’inscription bilingues, plurilingues, ou en plusieurs écritures, est un phénomène commun à plusieurs cultures de la Méditerranée ancienne où le multilinguisme était particulièrement prégnant. Ces textes peuvent être de diverses natures, officiels, comme les inscriptions royales chypriotes26, les décrets synodaux égyptiens30, les décrets honorifiques26, etc. ou bien revêtir un caractère plus privé31. Dans le cas des inscriptions non officielles, il est toutefois souvent difficile de déterminer si leur dédicataire pratiquait lui-même le bilinguisme ou s’il souhaitait associer sa langue personnelle à une autre plus prestigieuse ou, dans le cadre de textes à caractère juridique, en garantir la validité.
Si la langue de la puissance dominante s’impose dans les lieux de pouvoir ou d’échanges, son emploi demeure plus limité ou plus difficile à déterminer au-delà. Ainsi, dans le monde carthaginois, après la conquête romaine, si le latin domine et concurrence rapidement le punique, lui-même idiome de colons, ce dernier se maintient toutefois comme une langue de culture et de tradition, et on adapte les formulaires latins au système linguistique et institutionnel punique32. Dans le monde phénicien, on privilégie aussi la langue phénicienne pour les domaines funéraires et religieux26, comme en Égypte, avec l’écriture hiéroglyphique33, qui reproduit une langue du passé34, que l’on continue à l’employer jusqu’au IVe siècle p.C. D’ailleurs certains Grecs de haut lignage l’utilisèrent pour leur devenir post-mortem, trouvant sans doute à l’Au-delà égyptien quelques charmes justifiant de se faire réaliser un sarcophage en pierre couvert d’inscriptions et de représentations classiques des livres funéraires35. Mais cela témoigne-t-il du bilinguisme de son propriétaire ? On peut en douter, il s’agit plutôt de s’accaparer, en partie au moins, le prestige et l’efficacité supposée de l’écriture hiéroglyphique. En Égypte, avant l’arrivée d’Alexandre le Grand, les dominations étrangères successives n’avaient guère marqué durablement le paysage linguistique nilotique, si on avait pratiqué l’araméen dans certaines garnisons perses aux VIe-Ve siècles a.C., comme à Éléphantine ou dans la région memphite, cela demeurait fort limité36. Avec l’installation durable du pouvoir lagide en Égypte, accompagné d’une migration importante d’hellénophones, la situation change radicalement, le grec devient la langue officielle du pouvoir, de l’administration, donc la langue de prestige et si le grec est omniprésent dans la documentation écrite à partir du milieu du IIIe siècle a.C., cela ne signifie nullement que tout le monde le parlait37 et la langue égyptienne, dans ses différents états (égyptien de tradition, proto-démotique, démotique) reste florissante jusqu’au IIIe/IVe siècle p.C. (la dernière inscription date de 452 p.C.)38, et se maintient comme langue vivante écrite et parlée, sous la forme du copte, jusqu’à l’époque médiévale (Xe-XIe siècles p.C.). Pourtant, après pratiquement un millénaire de cohabitation, les deux langues ne se mélangèrent guère39, au-delà de quelques termes ou titres, quand bien même les populations étaient culturellement mixtes.
Finalement, il est parfois des cas où la langue, ou l’écriture, du dominé finit par susciter la fascination du dominant. C’est notamment la situation de l’écriture hiéroglyphique qui, au-delà de la langue qu’elle véhiculait, par sa dimension iconique intéressa particulièrement les Grecs et autres hellénophones, qui ne manquèrent pas de la décrire et d’essayer d’en rendre ce qui leur paraissait une écriture foncièrement symbolique, lui attribuant une antiquité extrême40 et la considérant comme la langue des origines, porteuse d’un signifié mystérieux. Et ce sont finalement leurs traités, produits à diverses époques41, qui rendirent l’Égypte muette pendant des millénaires, jusqu’à ce que Jean-François Champollion parvienne à dépasser le symbolisme, qu’à la suite des Grecs, lui prêtèrent tous les érudits, depuis la Renaissance jusqu’aux prémices du XIXe siècle42.
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Notes
- Bally et al., éd. 1931, 30-31.
- B. Rochette, supra
- Grant, éd. 2020 ; Hickey, éd. 2020 ; Adamou & Matras, éd. 2020 ; Schneider 2022 ; Schneider 2022.
- Meeks & Favard-Meeks 1993, 155.
- Dans le conte de Setné-Khâemouas, le vol d’un grimoire, le “Livre de Thot”, permet à son possesseur de comprendre “tout ce que diront les oiseaux du ciel et la vermine rampante” : Chauveau & Agut 2011, 23.
- Sauneron 1960, 31-41.
- Sandman 1938, 94-95.
- Sauneron 1968, 128 ; id. 1962, 103-105 ; id. 1960, 37.
- Il s’agit d’une épithète de Thot : “celui qui sépare la langue d’un pays étranger de celle d’un autre” : Sauneron 1960, 32-33.
- Martin 2016, 30-32 [7], pl. 13, 95.
- Vernus 1989, 35-56 ; id. 2016a, 275-280 ; Meeks 2018, 161-166 ; Pries 2016, 449-488.
- Morenz 1970, 226-229.
- F. Briquel-Chatonnet, supra ; Liverani 1998 ; Cohen & Westbrook, éd. 2000 ; Abrahami & Coulon 2008, 1-26.
- F. Biville, supra
- B. Rochette, supra ; F. Biville, supra
- Dans le Conte de Sinouhé, le prince de Réténou dit à Sinouhé l’exilé (R 55-56/B 30-32) : “Tu seras bien avec moi car tu entendras la langue de l’Égypte” (Blackman 1932, 15) ; dans les Mésaventures d’Ounamon, celui-ci se trouve au pays d’Alsa et s’exclame : “N’y a-t-il donc parmi vous quelqu’un qui comprenne la langue d’Égypte ?” (Gardiner 1932, 75).
- F. Briquel-Chatonnet, supra
- Rochette 1994, 313-322 ; id. 1995, 5-16 ; Yoyotte 2013, 556-559.
- Bell 1976.
- Psammétique Ier (664-610 a.C.) confia aux Caromemphites de jeunes égyptiens pour qu’ils soient formés à la langue grecque : Hérodote 2.154.2. Voir aussi Chauveau 1999, 25-39.
- Schneider 2022, 10-11.
- R. Roure, supra 1, supra 2 ; C. Ruiz Darasse, supra.
- A. Bérenger, supra 1, supra 2.
- A. Bérenger, supra
- C. Sarrazanas, supra.
- F. Briquel Chatonnet, supra.
- M. J. Estarán Tolosa, supra.
- M.-P. Chaufray, supra 1, supra 2 ; R. Roure, supra 1, supra 2, supra 3.
- E. Dupraz, supra.
- Valbelle & Leclant, éd. 1999 ; von Recklinghausen 2018, 1-7 ; Hoffmann & Pfeiffer 2021.
- F. Briquel Chatonnet, supra 1, supra 2 ; C. Bonnet, supra ; M. G. Amadasi Guzzo, supra.
- M. G. Amadasi Guzzo, supra.
- R. Birk, supra.
- Vernus 2016b.
- Collombert 1998, 47-63.
- Grelot 1972 ; Vittmann 2003, 144-154.
- W. Clarysse, supra ; M.-P. Chaufray, supra.
- W. Clarysse, supra.
- On compte d’ailleurs en copte un vocabulaire emprunté directement au grec qui ne dépasse guère les 2000 mots, substantifs, adjectifs, verbes : Vernus 1988, 163.
- Platon, Phèdre, § 274e-275b.
- Fournet, éd. 2021.
- Fournet 2022, 16-47.